don't leave (adzio)

Le sort semblait s'acharner sur Ezio. Il ne comprenait pas pourquoi tant de personnes partait autour de lui, il avait un très mauvais karma en ce moment. Même s'il ne voulait pas l'admettre, il se sentait coupable de tout et de tout le monde. Cette nouvelle eut l'effet d'une bombe chez l'italien, l'accablant encore un peu plus. Il ne voulait pas s'énerver, il n'en avait pas la force, après tout, il n'allait pas se mettre en colère contre une fille malade et vulnérable. Non. Ezio était plutôt triste d'apprendre la maladie de son ex. Il ne voyait plus du tout Adria du même oeil. Elle était fragile et rien que le fait qu'elle s'approche de lui pour venir poser sa main sur son torse, lui prouvait à quel point elle était seule. Seule face à la maladie. Voulait-elle seulement de son aide ? Il n'en savait rien mais comptait bien s'imposer, qu'elle le veuille ou non. Elle en avait les larmes aux yeux. « C'est normal d'avoir peur Adria ... » dit-il faiblement tout en se rapprochant d'elle pour l'enlacer de ses bras. Il se devait d'être rassurant, pour elle. Fermant les yeux, il vint la serrer fortement contre lui. Ezio inspira longuement et caressa ses cheveux de sa main libre. « Ca va aller minou, j'suis là ok ? Tout va bien se passer ... » Des mots et encore des mots. L'italien n'y connaissait absolument rien à cette maladie, il ignorait également le stade du cancer d'Adria. Une vague de remords vint soudainement l'envahir. Il se recula légèrement et vint encadrer son doux visage de ses mains. Son regard vacillait entre ses deux yeux. « Tu peux compter sur moi, j'te laisserai pas tomber Adria, tu m'entends ? J'te le promets, je vais t'aider .. dis moi simplement qu'il a été détecté à temps. » lui supplia-t-il presque. Ezio voulait également se rassurer un peu en faisant ça.

Ezio la regardait dans les yeux en attendant sa réponse. Quelle soit positive ou négative, il voulait l'entendre de vive voix, pour qu'il percute vraiment et qu'il affronte la réalité. Il voulait qu'Adria lui dise toute la vérité pour qu'ils puissent affronter ensemble la maladie. Il ne comptait pas la lâcher une deuxième fois et allait être présent pour elle. Il lui devait bien ça, surtout après s'être barré de sa vie sans lui donner aucune nouvelle. La blondinette mit rapidement fin à son supplice en lui avouant que la maladie était découverte à temps. Ezio lâcha un soupire de soulagement. « Ouf, c'est déjà ça. » soupira-t-il tout en lui lançant un sourire d'encouragement. Contre toute attente, la blondinette s'approcha de lui et s'approcha de lui et vint l'embrasser tendrement. Agréablement, surpris, il ferma délicatement les yeux et profita de ce doux baiser. « C'est bien normal minou, tu sais que tu pourras toujours compter sur moi ... J'veux pas que tu affrontes ça toute seule, ça va être dur et pénible mais j'serais là quoi qu'il arrive, ok ? C'est normal d'avoir des craintes ou d'avoir peur ... d'ailleurs, tu peux venir t'installer ici le temps de suivre ton traitement. Tu seras peut être plus au calme que dans ton appartement là bas, hm ? Sache en tout cas que t'es la bienvenue ici et si tu veux venir, tu peux, je m'occuperais de toi. » lui proposa-t-il calmement, sincèrement. Ezio n'avait pas réfléchis avant de lui proposer d'emménager chez lui pour quelques semaines mais qu'importe, il n'avait pas besoin de réfléchir. Il tenait à Adria et voulait se rattraper des actions du passé.

Adria ne rêvait pas, il lui avait bel et bien proposé de venir chez lui le temps que la chimio ne se passe. C'était peut-être précipité de sa part, il avait surement parlé sous le coup de l'impulsivité et de la peur de la perdre. C'était fortement probable mais cela ne changeait en rien sa proposition. Ezio était prêt à l'accueillir chez lui pour qu'elle puisse guérir au calme, qu'elle ne soit dérangée par personne et qu'elle se repose comme il le fallait. C'était important pour le bel italien de lui dire. Il voulait, à travers sa proposition, se faire pardonner et lui prouver sa bonne foi, qu'il comptait bel et bien être présent pour elle, quoi qu'il arrive. Il ne voulait pas imaginer le pire mais ne voulait pas non plus être trop naïf. Un cancer n'était pas rien, c'était une maladie grave qui pouvait lui coûter la vie. « C'est grossièrement ce que je viens de te proposer ouais. » répondit-il le plus naturellement du monde, avec un fin sourire sur ses lèvres. Ezio ne savait pas si elle allait accepter ou non, c'était quitte ou double. De toute façon, même si elle refusait, il passerait la voir tous les jours pour s'assurer qu'elle allait bien. « Je ne te demande pas une réponse dans la seconde Adria. Réfléchis à cette proposition, tu me diras plus tard ce que tu veux faire. Je ne te force à rien, j'te propose juste, si tu le souhaite, de trouver un peu de calme et de sérénité dans cet appartement, beaucoup trop grand pour moi tout seul. » vint-il lui dire. Ezio ne lui mettait aucune pression, elle était libre de faire ce qu'elle voulait. Adria était la bienvenue ici, elle pouvait venir quand bon lui semblait.