You and me against the world (romalthia)

Peut-être que j'ai beaucoup parlé, peut-être que j'en ai trop dit. J'ai eu une petite pique de frustration quand elle m'a presque confié la mission de choisir un mec pour elle. Pourquoi ? Je ne sais pas... ça me plait pas voilà tout et je peux pas l'expliquer. Je me suis encore jamais montré possessif, protecteur, ça oui. Je suis toujours là pour elle, pour la protéger, pour veiller à ce qu'elle n'ait que son bien. Mais répondre comme je l'ai fait, ça non. Je regrette presque en la voyant rougir et peut-être que je rougissais aussi. Je viens d'installer une ambiance bizarre, je le sais et c'est pour ça que je trouve vite une échappatoire lorsqu'elle ouvre la bouche. J'ai la tête chaude et je ne suis pas contre me refroidir sur le coup. Amalthia n'insiste pas et retire sa robe pour m'accompagner. Je retrouve assez vite un sourire gaie et j'en oublie presque la conversation précédente. Faut croire qu'aborder le sujet des mecs est le truc qui me faire piquer. Je regarde la brune qui plonge et qui se trouve déjà à quelques mètres devant moi. J'ai à peine remarqué qu'elle m'avait devancé si vite. « On m'appelle la sirène dans un autre monde. » je plonge et quand je reviens à la surface, je suis un peu plus proche d'elle. « Ou parfois... le requin. » je fronce les sourcils en souriant puis je replonge et je nage à toute allure vers elle. Je vois ses jambes au loin et je tends les bras pour attraper ses chevilles et la tirer vers le fond. Ouais j'ai jamais été très tendre et gentleman avec les filles. La délicatesse, je connais pas ça.

Le mieux, quand ce genre de chose arrive, c'est de changer de sujet ou de détourner l'attention sur autre chose. En l'occurence, je préfère m'avancer dans l'eau, m'amuser et ne pas repenser à la possessivité de mon meilleur ami. Il me rejoint et me lance, « On m'appelle la sirène dans un autre monde. » Je le vois plonger et je fronce les sourcils, regardant autour de moi avant de le voir à la surface, plus près de moi. « Ou parfois... le requin. » J'entrouvre la bouche pour commencer à dire quelque chose mais il a de nouveau disparu dans l'eau. Je sens alors quelqu'un chopper ma cheville et me tirer dans l'eau, me faisant direct boire la tasse puisque... j'avais la bouche ouverte. J'explose de rire et je me débat avant de revenir à la surface de l'eau. « Mais t'es malade ! », je lance en riant de plus belle. « J'ai bu du pipi de poisson à cause de toi ! » Je déteste, plus que tout boire la tasse. Je m'avance vers lui et j'appuie sur ses épaules pour essayer de le faire couler. Je dis bien... essayer.

Je suis peut-être bizarre ouais, mais une chose est sûre, avec Ama, je me sens bien. Je me suis toujours senti bien, moi-même, à ma place, peut-être même qu'elle m'apprend à m'aimer moi-même malgré les mauvaises idées que j'ai dans ma tête. C'est pour ça que la perdre à cause d'un type me serait inconcevable. J'agis plutôt de manière égoïste en voulant la garder que pour moi mais tant pis, on ne me changera pas. Elle a pas l'air de se plaindre ou disons qu'elle ne montre pas de signe d'étouffement en ma présence. Heureusement, moi déjà je m'étouffe moi-même. Je m'amuse à la couler et sa réflexion me fait rire. « Et mon pipi aussi ! » gamin. Et non, rassurez-vous, je n'ai pas fait pipi dans l'eau. Bien qu'au final, tout ce qui se passe dans les toilettes finissent quand même ici si on y pense. Elle se venge en me sautant dessus mais je suis bien plus balaise et costaux ce qui lui donne de la difficulté. « Arrête chérie tu vas te casser un bras. » mais pour finir, je fais semblant de lui donner victoire. Je passe la tête sous l'eau un petit moment et j'ai déjà trouvé ma vengeance à moi. Je nage pour arriver dans son dos et je tire sur la ficelle de son bikini en deux temps trois mouvements. Quand on joue avec moi, on m'arrête plus.

Qu'est-ce qu'il y a de mieux que de passer des vacances au soleil alors qu'on est en plein hiver ? Ici, en Floride, ça me fait penser à la Californie où j'ai grandi. L'hiver : pas de neige, pas de pluie, juste un temps sec et ensoleillé. « Et mon pipi aussi ! » Je fais des gros yeux et je grimace en sortant ma langue : ouais, c'est dégueulasse. Pas que le pipi de Royce, en fait quand on boit la tasse, on boit.. la merde de tout le monde. Rien que cette idée me donne des frissons tellement je trouve ça horrible. La vengeance est un plat qui se mange froid, apparemment et j'essaie de me mettre en position de force en tentant désespérément de le couler. Sans succès. « Arrête chérie tu vas te casser un bras. » Et sans surprise, il se laisse couler alors que je sais très bien qu'il ne s'agit pas de mon oeuvre ou de ma force surhumaine. Je regarde autour de moi pour essayer de le voir, mais mon meilleur ami a disparu sous l'eau. Jusqu'à ce que je sente quelqu'un tirer sur la ficelle de mon bikini pour défaire le noeud. « MAIS ! », que j'hurle en croisant les bras au niveau de ma poitrine pour que le maillot de bain ne tombe pas et que je me retrouve seins nus comme ça, devant tout le monde. Je me tourne pour essayer de ne voir et j'éclate de rire. « Mais t'es un grand malade ! », que je gueule en luttant pour garder la tête hors de l'eau. Sauf que tenir mon maillot de bain et ne flotter que grace à mes pieds devient de plus en plus difficile. Je m'avance vers lui en fermant bien la bouche pour ne plus boire de cette eau dégueulasse et je viens me coller à lui pour faire tenir mon haut de maillot de bain.«  Regarde ce que tu me fais faire ! » Agitant toujours les pieds, je passe mes mains dans mon dos pour essayer de refaire le noeud de mon bikini pour éviter qu'il ne tombe, même si être collée à lui comme ça est assez... inhabituel. Mais c'est lui qui a cherché la merde, non ?

Ouais, je suis un grand malade, un enfoiré, c'est pas nouveau d'aujourd'hui. J'ai beau être protecteur avec elle, je reste un mec pas du tout galant et super chiant. Je m'amuse à voir Amalthia galérer à tenir ses boobs en place tout en gardant la tête hors de l'eau. Je suis même mort de rire. J'ai envie de crier à tout le monde qu'elle avait les seins à l'air mais ça, je ne sais pas si elle me le pardonnera. Elle risquerait de devenir toute rouge et d'avoir une envie de meurtre. « Ça va, on voit rien, t'as des ptits seins je te rappelle. » répondis-je en lui envoyant de l'eau en pleine face. La brune trouve un moyen de se stabiliser, en s'accrochant à moi évidemment. Vu comme ça, les gens nous prennent pour un couple déjanté alors qu'on est juste de bons vieux amis... avec une proximité corporelle particulière. J'en suis presque gêné. « Attends je vais le faire, promis je refais le nœud. » plus de coup de pute, regarde bien mes yeux. Ama accrochée face à moi, je passe mes mains dans son dos et je prends la ficelle de ses doigts pour en faire un nœud. Lentement. Le temps d'apprécier encore un peu qu'elle soit collée à moi, que je puisse la toucher en ce lieu de 'petit incident'. Je sais pas ce qui m'arrive mais je veux pas lâcher mes mains de son corps.