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BASINA + Give me the night.

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❝ Give methe night.
BASILE & DINA.

Tes lèvres, tes yeux pastel, tes caresses venimeuse, douce drogue dont je suis devenue dépendante depuis ce putain de soir où j'ai grimpé à l'arrière de ta bécane. Que je t'ai serré si fort contre moi comme si t'étais ma bouée de sauvetage dans un océan vaste et blindé de requin. L'idée que ce soit toi le requin au milieu d'un tas de poisson rouge ne m'a pas effleuré, je me suis laissé distraire par tes délices, par ton charme indécent, en ne pensant pas une seconde que c'est toi qui pourrait bien finir par me déchiqueter. Mais je te regarde encore ce soir, je me noie dans tes yeux à nouveau et je me laisse distraire encore. Mon esprit le veut bien, pour ne pas paniquer, pour ne pas perdre pieds.

Je laisse la fumée toxique s'accrocher à mes poumons avant d'en dégager le reste. Je cligne des yeux, les baissent un instant, détruite à l'idée que rien n'est éternel. Même pas nous. Pourtant t'as pas tort, tout fini par s'arrêter un jour.- On pourrait être l'exception à la règle.. Pourquoi est-ce qu'on devrait forcément suivre le mouvement ? Pourquoi quand on a le choix de ne pas le faire. C'est à nous de décider si ça s'arrête ou pas, c'est à nous de pousser le vice plus loin quand il est déjà en train de nous consumer. Je regarde tes lèvres presser la clope avant de me la rendre, avalant le flot de fumée que tu souffles en même temps que les mots. Et ton baiser qui est là pour me prouver quelque chose, pour me dire des mots inavouables. Mes lèvres se détachent doucement des tiennes, le bout de peau qui a du mal se décoller. - Je te retiendrais.. Mais si tu t'obstines à toujours vouloir partir, c'est que t'en as envie. Je détache le regard, repose ma joue contre ton épaule. Cette idée, que tu puisses avoir envie d'aller voir ailleurs, d'aller vivre ou mourir ailleurs, cette idée que tu puisses un jour avoir envie de te détacher de moi, elle me tue. Elle m'irrite. Et dans tout ça, j'me demande si un jour, ces mots qui sont les nôtres, est-ce que tu les diras dans d'autres bras ? Et si tes silences remplis de tout, tu les feras bourdonner à l'oreille ou dans le ventre d'une autre.

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GIVE ME THE NIGHT.
dina et basile.

 





Si on avait pu savoir à l'avance, est-ce qu'on serait là toi et moi ? Est-ce que je t'aurais envoyé ce foutu message, celui qui te demandait de m'attendre à la sortie de la Mather House pour panser nos plaies invisibles et sanglantes ? Est-ce que tu serais venue ? Est-ce qu'on aurait prit le risque Dina ? Probablement. Parce qu'il n'y a que ça qui nous rend vivant, on n'existe qu'à travers la rage et la passion, les seules émotions qu'on est capables de ressentir, de montrer. Le reste est enfouit, trop loin, trop profondément pour qu'on puisse en parler ou pour en êtres conscients. On repousse les sentiments, on les enferme, on les barricade au fin fond de notre inconscient pour ne pas avoir à leur faire face. T'es dangereuse, t'es un poison.

L'exception à la règle.. Je ne suis même pas sûr que tu trouves ça crédible toi même. On dit qu'elles confirment les règles, mais on ne se risque pas à les expliquer. On est incapables de foutre des mots là-dessus, ça nous dépasse, on est ensevelis sous ce trop plein de vide. Tu devines déjà que je ne te répondrai pas, tu apprends à apprivoiser mes silences, à les comprendre. Ta tête revient s'appuyer contre mon épaule à la fin de ton murmure. Mes doigts restent prisonniers de tes mèches dorées quand je te laisse t'abandonner sur ma carrure. Reste là. - Parce que je sais faire que ça. Partir c'est mieux que de ressentir.. Rester, c'est souvent trop dangereux. Les yeux dans le vides, j'essaie d'imaginer ce que nous aurions pu être dans une autre vie, on aurait été beaux Dina, putain de beaux. Mais, dans cette vie là je ne suis pas fait pour toi. J'suis fait pour personne. Je vais broyer chaque femme que je charmerai, aspirer leurs âmes, les faire monter plus hauts pour les regarder s'écraser plus bas. Toujours. J'ai pas envie de faire ça avec toi, pas plus que j'en ai envie avec Louve. Je devrais rentrer maintenant, remonter sur ma bécane et rentrer chez moi. Vaguer à d'autres occupations, à d'autres corps, à d'autres plaisirs et oublier. - Dors avec moi cette nuit. Ouais, je devrais.



@az'.
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❝ Give methe night.
BASILE & DINA.

Quand je t'ai croisé, toi mon ange, je pensais pas que tu me mènerais tout droit en Enfer. Le vrai. Ça n'était que des mots au début, qu'un putain de jeu de rôle, qu'une façon comme une autre de te charmer comme je le fais tout le temps, avec n'importe qui, n'importe quoi. Mais les mots sont devenus tellement réels, tellement vrais et les sensations tellement fortes que j'ai déjà l'impression de brûler entre tes flammes. Celles que je t'ai aidé à construire sans savoir qu'elles m'étaient destinés, un véritable bûcher prêt à m'accueillir pour que tu puisses me voir flamber pour toi dans tes petits yeux. Au moins, je sais que je brillerais toujours à l'intérieur, je brillerais de rouge, et t'auras toujours ce foutu goût de sang dans la bouche. Le mien. Celui qui te hantera quand tes lèvres en goûteront une autre.

J'essaie de parler d'amour à une rose qui a déjà fané. Tout est mort ou presque à l'intérieur de toi, mais ce "presque" , ce petit morceau encore en vie chez toi il est pour moi. Je l'alimenterais encore et encore jusqu'à ce que tu ne puisses plus t'en défaire, qu'il devienne beaucoup trop gros pour le cacher, pour que la prison dans lequel tu l'as enfermé tombe en ruines. Je reste muette. Parce que de toute façon, même si tu pars, tu resteras toujours. Là, dans ma tête, là, dans mon palpitant qui ne réagit qu'à toi. Tu resteras toujours pour moi, même si t'es loin et que tout nous sépare. Tu resteras, je te le promet dans mes pensées. Le coeur qui tremble quand ta proposition s'écrit entre tes lèvres. - Emmène moi. Je veux laisser mon odeur sur tes draps, je veux que même dans ton sommeil le plus profond tu penses à moi. Je veux laisser ma trace partout pour que jamais tu n'oublie. Je glisse face à toi, embrassant la commissure de tes lèvres, enfouissant mon visage dans ton cou que j'embrasse doucement. - T'es à moi Basile. Sache le. Que malgré tout ce que tu diras, tu feras. Tout ce que je ferais, je dirais. T'es à moi et peu importe à quel point on se ment.

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dina et basile.

 





Je t'ai pas vu venir, ni de loin ni de près. Je comptais me servir de toi, profiter de tes courbes parfaites pour oublier tout le reste le temps d'une nuit. D'une seule nuit. Pour oublier Louve et son insolence, Louve et ses crises, Louve et ses attentes muettes et irréalisables. Mais, t'es encore là, accrochée à moi et prête à fouler le territoire du lion. T'as pas peur, t'es juste là, prenant tous les risques, bravant toutes les règles pour pouvoir y rester. Ça finira mal Dina, aussi mal que ça a commencé. J'ai aucune foutue idée de ce qu'on est en train de faire, et je m'en branle. L'enfer nous attend déjà depuis longtemps.

Tu veux que je t'emmène, encore. Tu te hisses sur la pointes de tes talons hors de prix pour laisser tes lèvres me répondre et me souffler que je suis à toi. Je suis à personne, indépendant, je préfère crever plutôt que d'être lié à qui que ce soit, freiner par les chaînes d'une autre. Mais pour toi, ce soir, j'veux bien faire semblant. Je te regarde un instant, je vois l'espoir dans l'azur de tes yeux, ils s'y accrochent. Tu devrais pas faire ça, tu devrais pas espérer quoi que ce soit de moi. Je peux tout te donner ce soir et tout te reprendre demain. Je suis imprévisible, manipulateur et sans scrupules. Tu te souviens quand je t'ai dis que tu avais frappé à la porte du Diable ? Tu aurais dû t'arrêter là parce que maintenant, c'est trop tard. Tu ne t'ai pas contenter de toquer, t'es entrée, tu t'es installée, t'as choisi d'y rester. T'es foutue Dina, condamnée. Tu as perdu d'avance. Mes mains attrapent tes hanches pour te faire quitter le sol et de nouveau, enrouler tes jambes autour des miennes. - Alors, on se tire. Encore. Je nous dirige vers ton carrosse, premier spectateur de notre passion, je suis sûr qu'il s'en souvient lui aussi. Je te laisse glisser doucement sur le cuir du siège. Ce goût de déjà-vu m'arrache un frisson. Mon regard glisse sur toi de haut en bas, du sommet de ta chevelure décoiffée par mes doigts jusqu'à tes escarpins rouge. Le rouge, toujours. - Toi, t'es à moi. Et c'est pas le prémisse d'une promesse, c'est pas une bonne chose. Ça va te tuer, doucement, mais assurément.  

@az'.
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❝ Give methe night.
BaSILE & DINA.

Tu finiras par m'avoir, par me mettre à terre un jour, tellement que je ne supporterais plus ce monde, plus cette vie, je ne me supporterais plus quand tu ne seras plus là. Plus avec moi. Je ne supporterais plus la vie, et tu m'enverras à la dérive sans plus aucun repère, en ne me laissant plus aucune raison d'exister ici. Partout ailleurs, sauf ici. Mais si je devais tout effacer et tout réécrire, si j'avais le pouvoir de changer les choses, changer la donne.. Je ne le ferais pas. Je recommencerais tout pareil, je répondrais à ton putain de message et je descendrais les escaliers avec la rage au ventre encore une fois. Je descendrais les escaliers, monterais sur mon carrosse dans mon insouciance la plus naïve. Je signerais une nouvelle fois le contrat, je te donnerais mon âme sans hésiter dans cette chambre d'hôtel. Je ne referais rien, même si je devrais, tout me le dit, me le crie mais un bout de toi me suffit pour tous les ignorer.

Des murmures jetés contre un mur de béton, contre ta peau aussi douce que dure, une armure impassible, infranchissable face à mes coups d'efforts pour la briser. Je m'en contente, je savais depuis le début, j'en connaissais les risques et les périls mais je t'ai quand même choisis parmi tout ceux qui me retienne. Alors, j'accepte ta froideur et tout le reste. Tu me soulève, j'enroule mes jambes autour de toi, mes bras autour de ta nuque et mon visage continue de se terrer dans ton cou. Une sorte de refuge, un endroit chaud pour oublier le froid glacial que tu dégages. Je m'installe sur le siège, nostalgique de ce premier moment qui bouscule mon coeur. Je me fais glisser jusqu'à la première place, sourire joueur qui dessine mes lèvres quand j'attrape les manettes. - On inverse les rôles ce soir ? Je demande en tournant doucement la tête vers toi. Je suis à toi, pour le meilleur mais surtout le pire. Les mots me font trembler, ça pourrait être une belle promesse d'avenir, une belle preuve de possessivité bien placée mais c'est rien de tout ça. C'est juste le début de la fin.

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dina et basile.

 





Est-ce qu'on peut encore parler de jeu, de défi une fois qu'on s'est perdus dedans ? Est-ce qu'on peut encore prétendre qu'il y aura un vainqueur ou un perdant quand l'histoire nous a déjà dépassé ? On est coincés à l'intérieur de ce qu'on a nous même construit, volontairement. On a façonné chaque mètre carré de notre enfer, le rendant toujours plus nocif, toujours plus attractif. On a fait en sorte d'en devenir dépendants, accrocs. Alors, t'as pas intérêt à faire comme les autres Dina, à t’apitoyer sur ton triste sort, à te plaindre à tes idiotes de copines pour leur raconter l'être misérable que je suis. Tu le sais depuis le début. T'as été prévenue, t'as lu les petites lignes du contrat. Tu l'as signé quand même et maintenant, maintenant t'as plus rien d'autre à faire que d'attendre. Attendre le dénouent, la fin, l'issue. Tout comme moi.

Tu t'accroche à moi plus fort, tu me serres de tes bras autour de ma nuque. Tu ne veux pas être libérée de ça, quel qu'en soit le prix. Tu ne m'abandonnes que pour te glisser à ma place, à la place du pilote. Qu'est-ce que tu fous ? - On inverse les rôles ce soir ? Rêve Ricci, cette moto c'est mon bijou, elle me suit depuis des années, depuis ma capitale parisienne et je te donnerai certainement pas le pouvoir de la balancer contre un mur. - Personne l'a jamais conduite à part moi.. Mes doigts glissent sur les commandes, sur le cuir de l'assise, elles frôlent tes courbes exquises. Cette bécane, elle connaît tout de moi, de mes meilleures et de mes pires moments, de la vitesse qui m'exalte, de mes doigts qui roulent autour de l’accélérateur quand je n'arrive pas à dire ce qui me consume de l'intérieur, de mes coups de freins imprévisibles quand la colère est le seul sentiment qui sort du lot. C'est pas juste un deux-roues lambda, c'est la continuité de mon être. Et toi, t'es là avec ton sourire provocant, prête à en faire gronder le moteur. J'attrape les clés dans ma poche et te les jette, de la même façon nonchalante que devant notre hôtel. - Une rayure, un éclat, un grondement bizarre et j'te tue. Je la pousse sans douceur pour prendre place derrière elle. Je la déteste.- Montre moi que j'ai raison d'te faire confiance Cendrillon.

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❝ Give methe night.
BASILE & DINA.

Je m'aviserais pas de croire en toi, en nous, t'en fais pas. Je sais d'avance que notre histoire est maudite, qu'elle n'a aucun sens, ni queue ni tête sauf quand on est là. L'un en face de l'autre, qu'on se donne tout, de la rage à la passion dans limite alors tout devient logique, tout devient limpide. Mais quand tout est fini, demain, ce sentiment de tout comprendre se sera envolé avec mes espoirs. Je me demanderais ce que je suis en train de foutre, pourquoi je m'obstine à m'accrocher à une histoire qui ne veut rien dire, qui ne vaudra rien, pourquoi je m'obstine en m'enfoncer dans ce labyrinthe de l'enfer que t'as construit juste pour moi. Je me poserais tout un tas de questions, beaucoup trop pour que mon cerveau ne survive et à chaque fois qu'on se reverra.. J'en perdrais la tête et la raison. À chaque fois, je ferais comme si ces questions n'avaient jamais existé parce que quand on se lie l'un à l'autre, comme ce soir contre ce mur, je saurais "pourquoi". Pour toi.

Je baisse les yeux vers ton bijou, vers une partie de toi, et quand je la touche je te ressens. Je te vois voler sur ta bécane, envers et contre tout, détruire les limites de vitesse et frôler les dangers de ses roues. Je te vois t'enfuir sur les routes, à la recherche d'un sentiment de paix et je t'imagines le trouver que lorsque la vitesse fait serrer ton coeur, noue tes tripes. Je caresse l'accélérateur de mon pouce, alors que tes doigts dessinent un chemin sur toute sa longueur, passant par mes cuisses que tu effleures en m'arrachant un frisson. - Laisse moi être la première.. La dernière. Laisse moi être ton exception. J'attrape les clés au vol, démarrant mon carrosse pour le faire vibrer sur mon poids. Je titille l'accélérateur pour la réchauffer, la faire gronder avant que tu prennes place. - Accroches toi. Je soufflais en tournant le visage à moitié vers toi, les yeux rivés vers tes jambes. De simples mots, ils voulaient tout dire pourtant. Accroches toi à moi, à nous, à notre histoire qui nous rends dingues. Accroches toi fort à tout ça, à tout ce qu'on est. Et mon pieds quitte le sol, retrouvant le bout de fer prêt à l'accueillir et je quitte notre lieu d'extase en trombe. Les lumières fusent sur les côtés, les voitures défilent de part et d'autres et j'accélère encore. Je grille le feu rouge qui s'offre à moi, serre plus fort l'accélérateur de mes doigts et pousse encore un peu plus loin dans le risque. Les cheveux qui s'emmêlent, les yeux humides par le vent, l'adrénaline qui m'emporte et mon regard qui s'oublie dans le rétroviseur pour te regarder. Un court instant, tout petit instant quand les feux d'une voiture m'éblouie et attire mon attention. Je donne un léger coup sec sur le côté, l'esquivant de peu. Alors c'est ça, le vrai sentiment de liberté..

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