(lecate) 'Cause I'm so drunk off tragic endings

Il m'avait promis. Il m'a dit qu'il rentrerait hier soir, et j'ai surveillé, j'ai guetté, j'ai eu du mal à dormir mais le fait est là : Lenny, il est pas rentré hier soir, et après une longue hésitation, j'ai fini par lui envoyer un sms. Overprotective ? Peut-être un peu. Mais s'il passe la soirée avec une fille - même si putain je déteste ça, mais on a un deal.. et j'dois m'y plier - je préfère avoir un message, rien qu'un sms pour éviter que je panique. C'est trop demander, putain ? Sauf qu'à sa réponse, le lendemain, tard, bien trop tard, je panique. J'aime pas la brièveté du message, j'aime pas parce que je devine le ton rien qu'à lire. Et tout ce que je peux faire, c'est attendre qu'il rentre, n'ayant pas la moindre idée d'où il se trouve ... Ni de ce qu'il a fait. J'tourne en rond dans ma chambre à la mather - et damn vivement qu'on trouve un appartement - je guette son arrivée, je fais des allers retours à la fenêtre, je m'asseois sur mon lit, presque pour me redresser aussitôt et faire à nouveau les cent pas. Bordel, qu'est-ce que t'as foutu Lenny ? Qu'est-ce que t'as fait qui puisse te sembler si grave ?

J'ai vraiment passé une nuit de merde... Heureusement que Lily était là sinon... Bref. Maintenant faut que j'explique à ma sœur pourquoi je ne suis pas rentré et.. J'sens que ça va être encore un grand moment. Comment j'vais faire passer ça sans qu'elle me pète une crise? J'y réfléchis encore mais j'crois qu'elle crisera quoi que j'dise. Le seul côté positif à tout ça? C'est qu'on a réussi notre coup... Les gars m'ont envoyé un sms ce matin et on largement eut l'temps de se servir, assez pour avec quelques milliers de dollars chacun c'est déjà ça. Pauvre type, fin il a son assurance et il m'a bousillé l'épaule donc j'dirais que moi pour ma part j'ai payé mon dû. Lily voulait me ramener mais j'ai dis non, d'jà mon état va faire péter un câble à Cat' alors si en bonus Lily est là... Non mauvais plan. Mais rentrer en transports est une torture. Ça me secoue dans tous les sens et ça fait un mal de chien. J'ai rien pour apaiser la douleur hormis les quelques cachets que m'a donné Lily, fin sont pas fait pour ce genre de blessure m'enfin c'est déjà ça. Ma tête elle, va mieux hein. Bref, d'un pas lent, moue même... J'arrive enfin à la Mather et je monte les escaliers doucement, comme ci j'avais fait trop de sport et que j'étais tout engourdi de courbatures, comme ci j'avais été tabassé même et des potes me regardaient bizarrement d'ailleurs mais pas le temps ni le courage d'aller les voir, c'est Hecate que j'veux voir. Alors je monte à son étage pour enfin arriver devant sa porte et après un long soupire je tape doucement avant d'entrer moi même, comme d'hab', j'attends pas quelle vienne m'ouvrir et elle le sait... Et je la vois, là, paniquée et je la regarde l'air peiné et pas bien du tout, j'dois encore être tout blanc d'ailleurs, entre la douleur et la nuit plutôt courte, j'ai une très sale gueule là.

Un regard vers le téléphone, pas de nouveau sms, rien, et je vais finir par perdre la boule à aller entre la porte de ma chambre à la mather et la fenêtre de ma chambre, pour regarder la rue. Sauf que j'le vois pas, j'le trouve pas, et je vais finir par sortir pour le chercher moi-même dans chaque rue de Cambridge s'il continue. Non, j'peux pas. J'dois l'attendre ici, sinon je risque de le manquer. J'ai probablement arpenté chaque centimètre carré de la pièce en l'attendant, et à chaque seconde qui défile, je m'énerve un peu plus. Alors non, forcément, je suis pas dans le meilleur des états pour accueillir Lenny. Encore moins quand je le vois pousser la porte de la chambre... dans un état pitoyable. Blanc comme un linge. Et clairement.. c'est pas une gueule de bois. « Lenny ? Bon sang! » Je me précipite jusque lui, claque la porte derrière lui en panique avant de l'aider à rejoindre mon lit. « Où est-ce que t'étais? Qu'est-ce que tu as ? » Je m'agenouille à demi devant lui, capte son regard, partagée entre colère, appréhension, et inquiétude. Parce que même s'il m'a énervée, j'peux pas passer à côté de son comportement là. Il va mal, je le vois, j'le ressens presque putain, et ça ne fait qu'accentuer ma panique. Il a l'air d'avoir... mal ? « Tu t'es battu ? » Lenny qui se bat, j'ai l'habitude. Mais ordinairement, c'est son visage qui prend en premier, là .. j'vois rien. Je comprends pas. Je déteste ne pas comprendre, merde.

Je l'imagine déjà folle de colère et de peur... Et j'la connais assez, par coeur même, pour savoir qu'elle doit être dans un état pas possible. Alors j'me dépêche et sans attendre qu'elle m'ouvre je passe la porte pour la voir de fixer de cette façon là... « Lenny ? Bon sang! » se précipitant jusqu'à moi pour claquer la porte derrière moi. Elle est en panique et moi j'ai une gueule monstrueuse... Mon manteau et mon pull sont défoncés. Et prenant mon bras, elle m'attire jusqu'à son lit « Où est-ce que t'étais? Qu'est-ce que tu as ? » afin de s'accroupir devant moi afin de capter mon regard « Tu t'es battu ? » et je prends l'une de ses mains de mon bras qui va bien pour la caresser "Pas exactement non..." baissant la tête pour enchainer "J'ai passé une nuit de merde, je..." inspirant un grand coup pour la regarder à nouveau "J'me suis fait tirer dessus..." mon manteau étant qu'à moitié mi, seulement un bras pour cacher mon dos et l'épaule concerné, je tourne mon regard pour lui indiquer, n'osant pas le retirer pour le moment par manque d'envie de la paniquer d'avantage et je souffle pour ajouter "J'ai vraiment pas géré ce coup là j'suis désolé..." j'ai pas été assez prudent cette fois.

J'ai la boule au ventre, et si je pensais que mon angoisse allait se tarir en voyant Lenny, au final elle ne fait que monter crescendo. Parce qu'il va mal, clairement, et qu'on me dise pas qu'il a choper la crève parce que je l'ai vu hier, et il allait bien. Et pourtant il tient son manteau comme ça ? Sans chercher à le ménager, je l'entraîne jusque sur mon lit, l'enterrant sous de multiples questions. Accroupie devant lui, j'attends d'avoir ma réponse, quand enfin, celle-ci tombe: "Pas exactement non..." Il prend ma main, mais je ne baisse pas les yeux sur cette dernière, trop inquiète pour me soucier d'autre chose. "J'ai passé une nuit de merde, je... J'me suis fait tirer dessus..." Et là, mes traits se décomposent, littéralement. « Quoi..? » Ouais, j'ai besoin qu'il répète, là, que j'sois sûre de bien avoir entendu ce qu'il vient de me dire. "J'ai vraiment pas géré ce coup là j'suis désolé..." Je me redresse aussitôt, venant retirer son manteau - avec soin, parce que même si je suis en colère, je suis pas une brute - pour découvrir son bras bandé, mais clairement en piteux état. « Putain Lenny qu'est-ce qui t'as pris ?! » Ok, je voulais être calme. Échec. Parce que ma voix vient de monter dans les aigus avec une pointe d'hystérie incontrôlée. « Dans quel merdier tu t'es foutu, hein ? T'étais où ? Putain... » Sans lui demander son avis, je tire son pull vers le haut pour le retirer entièrement et voir la blessure. « T'as été voir qui..? » Il s'est pas fait ça tout seul, clairement.

Franchement j'vois pas comment lui dire autrement que de but en blanc, genre cash, direct. Parce qu'en vrai, plus j’essaierais d'amoindrir le truc, pire ça sera. J'veux dire, j'me suis fait tirer dessus en fait, j'vois pas trop comment pouvoir le balancer d'une façon meilleure qu'une autre. Donc ouais, vu la tête qu'elle me fait et le ton qu'elle a... Autant y aller franco'. Et elle me fixe avec ce regard là, celui où tout son visage se décompose littéralement dans un « Quoi..? » plus automatique qu'autre chose car elle a très bien compris. Je souffle, ferme les yeux un instant et... Répète doucement "J'me suis fais tirer dessus Cat'...", lui expliquant que j'ai foiré ma nuit ouais, bien que ça reste vague mais là dans l'immédiat j'arrive pas à sortir plus. Quand elle voit que j'veux retirer mon manteau, elle s'empresse de m'assister, me l'enlevant alors que je grimace légèrement. Mon épaule est bandée, ça se voit sous le pull troué et encore... Elle voit pas bien mon dos, mais en vrai, j'ai des bandes et des points de sutures partout. Sauf que rien que ça et là elle panique et me crie dessus hystérique « Putain Lenny qu'est-ce qui t'as pris ?! », je grimace en la regardant en coin, penchant légèrement la tête en arrière de peur de prendre une claque dans l'élan tsé « Dans quel merdier tu t'es foutu, hein ? T'étais où ? Putain... » et voilà qu'elle me laisse même pas le choix et tire sur mon pull pour que je le retire et là... Elle assiste au massacre et bonjour la couleur de ma peau autour des impacts... On passe d'un joli bleu/vert par endroit à un jaune/rouge/violet à certains autres « T'as été voir qui..? », je soupire, baissant les yeux "J'me suis remis à voler un peu, fin tu sais... Avec quelques potes ont a chopé de bonnes combines sauf que celle ci elle a mal tournée." j'inspire un grand coup et relève les yeux sur elle pour finir "Un mec était là et il a sorti une carabine. J'ai juste eu le temps de pousser Kevin dehors, moi j'ai juste eu l'temps d'éviter le pire, enfin presque." me redressant en grimaçant encore "Mais ça va, on a pu sortir sans qu'il voit nos visages, il n'y aura pas d'suite." comme ci ça suffisait pour la rassurer...

Quand est-ce qu'il arrêtera de déconner ? De mettre sa vie en danger ? J'croyais qu'en venant vivre ici on laissait tout ça derrière nous, et voilà qu'il confirme ce que je pensais bien avoir entendu. "J'me suis fais tirer dessus Cat'..." et instantanément j'arrête de respirer, j'arrête de réfléchir, et j'explose. J'lui retire son manteau, non sans agir avec précaution au vu de la situation, puis je l'assaillit de questions, cherchant à comprendre... pourquoi il a fait ça. Et surtout comment. Je pousse le vice - comme si ça me faisait pas déjà assez mal de le voir aussi pâle - jusqu'à tirer sur son pull pour le lui ôter, découvrant alors la blessure bandée mais en piteux état. Et j'ai l'impression sur le coup que j'vais lui faire un malaise sur le coup. J'avais perdu l'habitude de ce genre de connerie, puis d'habitude, c'était des bleus, des éraflures, au pire des coupures. Là, on parle d'une putain de blessure par balle. Et à ma dernière question - qu'il a pas bien compris mais qu'importe - il semble sortir de sa torpeur, baissant les yeux d'un air coupable. "J'me suis remis à voler un peu, fin tu sais... Avec quelques potes ont a chopé de bonnes combines sauf que celle ci elle a mal tournée." Instantanément, ma main se crispe sur les draps à côté de lui, et je fixe le vide, cherchant à faire le vide dans ma tête sans trop y parvenir pour autant. "Un mec était là et il a sorti une carabine. J'ai juste eu le temps de pousser Kevin dehors, moi j'ai juste eu l'temps d'éviter le pire, enfin presque. Mais ça va, on a pu sortir sans qu'il voit nos visages, il n'y aura pas d'suite." - « Non, ça va pas non. » Je lui coupe la parole en me redressant, commençant à nouveau à faire les cent pas devant lui. « Qu'est-ce qui t'es passé par la tête ? Tout ça pour du fric ?! » J'veux bien qu'on roule pas sur l'or, mais on arrivait à s'en sortir jusque maintenant, pourquoi est-ce qu'il fallait qu'il se foute dans la merde comme ça ? « T'as pensé un peu à ce qui se serait passé si le mec avait bien visé ? T'as pensé à moi ? » J'en manque d'air, putain. « Si tu penses qu'on peut pas s'en sortir sans que tu t'embarques dans ce genre de merde, je .. j'préfère encore demander à notre oncle de nous héberger. » Si j'dois me rabaisser à ce niveau pour lui, vivre sous autorité autre que nous même, j'le ferai. « Et j'ferai des heures supp. Mais j'veux plus jamais que tu fasses ça Lenny, tu m'as comprise ? JAMAIS. » Et il sait que j'déconne pas dans ce genre de moment.

La panique dans son regard... J'aime tellement pas la voir comme ça, surtout que là elle me retire mes fringues d'une vitesse. Ça fait mal... Même si elle s'applique ça fait mal ouais. Et bonjour la pâleur de son visage lorsqu'elle voit les bleus, les bandes et les points de suture... Et là je lui explique vite fait d'un petit résumé qui ne devrait pas l'étonner sauf que si. Visiblement, elle avait laissé cette activité derrière nous sur les routes et elle me coup limite la parole d'un « Non, ça va pas non. » commençant à faire les cent pas devant moi encore plus paniquée « Qu'est-ce qui t'es passé par la tête ? Tout ça pour du fric ?! », je relève les yeux sur elle d'un "On a besoin de fric Cat' et j'ai pas encore trouvé de boulot... C'était dans l'urgence, pour l'appart' et le bébé, j'avais besoin de réserves." et elle le sait, son boulot pour l'appart' et les quelques dépenses pour le moment ça va passe mais avec l'université et l'arrivé du bébé? Ça risque de vite finir tendu. Elle enchaine en colère « T'as pensé un peu à ce qui se serait passé si le mec avait bien visé ? T'as pensé à moi ? », le regard désolé, je baissais la tête "Il ne devait pas être là... Ça aurait pas dû se passer comme ça." ouais mais ça change pas la finalité et la prise de risques « Si tu penses qu'on peut pas s'en sortir sans que tu t'embarques dans ce genre de merde, je .. j'préfère encore demander à notre oncle de nous héberger. », et là je relève la tête d'un coup pour lâcher un "Ça c'est hors de question! Jusqu'ici j'me suis toujours débrouillé seul sans l'aide de personne et c'est pas demain que ça va changer." jamais de la vie je vivrais au dépend de quelqu'un d'autre même si il es de ma famille ça c'est non, jamais. De là elle enchaine « Et j'ferai des heures supp. Mais j'veux plus jamais que tu fasses ça Lenny, tu m'as comprise ? JAMAIS. », et je la fixe quelques secondes avant de répondre "J'le ferais plus. On a ce qu'il faut pour l'instant c'est bon et je finirais bien par trouver un boulot de toute façon." inspirant pour souffler un grand coup d'une légère grimace car à m'énerver, j'me fais mal comme un con "Si je l'ai fais c'est pour nous Cat'... Pour toi et pour le bébé. J'veux qu'on est tout ce qu'il faut et que tous se passe bien tu le sais." j'fais toujours en sorte d'assumer, de gérer pour moi et pour elle... Le concept qu'elle est un travail stable et bien payé? J'ai encore du mal... J'aspire à lui faire arrêter dés que possible car non, je l'aime pas son boulot.

Pour moi, emménager à Boston, c'était commencer une nouvelle vie. Une vie où on serait sérieux, et où Lenny arrêterait de s'embarquer dans des histoires pas possible, et pourtant, on en est là. Lui, blanc comme un linge et blessé, moi, à faire les cent pas tout en le réprimandant. Mais évidemment, le grand Lenny, il a toujours une explication logique à ses actions. "On a besoin de fric Cat' et j'ai pas encore trouvé de boulot... C'était dans l'urgence, pour l'appart' et le bébé, j'avais besoin de réserves." Je ris jaune, avant de répéter, amère. « Le bébé. » Ouais, bah traitez moi de tante indigne, mais j'refuse qu'il se foute dans une telle merde pour son rejeton à venir. Je refuse, catégoriquement, et si pour ça il faut que je fasse de sa vie un Enfer sur Terre, il sait que j'en suis plus que capable. Et évidemment, quand j'lui demande de penser à moi dans l'histoire, à l'horreur dans laquelle il m'aurait plongée si j'avais rien su et si quelque chose de pire était arrivé, il baisse la tête. Parce qu'il sait que j'ai raison. "Il ne devait pas être là... Ça aurait pas dû se passer comme ça." Je secoue la tête, passant une main sur mon visage. Consternée. « Ca change rien à la finalité putain Lenny, on est plus des gosses! » Et il est temps d'agir en adulte, parce que là, il se faisait prendre par les flics admettons, c'était allez à la case prison, ne passez pas par la case départ, ne touchez pas 20 000$. Alors j'finis par prendre les choses en main. Dire que s'il le faut, on ira vivre chez notre oncle. "Ça c'est hors de question! Jusqu'ici j'me suis toujours débrouillé seul sans l'aide de personne et c'est pas demain que ça va changer." Mais quel entêté putain ! « Très bien, eh bien moi j'irai ! » J'suis prête à me couper les ailes pour toi Lenny, j'suis prête à abandonner ma liberté si ça veut dire te garder en sécurité.

Il abdique, quand dans un dernier élan je lui impose de ne plus recommencer. "J'le ferais plus. On a ce qu'il faut pour l'instant c'est bon et je finirais bien par trouver un boulot de toute façon." Je soupire, arrêtant d'arpenter ma chambre en long, large et travers pour venir m'asseoir à côté de lui. Il a mal, et j'l'aide pas, je le sais. Mais j'ai besoin qu'il comprenne. Qu'il arrête de ne voir les choses que de son point de vue. "Si je l'ai fais c'est pour nous Cat'... Pour toi et pour le bébé. J'veux qu'on aie tout ce qu'il faut et que tout se passe bien tu le sais." Me tournant d'avantage vers lui, je porte une main à sa joue. Un peu plus calme, bien qu'étant toujours contrariée, je lui dis alors « Sauf que j'me fiche bien de ce fric si ça veut dire te mettre en danger, Lenny. J'ai déjà tout ce qu'il me faut, j'ai besoin que de toi.. » Si il faut que j'tape dans mes économies pour t'aider, j'le ferai sans hésiter. Même si cet enfant me hérisse le poil avant même sa naissance. Même si j'déteste encore Willa pour être enceinte de toi. Puis, accentuant bien chacun de mes mots, je dit en le fixant droit dans les yeux : « Je ne peux pas te perdre. »

Elle approuve pas, normal... Je m'attendais pas au contraire mais j'aimerais limiter la casse si possible, ce qui est mal barré on dirait. Malgré mes explications elle rit jaune, répétant amère « Le bébé. » et je roulais les yeux tellement j'avais pas envie qu'on débatte de ça maintenant... Juste non Hecate, c'est pas le moment. Pour le reste... J'ai beau justifier, rien ne passe. On a pas eu de bol, il y a eu un fail et ça a suffit... On aurait pu l'éviter c'est tout et elle prend cet air consternée pour répliquer « Ca change rien à la finalité putain Lenny, on est plus des gosses! », et j'inspire un grand coup pour laisser aller une longue expiration "Je sais." gosses on volait de la merde, là? On parle de bien plus de valeur mais j'sais déjà que ça sert à rien de le préciser, ça revient au même. Sauf qu'elle commence à dire qu'on devrait aller chez notre oncle et ça désolé mais c'est non d'office! Je préfère 100 fois en chier ici que me réduire à ça et elle me tient tête d'un « Très bien, eh bien moi j'irai ! », je fronce d'avantage les sourcils pour attraper son bras d'un "Non, j'te laisserais pas faire ça." jamais de la vie je la laisserais faire ça... C'est pas possible. Si elle veut que j'arrête? Très bien j'vais tout arrêter mais pas ça non. Elle se stop donc de tourner dans tous les sens et se pose enfin près de moi. J'suis dans un état pas possible et elle me prend la tête... Cat', j'te jure si je t'aimais pas autant, j'aurais déjà quitté la pièce. Si je prends des risques, si je me tue à la tâche et dans tous les sens c'est pour elle, pour le bébé, pour nous... J'veux juste qu'elle comprenne ça « Sauf que j'me fiche bien de ce fric si ça veut dire te mettre en danger, Lenny. J'ai déjà tout ce qu'il me faut, j'ai besoin que de toi.. », que de moi... Mon visage s'adoucit malgré la douleur et ce qu'elle m'dit me fait du bien, ça doit se lire dans mes yeux « Je ne peux pas te perdre. », et là je prenais sa nuque de ma main pour l'attirer à moi et poser mon front contre le sien, fermant les yeux de longues secondes d'un "Tu ne me perdras pas ça je te le promet..." j'serais toujours là Hecate, avec toi pour toujours.