j'veux juste plus que hier (camison)

A la maison, je laisse Louison faire un peu sa vie étant en totale confiance avec celle-ci alors que pour ma part, je suis dans ma chambre en train de fouiller dans mon placard pour y prendre quelques affaires. Je pense encore à cette discussion dans la voiture où j'ai bien vu l'amour que Louison porte à son ex-fiancé. Je peux le comprendre... Des mois pour enfin oublier Ivy, et encore, je ne suis pas sûr de l'avoir réellement oublier : la preuve au jour de l'an. Bref, tournant ma tête quand ma blonde préférée rentre dans ma chambre, elle me demande si je connais Adria, s'il s'agit bien de ma colotaire. Euh, ouais, tu la... Pas le temps de finir ma phrase, je vois ses yeux mouillés, Louison m'avouant alors qu'Ezio est venu ici et à baiser avec Adria. Je m'assois à ses côtés sur le lit. Cette sensation encore à ne pas savoir comment réagir. Il te méritait pas, Lou... Et, qu'est-ce que je peux dire d'autre je me sens mal pour elle. Je décide de simplement la prendre dans mes bras, lui murmurant à l'oreille. Ca va aller, je t'ai dit que je suis là, non ?

Tout s’alignait enfin dans la tête de la française. Ezio se tapait son ex, il devait peut être tenter de réparer ses erreurs avec cette fille. Louison n’avait finalement plus honte d’elle même, mais honte d’eux. Qu’il en soit ainsi se disait-elle tout en évacuant la pression de ces derniers jours. De chaudes larmes dévalaient ses joues, cependant, cette fois-ci, elle n’avait pas le souffle coupé. C’était silencieux. La Mather n'aurait aucun regret. Elle avait lancé plusieurs signaux à son ex, il ne les avait pas attrapé, tant pis pour lui. Sayonara comme disait les japonais. « J’commence vraiment à le croire. Soit je mérite personne soit personne me mérite. Ça veut dire quelque chose ça ? » lança-t-elle en fronçant ses sourcils. Elle se laissa ensuite capturé dans les bras de son meilleur ami et frotta son oreille à sa bouche qui lui chuchotait des mots réconfortants « Camille… » chuchota-t-elle en se redressant pour le regarder dans les yeux « J’sais pas ce qui nous arrive à nous deux. J’ai peur de… » Louison s’arrêta et gratta nerveusement l’arrière de son crâne « J’ai peur d’oublier ma peine dans tes bras, de te faire du mal par la suite. J’sais que t’es pas insensible. Et je sais que le contraire peut aussi arriver. » Ouais, Louison était assez fragile malgré son caractère en acier trempé, elle s’illusionnait vite et bien souvent, elle finissait par manger un mur. « Cette histoire me saoule et j’suis désolée, mais cet endroit me donne la gerbe... Je comprendrais que tu ne veuilles pas poursuivre la soirée avec moi... Je vais appeler un taxi et rentrer... »

La tristesse se lit dans les yeux de ma blonde, ça me désolé parce que je ne peux rien faire pour changer cela. J'ai surtout l'impression d'être un simple fardeau pour elle, de profiter de son mal-être. Est-ce-que c'est ce qu'elle pense également ? Je n'en sais rien, je n'ose pas aborder le sujet. Assis au bord du lui, je lui fais comprendre que Ezio ne la mérite pas. Pas du tout. Hé, dis pas ça. Moi j'te le dis, les mecs te méritent pas et toi tu mérite tout le bonheur du monde, ok ? Putain, j'aurai aimé avoir cette compétence de savoir rassurer les gens important, mais je ne l'ai pas. Alors que je lui fais comprendre que, moi, je suis là pour elle, ma meilleure amie me regarde dans les yeux pour m'avouer certaines chose qui ne me plaisent pas forcément. Si ça te permet d'être bien toi, je m'en fiche, tu sais ? J'suis là et c'est tout, t'as pas ton mot à dire. Elle doit comprendre. Tais toi. Mes affaires sont prêtes, on va à l'hôtel. Me levant pour prendre mon sac, je me dirige vers Louison pour également la porter. C'est parti, bébé. Que je lui dis en français alors que nous quittons ma demeure pour se rendre jusqu'à la voiture.

Sur le moment, il était dur de croire les propos de Camille. Louison se maudissait et maudissait la terre entière, à quelques exceptions près. La blonde pouvait toujours faire la part des choses, elle savait qu’il existait encore de bonnes âmes dans le coin. « J’sais pas… » soupira-t-elle avant d’exprimer tout fort ce qu’elle redoutait de faire au plus profond d’elle avec le français. Elle ne voulait pas le faire souffrir en se rapprochant de lui pour cicatriser ses blessures. Ce n’était tout simplement pas juste. Louison ne se doutait pas que son ami aurait pu avoir une réaction aussi mature. Il acceptait ponctuellement la situation, pour elle, pour la Chamberlain. Dans cette trahison qui lui tombait au coin de la gueule, la Mather avait réussi à esquisser un sourire. Camille était incroyable, il la surprenait pas cet élan de maturité. Elle se laissa transporter par le blondinet jusqu’à sa voiture et resta silencieuse tout le long du trajet. Arrivés à destination, elle attrapa son sac et suivit le jeune homme à l’intérieur, encore sous le choc de ce qu’elle venait d’apprendre. Elle se pointa à l’accueil aux côtés de Camille et décida à cet instant précis d'essayer de tourner la page. « Nous voudrions une chambre pour la nuit, nous sommes de passage ici mon mari et moi. Nous venons de France » il était peut être tôt pour plaisanter sur ce type de chose, mais Louison préférait prendre le taureau par les cornes dès maintenant « Tu as la carte bébé ? Nous allons régler par carte » dit-elle à l’hôtesse en regardant malicieusement le jeune homme à ses côtés. Louison riait intérieurement, elle savait ô combien Camille n’était pas prêt à s’engager un jour. Elle voulait juste le déstabiliser et le tester sur ses capacités de mythomane « Me dis pas que tu as encore tout perdu dans l’avion !! J’en peux plus de lui » La jeune femme derrière son comptoir avait souri tout en attrapant une clé magnétique d’une suite tout confort. Cette nuit pouvait encore prendre un autre tournant non ?  

En temps normal, je serai sûrement parti. Je l'aurai laissé là, mais non, je reste. Je reste avec elle, pour la soutenir parce que c'est ce dont elle a besoin et je me surprends moi-même en faisant preuve de maturité. Ouais, ça cache quelque chose en moi qui s’agrandit plus les jours passent et le temps que je passe avec elle. Je décide de l'amener voir autre chose, et c'est parti pour aller donc à l'hôtel et qu'on passe une merveilleuse soirée. Oublier le passé et profiter du moment présent, c'est ce dont elle a besoin et moi aussi, je pense. Arrivé à l'accueil de l'hôtel, Louison prend la parole directement à la réceptionniste, jouant un jeu d'acteur parfait qui me fait sourire. M'enfin, je décide donc de jouer le jeu pour le coup et fait mine de chercher ma carte bancaire dans les poches de mon manteau et de mon pantalon. Mon sucre d'orge, je ne sais pas où elle est ! Que je dis alors que la réceptionniste nous passe une clé magnétique. On s'en va rapidement jusqu'à l'ascenseur où dès que les portes se ferment, je plaque Louison contre la paroi de métal. Je doutais pas de tes capacités d'acteurs, tu sais ? Un baiser dans son cou et je la relâche. Sucre d'orge, c'est mignon hein ? Que je dis alors que nous arrivons au bon étage et nous pouvons enfin pénétrer dans la chambre, quand j'ouvre la porte, on peut découvrir une chambre parfaitement belle et une bouteille de champagne tout juste sortie du frais.

 Sucre d’orge ? Non mais où il était allé chercher ça. Louison allait devoir lui donner quelques cours d’improvisation. Enfin dans l’ascenseur, la blonde le dévisagea avant d’être violemment plaquée contre une des parois. Le rythme cardiaque de la française fit une envolée après cette proximité inattendue et ce baiser dérobé « J’étudie le théâtre, c’pas pour rien, j’veux pouvoir arnaquer tout le monde sans que ça se voit » lâcha-t-elle tout en débarquant à l’étage souhaité « C’est ignoble sucre d’orge ok ? On dirait qu’on est ensemble depuis trente ans et qu’on se trompe mutuellement sans se le dire » s’inventa-telle en pénétrant enfin dans la suite de luxe. « Putain c’est ouf, mes parents ont dû me concevoir dans un truc pareil j’suis sûre, ils flambaient tout à l’époque » Louison s’avança à l’intérieur et fut tout de suite attirée par le sceau à champagne. Elle attrapa la bouteille et la sortit des glaçons pour l’agiter devant les yeux de son meilleur ami « À toi l’honneur de dépuceler cette bouteille, tu as vraisemblablement l’habitude hein » plaisanta-t-elle en faisant référence à Mila « Sérieux, Mila est totalement folle de toi, j’me sens gênée moi. » confia-t-elle tout en s’asseyant doucement au bord du lit. La jeune femme voulait reprendre sa vie de folie, mais là, elle était juste épuisée après sa sortie d’hôpital. Elle posa sa main sur son ventre qui la faisait encore souffrir et dévisagea Camille « Tu peux me sortir mes anti douleur dans le sac, j’le prendrais avec le champagne, rien à foutre »

T'as pas intérêt à m’arnaquer moi, puis on arnaque pas un arnaqueur. Et sucre d'orge, c'est mignon, j'adore le sucre d'orge. En plus, c'est vrai, c'est vraiment une de mes sucreries préférées alors qu'elle s'estime heureuse de cette comparaison et moi, ça me fait surtout rire. Au moins, ça lui change les idées tout ça. Entrant dans la pièce, une magnifique et spacieuse chambre, on voit en premier lieu la bouteille de champagne dans son sceau et c'est Louison qui la prend en main. M'parle pas d'elle, oh lala. C'est un poids c'te meuf, j'aurai jamais dû la toucher ! Parce qu'elle me rend fou. A partir loin de moi et revenir le lendemain sans savoir ce qu'elle veut réellement, qu'elle me laisse loin de ses problèmes moi, je n'en veux pas du tout. Je lui ai dit pourtant que j'avais pas envie d'elle, tu sais ? Je m'approche du sac de la blonde pour en sortir un paquet de médicaments et de lui lancer. J'sais pas si ça fait bon mélange, non ? Je n'ai pas du tout qu'elle retourne à l'hôpital moi, je finis par m'approcher d'elle pour lui prendre la bouteille des mains et de l'ouvrir. Du champagne coule à même le sol avant que je ne boive la bouteille au goulot. Ah ouais, c'est de la parfaite luxure là. J'aimerai bien prendre un bain de champagne ! Que je dis en regardant la française. Ou un bain tout court...

Les deux jeunes gens venaient enfin d’entrer dans le palace qui allait devoir les supporter ce soir. Louison ne tarda pas à remettre le sujet Mila sur le tapis. La française voulait en avoir le coeur net. Oui, elle voulait savoir si cette fille pouvait être un frein à son bonheur actuel avec Camille. Mila c’était son amie, mais entre la queue et des seins Scorsese, le choix était vite fait. Louison ne tarda pas à exploser de rire face aux commentaires de l'étudiant « Elle n'a pas encore compris j’crois. À un moment donné, ça risque de m’embêter » souligna-t-elle tout en changeant rapidement de sujet pour obtenir quelques comprimés. Le brun les lui apporta et la française s’en empara comme une droguée en en faisant tomber deux ou trois dans sa paume « Rooh, c’est n’importe quoi. Ils disent boire avec de l’eau. Mais si tu bois ensuite du champagne, ça va se mélanger quand même dans l'estomac. Ok, j’devrais faire médecine… » Louison perdit entre temps la bouteille de champagne des mains. Camille l’avait en effet grossièrement ouverte en répandant de l'alcool sur le sol. « Hey… ne me dis pas ça. Tu lis dans mes pensées. C’était un de mes fantasmes quand j’étais avec … » La jeune femme s’interrompit quand elle comprit qu’elle allait prononcer le prénom de son ex. Ouais, son ex n’était jamais allé jusque là avec elle, il était beaucoup moins fou qu’elle et c’est ce qui les avait vraisemblablement séparés. Avec Camille, c’était pour l'instant une autre histoire. « Envoie bébé » Louison se releva et déroba la bouteille pour avaler ses médocs. Elle s’avança ensuite jusqu’à la salle de bain et prépara la baignoire. « Le seul problème, c’est qu’on ne va pas pouvoir la remplir avec une putain de bouteille… » cria-t-elle tout en ouvrant les vannes pour inonder le bain. Elle porta ensuite le champagne à sa bouche et en ingurgita plusieurs gorgées. Enfin, elle balança le reste dans la baignoire et déposa la bouteille vide sur les lavabos « Viens me déshabiller j’ai plus aucune force ce soir… » 

Mila, c'est une fille bien, mais un peu bizarre. Trop bizarre pour moi en tout cas, jamais je n'aurais du être son premier surtout que je fais ça pour juste faire chier son cousin. J'ai été un parfait petit con avec elle et elle est tombée dans mon panneau, amoureuse de moi. Je tente par tout les moyens de lui faire comprendre que à part du cul avec elle, je ne veux rien de plus, mais elle ne comprends pas. Alors, couper les ponts tout court avec elle, c'est juste ce qui est à faire. Enfin, penser à Mila alors que je suis avec Louison, c'est niet. Je préfère largement profiter de ma blonde préférée pour l'occasion. J'ai pas envie que tu retournes là-bas, c'tout. Que je me justifie par rapport au mélange entre médicaments et alcool, parce que j'ai appris que c'est pas bon mais elle s'y connaît peut-être mieux que moi là-dedans. Moi, à part les drogues connues, je prends pas grand chose en réalité. Elle a failli me parler de son ex-fiancé, mais je ne relève pas et lui tend simplement la bouteille de champagne quand elle me le demande. Je prends un sachet blanc dans mon sac pour finalement rejoindre la française après dans la salle de bain. Hum, ouais attends. Avant ça, tu traces deux traits de poudre blanche sur le lavabo et tu en sniffes un petit rail en laissant l'autre pour ta meilleure amie. Je m'approche d'elle et finis par la déshabiller, heureusement qu'elle n'a pas mis trop de vêtement compliqués. Elle se retrouve rapidement nue sous mes mains expertes, et je la rejoins rapidement puisque j'enlève mes vêtements par la suite. Je la laisse profiter de ce que je lui ai préparé alors que je mets les pieds dans la baignoire luxueuse et finis par m'y allonger entièrement.

Louison était au bout de sa vie. Petit à petit, elle apprenait certaines choses qui ne faisaient que l’éloigner de son ex. Elle qui hésitait toujours à le retrouver, aujourd’hui, cela semblait impossible. Il avait fait l’erreur de trop en retrouvant une fille en particulier. Ce qu’elle souhaitait à présent ? Retrouver une vie de débauche, retrouver son âme de Mather et ne plus jamais se prendre la tête pour des conneries pareilles. Louison voulait terminer sa soirée tranquillement ce soir, surtout après la perte de son enfant. Elle prépara alors un bain pour Camille et elle, un bain au champagne. Elle posa ensuite ses fesses au bord de la baignoire et regarda silencieusement le jeune homme entrait dans la pièce. Armé d'un sachet qu'elle reconnaissait bien, il déposa deux lignes de poudre sur le comptoir des lavabos. Louison se releva, légèrement intriguée. Elle l’observa s’en foutre plein le nez et le laissa la devêtir sans aucune gêne. Et merde, rien à foutre des médocs qui circulaient dans son sang. Elle plongea sur la ligne de coke et l’inspira profondément avant de rejoindre le français dans le bain « Fais moi de la place !! » râla-t-elle en essuyant ses narines poudreuses. La demoiselle se faufila entre ses jambes et colla son dos au torse de son meilleur ami. Epuisée, elle laissa tomber sa tête sur son épaule et sentit son sexe dans son dos « J’sens ta teub qui flotte contre moi là » blagua-t-elle en s’enveloppant des bras de Camille tout en éteignant le robinet de son pieds. « Quelle soirée de merde, heureusement que tu es là mon chou » lui confia-t-elle en rajoutant des sels de bains pour faire mousser l’eau « Je suis contente qu’on se soit rapprochés finalement. Ça te plait toi ? Je te fais pas trop chier ? T’imagines si Billie savait ce qu’on a fait » Louison lâche un rire nerveux et caressa tendrement les avants bras de Camille, apaisée par sa présence, par sa respiration et sa voix qui lui parlait la plus belle langue du monde, le français. « Je veux qu’on retourne ensemble en France dès que tu es débarrassé de cette histoire stupide. Tu reçois toujours des appels étranges ? On te fait toujours du chantage ? Dis moi, si ça t’arrive, tu m’en parles hein ? Je veux pas qu’on s’embrouille pour un bâtard qui se touche derrière des ordis »