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Sloan gara sa Porsche Cayenne juste devant la maison des grands-parents de sa fiancée. Il coupa le contact et se tourna vers Suzy. « Pas trop stressée ? » Il afficha un mince sourire sur son visage, conquis par la belle brune qui semblait excitée par toute cette situation. « Bon j'te laisse leur annoncer si j'ai bien compris ? » Sloan ne savait pas trop comment les grands-parents Underwood allaient prendre cette nouvelle. Surement bien. Ils étaient assez protecteurs envers leur fille. L'Eliot descendit de sa voiture et secoua son pantalon pour ajuster quelque peu son apparence. Il vint rejoindre Suzy de l'autre côté du trottoir et lui pris la main. « Il est beau ton fiancé ? » s'amusa-t-il à dire. Depuis trois jours, c'était son nouveau surnom. Il était son fiancé. Son futur mari. Une fois devant la porte, il appuya sur la sonnette et recula d'un pas.
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Nous voilà devant la maison de mes grands-parents et mon cœur bat à tout rompre. J'attends ce moment depuis quelques jours maintenant, pourtant je ne sais pas comment leur dire encore... Je suppose que ça viendra naturellement. Oui c'est ça, assure-toi de rester tout mignon derrière ! Je rigole avant de descendre de la voiture aussi. Lorsque tu viens me rejoindre, tu me prends la main et je resserre mes doigts contre tes jointures. Il est toujours beau, mon fiancé. Je te souris, avant de te faire un petit bisou sur l'épaule - parce que t'es un putain de géant quand même et que j'me rends pas plus haut là. Une fois devant la porte, tu sonnes et j'attends patiemment à tes côtés. Lorsque mon grand-père ouvre, il est surprit de nous voir. Oh, Suzy, Sloan ! On ne vous attendait pas aujourd'hui, mais entrez donc ! Je suis désolée, j'ai essayé de t'appeler, mais la ligne était occupée. Ah c'est Lorie, elle est sur la ligne depuis des heures maintenant... Elle a commandée un pot de pilules pour faire maigrir et elle s'est fait avoir. J'ai essayé de la prévenir mais bon elle était convaincue que ce n'était pas de l'arnaque et... Bref, mon garçon : Si tu veux pas dormir sur le canapé, ne t'obstine JAMAIS avec ta femme. Elles ont toujours raisons et c'est dangereux de donner ton avis sur les choses qui lui tiennent tant à cœur... Surtout quand elles ont faim. Je dévisage mon grand-père puis regarde Sloan. Ok... Je rigole en regardant Edward de nouveau et entre lorsqu'il se tasse sur le côté pour nous laisser passer. Je retrouve ma grand-maman dans le salon, le téléphone à l'oreille. Mama, tu peux raccrocher ? En fait on a une nouvelle à vous annoncer... et on est un peu pressé.
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« T'inquiète, je suis doué pour ça. » s'amusa-t-il à dire. Sloan allait rester bien sagement derrière Suzy et comptait la laisser parler. Elle allait trouver les bons mots pour leur annoncer leurs fiançailles et accessoirement, leur futur mariage. Il ignorait comment ils allaient prendre cette nouvelle. Surement bien. Surtout que, dès leur première rencontre, l'Eliot était apparu comme le sauveur, le messie. Il afficha un large sourire, flatté par sa remarque. « Ouais je trouve aussi, tu peux le dire. » Un rire s'échappa de ses lèvres. Sloan n'était pas du genre à se lancer des fleurs mais là, le contexte s'y prêtait bien. Il appuya sur la sonnette de la maison et le grand-père fit rapidement son apparition. « Bonjour. » Le jeune Bushnell profita de cette invitation pour enter chez les Underwood et serra la main du maître de maison. Il rigola en entendant le vieux râler. « Merci du conseil. Je note, les femmes ont toujours raisons, même quand elles ont tord. » Ils entrèrent dans le salon et virent Lorie au téléphone. Suzy lui demanda de raccrocher parce qu'ils avaient une nouvelle à leur annoncer. « Mes enfants, je ne m'attendais pas à vous voir. J'ai raccroché parce que je n'arrive à avoir personne à ce service après vente. Comment vous allez ? » Elle s'approcha d'eux et vint leur faire la bise avant de leur faire signe de venir s'asseoir sur le canapé. « Racontez-nous tout. » Sloan prit place à côté de Suzy. Il était légèrement mal à l'aise le petit. Il avait affronté Georges, les grands parents de la belle brune devraient être un jeu d'enfant.
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Je sais que t'es doué pour ça, je t'ai vu à l'oeuvre Bushnell ! Et tu m'as toujours bien fait rire. Lorsque tu me souris et te lances des fleurs, j'arque un sourcil. Ah ben ça va hein, pourquoi tu me poses la question si tu connais la réponse déjà ! Je rigole et attends sagement qu'on nous ouvre. C'est mon grand-père qui s'en charge et tout de suite, on sent le désespoir dans sa voix. Il termine de râler en donnant un conseil à Sloan qui, bientôt, sera marié lui aussi. Au moins ce conseil me donne tous les avantages ! Mais la façon que Sloan le traduit, n'est pas aussi sympathique en fait... Hey ! On a jamais tord. Et juste dans cette phrase-là, j'ai tord. Mais bon, c'est le but de ma blague. Bref, j'entre derrière mon grand-papa et retrouve ma grand-mère dans le salon, en attente avec le service après-vente. Je lui demande de raccrocher, histoire qu'elle nous accorde tout son temps et elle ne se fait pas prier en fait... tant mieux, parce que je n'arrive même plus à tenir. Elle nous accueille comme il se doit et je m'accroche au bras de Sloan qui est sorti de l'ombre pour se mettre à côté de moi. En fait... Je souris et regarde Sloan avant de reposer mes yeux sur ma grand-mère. Sloan et moi on va se marier. Je descend mon bras pour agripper ta main, mes yeux font toujours face à mes grands-parents. Mon grand-père semble un peu surpris et ne dit rien, alors que ma grand-mère, elle, s'écrit de joie et me serre dans ses bras. Je la serre en retour, toute souriante, mais ne peut m'empêcher de regarder Edward qui a l'air un peu triste. Grand-papa... est-ce que ça va ? Je fronce les sourcils, tout d'un coup vachement inquiète parce qu'il est vachement glaciale tout d'un coup. Je lâche ma grand-mère et attend sa réponse. Je suis surpris, c'est tout. J'ai toujours pensé qu'on me demanderait ma permission d'abord... mais je suis peut-être un peu trop vieux jeu. Je suis content pour toi, petite. Uh ? Là, tout d'un coup, j'suis un peu étonnée en fait. J'avais pas vue les choses de cette façon là, je n'y avais même pas pensée. En fait... tu sais... C'était spontané, c'est pas de sa faute, je... bloque ? Je sais pas comment lui dire que c'est mon idée de se marier, surtout qu'il vient de dire qu'il est vieux jeu... Est-ce que je m'enfoncerais ? Suzy, ne t'en fait pas. Félicitations, vous avez notre bénédiction. Dit-il, tout sourire avant de serrer la main de Sloan. Mais, mais... non, je me sens mal moi ! Pourquoi est-ce qu'il faut que je me sentes mal s'il me dit de ne pas m'inquiéter ? Je souris, toute fois un peu déçue de ne pas avoir fait ça dans l'ordre que mon grand-père aurait souhaité... mais bon, au moins, ils ont vraiment l'air content.
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Nous y étions. Ce moment légèrement gênant où Suzy allait leur dire qu'elle n'était plus leur petite fille et qu'elle allait se marier avec un homme rencontré quelques mois plus tôt. Sloan ne savait pas trop à quoi s'attendre et ignorer les réactions des grands-parents. Après tout, il ne les connaissait pas plus que ça et les avait vu que quelques fois. Prenant son courage à deux mains, la brunette leur avoua qu'ils venaient de se fiancer et qu'ils allaient donc se marier dans l'année à venir. La réaction de Lorie ne se fit pas attendre, elle se précipita dans les bras de Suzy, arrachant un fin sourire sur le visage de Sloan. Ce dernier remarqua également la réaction de son grand-père qui ne semblait pas vraiment en avoir. Il avait l'air blasé. Au final, il s'expliqua et avoua qu'il aurait aimé que l'Eliot lui demande la main de sa fille avant quoi que ce soit. Il fronça les sourcils. En vrai, il ne connaissait pas trop cette règle, il en avait entendu parler mais sans plus. Il vint serrer la main du jeune homme, qui remarqua la détresse de sa future femme. « Edward, est-ce-que je peux vous parler en privé ? » demanda-t-il à son futur beau-père. « Bien sûr mon garçon. » Lâchant sa main, il accepta et l'emmena dans la cuisine pour pouvoir discuter à l'abri des oreilles indiscrètes. « Ecoutez, c'est de ma faute. J'ai grandis dans un quartier défavorisé et j'ai toujours vu ma mère seule. C'est elle qui m'a élevé, seule, je n'ai jamais eu cette vision de la famille ou même du couple que vous avez. J'ignorais que cela se passait ainsi et qu'il fallait que je vienne vous demander la main de votre fille. Si j'avais su, vous pouvez être certain que je l'aurais fait ... Laissez moi essayer de me rattraper. » dit-il en sortant la bague de sa poche pour lui montrer. Sloan lui fit comprendre qu'il était le premier à voir cette bague et que, par conséquent, la demande n'était pas encore officialisée. Il lui demanda donc la main de sa fille et lui expliqua son intention de lui refaire la demande, une fois qu'ils seraient sortis d'ici. Edward lui donna des conseils et semblait ravi et honoré de la discussion qu'ils avaient, entre hommes. Au bout de quinze minutes, ils revinrent au salon où les deux femme discutaient. « Allez, nous ne vous retenons pas plus longtemps. Je suis content pour vous Suzy, je t'aime de tout mon coeur, ma petite fille. Vous avez toute ma bénédiction. » « Mais Edward, ils viennent d'arriver. Vous prendrez bien un café avec nous ? » « Plus tard Lorie, ils ont des choses à faire. » Les deux vieux échangèrent un clin d'oeil tandis qu'ils les raccompagnaient à la porte, le sourire jusqu'aux oreilles.
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Mon grand-père le prenait mal, mais tentait de rattraper le coup pour ne pas me décevoir. Même s'il dit qu'il est en paix avec tout ça, j'ai du mal à ne pas culpabiliser... sauf que voilà, l'idée du mariage venait de moi à la base et même ça, je ne peux pas lui dire. Je culpabilise aussi pour Sloan, je me demande s'il pense à la même chose que moi. Soudainement, mon homme lui demande à parler en privé et ils s'éloignent tous les deux de ma grand-mère et moi. Je reste dans le silence avant que ma grand-mère ne me questionne sur la bague. Oh... je n'en ai pas en fait, comme je disais... c'était spontané... Je me mords la lèvre et tout de suite, elle voit clair dans mon petit jeu. Très bien... en fait j'ai fais la demande d'abord... Sans avoir le temps de réagir, les deux hommes reviennent vers nous et tout de suite, mon grand-père nous fait ses au revoir. Je ne sais pas ce que Sloan lui a dit, mais m'est évident qu'il a réussi à le rassurer puisqu'il me parait différent depuis son retour... Ma grand-mère tente de nous retenir, mais Edward insiste. Ce petit regard échangé entre Sloan et lui ne manque pas, je trouve ça un peu louche mais bon, il faut qu'on parte si on ne veut pas manquer l'heure de visite. Mes grands-parents nous raccompagnent jusqu'à la porte où nous avions fait nos derniers câlins avant de partir. Une fois dans la voiture, je regarde mon fiancé en plissant les yeux. Dis-moi, tu me caches quelque chose ! Comment t'as fait pour rassurer Edward ? J'attache ma ceinture et pose ma main sur la sienne.
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Le grand-père de Suzy semblait être assez pressé qu'ils s'en aillent de chez eux. Pas étonnant lorsqu'on sait qu'il était dans la confidence de la vraie demande en mariage. Pour le coup, Sloan avait voulu faire les choses bien et ce n'était pas avec un écrou de radiateur de douche qu'il allait passer pour un héro auprès de sa belle. La brunette allait vouloir une vraie bague et c'était amplement compréhensible. Une fois à l'extérieur, elle s'étonna du changement de comportement de son grand-père et ne manqua pas de le faire signaler à l'Eliot. « J'vais devenir un puissant investisseur des Etats-Unis, j'peux bien réussir à convaincre ton grand-père de bénir notre futur mariage. » sifflota-t-il entre ses lèvres. Sloan savait parler et était un très bon orateur, il n'eut aucun mal à convaincre Edward qu'il ferait un gendre parfait. Il rigola légèrement en voyant le visage perplexe de Suzy. « Ne t'en fais pas, je pense avoir trouvé les bons mots pour le rassurer, je lui ai confié un petit secret .. et puis occupes toi de tes fesses. Ça ne regarde que ton grand-père et moi. » s'amusa-t-il à dire pour mettre un peu le doute dans l'esprit de la jeune fille. C'était marrant de la taquiner un peu.

La route vers leur nouvelle maison fut assez rapide. Il faut bien avouer que Sloan conduisait comme un fou. Accro à la vitesse, il avait mit la gomme pour arriver le plus vite possible au rendez-vous avec les anciens propriétaires. L'achat d'une maison, les fiançailles, tout ceci allait un peu vite au goût du jeune homme mais il prenait le risque. Il était sur de son choix et voulait tenter l'expérience et se mettait une bonne claque au cul. Une fois sur les lieux, il gara sa Porsche Cayenne juste devant et sortit du véhicule. Trois personnes les attendaient juste devant la maison. Sans chercher à comprendre plus loin, l'Eliot attrapa la main de sa fiancée et s'approcha d'eux. « Bonjour, Sloan Bushnell. » dit-il en leur serrant la main. « Bonjour, Mme Johnson, vous voulez faire une dernière visite avant de signer les papiers ? » Sloan lâcha un large sourire et regarda les propriétaires avant de reporter son attention sur la notaire. « Non ça ira, nous avons déjà visités plusieurs fois la maison, nous sommes certains de notre choix. » dit-il. Ouais, l'Eliot pouvait passer pour un mec légèrement pressé mais en réalité, il voulait juste signer pour qu'ils leur foute la paix.« Très bien, suivez-moi, nous allons remplir les papiers à l'intérieur. » La notaire les embarqua à l'intérieur de la maison. Leur maison.
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Mon grand-père était louche et Sloan cachait une fierté derrière son sourire, je pouvais le ressentir. Une fois posée au calme dans la voiture, je me risque à lui demander qu'est-ce qu'il a bien pu lui dire pour remonter le moral de mon grand-père. Celui-ci me répond qu'il est un bon orateur, puis il se met à rigoler avant de me demander de me mêler de mes propres affaires. Je lui souris en retour et hausse les sourcils. Ah bon, tu me caches déjà des choses... ça commence bien un mariage ça ! lui dis-je, d'un air faussement outrée. Incapable de garder mon sérieux, je me met à rire et attrape sa main.

Sloan se croit dans Fast and Furious ou quoi ? Il a le pied tellement lourd, qu'on arrive très vite devant la maison que l'on comptait acheter. C'est une autre grande étape de notre jeune couple... mais il y a quelque chose dans notre union qui m'a persuadé qu'il était le bon. Peut-être que ça ne durera pas, peut-être qu'on fait une erreur... mais c'est un risque que je me sens prête à prendre. En fait, pour citer Augustus Waters dans Nos étoiles contraires : Ce serait un privilège d'avoir le cœur brisé par lui. Je sors de la voiture et attend qu'il me rejoignes de l'autre côté pour attraper sa main. Ensemble, nous marchons jusqu'au notaire. Sloan se présente, la dame se présente à son tour et nous suggères une énième visite. Je m'attendais à ce qu'il accepte, mais à la place, mon homme refuse. Il semble vraiment décidé à l'acheter, cette maison, soudainement. Et évidemment, ça me fou le sourire aux lèvres. Je passe avant les deux pour entrer à l'intérieur et prends la peine d'admirer la pièce encore une fois pendant qu'ils discutent. Je n'en reviens toujours pas... notre première maison. Aucun voisin, une cours arrière, beaucoup d'espace et surtout, un nouveau départ positif. Bref, après avoir donné notre griffe, la dame nous félicite d'être devenus propriétaire. Quelques minutes plus tard, on se retrouve enfin seuls dans cette petite maison, qui parait si grande lorsqu'elle est vide.
AAAAAAHHHHH SLOAN !!! J'éclate de rire en m'allongeant au sol pour faire l'ange... enfin, si y'avais de la neige, ça ressemblerait à un ange. C'est notre petit nid douillet... pour vrai cette fois
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La notaire embarqua les deux étudiants ainsi que les deux anciens propriétaires à l'intérieur de la maison. Ils s'installèrent dans l'immense salon lumineux afin de pouvoir signer les papiers. Pendant un long moment, la notaire leur expliqua la procédure ainsi que les choses à savoir lorsque l'on devenait propriétaire. A la suite de ça, elle sortit le compromis de vente, arrachant un large sourire sur le visage de Sloan qui semblait pressé à conclure l'affaire. Il attrapa le stylo que la notaire lui tendit et apposa sa signature sur toutes les pages. Il griffonna ainsi quelques longues secondes avant de donner le relais à Suzy qui fit de même. Après le tour des propriétaires, la notaire vint se lever et les féliciter. Ils étaient, à présent, les heureux propriétaires de cette sublime demeure.

Les deux fiancés se retrouvèrent seuls et, à peine avait-il eu le temps de se retourner vers elle, que Suzy s'était allongée sur son parquet. Il rigola et s'approcha d'elle. Sans chercher à comprendre plus loin, il vint s'allonger à côté d'elle, sur le dos. Sloan écarta les bras pour faire comme elle et ferma les yeux. « Putain, c'est jouissif d'être propriétaire. » s'exclama-t-il en soupirant. Sa tête se tourna vers elle, tandis qu'il la regarda conquis par la petite tête brune qu'il avait comme copine. Comme fiancée. Sans chercher à comprendre plus loin, il se redressa légèrement et vint se placer juste au dessus d'elle. Il pressa son corps contre celui de Suzy et vint capturer ses lèvres pour un tendre baiser. Pour plus d'appui, il posa ses avants bras de part et d'autre de son visage, se faufilant malicieusement entre ses jambes. Conscient que cette position ne devait pas être très confortable pour la brunette, il ne mettait pas tout son poids sur elle. Avide de contact avec elle, l'Eliot intensifia le baiser et laissa un peu la passion se mêler à ce moment improvisé. Lui qui attendait le moment parfait pour faire sa demande, il était peut être arrivé. Sans chercher à comprendre plus loin, il vint enfouir son visage dans sa nuque pour l'embrasser sensuellement. Seul le bruit de ses baisers faisait écho dans la pièce. « Touches-moi. » murmura-t-il dans le creux de son oreille. Sloan passa sa main entre leurs deux corps et vint défaire sa ceinture qu'elle avait une meilleur accès. Il avait envie de rire mais parvint à se retenir tant bien que mal. Il continuait à l'embrasser dans le cou, laissant la chaleur grimper entre eux. Rapidement, il sentir la main froide de Suzy entrer dans son caleçon. Il laissa échapper un grognement avant qu'il ne redresse sa tête pour embrasser ses lèvres. « Tu sens rien d'autre ? » lui demanda-t-il entre deux baisers. La brunette s'arrêta de le toucher et trouva vite le petit écrin qu'il cachait jusqu'alors dans son caleçon. « J'avais pas de poche. » s'amusa-t-il à dire bêtement. Suzy enleva l'écrin de là, tandis qu'il la laissa l'ouvrir pour y découvrir la bague. « Ariana Suzy Underwood, tu sais à quel point j'suis un nul en amour mais avec cette bague, cette vraie bague, je te le demande encore une fois. Acceptes-tu de lier ta vie à la mienne et de faire de moi, le crétins le plus heureux du monde ? »

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On est enfin propriétaire. En fait, on aurait pu louer une maison, ça n'aurait pas été trop un problème mais après la belle arnaque du duplex, on a pris la décision de ne pas trop se casser les couilles. Maintenant, il n'y a que lui et moi. On peut faire littéralement ce qu'on veut de cette maison, repeindre, rénover, détruire un mur, peu importe. Mais juste le fait d'avoir quelque part où crécher sans repenser à ces semaines de terreur, à tout ce beau monde qui a logé à la maison et détruit un peu l'image qu'on se faisait du duplex... bah, c'est parfait pour moi.

Allongée parterre, je cris de joie. Je ne pensais pas qu'il se jetterait avec moi dans le délire, mais pourtant, il s'allonge juste à côté en me disant que c'est trop jouissif d'être propriétaire. Je rigole, puis tourne la tête pour le regarder. Sloan a les yeux brillants, il m'a l'air tellement heureux. Sans un mot échangé, mon homme se rapproche pour emprunter mes lèvres, juste après être embarqué sur moi. Je prolonge ce baiser avec tout l'amour que j'éprouve pour lui, mes mains se frottant à son dos. Très rapidement, Sloan ajoute plus d'ardeur au baiser, plus de passion et ça se fait grandement ressentir. Ma respiration est plus lourde, mes lèvres attrapent les siennes et ma langue danse avec la sienne. Mon cœur bat lentement, mais j'arrive à sentir chaque battement comme un coup de marteau dans ma poitrine. Il me donne chaud, j'ai envie de lui, alors qu'il n'y a même pas un meuble dans cette maison. J'ai envie de lui parterre, juste là, sur le plancher qui nous appartiens maintenant. Son visage s'enfuit dans mon cou et je reprends mon souffle comme si je l'avais gardée trop longtemps. Mes yeux roulent vers l'arrière en l'entendant me demander de le toucher. Je ne me fais pas prier et laisse mes doigts gambader sur son corps réchauffé. La ceinture de Sloan prend le bord, je glisse tant bien que mal ma main dans son boxer pour le caresser. J'ai la fièvre, j'ai plus envie d'attendre pour qu'il me fasse sienne. Soudainement, il coupe à nouveau ce silence en me demandant si je sens autre chose et après avoir repris le baiser, je comprends ce qu'il m'a dit en retard et cesse de l'embrasser. Hein ? Je sens finalement quelque chose au fond du caleçon et retire ma main pour regarder ce que c'est. Son explication est exquise. Mais... Je rigole nerveusement avant d'ouvrir la petite boîte. La deuxième demande de Sloan est encore mieux que la première et pour tout avouer, il me laisse sans mots. J'hoche la tête en riant nerveusement et relève les yeux pour le regarder. Même si ce n'est plus une surprise, même si on était déjà fiancés, il a réussi à tirer d'autres larmes de moi alors que je croyais que c'était terminé. Mes yeux tombent à nouveau sur la bague qui est juste sublime. L'anneau en or blanc brille d'un éclat et la pierre n'est pas trop petite, ni trop énorme. C'est comme si Sloan avait deviné ce que j'aimerais, parce qu'il était tombé en plein dans mes goûts. Je t'aime... bien sûr que je le veux. Je te veux ! Pour toujours. Sans attendre plus longtemps, je sors le bijou de l'écrin et lui tend pour qu'il me la mette au doigt. C'est officiel maintenant... on va vraiment le faire... Un frisson parcours tout mon corps et mon cœur manque un battement. J'ai l'impression d'avoir des papillons au ventre, cet homme est remplis de surprise. Je vois pas de meilleur moment pour commencer à prévoir que maintenant... je veux que cette maison soit remplis de bons souvenirs. Les meilleurs souvenirs.
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