Lies ∴ S&S

Je ne t’ai rien dis la dernière fois. Ni même lorsqu’on s’est vu à la soirée des Mather entre Noël et le jour de l’an, mais la vérité Silas, c’est que la dernière fois qu’on a couché ensemble, t’as laissé une sorte d’empreinte en moi et que j’voudrais pouvoir la retirer de là. Le souci, c’est que j’ai eu beau enchainer les coups d’un soir, les conquêtes multiples et me frotter vigoureusement sous la douche, rien n’y fait. Ma solution du moment est donc la suivante : coucher à nouveau avec toi pour me confirmer que ce n’est rien du tout et que tu es toujours aussi barbant que tous les autres. Le problème vient de moi, ça ne peut pas être autre chose. Alors je t’invite à ma chambre et t’attends sans grande patience en sous vêtement sous un peignoir en satin lâchement noué sur ma taille. Lorsqu’enfin tu cognes à la porte, j’ouvre rapidement, t’attrape par le col de ton manteau et te tire violemment à l’intérieur avant de refermer derrière toi d’un coup de pied. « T’en a mis du temps. » Je te jette vers l’arrière, ton dos percutant la porte close et vient directement plaquer mes lèvres contre les tiennes.

Plusieurs jours s’étaient écoulées depuis ces sensations étranges qui se sont glissé entre vous et heureusement, lors de la soirée du jours de l’an, rien n’a été dit à ce sujet. C’était mieux ainsi, puisque tu voulais t’amuser et non t’enfuir comme un pauvre con, comme lors de cette soirée. Et aujourd’hui, tout ce qui s’est passé entre vous ne te dérange plus, puisque comme tu l’avais prédit, après une bonne nuit de sommeil, les sensations ressenties s’étaient évaporé, ou du moins étaient beaucoup moins fortes. Alors, tes activités nocturnes pouvaient très bien recommencer sans problème avec la jolie blonde. De ce fait, lorsqu’elle t’a demandé de venir la rejoindre dans sa chambre, tu n’as pas résisté longtemps et as sauter sur l’occasion. Une séance de baise, ne se refuse tout de même pas. Après avoir enfilé des vêtements ayant un peu plus de bon sens, tu t’es dirigé vers cette dite chambre, mais fus accueilli d’une manière beaucoup trop alléchante. Une porte refermée, des lèvres charnues et délicieuses contre tes lèvres et ton dos lourdement plaqué contre la porte. Toute suite, tes mains trouves ses joues et ce baiser voler, se change en quelque chose d’animal, électrique. Tu prends Serah par les cuisses pour la porter afin que votre échange soit un peu plus facile. Tu reculas ta tête, mettant fin à ce baiser t’exclamant : « Eh bien ! Si tu m’accueille toujours comme ça, j’vais venir plus souvent ! » ton souffle était un peu court, mais ton sourire toujours aussi bien présent.

Je n’sais pas si c’est toi ou bien ton corps, mais tu réagis au quart de tour malgré tout, tes mains se portant systématiquement à mes joues, tes lèvres suivant la cadence imposée par les miennes et tes bras me soulevant finalement contre toi jusqu’à ce que le baiser s’achève. « Eh bien ! Si tu m’accueille toujours comme ça, j’vais venir plus souvent ! » Je fronce les sourcils et gigote pour retourner au sol avant de te donner une claque au visage qui raisonne dans toute la chambre. Je n’sais pas exactement pourquoi j’ai fait ça, mais c’est terriblement soulageant. J’ai même l’impression que ces picotements à l’intérieur de moi se sont calmés depuis. Ouais, c’était clairement dans ma tête tout ça. Il ne se passe rien de nouveau entre nous. T’es exactement comme tous les autres. Je recule d’un pas, me mordillant la lèvre alors que je détache mon peignoir, jouant avec les cordons sans te quitter des yeux. « T’attends quoi? » une invitation? J’t’ai déjà fait entrer, non?

Et la gifle résonne sur ta joue droite. Sous le choc, ta tête suit le mouvement et ta main vient systématiquement se positionner sur ta joue meurtrie, qui laissera place à une belle trace rouge bientôt. La garce ! C’est quoi son problème ? Qu’est-ce que tu as pu bien faire pour récolter ce coup ? Elle t’accueille d’une manière alléchante et te refroidit tout aussi rapidement. « T’es sérieuse là ? J’peux savoir la raison ? » Et te voilà dans l’incompréhension la plus totale. Qu’est-ce qu’elles ont toutes les femmes à s’en prendre à toi ? T’es leur punching bag personnel ou comment ça se passe ? Tu la regardes te demandant ce que tu as pu faire pour avoir un geste aussi gratuit, mais malgré tout tes yeux la fixe en train de jouer avec les cordons de sa robe de chambre. Et lorsqu’elle te demande ce que tu attends, tu réagis au quart de tour. Évidemment que tu vas te venger et deux fois plutôt qu’une. « C’est moi qui souffre et en plus qui doit faire tout l’boulot? Tu rêves ! » Il faut dire que tu cherchais à comprendre ce qui venait de se passer.

« T’es sérieuse là ? J’peux savoir la raison ? » J’ai envie de rigoler, mais quelque chose me dit que ça ne ferait qu’envenimer les choses. Oh et puis tant pis. Je souris largement, un léger rire s’échappant de mes lèvres avant que je ne mordille celle du bas, les pans de mon peignoir définitivement ouverts maintenant et mes sous-vêtements sexy bien, bien visible. Je me sens joueuse, mais tu ne l’entends pas de la même manière. « C’est moi qui souffre et en plus qui doit faire tout l’boulot? Tu rêves ! » Je roule les yeux, soupire et fait demi-tour pour marcher vers mon lit. « Bouhouhou! T’as fini d’chialer comme une nana? » Je me laisse tomber sur mon lit et mon cul y rebondis quelques fois avant que le matelas ne s’habitue à ma présence. « Si je rêvais, tu serais pas une aussi grosse lavette et tu viendrais me baiser avant que je ne change d’avis ou me dessèche. » Je tapote la place à côté de moi et te sers mon regard de petit chien tout mignon.

Elle avait beau être presque nue et belle à souhait devant ton regard, tu cherchais toujours à comprendre et elle ne semblait pas du tout décidé à t’expliquer son geste. De plus, elle continuait à se moquer de toi, sauf qu’elle n’a pas l’air à comprendre que t’es sérieux et que tu n’es plus trop enjoué. Ta chambre est à quelques pas, alors ce n’est pas un problème pour toi de la regagner et de la laisser en plan. « Mais va te faire foutre ! Je réagis peut-être comme une nana comme t’aimes tant, mais en fait t’es qu’une salope qui pense que tout lui est du rien qu’en levant son petit doigt. » Tu t’approchas d’elle ne prêtant aucunement attention à ses gestes ou ses expressions, t’en avais rien à foutre. « T’as qu’à appeler un autre imbécile pour te fourrer, peut-être qu’il va être assez maso et que tu pourras y donner des ordres et qu’il se laissera faire. » T’étais en train de te demander ce que tu avais bien pu lui trouver. Aussi content et excité de venir ici, désormais, tu réalisais que tu venais de faire une grossière erreur. De toute façon, n’importe qui voudrait être à ta place en ce moment, ça ne sera certaine pas difficile pour elle de te remplacer.

« Mais va te faire foutre ! Je réagis peut-être comme une nana comme t’aimes tant, mais en fait t’es qu’une salope qui pense que tout lui est du rien qu’en levant son petit doigt. » C’est un beau résumé oui, en effet. Déjà, me faire foutre, c’est exactement ce que je veux –et ce pourquoi tu es là. Après, oui, c’est vrai, j’suis une salope, on me l’a déjà dit, merci. Et j’obtiens en effet, tout ce que je veux rien qu’en levant le petit doigt. Alors pourquoi est-ce que ce serait différent aujourd’hui, mh? Tu t’approches de moi, apparemment immunisé à mon charme ce soir. « T’as qu’à appeler un autre imbécile pour te fourrer, peut-être qu’il va être assez maso et que tu pourras y donner des ordres et qu’il se laissera faire. » Je perds mon sourire au fur et à mesure que tu parles. Mes sourcils se froncent, ma mâchoire se serre et lorsqu’enfin tu termines ta tirade, je suis sur mes pieds, à deux pouces de ton visage –ou enfin, ce qui s’en rapproche le plus vu notre différence de taille. « C’est toi l’imbécile si t’as pas encore compris que je n’veux de personne d’autre que de toi ici et maintenant. » N’aies-je pas déjà été assez clair sur Tinder tout à l’heure? Tu veux vraiment savoir pourquoi je t’ai giflé Silas? C’est parce que ce qui ne devait être qu’une preuve que tu ne me faisais aucun effet devenait rapidement la preuve que tu m’en faisais. Mais ça, je ne te le dirai jamais. J'en ai déjà trop dit. Je te pousse le torse du plat des mains en lâchant finalement : « Vas-y dégage si c’est c’que tu veux, j’te retiens pas. »

Tu crois l’avoir finalement atteint au moins un petit peu avec tes paroles, puisqu’en moins de temps pour le dire, tu remarquas que toute son attitude de petite princesse qui veut tout et tout de suite, laissa sa place à une guerrière. Si elle avait eut des éclairs à la place des yeux, tu te serais certainement fait foudroyé sur place en un rien de temps. Elle semblait réfléchir à quelque chose ou plutôt te décharger toute la haine qu’elle te portait dans ses expressions du visage et toi, tu l’écoutais. T’aimais tant la voir en colère, mais tu ne bronchas pas non. Tu restas là comme un piquet jusqu’à ce qu’elle te dise qu’elle ne te retenait pas. Ce fut le coup de grâce pour toi, tu penchas la tête sur le côté et tournas les talons pour sortir de sa chambre, sans bien évidemment oublier de claquer la porte derrière toi. Tu te rendis jusqu’à ta chambre, mais refis demi-tour et entras de nouveau dans la sienne avec une rapidité impressionnante avant de glisser une main derrière sa nuque et de venir l’embrasser d’une manière tout à fait bestiale et la poussa sur son lit déchirant au passage ses sous-vêtements. Aucun souci, tu y en achèteras d’autres. Nue devant toi, tu la regardas en te léchant les lèvres avant de lui dire : « Tu me gifles encore sans raison et j’reviens pas. » Puis, tu reprends ce baiser torride, commencé il y a peu.