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Et tu as réussi à lui faire atteindre ce point que tu désirais temps. Tu sais que tu as réussi simplement parce qu’elle t’a demandé, voire supplier d’arrêter. Tu t’exécutes, heureux d’être parvenu à la faire vibrer comme jamais, souriant. Sourire qui disparus peu à peu lorsque tu sentis sa main caresser ton visage tendrement et que ses lèvres te fasse voir des étoiles. Ce baiser n’avait absolument rien à voir avec les autres. Cela venait peut-être de toi, peut-être pas, mais tu n’avais pas la même sensation que d’habitude. Les mains sur ses joues, tu participas comme tu le pouvais à cet échange de salive, peut-être un peu trop doucement. Et ce fut ton coeur qui commença à battre beaucoup trop rapidement et tout de suite, des signaux d’alarme se mis à sonner dans tes têtes. Tu te reculas et la regardas, comme si elle avait un gros écriteau jaune qui clignotait où il était écrit en grosses lettres majuscule : DANGER ! Et comme le pire imbécile qui puisse exister, tu attrapas ton boxer et le reste de tes vêtements pour finalement lui dire, tout en t’habillant : « Ouais, bien, c’était cool de tirer mon coup, maintenant que c’est fait, j’y vais ! » Tu lui adressas un clin d’oeil et continua à te vêtir, le dos tourné à la jeune femme. Et te voilà qui était en train de fuir et à devenir désagréable. Tu n’as pas du tout aimé ce que tu as ressentis lors de ce baiser et tu es prêt à tout pour qu’elle te repousse. Si elle le fait, ça serait beaucoup plus facile d’oublier ces sensations. Mais, au fond… T’en a rien à foutre des filles. Tu les baises et ça fini là, non ? Ça, c’est ce que toi, tu te répètes, du moins.
Tes mains se posent sur mes joues et tu prolonges ce baiser. Bientôt, mon cerveau m’envoie des signaux d’alerte, mais je ne les écoute pas. J’veux pas les entendre, j’veux juste profiter de ce calme, de cette douceur. J’me surprends même à me demander pourquoi j’ai pas droit à ce genre de chose plus souvent. Ah ouais, parce que c’est pas moi ça. Ni toi d’ailleurs. Alors encore moins nous. Tu te recules d’un coup, me dévisageant et je comprends que tu viens probablement de faire la même constatation que moi. Alors j’suis pas timbré, toi aussi t’as senti ça? Toi aussi ça t’fais peur? Tu te lèves avant que je n’ai même le temps de réagir, ton boxer déjà enfilé quand je me redresse sur mes coudes. « Ouais, bien, c’était cool de tirer mon coup, maintenant que c’est fait, j’y vais ! » J’hausse un sourcil. J’imagine que t’essaie d’être rude, mais tu me donnes plutôt envie de rire. On dirait un ado qui s’est fait prendre par ses parents. D’ailleurs, si t’étais pas déjà assez louche, le clin d’œil te trahit carrément. « Silas.. » Je me lève à mon tour, ignorant ce qui coule sur mes cuisses alors que je m’approche de toi, entièrement nu. « Tu fous quoi là? » J’hausse un sourcil comme pour te défier de t’expliquer. Parce que j’vois clair dans ton jeu et, même si ça m’a rendu mal à l’aise moi aussi, ta réaction m’a rapidement calmée.
Il devait quitter cet endroit au plus vite, partir sans jamais se retourner. Mais, elle en décida autrement, voyant claire dans ton jeu. Elle voyait que tu n’étais pas dans ton état naturel. Jamais tu n’aurais agi ainsi de toute façon, mais avec elle, tu ne sais pas, c’est comme si tu perdais tout ce qu’il y a de bons sens en toi. Oublier le fait qu’elle est nue devant toi et éclipser sa question… Voilà ce que tu devais faire. « Habille-toi, Mila nous attends. J’veux connaître son histoire. » Oh l'échappatoire de merde. Se servir de la première excuse qui t'es venue en tête, mais tu n'as pas le choix. Comme si tu allais lui dire ce qui se trame dans ta tête, t’es pas con, ni suicidaire. Si tu lui dis quoi que ce soit, elle va partir en courant. Tu soupires et regardes son corps nu, devant toi, l'air presque désemparé. « J'ai pas envie de heurter un mur. C'est mieux qu'on parte, Serah... J'te laisse chez elle et je retourne ici après. » Qu’est-ce que tu peux être imbécile parfois. Pourquoi commencer à t’attacher à cette fille ? Tu n’auras plus l’occasion de goûter, ni toucher à ce corps merveilleux. Peut-être que tout reviendra dans l'ordre bientôt ?
« Habille-toi, Mila nous attends. J’veux connaître son histoire. » Je roule les yeux en levant les bras au ciel et en te tournant le dos. Ouais c’est ça. C’est sûrement pour entendre la merveilleuse histoire de Mila que tu veux que je me rhabille. J’y crois. « J’vais pas chez Mila avant d’avoir pris une douche, j’suis couverte de ton sperme. » Ouais, t’as peut-être pas éjaculé sur mes seins, mais comme tu n’avais pas de capote, maintenant c’est sur mes cuisses que le tout se retrouve. Et, croyez-moi, c’est pas super agréable. Je fouille dans mes tiroirs, trouve des vêtements et attrape aussi mon peignoir avant de me retourner à nouveau vers toi. Tu me fixes et un frisson me parcoure. Pourquoi tu me regardes comme ça Silas? Pourquoi j’ai l’impression que t’as des rayons X à la place des yeux et que tu vois une tonne de chose en moi que tu devrais pas voir? « J'ai pas envie de heurter un mur. C'est mieux qu'on parte, Serah... J'te laisse chez elle et je retourne ici après. » Je cligne rapidement des yeux. De quoi tu parles? Pas envie d’heurter un mur? « T’en pince pour Mila et t’as peur qu’elle te fasse la gueule, c’est ça? » Oui, bravo Serah, c’est sûuuuuuuuuurement ça.
Une douche… C’est pas pire ça. Tu devrais en prendre une toi aussi, c’était dans tes plans, mais ça va attendre. Attendre que tu sois seul, parce qu’aussi crade que tu pourrais passer, avec l’image de Serah qui te passe en ce moment même devant les yeux, il y a de très bonne chance que ta main droit trouve le chemin de ton anatomie. C’est fou comment tu peux être insatiable, en y pensant bien. Mais… qu’est-ce qui lui dit que tu ne profiteras pas du fait qu’elle est sous la douche pour t’en aller et la laisser seule ici? Elle se retourne et toi, tu te fais prendre en flagrant délit en train de la mater. C’est pas de ta foutue faute, c’est une déesse qui se trouve sous tes yeux. C’est un appel au viol. Et pourtant, tout revient rapidement à la réalité lorsqu’elle mentionne le prénom de Mila et pince dans la même phrase. La tronche que tu tires à ce moment précis, dois valoir tout l’or du monde. Tu clignes des yeux et secoues la tête négativement. « Mais bien sûr. Mila, j’rêve d’elle toutes les nuits en me touchant! » dis-tu sarcastiquement. C’est ton tour de rouler des yeux. « On s’aime bien, mais pas d’la même manière. C’est pas elle qui pourrait m’intéresser, c’est pas trop mon type. » Et ce n’est pas qu’elle n’est pas belle, loin de là, elle est magnifique, c’est seulement que… tu dois préférer les blondes ? Non, aucun rapport, c’est seulement que ça ne pourrait pas fonctionner entre vous.
« Mais bien sûr. Mila, j’rêve d’elle toutes les nuits en me touchant! » J’hausse un sourcil, dubitative. J’aurais même pas eu besoin de ton ton sarcastique pour comprendre, c’est bon, j’ai pas trop visé dans le mille là. « On s’aime bien, mais pas d’la même manière. C’est pas elle qui pourrait m’intéresser, c’est pas trop mon type. » C’est pas elle qui pourrait t’intéresser. C’est pas ton type. Non Serah, ne va pas t’imaginer quoi que ce soit. Mais c’est trop tard. Mon esprit est déjà biiiiiien loin. « C’est bon, j’ai pas besoin d’un dessin. Allez, vient. » Je t’attrape par le bras pour t’entrainer vers la petite salle de bain de notre chambre. Hors de question que j’te laisse foutre le camp pendant que je me lave. J’te connais Silas, tu te souviens, on est pareil toi et moi. « Et que je t’entende pas t’obstiner, tu viens avec moi sous la douche. Tu pues et Mila mérite mieux que ton corps qui sent le sexe à des kilomètres à la ronde. » Bien sûr, j’exagère. Et, franchement, tu ne pues pas. Tu ne pues jamais. T’as simplement cette odeur bien masculine qui m’enivre et qui…. Wô! Non. Tais-toi Serah. Je te jette pratiquement dans la salle de bain et referme la porte en te fixant, te défiant d’en ressortir. Je plisse les yeux et m’avance vers la douche dont j’ouvre l’eau pour lui donner une chance de se réchauffer avant de poser mes vêtements sur le comptoir et d’attendre que tu retires les tiens, visiblement enfilés pour rien.
Whoooo! Allez vient? Elle ne veut pas t’emmener avec elle dans la douche tout de même? Ce n’est pas que tu ne veux pas, loin de là, même. C’est juste que c’est très dangereux. Déjà que tu voulais partir pour te retrouver loin d’elle et décompresser de tout ce qui s’est passé depuis ton arrivée dans sa chambre, te voilà pris au piège à prendre une douche avec elle… Tu ne sais pas si tu devrais rire, pleurer ou sourire là. Mais tu la suis, fronçant durement les sourcils lorsqu’elle parle de Mila. Qu’est-ce qu’elle vient faire dans le sujet, au juste? « Mais shut up avec Mila, elle mérite rien du tout. Préférerai sentir bon pour toi, mais pas nécessairement pour elle! » Toute suite après ces paroles, tu aurais voulu te fracasser le crâne contre un mur en briques ou bien en béton, c’est selon. T’étais en train de te tirer dans le pied, mais de toute façon, ce n’est pas si grave. Depuis toute à l’heure que tu lui dis des choses et elle ne comprends jamais. Alors, tu ne penses pas qu’elle pourrait comprendre quoi que ce soit cette fois-ci. Une fois dans la salle de bains, tu regardes Serah. Elle a de gros yeux et en ce moment, tu te sens comme un enfant qui se fait punir par sa mère. « Tu veux vraiment que j’te suivre? Tu veux ma mort? » Soupirant, tu t’approchas d’elle très près et levas tes bras dans les airs pour qu’elle enlève ton T-shirt, tout juste après que tu aies enlevé tout ce qui se trouvait en bas. Et tu entras à l’intérieur de la douche, plongeant directement sous les jets d’eau, les laissant couler le long de ta colonne vertébrale. Cela te faisait un bien fou. Malgré tout, c’était plus fort que toi, tu gardais une certaine distance avec Serah. Oui, t’es une foutue poule mouillée.
« Mais shut up avec Mila, elle mérite rien du tout. Préférerai sentir bon pour toi, mais pas nécessairement pour elle! » Je fronce à nouveau les sourcils. Qu’est-ce que t’as à me dire des choses comme ça Silas hein? C’est quoi ton p’tit jeu exactement? Me faire croire que tu m’aimes bien pour mieux me rejeter ensuite? Me faire du mal, te racheter et recommencer? « Tu sens toujours bon.. » que je réponds finalement entre mes dents avant de t’entrainer dans la salle de bain de gré ou de force. « Tu veux vraiment que j’te suivre? Tu veux ma mort? » J’hoche la tête un sourire narquois étirant mes lèvres. « Ta mort? Non. Ta propreté, oui. » J’ouvre l’eau, dépose mes vêtements sur le comptoir et tu t'approches finalement de moi, très près, trop près même alors que je dois lever la tête pour te regarder. Tu lèves les bras et je comprends que tu as finalement décidé d’entrer dans le jeu. Je t’aide donc à retirer ton t-shirt et tu t’occupes du reste avant d’entrer dans la cabine de douche. Je t’y rejoins après avoir fait un chignon de mes cheveux. Je referme le rideau derrière moi et prend un moment pour te regarder, l’eau chaude coulant sur ton corps et ton expression détendue. J’esquisse un sourire et avance vers toi, lentement, pressant mon corps contre le tiens en tendant la main derrière ton dos. Je lève les yeux, te fixe et fini par dire d’un petite voix « J’essaie de prendre le savon… »
L’ambiance n’était pas du tout, celle que tu préfères. Si bien, que tu dois avouer, regretter un peu de ne pas l’avoir ignoré et d’être parti. Disons, que lorsque tu ne te sens pas maître de la situation, tu as de la difficulté à gérer tes paroles, voire tes gestes. De ce fait, tu étais en train de dire n’importe quoi, qui pouvait être interprété n’importe comment. Elle a tout de même réussi à te faire entrer dans la douche et ce fut un immense soulagement de pouvoir sentir les jets d’eau chaude couler sur ta peau, légèrement meurtrie par endroits. « J’te jure que si ta marque de dents reste bien visible, tu... » Tu n’as pas pu terminer ta phrase qu’elle se colle à toi, te sortant une excuse qui te fit sourire. Bien sûr, c’est bien seulement le savoir qui l’intéresse. « Tiens. » Lui dis-tu en lui donnant le savon. « T’avais seulement qu’à me le demander. » Et pourtant, tu ne lâchas pas le produit nettoyant, non, tu le gardais bien au creux de ta main, regardant Serah comme si elle était l’une des merveilles du monde. « Qu’est-ce qui se passe, si moi, j’ai envie de te laver? » Tu t’approchas à ton tour d’elle, doucement, venant coller ton corps au sien, ne la lâchant pas des yeux.