I'M NOT DRUNK ✯ ENZO

Étant au courant que ce verre n’allait absolument pas m’aider à aller mieux mais qu’importe, ça allait donner une bonne leçon à Enzo du fait qu’il aurait dût me laisser m’en aller quand j’en avais eu l’occasion. Venant à le traiter de beau parleur, je roule automatiquement les yeux. Non mais qu’est-ce qu’il pouvait être emmerdant quand il s’y mettait, surtout en sachant que je ne voulais pas le voir à mes côtés sauf qu’il ne voulait pas lâcher l’affaire. « Sauf que c’était loin d’être un compliment. » D’une voix glaciale, je lui parlait que je n’aurais aucune difficulté à retrouver mon chaud foyer puisqu’il m’avouait le contraire. Bon, il n’avait pas totalement tort sauf que je me voyais mal lui demander de me raccompagner chez moi, surtout pas dans un état comme le mien. « T’en sais rien. » Lorsque notre commande se dépose en face de moi, je prenais le verre dans mes mains, sans vraiment penser aux conséquences de mes actes afin d’engloutir le liquide au complet. Toussant un peu, ma grimace ne présageait rien de bon en soit. Soudain, je ne me sentais pas bien dans ma peau. Parvenant à me redresser de mon tabouret, je ne regardais même pas Enzo qui semblait quelque peu inquiet de me voir dans cet état. Me faufilant sur la piste de danse, un inconnu m’agrippe le bras pour m’empêcher d’aller plus loin jusqu’à ce que le beau blond n’en profite pour me rejoindre et prendre le dessus sur l’autre. Le mal de cœur, sa main s’enroule autour de ma taille afin de m’emporter vers l’extérieur. Bordel, il faisait un froid de connard… Croisant mes bras contre mon corps, tentant de me réchauffer quelque peu, Enzo me fis m’asseoir sur un banc qui était libre. Le faisant, le jeune homme pose mes cheveux derrière mes épaules. « J’ai pas envie de vomir… Je… » Ma tête tournait, alors en déposant ma main contre celle-ci, je ne me rendais pas compte que je pose mon corps contre celui d’Enzo, les yeux se refermant. « Ramène moi à mon appart…. »

T'étais venu dans le but de passer une bonne soirée et au final tu te retrouvais avec une fille complètement ivre morte.. Pas vraiment le genre de soirée que tu espérais passer au départ. Après une heure seulement passait dans ce foutu bar, tu te retrouvais déjà à l'extérieur, tentant de faire quelque chose pour soulager la jeune femme. Même si tu n'aimais pas comment était en train de se dérouler la soirée, tu ne pouvais pas non plus la laisser seule. Elle était trop vulnérable et qui sait ce qui pourrait lui arriver si elle rentrait seule chez elle.. Surtout qu'après le dernier verre que la demoiselle avait bu, son état avait subitement empiré, au point que tu pensais réellement qu'elle allait vomir dès votre sortie du bar. Tu relâches ses cheveux lorsqu'elle te dit qu'elle n'a pas envie de vomir, tu ne vas pas non plus la forcer, elle seule sait ce dont elle a envie actuellement. Tu glisses une main sur son bras et te rend compte qu'elle a extrêmement froid. Tu enlèves la veste que tu portes et là, digne d'un vrai film romantique, tu la poses sur ses épaules. Pas du tout le genre de chose que t'as l'habitude de faire mais bon.. Tu ne vas pas non plus la laisser mourir de froid. Désolé de te dire ça mais je ne sais pas du tout où tu habites, tu saurais m'indiquer la route ? Tu grimaces légèrement, autant dire que vu dans l'état dans lequel elle se trouve, tu doutes qu'elle puisse t'indiquer quoi que ce soit. Tu l'aides à se relever, la gardant toujours contre toi. Ça va aller pour marcher ? Autant dire que vu la musculature que tu as, tu n'aurais pas de difficulté à la porter mais si cela devrait arriver, elle râlerait sûrement. Ce qui en soit, pourrait être assez drôle.

Tenter d’oublier ses problèmes en buvant de l’alcool comme je venais de le faire, n’étais pas forcément une bonne idée sauf que c’était la seule que j’avais en ce moment.. Tandis que nous étions dehors tous les deux, je pouvais sentir le froid emporter mon corps, mes bras étaient congelés ainsi que le reste de ma peau. Enzo agissait tout le contraire de ce qu’il m’avait démontré par le passé et c’était tout à fait étrange puisque je ne pouvais rien faire de plus que de rester près de lui. Le dernier verre que j’ai ingurgité n’avais pas bien passé et c’est ce qui faisait en sorte que ma tête tournait… Lorsque la main du beau blond se pose contre mon bras, un long frisson parcourut mon corps entier et je ne bronche pas quand il retire sa veste pour me la déposer contre mes épaules. Fallait-il que je sois aussi désespérée pour qu’il m’importe de l’importance ? Je l’ignore sauf que je ne le reconnaissais plus au moment présent. Venant à lui demander de me raccompagner chez moi, ma tête était de plus en plus lourde. « Hm, bonne question… » L’emprise que l’alcool avait sur moi, fit en sorte que je ne me souvenais plus où j’habitais à l’heure actuelle. Je pourrais très bien appeler Camille pour venir me chercher au bar sauf que je ne voulais pas le déranger dans ses tâches quotidiennes avec les femmes… M’accrochant à lui quand il me redresse, Enzo me demande si ça allait pour marcher. Ignorant ça, je me mordille la lèvre inférieure avant de faire un pas sauf que ma tête tournait beaucoup trop pour que je puisse faire quoique ce soit. « Je… J’crois pas. » Mon caractère de merde semblait avoir disparu, sauf qu’il ne suffisait qu’une petite seconde avant de l’emmerder comme je l’avais fait à l’intérieur.

Lorsque tu avais aidé Adria à se lever, tu t'étais très vite rendu compte que marcher allait être très compliqué pour elle et sa réponse te confirma ce que tu pensais, elle n'était pas en état de rentrer en marchant. Le seul soucis c'est qu'elle était bien trop ivre pour t'indiquer la route pour aller chez elle, tant pis, elle sera obligée de passer la nuit chez toi. Très bien, tu ne me laisses pas le choix alors. Tu souris légèrement avant d'attraper la jeune femme et de la prendre dans tes bras. Tu commences alors en marcher en direction de ton appartement, vu que tu ne sais pas où tu habites tu n'as pas d'autres choix. Fort heureusement, tu arrives rapidement à destination. Une fois arrivé devant la porte de ton logement, tu reposes la jeune femme tout en continuant à la tenir au cas où cette dernière viendrait à tomber. Ne commence pas à faire tout un cinéma et entre. Dis-tu en voyant le regard que lui lance Adria. Autant dire qu'en étant ivre, elle devient carrément coriace la petite. Tu ouvres la porte d'entrée et tu attends qu'elle se décide à entrer, tu ne vas pas non plus la forcer si elle n'en a pas du tout envie mais à ton avis, actuellement la jeune femme a juste besoin de dormir. Si tu n'as vraiment pas envie de rester chez moi, dors au moins une heure ou deux et retourne chez toi.

Quand j’étais debout, je pouvais voir que j’avais une certaine difficulté à rester sur mes deux jambes sans vraiment garder mon équilibre… Ça répondait à sa question sauf qu’il me disait que je ne lui laissais aucun choix. « Quoi ? » N’ayant pas eu la chance de rien faire, Enzo glisse ses bras sous moi afin de me soulever. Ayant peur qu’il ne m’échappe au sol, je fronce le regard en tentant de me dégager de son emprise. « Lâche moi bordel ! » Balançant mes jambes dans le vide, le jeune homme ne semblait pas vouloir lâcher sa prise sur moi et disons qu’avec la musculature qu’il avait, je ne pouvais rien contre lui. J’aurais bien aimé lui dire l’endroit exacte où se trouvait mon appartement sauf que malheureusement pour moi, l’alcool avait affecté ma mémoire. Lorsque nous étions arrivés tous les deux en face d’un luxueux appartement, Enzo me redépose au sol avant de déverrouiller la porte et me demander d’entrer. Croisant mes bras contre ma poitrine, je tourne le regard vers le jeune homme, le fronçant par la même occasion en me demandant si c’était une bonne idée. « T’as intérêt à ne pas me toucher Angermann. » Ronchonnais-je avant de pénétrer à l’intérieur, sentant la main de ce dernier toujours contre mon dos pour m’empêcher de tomber vu que j’avais une certaine difficulté à marcher. J’étais au courant que mes yeux se fermaient tous seuls, alors marchant vers le canapé sans vraiment prendre la peine de lui répondre, je me laisse tomber contre ce dernier. Il n’en fallu pas beaucoup de temps avant que mes paupières deviennent lourdes et que je tombe dans les bras de morphée.  

La demoiselle n'était pas très lourde mais t'étais tout de même heureux d'arriver à destination. Faut dire que porter quelqu'un qui n'arrête pas de se débattre c'est pas forcément simple, heureusement que tes muscles t'ont aidés sur ce coups-là. Tu vois très vite à la tête que te lances Adria qu'elle se demande ce qu'elle fout devant chez toi. Tu ne peux t'empêcher de rire de la situation. Jamais ô grand jamais tu aurais pensé ramener cette fille chez toi et encore moins de cette façon là. T'inquiète pas, je n'aime pas toucher les morts. Tu secoues la tête tout en souriant en voyant la demoiselle entrer à l'intérieur de ton appartement. Finalement elle ne s'est pas fait prié pour entrer, tant mieux. Contre toute attente la demoiselle se pose sur la canapé et en un rien de temps, elle dort. Tu ne t'attendais pas du tout à ça, toi qui avait l'intention de lui laisser ton lit, voilà qu'elle a fait son choix sans même que tu lui proposes quoi que ce soit. Peut-être avait-elle peur que tu te décides à la rejoindre en pleine nuit dans le lit. Tu files dans ta chambre prendre une couverture avant de retourner dans le salon et de couvrir la demoiselle de cette dernière après lui avoir enlevé ses chaussures. Bonne nuit. Lui murmure-tu avant de rejoindre ton lit.

Je bougeais dans tous les sens, tentant de me défaire de l’emprise qu’avait Enzo sur moi sauf que je ne put rien faire contre lui puisque nous nous retrouvions donc en face de son appartement. Le beau blond ne voulait en aucun cas me laisser seule, surtout pas en voyant mon état actuel. Venant à lui dire de ne pas me toucher, sa réplique me faisait encore plus plisser les yeux que tout à l’heure quand il m’avait demandé d’entrer à l’intérieur de sa résidence. « Fermes-là. » Entrant à l’intérieur de mon propre gré, je tente de repousser l’aide qu’il voulait me donner sauf que sa main se trouvait toujours près de mon corps afin de me diriger vers l’intérieur. Sans trop lui parler, je me dirige vers le canapé où je m’endors en une fraction de seconde. N’entendant pas le beau blond me souhaiter bonne nuit ou même mettre la couverture sur mon corps, je dormis jusqu’au lendemain matin… Me réveillant à cause des rayons de soleil qui surplombaient l’appartement, je grimace avant de passer l’une de mes mains dans mes cheveux et sentais un énorme mal de crâne en ce moment. Qu’est-ce qui s’était passé ? Observant autour de moi, je ne connaissais pas les lieux et surtout, j’étais avec qui ? Parvenant à m’asseoir sur le canapé, je ferme les yeux un long instant afin de reprendre mes esprits mais surtout de savoir ce qui s’est vraiment passé hier. Je ne me souvenais de rien du tout. Sauf qu’en voyant Enzo débarquer, je me redresse comme une fusée. « Mais qu’est-ce que tu fais ici… Me dit pas que… » Non, j’avais pourtant mes vêtements…

Ce soir-là, tu t'endors également comme un bébé. Pourtant on ne peut pas dire que t'es eu le temps d'être ivre à ton tour en buvant seulement deux bières. Tu ne te rappelle même plus d'avoir eu le temps de finir la deuxième que tu as commandé. Le lendemain matin, tu te laisses réveillé par la lumière du soleil qui pénètre tant bien que mal dans ta chambre. Tu soupires et te lève, enfilant seulement un bas de jogging et restant torse nu, comme tu as l'habitude de faire. Tu arrives dans le salon et remarque que la jolie blonde est déjà debout. Tu ne peux t'empêcher de rire en voyant la tête que fait cette dernière en te voyant débarquer dans le salon. Elle ne se rappelle plus de rien, ce qui ne t'étonne pas plus que ça vu dans quel état elle était hier lorsque tu as réussi à l'emmener jusqu'ici en la portant. Tu crois vraiment que si on avait couché ensemble, tu aurais dormi sur le canapé ? Franchement, j'suis un minimum gentleman tout de même ! Tu ris et commence à te préparer un café, tu te tournes alors vers la demoiselle qui a l'air d'avoir un mal de chien à se réveiller ce matin. Un café ? Ou peut-être un cachet pour faire passer ce mal de crâne ?

Me redressant du canapé, ma main se glisse dans mes cheveux emmêlés et je ne me souvenais en rien de ce qui s’était passé dans cette soirée jusqu’à ce qu’Enzo n’apparaisse en face de moi, torse nu. Me mordillant la lèvre inférieure face à un tel spectacle, je détourne rapidement la tête comme si j’étais une personne pure et chaste qui n’avait jamais goûté au plaisir charnel. Venant à lui demander si on avait couché tous les deux, sa phrase fit en sorte que je fronce le regard avant de prendre mes chaussettes qui étaient allongées sur le sol pour pouvoir les enfilées. « Pourtant, c’est bien tout le contraire que tu m’as prouvé depuis qu’on se connait. » Ouais, je ne mâchais pas mes mots quand je disais un truc comme ça. Le beau blond avait été une personne odieuse en ma compagnie et j’en avais marre que l’on m’envoie promener comme un vulgaire déchet. Le regardant préparer le café, je fis un signe de la tête que non quand il me propose de me donner une tasse ou même un cachet pour la route. Je me voyais très mal lui dire une réponse positive, surtout après toutes les mauvaises choses qu’il m’avait fait endurer. « Nah, ça va… J’vais partir. » Marchant vers l’entrée de l’appartement, je n’osais même pas le regarder, enfilant mon chandail. Bordel qu’il était canon, tournant donc la tête vers lui pour le regarder une seconde fois, je reste sans bouger. « Merci d’avoir pris soin de moi… » Enfin, si c’est vraiment ce qui s’était passé aussi.

Tu t'actives dans la cuisine tandis que la jeune blonde est en train de remettre les chaussures que tu lui avais enlevé la veille lorsqu'elle s'était endormie sur le canapé. Il est vrai que tu aurais très bien pu profiter de l'état de cette dernière hier soir mais ce n'était pas du tout ton genre de faire ce genre de chose. Certes, tu ne caches jamais le fait que t'es un homme à femmes mais tu as tout de même du respect et tu ne profiteras jamais des faiblesses d'une femme pour abuser d'elle. Pour toi profiter d'une femme ivre revient au même que de la violer, autant dire que le mot est fort. En attendant que ton café se prépare, tu sors une tasse. Comme tu veux, je ne te retiens plus maintenant que t'as l'air d'aller beaucoup mieux. Tu lui souris et en voyant qu'elle se dirige vers la porte d'entrée, tu te décides à la suivre. Pas de quoi, je pouvais pas te laisser dans un état pareil et surtout seule.. Adria ouvre la porte de ton appartement et tu l'accompagnes jusqu'à celle-ci. Prend soin de toi et ne t'avise plus de faire quelque chose d'aussi débile à l'avenir. Tu refermes la porte. Tu ne t'attendais pas du tout à passer une telle soirée avec la jeune femme. Autant dire qu'après avoir passer un peu de temps avec elle, tu regrettes vraiment d'avoir était aussi con avec. Tu ne comprends que trop bien le fait qu'elle t'en veuille à mort pour tout ce que t'as pu lui dire lorsque t'étais à Harvard.