" Don't tell me what I can do ! " || Piper + Alan (Pipan)

Mais de quoi elle me parle encore ! Je lui ai dis que je ne souhaitais pas me rendre dans ce genre d'endroit, encore plus déprimant que chez soi. Je préfère encore rester avec mon ogre de coloc plutôt que d'aller parler de mes problèmes à des inconnus. D'ailleurs, je commence à penser que j'aurais mieux fait de m'abstenir de venir ici aussi parce que clairement, ça peut vite commencer à me courir sur le haricot ce genre de remarque. Elle se lève de façon presque véhémente et me regarde avec un air supérieur qui me déplaît fortement. Et puis ce n'est même pas question d'avoir honte ! Je n'ai juste pas envie de y aller dans ce coin paumé, je n'en vois pas l'utilité, elle ne peut pas comprendre ça ? Je bous légèrement à l’intérieur, mais parvient à me contrôler, du moins jusqu'à qu'elle m'attaque sur mon comportement de ces dernières semaines, notamment au niveau sexuelle. Sans attendre, je balance l'assiette que j'ai en main sur la table tout en me levant pour lui faire face, le bruit faisant peur à Zelda qui s’éloigna quelque peu. Mon regard sévère plongé dans le sien, je lui demandais en haussant quelque peu le ton: " Depuis quand tu te mêles de mes affaires de cul sis' ? Occupe toi donc des tiennes plutôt avant de me faire chier avec ça ! ". Je n'ai pas souvenirs d'avoir déjà parlé aussi mal à ma grande sœur, peut-être était-ce les événements récents, le manque d'alcool ou je ne sais quel autre raison mais sans nul doute, cela ne restera pas sans réponse de la part de la Cabot.

La pauvre petite chienne s'était enfuis à cause de moi, mais pour le moment, c'était bien le cadet de mes soucis. Ces derniers venaient bel et bien de la sister qui me reprochait des choses que je n'étais pas franchement prêt à entendre. Non mais je rêve, voilà qu'elle se soucis de mes histoires de cul maintenant ! Je fais le con ? Peut-être bien oui ! Je ne suis plus sûr de rien depuis cette sale période que j'ai dû enduré. Mais Madame est aussi très désagréable aujourd'hui et je ne manquais pas de lui faire remarquer: " Tu es sûr que ça va si bien que ça ? Parce que là tu fais ta mal-baisée et ça commence à me gaver ! ". Le ton montait entre nous, nos regards ne se quittaient pas une seule secondes, les paroles fusaient et bien évidemment, il est fort possible que l'on regrette l'un comme l'autre une telle discussion demain matin. Piper a toujours eu ce petit coté moralisateur avec moi, souvent à raison mais étant sur les nerfs, je n'encaissais pas un seul reproche qu'elle pouvait me faire, encore moins sur mes relations dernièrement. Je lui répondais en lui donnat mon avis sur la question: " Oh ça va ! J'ai testé une relation sérieuse, et toi comme moi, on sait comment ça a finit ! ". Puis surenchérissant, elle vint m'attaquer sur le manque de précautions prises, mais le fait est que le risque encourus m'importait peu durant cette période. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase, je lui lançais ces horribles mot à la figure: " Fais pas comme si tu souciais de moi ! T'en a rien à foutre en fait ! ". Instantanément, le regret m'envahissait et elle pourrait surement le lire dans mes prunelles qui avait dorénavant légèrement changé d'expression. Mais les choses sont dites et il est surement trop tard pour rattraper le coup...

Elle se moque de moi, tapant dans ses mains telle une otarie à qui on viendrait de donner un poisson et je suis dans un tel état d’énervement que cela me passe complètement au dessus. Et moi qui croyait que j'avais atteint mon paroxysme en ce qui concerne la colère, Piper remet sur la table le sujet de mon ex petite-amie. " Ne m’emmène pas sur ce terrain là ! ", la menaçais-je en la pointant du doigt. Je déteste parler de ce sujet et elle le sait pertinemment, surtout quand elle dit de telles conneries. La page est tourné maintenant, c'est simplement que je veux plus jamais me remettre dans une relation sérieuse pour ne plus être blessé à nouveau. J'aurais très bien pu lui expliquer tout ça mais mon humeur actuelle n'était pas vraiment la bonne pour le faire. La colère est tellement grimpé en moi que je sens que je ne me contrôle plus, que je pourrais commettre l'irréparable, et c'est qui arriva lorsqu'elle affirma être ma sœur: " Ça c'est ce que tu penses ! Moi je ne t'ai jamais considéré comme tel ! ". Est ce que je peux considérer cette déclaration comme la pire de ma vie ? Oui ! Est ce que je risque de m'en mordre les doigts ? Oh oui ! Jusqu'aux troisièmes phalanges ! Encore une fois, tu as peut-être fait une grosse connerie Alan, une très grosse même !

Tu devais t'y attendre Alan... Ce que tu lui as dis, en plus d'être totalement faux, est extrêmement blessant. Je n'aurais pas du tout apprécié qu'elle me dise une chose pareil et le regard désolé, je vois très bien la gifle arriver, mais ne l'esquive pas. Comme si j'acceptais la punition parce que j'estimais que je la mérite. La douleur de la claque est violente mais n'est rien à côté du regard humide de Piper posé sur moi. Mon palpitant comprends ce qu'il vient de se passer et se serre violemment, ma gorge se noue et je ne sais plus quoi dire. Je pose ma main sur ma joue quand Piper m'ordonne de sortir de chez elle, me poussant du mieux qu'elle le pouvait vers la sortie. J'aurais pu résister mais je n'en voyais pas franchement l'intérêt. Les yeux dans le vide, je regardais cette amie, que dis-je, cette sœur que je venais de heurter violemment et je quittais son appart' alors qu'elle refermait la porte sans même m'adresser un regard. Je suis resté là, plusieurs minutes, à fixer cette porte fermée. Je me suis même approché de cette dernière, présentant mon poing a quelques centimètres pour toquer mais je me suis ravisé. Rentrant chez moi, je sentais d’ors et déjà qu'un vide venait de prendre place en moi.