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Take care of you (Louve)

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Vingt heures. J'ouvre la porte de mon appartement, un carton à pizza dans une main et mes clés dans l'autre que je balance sur l’îlot central en fermant la porte d'un mouvement de pied. Louve dormait à poings fermés quand je suis parti rendre visite à Mila quelques heures plus tôt, en position fœtale et presque entièrement recouverte de la couverture. Je dépose la pizza sur la table, rien n'a bougé depuis que je suis parti, comme si l'appartement était resté vide. Vide d'elle. Après tout, elle dormait peut-être encore, elle devait être épuisée, usée de ce qu'elle avait du traverser avec Mila. Je ne sais toujours pas ce qu'il s'est passé là-bas et je ne sais même vraiment où. La nuit dernière, j'ai reçu un appel d'une voix tellement abîmée que j'ai peiné à la reconnaître, me donnant une vague idée de l'endroit où les trouver avant de raccrocher, n'en tenant sûrement plus de l'effort insurmontable qu'était celui de formuler des mots audibles. J'avais foncé vers le port, à vive allure et puis je les avais trouvé là, désorientées, exténuées, recouvertes de blessures dont je n'étais pas sûr de vouloir connaître la cause. Mon corps tout entier s'était rempli de rage, de haine et puis je les ai conduites à la gendarmerie pour qu'elles puissent déposer leur plainte avant d'attendre l'arrivée du cousin de Mila qui devait la raccompagner et d'entraîner dans ma caisse une Louve dont la tête reposait sur la vitre, les yeux fermés et le cœur vide ou trop plein.. J'avais changé les draps de mon lit, le préparant pour elle pendant qu'elle s'était glissé sous l'eau brûlante de ma douche.

Je m'étire avant d'attraper une part de pizza, les courbatures de ma nuit sur le canapé se font ressentir le long de mon dos. J'en croque un morceau en passant la tête dans l'encadrement de ma chambre, Louve n'est plus dans mon lit. Je doute qu'elle ai pu s'enfuir bien loin dans l'état où elle est, pas chez Marin en tout cas, pas dans ce corps marqué par sa mésaventure. Des vapeurs chaudes émanent de la salle de bain, la porte est entrouverte, j'y jette un coup d’œil furtif. Elle est plongée dans la baignoire, engloutie sous le flot de l'eau, ses mèches brunes dansent au rythme de sa respiration. Mes sourcils se froncent, mes poings se serrent. Qu'est ce qu'elle me fait encore ? J'entre et fonce vers elle, je glisse mes mains sous l'eau pour venir agripper ses épaules et la forcer à se redresser, à sortir la tête de l'eau. Elle ouvre les yeux dans un effort qui semble insurmontable. - Qu'est ce que tu fous, putain ? Je me retourne aussitôt pour attraper une serviette et la lui déposer près de la baignoire, le dos tourné. - Si tu veux crever, t'es gentille, tu le fais ailleurs que chez moi. J'avais été incapable de la laisser rentrer ailleurs que chez moi, là, je le savais en sécurité, bien que nos derniers échanges avaient été plus que tendus. Elle n'est pas personne, elle n'est pas rien. C'est Louve.. Je la connais depuis toujours, elle est la petite sœur chiante de mon meilleur ami, la petite bourge attachante qui fait partie de ma vie depuis mes premiers souvenirs. Quoi que je peux dire, qu'importe ce que je veux laisser voir, Louve c'est quelqu'un.    

@az'.
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basile & louve
T’es tombée comme une loque, un peu malgré toi, malgré toutes les pensées négatives qui te rongent après ces trop longs jours d’enfermement. Pour autant, t’aurais préféré éviter de dormir. T’as pas cessé de refaire le film de ce cauchemar durant ton sommeil, t’étais agitée, et t’as fini par te réveiller des larmes plein les yeux. Et t’aurais aimé qu’il soit là, à ton réveil, qu’importe ses silences et son regard noir. Juste qu’il soit présent pour te sentir en sécurité. Le cœur lourd et pourtant plein d’espoir, tu t’es traînée dans l’appartement à sa recherche, comme s’il pouvait se cacher quelque part, dans une pièce ou dans un meuble. Mais bien sûr qu’il est parti. Tu préfères éviter de penser à ses raisons, à celle à qui il pourrait bien tenir compagnie, parce que t’as eu ta dose et plus encore ces derniers temps. Alors, pour oublier, pour penser à autre chose, pour tenter de te détendre tant bien que mal, t’as laissé tomber les seuls vêtements qui te recouvraient au milieu de la salle de bain et tu t’es laissée couler un bain brûlant. Tu t’es observée, de trop longues minutes, dans un miroir qui te renvoie une image que tu détestes un peu plus à chaque fois que tu la vois. Ce corps mutilé, plein d’ecchymoses et de minces plaies pourtant trop présentes. Ce corps qui te fait souffrir à chacun de tes gestes, marqué par les coups et ces jours d’horreur. Et tu préfères fuir, ne plus avoir à t’affronter et te plonger finalement dans la baignoire.

Lasse, tu viens enfouir ton visage sous l’eau brûlante, ne laissant alors ressortir que tes genoux. Pour oublier, t’absenter l’espace de quelques secondes d’un environnement trop calme à ton goût. Les paupières closes, tu sens deux mains se déposer sur tes épaules pour te sortir brusquement de l’eau ; et tu peines à les ouvrir, à le regarder dans les yeux. En ce court instant, t’as eu l’impression d’avoir senti à nouveau leurs mains sur ton corps ; leurs gestes brusques, te forçant à aller là où tu ne voulais pas. Te forçant à te prendre des coups pour leurs petits plaisirs malsains. T’as bien vite la sensation qu’une boule se forme au creux de ton ventre, de crainte, d’appréhension. Et ces paroles qu’il te balance sans une once de pitié, elles te font mal. Aller crever chez toi. T’aurais préféré être partout, mais pas là où t’as été ces derniers jours. Pas même dans ce bar, avec Mila. T’aurais préféré rester chez Marin, au chaud, à l’abris de tout ce qui t’avait foutu la trouille durant des semaines. Et que t’as pourtant voulu affronter. Clairement, t’aurais pas dû. Et sans doute qu’il y est pour quelque chose, Basile, de s’être foutu de toi, de pas avoir voulu te comprendre, de pas avoir voulu comprendre tes peurs. Mais malgré tout ça, t’essayes de te relever pour attraper la serviette au bord de la baignoire, dans laquelle tu t’enveloppes pour camoufler ce corps meurtri. « Je faisais rien, Basile… j’essayais juste de me détendre. Je t’attendais… » que tu réponds d’une voix bien plus faible qu’habituellement. La gorge nouée par tes cris, tes pleurs passés, la voix cassée par ce calvaire. « Désolée de t’avoir inquiété… » Et tu finis par sortir de la baignoire avec précaution, calculant chaque geste pour ne pas t’infliger de douleur supplémentaire.
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J'ai encore du mal à réaliser qu'elle est là, qu'elle est bien là, à poil dans ma salle de bain. Que pour la première fois depuis.. toujours, une nana a dormi dans mon lit sans moi. Il y a quelques jours, j'étais écœuré de voir son visage et aujourd'hui je l'héberge. C'est à rien n'y comprend, mais après tout, on ne demande à personne de comprendre. Qu'est-ce que j'aurais bien pu faire d'autre ? Elle est en sécurité ici, entre mes murs, entre mes mains et peu importe combien je la haïs pour tout ce qu'elle n'est pas, pour tout ce qu'elle ne peut pas comprendre de moi. Elle est là, chez moi, à sa place.

J'entends les clapotis de l'eau quand elle en sort enfin pour se recouvrir de ma serviette. Mes yeux se ferment sous sa voix fragile, celle qui ne ressemble en rien à celle que je connais. « Je faisais rien, Basile… j’essayais juste de me détendre. Je t’attendais… » Elle m'attendait. Je déglutis et me retourne face à elle, vulnérable, elle a le regard embué d'une petite fille qui a déjà trop vécu, à bout de forces, bien loin de la Louve bornée, hautaine et arrogante à laquelle je suis habitué. Je n'ai rien à lui répondre, les mots me manquent. Je n'ai pas envie de lui cracher mon venin au visage alors qu'elle est déjà à terre, moi non plus je n'en ai pas la force alors je me contente d'hausser les épaules pour seule réponse. « Désolée de t’avoir inquiété… » Je ne sais pas ce qui me surprend le plus, qu'elle soit sincèrement désolée ou qu'elle soit capable de le dire à voix haute. Je plante mes yeux dans les siens une seconde pour mieux la cerner, pour lui dire que ce n'est pas grave.  - C'est rien.. C'est tout ce que je réussis à faire sortir d'entre mes lèvres, deux petits mots minables qui ne lui suffiront sûrement pas, rien ne lui suffit jamais quand il s'agit de moi. J'y ai probablement été trop fort, comme à chaque fois. Je ne peux rien lui offrir d'autre, rien de mieux, j'ai été façonné comme ça, éduqué dans les silences et les non-dits, avec l'autorisation de tout faire mais l’obligation de ne rien montrer. Jamais. Ça fait désordre les états-d'âme dans une famille comme la mienne. - J'te laisse t'habiller ou.. faire ce que t'as à faire. La pizza est dans la cuisine. Je m'apprêter à quitter la salle de bain pour l'y laisser seule quand finalement je me ravise, m'arrête net dans l'encadrement de la porte, mais ne me retourne pas vers elle avant de lui souffler - Ah, Denys s'inquiète. Tu devrais lui parler. Les mots m'arrachent presque la langue, me lacèrent la gorge, mais ils sont dits.   

@az'.
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De toute ta vie, c’est la première fois que tu te retrouves si bas. A l’intérieur, t’es à l’image de ton corps : blessée, brisée, anéantie. Il te faudra du temps pour t’en remettre, si encore t’y arrives ; faut dire que tu les as enchaînés, les cauchemars. T’aurais bien pu te passer de ce dernier. T’es même pas suffisamment courageuse pour en parler à ton frère ; ou alors, peut-être que tu l’es trop pour ne pas vouloir lui gâcher son anniversaire et tout ce qui s’en suivra. T’es pas certaine pour autant de réussir à faire comme si de rien n’était, dans les semaines à venir ; il te connaît, il le verra, il comprendra. Il comprendra que quelque chose cloche, qu’un truc s’est passé et que tu lui en as volontairement pas parlé. Mais en attendant, tu comptes sur Basile, sur son silence pour ne rien révéler à Marin. Et il vaut mieux que ça se passe ainsi, t’en es presque persuadée.

Il n’empêche que t’es à bout de force. Physiquement et mentalement, t’es crevée. Peut-être que t’aurais préféré que ce soit le cas, d’ailleurs. Mais tu préfères pas y penser. T’arriveras à te relever, avec un peu de chance et beaucoup d’efforts. T’espères avoir du soutien, sans ça ce sera difficilement faisable. Alors tu te lèves douloureusement, comme si on te demandait de faire un effort surhumain, et tu t’enroules dans la serviette que Basile t’a vaguement déposée dans un excès d’énervement. De l’inquiétude de t’avoir retrouvée dans cette position, la tête sous l’eau ; et tu peux le comprendre. Mais t’étais loin, bien loin de ce qu’il semblait penser. Sauf qu’encore une fois, ses mots ont été durs. Trop durs aujourd’hui pour que tu puisses encaisser en faisant mine que ça ne te touche pas. Ca se voit, que ça t’a fait mal. Ca s’entend à ta voix fragile. Tu restes plantée, dégoulinante d’eau, la serviette enroulée tout autour de toi pour camoufler un maximum de tes marques. Et Basile, il reste dos à toi. Tu sais pas comment t’es censée le prendre. Est-ce qu’il a peur de te voir comme ça ? Est-ce qu’il joue au type pudique ? Ou est-ce qu’il s’en fout, tout simplement, comme il semblait vouloir te le prouver avec quelques paroles ? Tu te contentes de hocher la tête dans le vide, vaguement, quand il te dit qu’il te laisse te rhabiller. « C’est gentil… » T’es pas certaine d’avoir envie de manger, ni même d’en avoir la force en réalité. Mais le geste est là, et il est bon ; suffisamment pour que tu lui en sois reconnaissante en tout cas. Tu le regardes s’engouffrer dans la porte, quand il s’arrête subitement, pour te parler de Denys. Et tu mets quelques secondes à réagir, à comprendre. « Den ? Je… j’ai plus de téléphone… tu pourras m’en prêter un ? » Même ta voix est lasse, peut-être encore plus que ton corps. Tu parles lentement, d’une voix si basse que personne ne t’entendrait d’une autre pièce. « Enfin ça peut attendre, mais au moins pour Marin… pour son anniversaire. » qui est demain. T’as pas envie de le louper, tout comme t’as pas envie qu’il apprenne pour toute cette histoire. Parce qu’il vaut mieux pour tout le monde. Et finalement, sans même avoir attendu qu’il s’en aille, tu viens délicatement attraper tes vêtements au sol pour les enfiler une fois ton corps séché. Tes cheveux retombent en pagaille sur tes épaules, et t’as aucunement l’envie d’y faire attention. Tu te contentes de t’approcher de Basile, lui soufflant un vague « Je te suis… » pour qu’il ouvre la marche ; ou au moins, qu’il te laisse sortir de la pièce.
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Je n'ai pas l'habitude d'être là pour les gens, de les comprendre, de les soutenir. Je suis pas ce type là, celui qui panse les blessures, qui les répare. Moi, je les ouvre, je remue la lame dans les plaies déjà béantes, j'y dépose une marque impérissable, ma signature. Je ne suis certainement pas le mieux placé pour être à ses côtés pendant sa convalescence, pour l'épauler, au contraire, je pourrais la détruire. Elle est là, vulnérable, chancelante et pour la première fois elle est accessible. Je ne sais pas ce que je suis censé dire, censé faire, moi je connais pas l'indulgence et la compassion. Je fais au mieux ou en tout cas, au moins pire.  

Elle grelotte de froid ou d'angoisse, elle en est pleine, elle en déborde et je sursaute presque quand elle chuchote que c'est gentil. Gentil.. ? Et puis elle enchaîne sur Denys. Elle n'a plus de téléphone, aucun moyen de le contacter, aucun moyen de contacter qui que ce soit. Elle pourrait être ma prisonnière, bloquée ici avec moi, abordable pour personne d'autre. Mais, elle n'est pas prête pour ça. Elle n'est pas prête pour moi, et puis qui serait prête pour moi ? Louve ne me mérite pas, je le sais depuis le début, depuis la première fois où ses yeux d'adolescentes amourachée m'ont dévisagé. Je la repousse de toutes mes forces, je la fais fuir parce qu'elle vaut mieux que ça, parce qu'elle vaut mieux que moi.  - Je pourrais te passer le mien si tu veux. Alors pourquoi je suis encore là, à la retenir ? Du coin de l’œil, je la vois abandonner sa serviette et y découvre son corps meurtri et aussitôt je refermer les yeux. Je n'ai aucune foutue envie de voir ça, de voir ce que son corps a subi et ce que son esprit a supporté. J'aurais du être là, une fois de plus, mais je ne suis jamais là. Je quitte la salle de bain en la sentant suivre mes pas de près, comme une enfant perdue qui a besoin de repères, de suivre quelqu'un peu importe qui. C'est tombé sur moi.

La pizza patiente sur la table, je m'assoies sur un des tabourets qui encerclent l'îlot et attend. - Tu devrais manger.. Manger, boire et fuir à grands pas, mais ça je ne lui dirai pas. Mon portable vibre dans ma poche, mais je n'y prête pas attention, pas plus que je ne l'ai fait depuis hier soir. Que le reste du Monde aille se faire foutre. Je l'attrape sans y jeter un regard et le fait glisser jusqu'à Louve.  - Tiens. Fais en ce que tu veux. Appelle tes foutus amis, Denys ou un taxi pour te tirer de chez moi, pour ne pas me laisser détruire les derniers restes de toi parce que c'est ce que je ferai, c'est ce que je fais toujours.  
 

@az'.
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A l’heure actuelle, t’es vulnérable comme tu l’as jamais été. Et t’as l’espoir qu’il n’en joue pas, pour une fois, qu’au contraire, il te vienne en aide pour te retomber sur tes pattes. T’espères pouvoir rester là, au moins le temps de trouver un autre lit, ailleurs, à l’abris de toutes ces conneries. Parce que toi comme Marin, vous en avez eu votre dose ; toi plus que lui, sans doute. Mais malgré tout, tu préfères l’épargner. T’es même pas certaine qu’il se soit inquiété d’ailleurs, t’en sais trop rien au final, tu lui as même pas encore parlé depuis. Pourtant, t’as pensé à lui. Enormément. Plus que tu le fais par habitude, peu importe à quel point tu peux aimer sa tête de con. Il t’a manqué, affreusement, parce que c’est ton frère. Ton grand frère. Ton tout. Sans lui, t’es fichue. Et tu l’étais, à ce moment-là. Complètement fichue, recroquevillée au fond de ta cage, à penser à lui, à Basile et à tous ceux que t’avais l’espoir de voir débarquer d’une minute à l’autre pour te délivrer de ce cauchemar. A l’heure actuelle, t’as besoin de Marin plus que de n’importe qui d’autre. Et pourtant, c’est la dernière personne que t’as envie de voir.

T’es là, paumée comme une gamine sous une serviette qui recouvre difficilement l’intégralité de ton corps. Bien sûr que t’es différente, que t’es pas cette Louve à la gueule grande comme une baleine, prête à bouffer tous ceux qui osent se mettre en travers de ton chemin. Aujourd’hui, t’es la Louve fragile, la Louve blessée, la Louve torturée. Plus encore que la Louve que t’as toujours voulu cacher derrière ton masque. N’importe qui pourrait en profiter, profiter de ta faiblesse pour te manipuler à sa guise. Basile le premier. Pourtant, il a pas l’air de savoir comment réagir. S’il a débarqué dans la salle de bain sur les nerfs, t’as l’impression qu’il a laissé retomber toute la pression. Et bien sûr, il est maladroit, il joue toujours au mec froid ; pourtant, tu le sais que tout ce qu’il a fait et tout ce qu’il fait, c’est pas le Basile qui joue des apparences. C’est le Basile qui se planque derrière sa carapace, lui aussi. « Oui, je veux bien, le temps de récupérer une carte sim… » que tu rétorques faiblement avant de le suivre en te planquant derrière son corps ; derrière un corps beaucoup plus solide que le tien. T’en viens à t’asseoir délicatement face à Basile qui semble fuir ton regard autant que tu fuis le sien. Et c’est tant mieux, parce que t’as pas envie qu’il te détaille. Pas comme ça. Pas maintenant. Tu détestes même l’idée qu’il puisse le faire. « Je devrais, oui… » mais pas tout de suite. Ou alors tu te forceras, pour lui faire plaisir, si encore ça peut être le cas. L’une de tes mains planquée jusqu’ici sous la table en ressort finalement pour attraper le téléphone qu’il te lance, par crainte qu’il ne vienne s’écraser au sol. Et plutôt que de le prendre, d’en profiter pour contacter la première personne qui te viendrait à l’esprit, tu le glisses sous tes doigts abîmés jusqu’à lui. Parce que tu n’en as pas besoin, là tout de suite. Tu le lui redemanderas sans doute plus tard, au moins demain pour envoyer un message à ton frère si tu n’as pas réussi à récupérer ta ligne d’ici là. « Garde-le, je leur écrirai demain si t’es là et que tu veux bien me le prêter. » Faiblement, tu laisses un léger sourire se dessiner sur tes lèvres. Un sourire qui veut tout dire ; que t’es désolée de lui infliger ça, même le plus infime détail. « Je suis désolée Basile. Je vais pas rester longtemps, je te le promets… Merci en tout cas. » Merci de t’héberger, de pas en avoir parlé à Marin, de te léguer son lit, de prendre soin de toi. T’attrapes la boîte de pizza pour la placer entre vous deux, ouverte, prête à se laisser dévorer. Et cette fois, tes yeux cherchent son regard. « Mange s’il te plaît. » Tu chuchotes presque, toujours la gorge nouée.
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Louve, je l'ai vu grandir avec moi et aussi avec Marin. Elle avait été la petite sœur lourde qui collait à nos Nike comme un vieux chewing-gum, celle qui emmerdait toujours son frère et souvent dans les moments où il ne fallait surtout pas le faire, elle se planquait derrière la porte de sa chambre pour surprendre nos conversations et apparaissait avec un sourire diabolique collé au visage en prétextant n'importe quelle idiotie pour nous emmerder.  Elle me regardait avec ses grands yeux de biches, ceux d'une gamine innocente qui ne sait encore rien de l'amour, mais qui voulait déjà le connaître par cœur. Elle pensait que j'étais l'homme de sa vie, qu'on se marierait un jour dans une belle église avec Marin pour témoin. Elle pensait qu'on aurait une vie heureuse sans doute. Elle m'écrivait des petites lettres absurdes, mais presque attendrissantes qu'on lisait évidemment tous les deux en pouffant de rire. Elle me prenait pour son sauveur, elle s'est lourdement trompée. Louve ne s'imaginait sûrement pas à l'époque que j'allais devenir l'auteur de ses tourments, la raison de ses larmes et de ses nuits blanches à se demander où je suis et surtout avec qui, si elle avait pu l'entrevoir elle aurait très certainement détourné le regard avant qu'il ne soit trop tard, avant que je ne la regarde à mon tour.

Elle me rend mon téléphone en prétextant que ça peut attendre, qu'elle n'en a pas besoin maintenant. Tant mieux, il faut croire que je suis suffisant pour aujourd'hui et c'est sûrement aujourd'hui le plus important : le jour d'après. Après l'orage, après la tempête, le jour où tout redevient calme et silencieux et laisse apparaître tous les dégâts causés, jusque là encore invisibles derrière les nuages. Ses lèvres blêmes tentent un sourire timide qu'elle essaie de dissimuler en abaissant un peu son visage, une longue mèche brune glisse de sa crinière encore humide et vient chatouiller sa joue. Je me lève et m'avance vers elle, j'essaie d'être le plus détendu possible, mes pas sont lents, comme pour l'apprivoiser. Je ne veux pas lui faire peur, pas aujourd'hui. Mes doigts replacent délicatement la mèche derrière son oreille et je lui rends son sourire. - Ça va Louve.. T'en fais pas. Ma voix essaie de la rassurer, de se faire pardonner sa dureté. Elle fait glisser le carton de pizza entre nous en me demandant d'en prendre une part, elle ne veut pas manger toute seule. Elle ne veut pas que je reste là, à la regarder patiemment se nourrir comme un médecin veillerait sur un patient trop fragile. Je sais qu'elle ne veut pas de ce rôle là et moi, je n'en veux pas non plus. J'en attrape un morceau et mes crocs le déchiquettent presque aussitôt, j'ouvre la marche pour qu'elle se sente moins gênée, bien que je n'ai pas faim moi non plus, l'estomac trop comprimé depuis ce foutu SMS. - Hm.. Elle est dégueulasse. Me remercie pas, c'est cadeau. Je fronce les sourcils en me retenant d'aller cracher ma bouchée dans l'évier. Je déglutis pour réussir à l'avaler avant de lui en tendre une part. - J'ai glissé un peu de poison sur la tienne, tu me connais.. Un sourire en coin vient enfin éclaircir mes lèvres, j'essaie de la détendre un peu, au moins ça.. je maîtrise.
 

@az'.
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T’en as vécu des trucs ici, dans cet appartement. Ou plutôt, dans son appartement. Des crises, des larmes, des réconciliations des heures voire même des jours ou des semaines plus tard. Pourtant, rien ne te revient. Aucun souvenir. Trop perturbée sans doute par les derniers jours que t’as passé pour avoir un quelconque souvenir. Qu’importe qu’il soit heureux ou malheureux, qu’il t’ait faite sourire ou t’ait mise en rogne ; rien. Rien ne se passe, comme si rien n’avait jamais existé, comme si c’était la première fois que tu mettais les pieds ici, chez lui. Et c’est peut-être mieux comme ça, au final, de pas t’en rajouter une couche, à te souvenir de ces fois où tu l’as retrouvé dans son lit avec une autre alors que toi, pleine de bonne volonté, tu faisais des efforts que t’aurais certainement jamais fait pour un autre. Ou ces fois où t’as fait la conne, toi, et qu’il te l’a fait payé le prix fort. C’est comme si t’avais subi un lavage de cerveau – ou de mémoire – et que t’avais tout zappé. Comme pour lui donner une chance, aujourd’hui, de tout rattraper, de tout recommencer à zéro.

Cachée derrière des vêtements trop grands, Ses vêtements trop grands, t’esquisses un faible sourire, sans doute à la recherche d’un peu de réconfort, d’un ‘je suis là, t’inquiète pas’ ; à la recherche de tout ce qui pourrait t’apaiser. Et ton visage se relève alors qu’il s’approche de toi pour replacer l’une de tes mèches rebelles ; il essaye de te rassurer, en te disant que ça va aller. Tu peux pas t’empêcher de l’observer, cet homme habituellement si dur qui, tantôt, ose laisser tomber son masque ; presque automatiquement, ton visage se détend. Tu finis par glisser le carton de pizza entre vous, sûrement froides ou quasiment depuis le temps où elles trônent sur cette table. Lorsqu’il attrape une part, clamant finalement que cette dernière est particulièrement dégueulasse, tu peux pas t’empêcher de secouer la tête de droite à gauche en laissant apparaître un léger sourire aux coins de tes lèvres. Ce qu’il peut être con ce type. « T’es pas croyable… » que tu rétorques avant qu’il ne te balance qu’il a glissé du poison sur ta part. Là encore, tu lèves les yeux au ciel. Manquerait plus que ça. Mais peut-être que ça le ferait ? « Je suis plus à ça près je crois… peut-être que t’as eu la meilleure idée de ta vie. » Tes yeux se reportent automatiquement sur la pizza ; t’es pas certaine d’en avoir envie. Mais puisqu’il a pris une part, t’es peut-être pas en mesure de refuser à ton tour. Alors t’attrapes délicatement celle qu’il te tend pour la porter finalement à ta bouche et en arracher un bout. Tu mâches, sans conviction aucune, ton regard fuyant le sien. Et alors que tu avales enfin ce pauvre morceau de pizza que t’as pris la peine de goûter, tu peux pas t’empêcher de lui lancer un « T’aurais mieux fait de ramener un McDo… » Des nuggets, surtout. Là, il pourrait être sûr que t’aurais tout fini. Mais sa pizza, elle, tu vas sûrement pas lui faire honneur la pauvre. « Ton poison met longtemps à agir ? » que tu reprends finalement en déposant ta part dans le carton, comme si de rien n’était. T’es pas certaine d’avoir envie de la terminer ; vaudrait mieux pas si t’as pas envie de te taper une intoxication alimentaire. « Je suis pas sûre que c’est ton poison qui va me tuer… Tu l’as trouvée dans un égout ? » T’essayes de reprendre le dessus sur tes craintes, de penser à autre chose, de t’alléger l’esprit en tentant de suivre son rythme de vannes bidons. Pas sûr que ça tienne longtemps, mais si ça peut te permettre d’arrêter de penser ne serait-ce que cinq secondes à tout le bordel que t’as affronté, tant mieux.
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Pour un moment qui sera évidemment éphémère, tout semble différent. Louve n'est plus mon adversaire, la petite emmerdeuse qui me pourrit la vie et qui lacère le peu de cœur qu'il me reste encore. Nan, Louve est juste Louve, dans tout ce qu'elle a de plus beau, tout ce qu'elle a de plus vrai; ses jolis yeux noirs ne cherchent pas à défier les miens aujourd'hui, ils y cherchent du réconfort, un appui solide. Elle sait pertinemment que je ne suis pas la bonne recrue pour ce rôle, qu'elle ne trouvera pas chez moi le mec compréhensif, le soutien solide qui glisser une main sur son épaule et lui tendra un kleenex pour qu'elle y épongent ses larmes. Je ne suis pas Denys. Peut-être que c'est ce qu'elle est venue chercher finalement, pas de regard rempli de pitié, pas de moue défaites quand elle retournera s'allonger, se cloîtrer sous ma couverture pour se cacher du reste du Monde, pour oublier à quel point il peut être sinistre. Elle sait qu'avec moi, il n'y aura pas de longs discours, de concours de jérémiades, de phrases toutes faites comme "allez, pleure, ça fait du bien." Rien. Que dalle. Moi, je suis celui qui se tait et qui ramène une pizza maison immangeable.

« Je suis plus à ça près je crois… peut-être que t’as eu la meilleure idée de ta vie. » Je lève les yeux au ciel à l'entente de sa fausse question. - Tais toi et mange Drama Queen ! L'esquisse d'un sourire vient dédramatiser sa mine trop triste. Gagné. « Ton poison met longtemps à agir ? » J'hausse les épaules, sûrement plus longtemps que celui qu'on s'injecte toi et moi à tour de rôle. Je fais mine de réfléchir une seconde avant de lui chuchoter gravement : - Hm.. Je crois que ce sera lent et douloureux.. Elle s'aventure finalement à croquer sa part elle aussi, elle ne tarde pas à mâcher avec dégoût en fronçant les sourcils et j'essaie d'étouffer l'ébauche d'un rire. « Je suis pas sûre que c’est ton poison qui va me tuer… Tu l’as trouvée dans un égout ? » J'attrape le carton sur lequel elle vient de reposer son festin sans scrupule et le balance dans la poubelle d'un revers de main. - Exactement. J'ai rendu visite aux tortues Ninja. Mauvaise idée. Les bras en appui sur l’îlot, je lui fais face. Je crois ne jamais l'avoir trouvé aussi attachante que maintenant, là dans ma cuisine, le teint pâle, désarmée de son arrogance, glissée dans une de mes chemises au moins doublement trop grande pour elle. Je prends le temps de la regarder une minute ou peut-être deux, le temps paraît trop court ou bien trop long, figé. Je prends une longue inspiration avant d'enfin retrouver ma voix : -- On laisse tomber l'idée de la pizza. De quoi t'as envie Perol ?

 

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basile & louve
Aujourd’hui, t’es totalement différente des autres fois, des autres jours, de cette Louve qui crie et qui provoque. Parce que t’en as pas la force et que la seule chose dont t’as besoin, là tout de suite, c’est de te ressourcer. De reprendre des forces, du courage, et d’aller de l’avant malgré les épreuves. Tu comptes sur lui pour t’aider, c’est sûr, qu’importe la façon ; et tu lui fais confiance, cette fois, pour pas te détruire, pour pas te laisser au plus bas ou même te descendre encore plus bas que tu ne l’es déjà. Au fond de toi, tu sais qu’il en est capable s’il en fait l’effort. Et au vu de son comportement actuel, tu te dis que c’est peut-être bien parti. Mieux que les fois précédentes. Peut-être qu’il a compris que t’avais besoin de lui, de son soutien, de sa présence. Et pas des autres. Juste lui, près de toi.

Alors t’es là, posée à sa table, le regard vide, le cœur lourd, l’esprit perturbé. Et t’essayes de décompresser, de dire ce qui te passe par la tête, pour passer à autre chose. T’as pas envie d’en reparler, au contraire. C’est tout l’inverse que tu veux. Et Basile, il semble l’avoir compris, pour ton plus grand bonheur. De toute façon, tu t’attendais pas à ce qu’il ressasse sans cesse les évènements, et c’est tant mieux. D’ailleurs, quand le sujet en vient à sa pizza et son poison, tu fais en sorte d’en rire ; t’en viens même à dire que t’es plus à ça près. Peut-être que c’est vrai, au final, peut-être que t’es plus à ça près. Et pourtant, à sa réponse, tu peux pas t’empêcher de lâcher un timide sourire. Toujours le mot de merde à sortir, toujours la réaction pourrie à balancer, toujours Basile. Puis il te balance que ce sera long et douloureux, phrase à laquelle tu ne peux t’empêcher de répondre d’un simple : « Tant mieux. » Avec toi, c’est toujours long et douloureux. Qu’importe de quoi on parle, t’as su faire tes preuves sur ce terrain-là. Et tu finis par croquer un bout avec dégoût alors que ta tronche parle d’elle-même. « On se passera des tortues ninja la prochaine fois… je pensais qu’elles avaient meilleurs goûts, je suis déçue un peu. » que tu rétorques alors qu’il balance le carton de pizza dans la poubelle. Et tu cherches son regard, son sourire, une émotion qui pourrait t’aider à suivre le mouvement et te détendre. Quand il se rapproche de la table et qu’il te fixe, tu peux pas t’empêcher de lâcher un léger sourire ; ça te fait du bien, quelque part, qu’il prenne du temps à te regarder autrement qu’avec son regard noir. Ca te change, qu’importe ce que tu peux en dire. « De quoi j’ai envie ? » que tu réponds en déposant tes doigts tatoués et abîmés sur le bas de ton visage, l’air de réfléchir. Et finalement, quelques secondes plus tard, tu reprends subitement : « De toi. » T’essayes de faire mine d’être sérieuse, mais bien vite, tu finis par camoufler un léger rire. Bien sûr que t’as envie de lui, dans tous les sens du terme. Mais non. Tu sais déjà ce qui t’attend avant même qu’il n’ait ouvert sa bouche et tu préfères éviter de devoir passer par là, par sa fierté mal placée, par ses paroles qui contredisent son comportement. « Tu me proposes quoi ? Tu veux pas commander quelque chose de bon cette fois ? Juste un truc… français ? Ca me manque. » Rien de mieux pour te ressourcer que de retrouver les bons petits plats de ton enfance, évidemment.
(Invité)

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