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DINA ET BASILE


Je sors une cigarette de mon paquet de marlboro gold, la porte à mes lèvres et tire dessus avec force. Adossé contre ma moto aux abords de la MH, j'attends. J'attends la fin de cette nuit de merde, j'attends Dina, j'attends parce que je n'ai rien d'autre à faire que ça. J'attends. Je m'efforce de ne pas y repenser, de bloquer les images qui voudraient envahir mon esprit déjà trop rempli de haine. Je jette un œil au dernier message reçu, elle ne devrait plus tarder. Je n'ai plus de veste, elle est restée là-bas au milieu de nos cris, les plis de ma chemises témoignent des coups que Louve m'a donnés. Je n'ai plus d'humanité non plus, mais ça, je crois que je n'en ai jamais eu. Alors, je fume encore. Plus fort. Plus rien ne compte maintenant, elle m'a laissé me retourner, elle ne m'a pas retenu. J'ai été dur, j'ai été blessant, j'ai été moi. Mais, j'étais là et ça aurait du suffire pour qu'elle comprenne tout ce que j'étais incapable de dire. Qu'elle aille se faire foutre.

Elle arrive enfin, je ne sais pas quelle heure il est, je n'ai plus la notion du temps et je m'en fous. Dina. Je ne la connais pas hormis les quelques messages échangés sur Tinder et de ça aussi, j'en ai rien à s'couer. J'avais juste besoin de quelqu'un, n'importe qui. Le fait qu'elle soit belle à en faire durcir un aveugle homo y est peut-être pour quelque chose. On avait avec Hae-Seong fait le pari de se la taper il y a quelques semaines, mais je ne crois pas que c'est ce qui m'avait motivé à lui demander de sortir. J'avais été sec, ferme et elle avait accepté en insinuant que ça ferait l'affaire. Ça s'arrête là. Peut-être qu'elle est comme moi, peut-être qu'elle a aussi besoin de quelqu'un ce soir. Je m'y intéresserai si je n'étais pas un enfoiré. Mais, j'en suis un alors je me contente de lui tendre mon casque de ma libre quand elle arrive à ma hauteur. - T'es en retard Cendrillon Je tire une dernière fois sur ma clope avant de la jeter sur le trottoir. - On va où ? Je lui pose la question sans même la regarder, déjà occupé à faire ronronner le moteur froid de mon bolide. Je n'ai aucune foutue idée de ce que je fais ici avec elle et je suis persuadé qu'elle n'en a pas non plus. Mais, on est là et désormais c'est tout ce qui compte. J'espère qu'elle ne va pas jouer l'indécise, je n'ai pas envie de perdre de temps, je veux grimper sur ma bécane et rouler à toute blinde peu importe vers quel endroit. J'veux oublier. Je sais que les choses vont changer à partir de ce soir, que je serais encore pire, encore plus sombre. Çà ne m'inquiète pas, rien ne m'inquiète jamais. Peut-être qu'elle, ça devrait l'inquiéter, mais ça n'en a pas l'air. Je fais rouler ma main sur l'accélérateur une fois de plus en attendant qu'elle me réponde, faisant résonner son bruit dans la nuit noire. Et si on s'tire, c'est vers le bas.


@Dina J. Ricci
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BASILE & DINA.

Tu sais pas comment noter cette soirée, bien, mal ou encore sans intérêt. Pourquoi tu devrais la noter après tout ? Tu t'en tapes toi, tu t'en tapes de tout, c'est ce que tu cris au monde entier pourtant. Toujours ce menton levé, tes pupilles baignant dans l'insouciance et le je m'en foutisme sans nom. Sans lui. Alors pourquoi t'es en rage là tout de suite ? Pourquoi tout ce qu'il peut dire, faire, te fais bêtement réagir, perdre ce contrôle que t'as toujours eu. Et voilà que tout est chamboulé ce soir, qu'il venait si facilement de souffler sur toutes tes certitudes que t'as longtemps fais forger. Ce qui est sur, c'est que ce soir il venait de tout dévaster dans ta tête, qu'il a foutu un sacré bordel et t'es incapable de tout remettre en ordre. Alors tu veux oublier, c'est plus facile comme ça, l'ignorance c'est la clé de l'apaisement pour toi ce soir. Tout comme ce Basile, qui t'attends en bas et qui n'attend qu'une chose de toi ce soir; te baiser. Jusqu'à ce que plus rien ne compte, ni toi, ni lui, ni ce monde qui vous bousille. Alors t'enfile ta veste quelques secondes après le départ de Serah, au moins t'es certaine qu'il finira sa soirée seul lui au moins. Qu'il ne se perdra pas dans des bras sans goût, ou que même si c'était le cas, tu auras posée ton empreinte sur son esprit, tu sais pertinemment que tu le hanteras pour cette nuit. Tu écrases ton mégot dans le premier cendrier qui passes sous tes yeux, et te faufile vers la porte de sortie dans laquelle tu t'engouffre. Tu pousses la grande porte d'entrée, et avance jusqu'à lui adossé contre sa bécane qui ronronne doucement. Tes yeux se baisses vers le casque qu'il te tends, tu sors une main de ta poche pour l'attraper. - Et tu m'as attendu, c'est que tu dois être vraiment en chien ce soir. Que tu conclus en levant finalement les yeux vers lui, les plissant légèrement comme pour l'analyser. Sûrement autant que toi d'ailleurs, t'étais pas dans l'optique de finir avec quelqu'un ce soir, mais t'en as besoin. T'as envie de t'évader, qu'on vienne occuper tes pensées beaucoup trop omniprésentes et rongeantes de ce soir. Tu poses le casque sur ta tête, le boucle, et fais un pas en avant en direction de sa moto qui n'attend qu'une chose, rouler encore et encore. - Six pieds sous terre. Que tu lances sans le regarder, les yeux rivés vers son joujou qui s'échauffe. Ouais, parce que c'est là où, lui comme toi. vous vous sentez le mieux. Là où personne n'attend rien de vous, parce que vous faites partis de ceux qui sont incapables de donner. Ou juste peur de révéler que derrière les animaux que vous êtes, y'a peut-être un soupçon d'humanité bien caché, qui ne demande qu'à être mis à nu mais toujours retenu par l'instinct de survie. Lui, n'est pas d'accord, pensant que si tu laisses ton humanité parler, ça causera ta perte avec tout ce que t'as pu bâtir avant ça. Alors tu l'ignores, faisant comme si cette partie n'existait pas.- Ça te va ? Tu demandes, tournant la tête pour le regarder de haut en bas pour finir par s'échouer au fond de ses yeux. Là où les décombres d'une âme en ruines brûlent encore, s'écroulent encore en hurlant des SOS que seule toi arrive à décrypter ce soir. De toute façon, il a pas le choix, t'as que ça en stock, que ça à lui proposer et s'il n'est pas content.. Libre à lui de trouver une pauvre conne à qui il fera espérer tout et n'importe quoi dans des draps chauds, trempés dans l'intimité et le désespoir à en gerber.

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DINA ET BASILE


Il doit être tard, ça fait déjà bien longtemps que la nuit est tombée sur le Monde, sur le nôtre en tout cas et c'est le seul qui compte. Pour être franc, je dois avouer que la nuit est tombée sur moi depuis toujours. C'est pas un défaut de fabrication, un truc qu'on peut changer même si bon nombres de nanas ont voulus être l’élue, celle qui changera la donne comme les conneries qu'on leur raconte dans les films. Ça n'existe pas ça et quand bien même ce serait plausible, je ne suis pas de ce camp là. J'ai aucune faille à réparer, aucune blessure à panser. Je suis un connard. Y'a pas de mystère autour de ça. Je suis un connard, avec du vide autour.
Et si ça vous emmerde, passez votre chemin, mais surtout veillez à ne pas croiser le mien.

Dina attrape le casque que je lui tend, le seul que j'ai, preuve que je ne comptais pas ramener quelqu'un ce soir. - Et tu m'as attendu, c'est que tu dois être vraiment en chien ce soir. J'suis pas en chien. J'suis affamé. D'elle, des autres, de tout. Tout ce que je veux, c'est remplir le vide, occuper le temps, boucher le trou béant au fond de mon âme. Je sais que ça ne durera pas, que ce sera éphémère, mais un peu c'est déjà moins dur que rien. Je ne prends pas la peine de lui répondre, elle connaît déjà la réponse sinon elle serait pas là, en train d'enfiler mon casque, prête à grimper sur ma bécane. Elle serait ailleurs, n'importe où, avec n'importe qui, mais pas avec moi. - Six pieds sous terre. Elle lâche les mots froidement, sans aucune expression sur le visage. Je devine que son âme à elle aussi doit être un peu déchirée. C'est pas grave, c'est ce qu'on est et rien ne peut changer ça. Il faut faire avec, composer avec nos démons, apprivoiser nos facettes les plus sombres, celles qui gardent prisonnière la lumière. - Ça te va ? Elle me pose la question qui finalement, n'en est pas vraiment une en piquant ses yeux dans les miens. Je la vois. Je reconnais ce regard, je le reconnaîtrai parmi tous. Parce que ce regard, c'est le même que le mien. Résigné, anesthésié, silencieux. J'enjambe la moto et m'installe, les deux mains accrochés aux commandes, les sourcils froncés, les yeux vides. - Si je t'emmène là-bas, on y reste. Y'a pas de jeu, pas de sourire taquin, fini les messages aguicheurs sur Tinder. Y'a que nous et l'obscurité, celle de la nuit et puis la nôtre. Je sais qu'on la partage. J'aurais bien aimé la détester, mais je peux pas. Elle est trop abîmée, par la vie, par elle-même, par toutes ces conneries qu'on s'inflige nous-même mais qu'on est incapables de freiner. Je vais juste me contenter de l'y emmener, six pieds sous terre parce que c'est l'endroit dont on a besoin cette nuit. Parce qu'elle a besoin d'un esprit aussi atroce que le sien. Elle a pas besoin qu'on lui pose de questions, qu'on lui demande si ça va aller, qu'on lui dise que tout finira par s'arranger. On a jamais besoin de ça, ces conneries on les laisse volontiers aux autres, à ceux qui nous comprennent pas. On vous emmerde. On est seuls, peut-être trop, mais on est libres. Je la regarde chevaucher ma monture, et puis je la regarde encore quand elle s'est installée. Mon regard transperce le sien. Nos yeux se disent des choses que personne ne peut entendre, même pas nous. Mais on le sait, c'est là, au fond. - On s'tire. Enfin. Je la démarre et on part à vive allure, je nous fais basculer de gauche à droite, on frôle presque le goudron. Il n'y a plus que le vent qui nous freine. Et c'est la première mesure de nos vies d'après.


@Dina J. Ricci
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BASILE & DINA.

T'es là sous ce clair de lune brillant, éclairant tout, éclairant le vide sauf vos deux âmes noircis par la vie, par tout ce que vous en faites parce que la vérité dans tout ça.. C'est que vous adorez terriblement ça. C'est votre façon tordue de donner un sens à votre vie pathétique, fade, vous accrochant à des lambeaux de peaux qui vous détestent vous et tout ce que vous êtes au passage. La haine est synonyme d'amour, c'est ce que tu t'entête à te foutre dans le crâne pour adoucir la chose, alors tu fais en sorte qu'ils te détestent tous. Qu'il te haïssent. Pour au final te faire gober qu'ils sont fous de toi, de tout ce que tu leur fais subir, et dans l'fond, tu sais que c'est un peu vrai sinon aucun d'entre eux ne resteraient. Mais ils restent tous, quémandant encore et toujours que tu les détruisent en profondeur, jusqu'au point où il ne restera plus rien d'eux mise à part ton image, ton image et leur haine inébranlable face à ce souvenir. Ton souvenir qui est là, persiste sans jamais s'estomper au point de friser la crise de folie.

Ton casque sur la tête, t'es prête non pas à toucher les étoiles avec lui, mais à toucher le fond dans ses bras hypocrites. Demandeurs de tout ce qu'ils n'ont pas pu trouver ailleurs, et que t'es la seule trouvée sur son passage, sur un bout de trottoir abîmé autant que toi qui est prête à t'abandonner entre ses griffes acérées. Aiguisées. Assez pour déchirer ta peau de manière superficielle, et tu t'en branles, c'est tant mieux, t'as envie de mettre une trace sur tes maux psychologiques. Ceux qui rongent ton cerveau, qui tambourinent sans répit à t'en donner le mal de crâne. Un foutu mal de crâne, mal de tout, mal d'exister. Tes yeux s'égarent une à deux fois dans les siens, le temps minimum, minimum pour te rendre compte de l'obscurité qui s'en dégage, du vide qui habille ses iris éclaté par la solitude infernale. C'est triste, il te fait presque pitié, presque si tu n'en n'avait pas rien à battre de ces tourments. Probablement les mêmes que les tiens, ceux que tu veux toi aussi fuir ce soir en chevauchant sa bécane en lui adressant un simple signe de tête en guise de réponse. La destination te conviens, l'enfer c'est chez toi, c'est dans les flammes et l'abîme où tu te sens le mieux. - Roule. Que tu ordonnes d'une voix ferme, près de son oreille dénudée, tes bras venant de s'enrouler autour de sa taille, et tes yeux dans son rétroviseur où ils accrochent les siens sans se lasser. Un feu ardent qui les accompagnent, ils lui disent à quel point t'es folle de lui ce soir. Que tu lui appartient entièrement durant toute la nuit ou du moins ce qu'il en reste. Tu l'aimes pour un instant ton démon de minuit, de tes nuits longues, sans fins, plongées dans ce trou noir qui te suis. Il écoute, accélère et enclenche les vitesses que tu vois défiler au fur et à mesure. Les larmes au bord des yeux, les doigts qui en arracheraient presque sa chemise, ta crinière dorée qui danse au gré du vent qui te fouette et fait rougir ton visage. T'aimes cette sensation bordel, la sensation de voler, d'être libre et de briser enfin tes chaînes n'en gardant que les vilaines traces sur tes poignets délabrés. Tu fermes les yeux, plonge dans un autre univers, le votre, celui que personne ne comprend et n'a envie de vivre mise à part vous deux. Puis finalement tout s'arrête, tu redresses la tête, reprend ton souffle que t'as quasiment mis sur off pendant tout le long du trajet. Tu regardes l'immense bâtiment qui se dresse sur le côté, l'hôtel de l'enfer visiblement. Tu retires ton casque, le souffle saccadé sans quitter les murs de tes yeux. - T'aurais pu faire plus original.. Que tu dis en faisant la moue, détachant ton casque pour finalement le retirer tout en descendant de son engin qui siffle encore. Tu passes ta main dans les racines de tes cheveux, la remuant à l'intérieur pour regonfler ta tignasse blonde. - Ça fera l'affaire pour ce qu'on veut. Tu conclus finalement, haussement d'épaules nonchalant. De toute façon, vous n'êtes là que pour crever un petit peu plus, alors au fond, peu importe l'endroit, la fin sera la même.

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DINA ET BASILE


Finalement, j'ai pas envie d'autre chose. J'ai pas envie d'une vie bien rangée, sans surprise, terne. J'ai pas envie de rentrer dans ma belle baraque tous les soirs en sortant d'un bureau et d'y retrouver ma femme que je baise plus depuis des mois et mes trois gosses que j'ai fait parce que le système nous y pousse. J'ai pas envie de bouffer les restes d'hier et ceux d'avant-hier, d'aller manger chez la belle-mère tous les dimanche, de caresser le chien en regardant une émission débile sur le câble. Moi, je rêve de plus grand. C'est trop petit pour moi, trop triste. Je veux du danger, du risque, des incertitudes, tout le temps et si j'ai pas ça, je deviens fou et je me casse plus loin pour trouver plus excitant. C'est peut-être pour ça que je suis incapable de garder une nana. C'est peut-être pour ça que je suis tout seul. Mais c'est peut-être ça que je veux moi, être seul, lié à personne, pas de comptes à rendre, pas de couvre-feu, pas de crises, pas de sentiments, pas de perte et donc pas de douleurs. Pas de règles. Pas de limites. Je suis incapable de donner et j'ai plus envie d'essayer. Ça foire. Toujours.  

Je conduis la moto ou plutôt, c'est elle qui nous conduit, elle nous emporte. J’accélère encore tout en soutenant son regard dans le rétroviseur, il parle pour elle. On ne se quitte presque pas des yeux tout au long de la route, je ne l'abandonne que brièvement pour jeter un œil devant moi. Elle se laisse porter, libre, soulagée. Plus on roule, plus on s'éloigne et plus on se décharge. Des autres, d'Harvard, du reste. Il n'y a plus que nous, nous et la nuit. Ses mains s'agrippent à mon torse, elle se colle tout contre moi. Je sens sa chaleur dans mon dos. J'oublie le pari, la liste de mes conquêtes, le nombre incalculables de capotes que j'ai salis cette année. J'oublie Louve. J'veux plus penser à rien, j'veux me casser d'ici et je l'entraîne dans ma chute, un aller sans retour pour le purgatoire. Tant mieux, c'est là qu'est notre place, dans les limbes.

Je freine d'un coup sec pour nous arrêter et je sens son corps se soulever et venir s'écraser sur moi. Elle descend et quitte son casque, se recoiffe pendant que j'endors le moteur. - T'aurais pu faire plus original.. J'aurais pu, mais je m'en branle. J'ai pas envie de rentrer chez moi et j'ai pas envie d'aller chez elle. J'aurais pu me contenter de la prendre en vitesse contre le mur à la MH, mais il fallait qu'on bouge. C'était vital. On allait y crever, d'ennui, de rage, de tout. J'ai rien d'un chevalier, mais ce soir je l'ai sauvée. - Si t'es pas contente, tu peux toujours rentrer à pieds. Je retire les clefs sans même la regarder, j'attends pas de réponse. - Ça fera l'affaire pour ce qu'on veut. C'est bien ce que je me disais. - Reste là. Je lui balance le trousseau et elle le rattrape machinalement. J'ai pas peur qu'elle se barre avec, elle a besoin de moi autant que j'ai besoin d'elle ce soir. Et quand bien même elle déciderait de m'échapper, j'en trouverai une autre.

Je réapparais quelques minutes plus tard et je prends le temps de l'observer de haut en bas sur le chemin du retour, le cul à moitié sur le siège, une cigarette entre les lèvres. Elle regarde dans le vide, peut-être parce que c'est ce qui lui ressemble le plus. Elle m'attire, indéniablement et pas qu'à cause de ses formes exquises qui se pressent contre le cuir de l'assise. A cause des flammes dans ses yeux, de nos âmes similaires qui se sont entendues. J'arrive à sa hauteur et arrache la clope de sa bouche pour la porter à la mienne. J'attrape sa main, mes yeux s'enfouissent dans les siens. Je récupère mon bien, lentement, je laisse traîner mes doigts sur sa paume, je tire sur sa cigarette et recrache la fumée blanche à quelques centimètres de ses lèvres puis les ranger dans la poche arrière de mon jean's. Je me rapproche un peu plus, assez près pour sentir son souffle chaud sur ma nuque sans capituler sous son regard, au contraire, je plonge dedans. Je veux que ça monte, doucement en elle, qu'elle imagine, que les flammes aient enfin une vraie putain de raison de la consumer. Toute entière. Je dépose une nouvelle clé dans le creux de sa main et resserrent ses doigts autour d'elle. - Les clefs de l'enfer. Je recule et j'me casse, marchant vers l'hôtel. Je ne me retourne pas sur elle pour lui envoyer : - Active. On va voir ce que fait Cendrillon une fois que minuit a sonné.



@Dina J. Ricci
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BASILE & DINA.

Le silence d'une nuit paisible se brise sous les ronronnements de la bécane en feu, sous le bolide qui trimballe deux corps à moitié vides, ou a moitié pleins, tu sais pas trop. T'es mitigé entre l'idée d'avoir trop de choses à donner ce soir, ou celui d'être à sec de sensations, de sentiments. Et ce, malgré l'effet électrisant du vent qui te submerge, de l'effet d'être à deux doigts de t'envoler et d'avoir le coeur qui grimpe pour se blottir au fond de ta gorge. Le ventre qui se noue sous l'adrénaline, les cuisses qui vibrent, l'esprit papillonnant dans des rêves fous que t'oses pas révéler de peur qu'ils s'échappent et te glissent entre les doigts. Tu t'rends compte, qu'en fait non, t'es loin d'être vide, t'es même trop pleine de tout. Tu l'sens, là, un peu partout dans ton corps, t'as carrément l'impression d'avoir déjà oublié la plus grande partie de tes mots, ne laissant que le prénom de Silas griffonné au fond de ta tête remplie d'envies maintenant. Au point de ne presque plus avoir de place pour lui, de place pour y penser, comme s'il était déjà loin derrière. Alors tu jettes un coup d'œil derrière toi, comme pour lui dire au revoir, un moyen de l'envoyer chier de loin avant de poser ta tête sur le dos de ton démon.

Tes cheveux dorés retombent le long de ton dos, les jambes qui tremblent, tu descends de la moto en les bougeant pour te dégourdir. Tu replaces ton short, avant de te poser contre le siège de l'engin en dévisageant les lieux. Et puis ton regard tombe à nouveau sur ton démon, tes yeux le dessine encore et encore, admirant la beauté brut qui s'en émane, la beauté salace, perverse, rien n'est beau dans ses yeux. Pourtant, il a tout pour te faire chavirer à toi, il a tout pour te combler ton démon. Et t'aimerais lui hurler qu'il est beau, pour toi, qu'il est tout ce dont tu rêves dans tes nuits longues, épineuses. Mais tu la fermes, ravales tes douces paroles, ta langue venant tracer le chemin de ta lèvres inférieure. - Si j'rentre, tu trouveras pas meilleure compagnie que moi. Que tu laisses échapper, feignant l'indifférence alors que ton regard se balade sur la ruelle sombre et vide. - Et tu l'sais. T'es presque certaine de ce que tu avances. Tous les deux, vous êtes similaires, beaucoup trop pour vous aimer, beaucoup trop pour vous détester. Tu sais d'avance que tout sera rythmé par l'excès, que n'importe lequel de vos ressentis sera comme décuplés au point d'en devenir dangereuse de se fréquenter. Au point de se mettre en danger, de toujours marcher sur un fil fin où en dessous, règne les flammes prêtent à vous engloutir. Et puis, de toute façon, c'est ce que vous voudriez non ? Il te demande de rester là avant de s'engouffrer à l'intérieur, tu suis sa silhouette gourmande des yeux, un sourire en coin sur tes lèvres quand les images coquines traversent ton esprit. Tu le suis des yeux jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien, mise à part son ombre, le reflet le plus obscur de lui-même, tout ce qu'il doit avoir à l'intérieur se retrouve dessiner sur le bitume crade face à un hôtel miteux.

Un frisson glacial vient secouer ton corps, plaçant ta clope entre tes lèvres, te lassant du temps qu'il met à revenir. Tu décides d'abîmer un peu plus tes poumons de cette fumée toxique. T'as à peine le temps de tirer quelques taff, qu'il réapparaît à demi dans la lumière, approchant tel un prédateur qui vient de repérer sa proie et, qui a faim. Terriblement affamé, au point d'en voir ses crocs frémir quand il s'approche de toi. Que sa main se glisse dans la tienne alors qu'il vient de piquer ta clope, tu le regardes tirer dessus en rêvant de prendre secrètement sa place. Là, sur le bout de ses lèvres légèrement humides. Les caresses de ses doigts semblent lointaines face à cette pensée, ton regard danse entre ses lèvres et ses yeux lumineux. Ses yeux où ton reflet miroite dans un feu agité. Agité par les mêmes pulsions que toi, celles qui vous enivrent petit à petit, qui commencent déjà à vous grignoter lentement.

Le fer froid vient percuter ta peau chaude, brûlante après la courte étreinte. Tu refermes tes doigts autour de l'objet, regardant ton démon reculer à nouveau. S'éloigner encore, et sans réfléchir une seconde tu te redresses pour le rejoindre. Tu précipites le pas, assez pour le devancer et te poster dos à la porte qu'il n'a pas encore pu ouvrir. - Cendrillon n'existe pas. Que tu lâches d'une voix ferme, le visage presque fermé, tes mains viennent attraper le col de sa chemise pour l'attirer vers toi. - Moi si, et après minuit je vais voler tout ce qu'il reste de ton esprit. Combler le vide, te faire ta place un peu partout là-dedans, là où tes doigts viennent se poser, sur sa tempe, les laissant glisser jusqu'à sa joue, ses côtes, pour venir s'échouer dans sa main. Ouvrant la porte derrière toi, tu l'entraînes avec toi à l'intérieur, marchant à reculons jusqu'aux escaliers. Un dernier coup d'œil dans sa direction avant de te retourner complètement, laissant le champ libre pour lui de mater tes courbes que tu sais avantageuses, histoire de le faire languir un peu plus. - Chambre 224.. Que tu murmures en regardant le porte clef, tu lâches sa main pour longer le couloir et chercher le bon numéro de porte. - 224 ! Tu t'exclames, mettant la clef dans la serrure, tournant à l'intérieur pour déverrouiller la porte dans un petit cliquetis qui résonne. - Bienvenue là où les péchés n'existent pas.. Que tu lui chuchote en faisant quelques pas en arrière à l'intérieur de la pièce. Tu prêtes aucune attention au décor, à vous deux, tu sais pertinemment que ce sera magique. Au-dessus des lois, au-dessus de tout ce que vous aviez connus jusque là.

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DINA ET BASILE


Y'a que le silence. Partout, nul part, permanent, même quand tout est trop bruyant. Il est là, sournois, tapis dans l'ombre, il nous entoure, s'enroule autour de nos âmes déjà damnées. Y'a que le silence et pourtant moi j'aimerai crier, hurler, sortir toute la rage, toute la haine, toutes les flammes qui grignotent lentement un à un chacun de mes organes, mais je peux pas, j'ai jamais pu. Alors, je la ferme et je garde tout, là, à l'intérieur et personne voit rien. Sauf elle peut-être, je crois qu'elle a vu et je crois qu'elle sait que je l'ai vu aussi. Mais on a rien dit, une fois de plus. On se contente de se taire, de se regarder, de plonger dans les abîmes de l'autre. Inévitablement, on sait.

Elle m'avait balancé que je trouverai pas meilleure compagnie qu'elle ce soir, sans sous-entendu, simplement et elle avait raison. Hier encore je la connaissais à peine, ce soir je l'embarque pour une nuit qui, on le sait, changera la donne et redistribuera les cartes. Peut-être qu'on fera semblant de rien quand on sera amenés à se recroiser sur le campus, peut-être qu'on ne s'adresserait jamais plus la parole, mais nos regards ne pourront plus jamais se mentir, pas plus qu'elle ne peut se mentir à elle même. Elle prend de l'avance et me double, se retourne vers moi, dos à l'entrée de l'hôtel. - Cendrillon n'existe pas. Si Cendrillon existe elle ne ressemble assurément pas à Dina. Elle n'a rien d'une princesse ou alors si, mais qui s'est cassée la gueule et s'est relevée toute seule, sans l'aide personne, pas que personne ai voulu lui tendre la main, mais parce qu'elle a jamais voulu en saisir une seule. Et forcément, ça laisse des marques, des séquelles invisibles mais bien présentes. Cendrillon désillusionnée, trop lucide pour être heureuse dans un Monde comme le nôtre et qui attend que je la prenne pour pouvoir de nouveau respirer. Elle m'attire vers elle, presque férocement. - Moi si, et après minuit je vais voler tout ce qu'il reste de ton esprit. Ses yeux cherchent les miens et puis les trouvent. Ils me transpercent, elle me transperce. De plein fouet, sans aucune douceur, seulement pour y trouver ce qu'elle y cherche : l'enfer. - Ce sera rapide, il en reste pas grand chose Je lui souffle ces mots froidement, tels qu'ils sont, tandis que ses doigts courent le long de mon visage et finissent leurs courses sur ma paume juste avant qu'on ne s’engouffre à l'intérieur. Ses yeux sont toujours accrochés aux miens, indissociables, je crois que ça fait mal de la regarder mais que ce serait encore plus douloureux de ne plus le faire. Je me fous d'où nous sommes, des gens autour de nous, du tintement de la porte à notre arrivée. Je ne vois qu'elle, elle et ses plaies béantes, elle et ses hanches qui ondulent au rythme de ses pas. Machinalement, mes dents viennent mordre ma lèvre inférieure devant la chorégraphie de ses hanches. Délicieuse. On vient à peine d'entrer et déjà je comprends que tout sera différent quand on sortira. On ne peut pas sortir indemnes de ça. Je m'adosse contre le mur, les bras croisés en attendant qu'elle déverrouille la porte. Je la fixe jusqu'à ce qu'elle entrouvre la porte et qu'elle me murmure avant de pénétrer dans la chambre : - Bienvenue là où les péchés n'existent pas.. Je la regarde avancer à reculons au milieu des meubles que je ne vois pas et qu'elle ne regarde pas non plus, je m'en fous, elle s'en fout. On se fout du mobilier, de la couleur des draps, du vis à vis. Des plans j'en ai eu, dans des hôtels ou ailleurs, j'en ai tout le temps. Je les enchaîne, parfois sans envie, mais toujours besoin de neuf parce que je crève d'ennui d'avoir tout ce que je veux, tout le temps. Alors je repars à la recherche d'autre chose de mieux, parfois de pire, mais au moins je n'ai pas le temps de me lasser de quoi que ce soit. Et ça me fait rien, ça me fait que dalle de les entendre chialer sur ma messagerie parce que je les ai jamais rappelé, ça me fait rien de voir leurs tronches se décomposer quand elles réalisent que j'suis déjà avec une autre avant qu'elles n'aient eu le temps de se remettre de leurs courbatures. Je m'en fous. J'aime les rendre dingues, dingues de moi, de rancune, de manque, de douleurs, de désir. Ouais c'est moi, Basile enchanté.

- Les seuls pêchés que j'vois ici, c'est nous. J'avance vers elle, lentement, trop lentement. Mes yeux poignardent les siens. Ce soir, c'est encore différent des autres soirs et je suis sûr qu'elle peut le sentir aussi. L’atmosphère est calme, silencieuse comme la plénitude après l'orage, quand le ciel est tout juste anesthésié, qu'il a traversé le pire et que désormais, il ne craint plus rien. Comme après un traumatisme, les médecins vous expliqueront que vous êtes victimes d'un syndrome de déformation de la réalité, comme si vous étiez hors du temps, déconnectés. On est hors du temps. J'avance encore et encore jusqu'à arriver juste devant à elle ne laissant quelques petits centimètres pour maintenir la distance. - Et je crois qu'on existe ce soir. La porte s'ouvre derrière nous et je ne décroche pas mon regard du sien, je ne bouge pas en en entendant lla voix de l’hôtesse résonner dans la chambre. - Bonsoir et mes félicitations Mr et Mme Mulliez. Nous vous souhaitons une excellente lune de miel dans notre hôtel, si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas. J'hausse un sourcil de manière suggestive, toujours subjugué par Dina, je colle mes lèvres à sa joue puis les traînent jusqu'à son oreille pour lui murmurer : - Voilà comment on gagne du champagne gratos'.. Je lui souris presque pour la première fois et me décide enfin à me retourner vers l'hôtesse. Si elle savait qu'on venait là pour s'abandonner à nos démons plutôt que de lutter contre eux, si elle savait qu'on ne s'était presque pas adressés la parole de la soirée, si elle savait que nous n'avions rien fait d'autre que de s'affronter des yeux en silence. Elle aurait économisé une bouteille. Je ne réponds même pas à son sourire aussi éclatant qu'il est faux. Je m'avance vers elle, seulement pour lui claquer la porte au nez en la remerciant mollement. Je me retourne, m'adosse contre la porte et fait face à Dina. Une bouteille de champagne est posée sur une table près du lit, entre deux coupes et un bol de divers fruits. Un rictus narquois se dessine sur mes lèvres. Je penche la tête de droite à gauche en observant Dina comme pour la défier, j’humidifie mes lèvres du bout de ma langue en retenant tant bien que mal la lueur de désir qui entame doucement sa course au creux de mon ventre. - Maman t'as jamais dit que c'est dangereux de parler à des inconnus sur Tinder.. ?



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T'es à moitié morte, moitié vivante. Plane entre les deux mondes sans jamais les toucher, tu sais pas dans quel camps encore tu veux appartenir, tu sais pas si ta partie trop naïve, trop rêveuse aura envie un jour de s'exprimer pour balayer l'ombre qui tâche ton âme. Et tous ces autres, ceux qui ne te comprennent pas, jamais, eux, ils ne voient que ce que tu veux bien leur montrer. Ils ne cherchent pas plus loin, pas plus près pour parvenir à te toucher. Alors, à la fin, ils ne deviennent que de vagues souvenirs que t'es même pas capable d'oublier. Pourtant, ils ont tous étaient bercés dans les mensonges que tu leur a fait gober. Mais lui là, face à toi, il te voit, il voit tout ce que tu es, tout ce que tu n'es pas surtout et il reste là. Il ne se barre pas, il ne fond pas à tes pieds, il reste là à te défier de son regard tout autant en manque de tout que le tient.

- Pas grand chose ça reste quand même quelque chose à prendre. Ça n'est pas rien, ça n'est pas encore le vide totale, ni une âme irrécupérable. Damné. Il en reste encore quelques parcelles, délicates, volages, mais tu sais qu'elle est encore un petit peu là. Tu sais que t'auras pas envie d'en laisser une miette. Il est comme un mythe en face de toi, il ne ressemble à aucun autre, il te donnera rien, rien mise à part le feu et le sang. Et toi, tu dois être un peu sado pour aimer ça, pour te laisser toucher par ses lames aiguisées qui ne laissèrent que des fines lamelles de peaux moisir dans le vieux tiroir de ses souvenirs. T'as le coeur en vrac, en folie depuis qu'il a trouvé son binôme, sa partie siamoise la plus sombre. Alors, au diable le monde des vivants, tu sais dans lequel des deux camps tu vas finir ce soir. Pas le bon, surtout pas.

La porte ouverte sur votre nouveau monde, dans lequel aucun de vous d'eux n'en ressortira indemne. Non, t'es persuadé qu'en ressortant vous serez marqués au fer rouge du visage de chacun. Qu'il vous sera impossible à effacer, malgré tous les efforts que vous mettrez en place, tous les moyens que vous utiliserez pour oublier.. Rien ne fonctionnera. Y'aura cette putain de nuit qui frappe dans vos têtes, encore et encore, à en devenir fous, à en vouloir tout casser sur votre chemin tellement cette mélodie vous fracasse le crâne de tous les côtés. Une addiction malsaine, une envie de recommencer face à celle de s'arracher la gueule pour ne plus qu'elle y apparaisse dans vos cauchemars. Vos rêves. - Moi c'que je crois.. C'est que je commence à m'emmerder avec toi. Menteuse. Tu mens comme tu respires, et même ta respiration elle-même te trahis alors que ses pas détruisent peu à peu la distance entre vous. Peu à peu que son corps se rapproche du tient, chamboulant tout sur son passage. La porte s'ouvre, t'y prêtes à peine attention, t'as même pas le temps de voir le visage de l'hôtesse, tes yeux n'ont pas réussis à faire leur chemin jusqu'à ses traits qu'ils ont déjà fais demi tour sur ceux de ton démon. Il vient percuter ta joue de ses lèvres, tu réagis à peine à ce baiser trop chaste pour toi. Complètement à l'opposé de ce que t'aimerais lui faire, lui dire. Un sourire commence à se dessiner sur tes lèvres colorés d'un rouge à lèvre pourpre beaucoup trop chère. La porte claque à nouveau, et t'as plus envie d'être dérangé. - Madame Mulliez alors.. Que tu répètes en pivotant sur toi même, l'ironie clamant dans ta voix un peu cassée, arrivant face à la coupe de fruits posées là. - A notre union, on a dit oui que pour le pire.. Tu souffles en croquant dans une fraise juteuse, le liquide venant dégouliner le long de tes lèvres, ton menton avant que tu n'arrêtes sa chute du dos de ta main. - Et toi ? Maman t'as jamais dit que c'était dangereux de baiser toutes les femmes que tu croises sur ton chemin ? Ou p'têtre qu'il s'en branle lui aussi, peut-être qu'il sait qu'il finira pas sa vie à soixante ans mais plus à trente s'il a de la chance. Tout comme toi, il a touché le bon nerf en parlant de ta mère. Faut dire qu'elle t'as pas apprit grand chose mise à part les marques de toutes les bouteilles d'alcool qui existent. - T'as peur de t'approcher ? Tu demandes sur un air insolent, fixant la distance qu'il se fatigue à mettre entre vous. Sûrement qu'il devrait, sûrement qu'il devrait suivre l'hôtesse et oublier que t'existe dans ses yeux, oublier tes yeux qui lui révèlent tout ce que tu es. Tout oublier, qu'il vivra beaucoup mieux sans toi dans son monde déjà bien trop amoché. -J'ai soif. Tu dis en attrapant une des coupes, tendant le bras vers lui comme pour le retenir. Comme pour effacer tes paroles d'avant, parce que t'es trop égoïste pour le laisser s'en aller. Même pour son bien, tu penses d'abord au tient.

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Louve.. C'est tellement dommage qu'elle puisse pas voir ça, qu'elle puisse pas voir qu'il n'y a plus rien de vivant chez moi, plus rien d'humain, qu'il n'en reste que le pire, que le mauvais. Elle aurait adoré le tableau : Dina et moi vibrants sur ma moto, Dina et moi cantonnés à une chambre d'hôtel, captifs des enfers. Tout ce qu'elle déteste chez moi, tout ce qu'elle redoute, Dina elle, le veut. Elle le cherche, le provoque sans aucune once d’appréhension. Elle n'a pas peur de ce qu'elle va trouver parce qu'elle porte la même chose, là, au plus profond d'elle. Elle attend patiemment que je lui fasse apprivoiser les endroits les plus sombres de son âme, les plus réprimés, ceux qu'elles évitent souvent mais qui pourtant sont bien là, ancrés en elle, ne demandant qu'à être libérés. Moi, je vais pas seulement les laisser s'échapper, je vais les enrichir.

- Madame Mulliez alors.. Ça sonne presque bien, nous faisant Roi et Reine du démoniaque. Ça aurait presque pu me faire sourire si j'étais un mec sympa. - A notre union, on a dit oui que pour le pire.. Et rien que pour le pire. Le meilleur, on le laisse aux gens doués avec ça, nous on l'est pas. On maîtrise le mal et ses nuances, le danger et ses risques, la passion et ses cendres. - Et le pire tu le connais pas encore. Les mots s'étouffent dans notre prison, viennent s'écraser sur elle comme une menace ou comme une invitation, peut-être que c'est les deux. Peut-être qu'on a pas envie le de savoir. Ses dents éclatantes viennent percer une fraise dont le jus court sur ses lèvres et je me languis de pouvoir arrêter sa chute. Mais pas encore, pas maintenant. Je veux qu'elle aille au bout de ses limites, aussi lointaines soient-elles, qu'elle me réclame, qu'elle en crève de désir. C'est ce qu'elle voulait, nan ? L'enfer. Elle l'aura.  - Et toi ? Maman t'as jamais dit que c'était dangereux de baiser toutes les femmes que tu croises sur ton chemin ? La répartie ne nous manque pas et plus on s'enfonce dans les limbes, plus on veut y rester. Elle et moi, pour une nuit entière. -C'était peut-être maman qui se faisait baiser par des types comme moi quand papa n'était pas là. Elle insinue que j'ai peur de m'approcher, nan, en fait elle se plaint de ne pas m'avoir assez près, de ne pas me voir encore flancher. Elle me tend une coupe comme on donne un ordre. Définitivement, elle n'a pas peur. Pas une seule seconde. Et pourtant.. pourtant elle devrait. Elle devrait déjà être loin, ouvrir cette porte et s'échapper. Mais c'est trop tard. Je tourne la clé à l'intérieur de la serrure pour la verrouiller et m'approche d'elle à pas de loups, comme un prédateur qui s'amuse de sa proie avant de l'achever. J'attrape la bouteille de champagne et puis sa coupe, la remplit en ne quittant pas son regard, même avec toute la volonté du Monde je suis incapable de le quitter une seule seconde. Elle s'attend à que je lui rende sa coupe en bon gentleman, mais je n'en suis pas un. Je porte mes lèvres au cristal et les plonge dans les bulles. Je ferme les yeux en retraçant mes lèvres du bout de la langue. - Délicieux.. Ça valait le coup de se marier. Je repose la bouteille à l'endroit exact où elle était posée. Je suis pas un prince charmant, je suis le mec dont leurs princesses rêvent secrètement tard dans la nuit. Je me rapproche encore de son corps immobile, impassible. Je sens son souffle s'écraser dans mon cou, sa respiration s’accélérer. Elle se trahit sans le vouloir, en silence et j'aime ça. Je me penche au dessus d'elle, mes lèvres viennent frôler les siennes, doucement, patientes, elles les effleurent. Douce torture. - Tu veux goûter ?





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Ton âme danse avec la sienne, elles se cherchent, de loin et de près en même temps. Assez près pour la capturer, assez près pour qu'elle ne puisse plus se passer de la sienne. Qu'elles dansent éternellement sur le tempo d'une mélodie endiablée, envoûtante, au point de ne jamais s'en lasser. T'as envie de lier ton âme à la sienne, de vendre littéralement ton âme au diable sans aucun regret. Parce que tu sais qu'il est le seul à pouvoir en prendre soin, et probablement que tu risques de t'y perdre, que tu finiras par chuter du haut de ton piédestal que tu penses en sécurité. Avec lui, avec toi, avec ce vous dévastateur, tu comprends rapidement que nulle part vous serez en sécurité l'un de l'autre. Que tu seras indéniablement attirée, que lui, ne pourra plus se défaire de ton odeur. De ton parfum venimeux qui viendra brûler chaque parcelle de son intérieur, autant qu'il prendra place dans le tient, pour n'en laisser plus aucun morceau pour les autres. Addictif, il est addictif et il te hante déjà avant même que tout ne soit fini. Et est-ce qu'un jour ce sera fini ? Est-ce qu'un jour vous trouverez la force de lâcher prise, de mettre une putain de croix sur le tableau aussi diabolique que foutrement beau de ce que vous êtes. De vous deux, parce que l'un sans l'autre, t'auras l'impression d'être plus rien après cette nuit.

Au beau milieu de la pièce silencieuse, au milieu de la scène de crime, clairement, tu vas y laisser ta peau ce soir. Tout y laisser, là, dans ses yeux bavards, entre ses mains perverses autant que parfaites pour y accueillir les tiennes. T'es prête à tout donner pour la première fois, à vivre pour de vrai, ressentir pour de vrai.. Autant le bon que le mauvais, surtout le mauvais. Ça, ce serait la preuve que t'existes avec lui, qu'il te donne cette bouffée d'air dont t'as besoin, que tu demandais en vain sans jamais avoir la réponse espérée. Sans avoir la bonne personne, celle qui comblerait tes désirs les plus sombres, tes envies les plus secrètes, ou encore ses rêves que personne n'a les capacités de dessiner. Tu penches la tête légèrement sur le côté, les yeux toujours accrochés à son image beaucoup trop parfaite. Il est beau, putain de beau bordel, et juste pour ça t'aimerais lui arracher la gueule, déchirer les traits de son visage pour ne pas qu'il te saigne à blanc. Mais tu peux pas, tu le regardes encore et encore sans que tes yeux ne soient fatigués, sans que tes yeux ne s'en lassent. Lui aussi, il a pas eu le cadre familial le plus parfait qu'il soit visiblement, jusqu'à vos racines vous vous ressemblez. Et tu trouves ça fascinant, il te fascine entièrement et tu le ressort dans la luminosité de ton regard. - Peut-être, et peut-être qu'on s'en branle aussi. Tu réponds en détournant le regard une demie seconde avant de le reposer sur lui, désireuse de pouvoir le toucher de plus près, lui ce mirage beaucoup trop parfait pour être vrai. Enfermée entre quatre murs, prisonnière de ton démon et ce, pour ton plus grand plaisir. Il daigne enfin s'approcher de toi, remplir ta coupe sans pouvoir lui aussi briser le lien visuel qui vous démange. Aimantés, atrocement attirés l'un envers l'autre sans rien pouvoir y faire. Contre nature. Le liquide se verse petit à petit, les bruits des bulles qui explosent brise le silence. T'es satisfaite, enfin, tu l'étais jusqu'à ce qu'il vienne porter la coupe égoïstement à ses lèvres et boire une gorgée en essuyant ses lèvres de sa langue. Tu t'en mords les tiennes instinctivement, sans pouvoir te retenir, t'aimerais pendant un court instant prendre la place de ce champagne égaré sur sa bouche, ce champagne caressé par sa langue habile. Il s'approche encore un peu, trop, pas assez.. Tu sens son souffle piquer ta nuque, et ses lèvres jouer avec les tiennes sans ne jamais les toucher. Et tu avances encore un peu plus, quelques millimètres face à sa proposition.. - Pourquoi pas.. Tu dis dans un souffle chaud, fermant les yeux, prête à succomber, entrouvrant la bouche pendant que ta main cherche la coupe que tu viens foutre entre vous deux. Tu te détestes d'avoir faire ça, de faire autant durer le temps alors que t'as envie de le passer à le dévorer de fond en comble. T'as pas envie d'en laisser échapper une miette, mais ta fierté trahir ton désir et tes lèvres trempent dans le liquide fruité autant que pétillant. Déçue du goût que tu savais médiocre face à sa bouche offerte. - Excellent, je suis d'accord. Joueuse, tu marques un mince sourire, regrettant déjà le geste que tu venais d'accomplir. - Embrasse moi. Que tu ordonnes directement, les yeux enfoncés dans les siens, le sourire effacé, un visage trop autoritaire. Mais t'as envie de ressentir ce que ça fait quand vos deux corps se touchent, t'as envie d'être électrisé, paralysé..

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