beer pong. (w/ elliot)

Tu m’avais demandé de l’aide pour t’entrainer au basket. Après tout, pourquoi pas. J’étais pas forcément la meilleure personne à qui demander, surtout en basket, mais entre Winthrops on se serrait les coudes, et t’avais eu besoin de moi alors je rappliquais au gymnase. Mais en tant que bon ami, je ne me ramenais pas les mains vides. Non non non ! Je passais la porte, brandissant en l’air un pack de bières, la tête de con et le sourire fier plaqué sur mes lèvres alors que je te voyais déjà rouler les yeux. « Tinquièèète, no stress, j’vais t’aider à t’entrainer ! Mais c’est pas moi qui doit être une bête sur le terrain, j’ai déjà ce rôle au lit. » Clin d’œil de beauf au passage, histoire d’alimenter davantage mes mots. « Ca va toi depuis le temps ? » Je posais le pack sur le banc à côté de tes fesses et te piquais le ballon assez agilement. Je m’éloignais donc en driblant, avant de le lancer pour mettre un panier, que je ratais en beauté d’ailleurs. « J’t’avais dit que j’étais pas le meilleur parti au basket… Mais tu m’as choisi alors me voilà, pour le meilleur et pour le pire. » Surtout pour le pire, en fait. Ca serait d’autant plus drôle, de toute façon.

Et voilà qu'il se pointait dans le gymnase avec un pack de bière dans les mains, Hae-seong leva les yeux au ciel, poussa un soupir, avant qu'un sourire amusé ne vienne étirer ses lèvres. Pourquoi ne s'en était-il pas douté à l'avance ? Il n'était soudain plus certain d'être en capacité de s'entraîner pour la soirée - les stéréotypes ont la vie dure mais en tant qu'asiatique il ne tenait vraiment pas l'alcool - « Tinquièèète, no stress, j’vais t’aider à t’entrainer ! Mais c’est pas moi qui doit être une bête sur le terrain, j’ai déjà ce rôle au lit. » il éclata de rire, secoua la tête « tu me fileras le numéro de tes copines, jveux une confirmation de leur part. » il jeta un regard en biais vers le pack de bière posé à côté de lui « Ca va toi depuis le temps ? » il laissa le winthrop s'emparer du ballon et se leva à sa suite pour le suivre, les mains enfouies dans les poche de sa veste, traînant presque des pieds sur le terrain « j'ai croisé mon ex, la boiteuse. le genou de madame a lâché j'ai du la porter jusqu'à l'infirmerie et j'ai ses copines sur le dos. même pas je fais un pas jme fais agresser. et toi ? » bon ok il exagérait un peu mais la situation était quand même un chouïa comme il l'avait raconté, il avait bel et bien aidé son ex et il n'arrêtait pas de s'embrouiller avec les deux meilleures amies de cette dernière qui semblaient vouloir lui faire mordre la poussière - et il le leur rendait bien. Hae-Seong grimaça en voyant Elliot louper son panier. « J’t’avais dit que j’étais pas le meilleur parti au basket… Mais tu m’as choisi alors me voilà, pour le meilleur et pour le pire. » il rattrapa le ballon avant de viser le panier à son tour, et de le réussir « bah alors musclor, à quoi te servent tes pectoraux ? »

Je riais quelque peu à ta remarque. « Si tu crois que je vais me laisser avoir comme ça… Faut les mériter, ces numéros ! T’as qu’à chasser, mon vieux. » Bon, c’était cru dit comme ça, mais c’était un peu ce que moi j’avais fait. La pêche aux 06. Et quand t’avais la technique, c’était un réel jeu d’enfant. Mais bref, assez parlé de mon côté Don Juan, fallait que tu me donnes un peu de tes nouvelles. C’était de ma faute, j’avais été assez occupé dernièrement avec mes histoires entre Lucky et Hippolyte, mon mariage suivi de près par mon divorce, les enlèvements, mon déménagement… Bref, la rentrée avait été une période plutôt mouvementée. Sans parler du crash d’hélico. On avait commencé en beauté. J’attrapais la balle et lançais un panier raté, écoutant tes mots au passage. « Attends, j’suis pas sûr de saisir, son genou a clamsé et c’est toi qui l’a emmenée à l’hosto? De un, pourquoi t’étais au même endroit qu’elle? Tu sais que c’est pas une bonne idée de revoir ses exs, j’parle en connaissance de cause ! » Et à ton tour de mettre un panier, cette fois bien dans le cercle, ce qui me fit rouler des yeux. Ok, t’étais bien meilleur que moi en basket, et tu manquais pas l’occasion pour me charrier. « Depuis quand t’as besoin de pecs pour jouer au basket? Ils servent comme une oeuvre d’art, pour le plaisir de ces dames. » Je levais les mains, l’air de dire « hé ouais ! » avant de te faire signe de me lancer le ballon. Vas-y, j’étais quand même là pour t’entrainer à la base, non?

« Si tu crois que je vais me laisser avoir comme ça… Faut les mériter, ces numéros ! T’as qu’à chasser, mon vieux. » il haussa un sourcil, un rire communicatif s'échappa de sa gorge tandis qu'il plongeait ses mains dans les poches de sa veste dans la parfaite dégaine du mec qui se fout de tout, dans sa parfaite désinvolture qui le caractérisait si bien « pas besoin de chasser, elles sont toutes folles sur mon passage. quand hae-seong passe, les filles trépassent. » il marqua une pause, une moue enfantine sur son visage « enfin pas trop quand même, j'aurais jamais assez de souffle pour faire du bouche à bouche à toutes ces demoiselles en détresse. » allez hop, la petite remarque du mec vraiment très sûr de lui mais sa relation amicale avec Elliot était comme ça, il n'allait certainement pas se prendre la tête sur leur façon de parler des filles. « Attends, j’suis pas sûr de saisir, son genou a clamsé et c’est toi qui l’a emmenée à l’hosto? De un, pourquoi t’étais au même endroit qu’elle? Tu sais que c’est pas une bonne idée de revoir ses exs, j’parle en connaissance de cause ! » il secoua la tête, il toussota, effectivement c'était pas du tout une bonne idée de revoir ses ex mais c'était franchement pas prévu « elle s'est pété le genou au lycée. et là j'étais en retard pour mon cours, madame boitait devant moi et bam. j'allais pas la laisser par terre au milieu du couloir. » il leva les yeux au ciel « tsais qu'elle m'a caressé la nuque pendant que je la portais ? va falloir que je lui trouve un mec de remplacement parce que c'est pas possible quoi. t'as pas quelqu'un en stock ? » histoire de s'en débarrasser parce que mettre des râteaux ça le dérangeait pas mais alors aucune envie de se coltiner une sangsue. « Depuis quand t’as besoin de pecs pour jouer au basket? Ils servent comme une oeuvre d’art, pour le plaisir de ces dames. » il lui lança le ballon parce qu'après tout ils étaient pas là pour parler des filles logiquement « alors va poser pour le cours de peinture, ils ont besoin d'un apollon. »

Je riais d’autant plus à ta remarque. Mais oui, monsieur Don Juan, tu fais tourner toutes les têtes! Et plus tu en rajoutais, plus je riais. Putain c’que tu pouvais être con parfois, mais au moins, j’m’ennuyais jamais en ta présence, même pour un entraînement de basket pourri. Et la conversation devenait d’autant plus intéressante quand tu me parlais de ton ex, et du fait que tu l’avais recroisée. Mauvais plan ça, direct. « Elle t’a caressé la nuque? Nan mais gros, t’es mort, elle va plus te lâcher. J’les connais bien les nanas comme ça, qui tombent amoureuse au premier regard alors qu’elles savent qu’on est des volatiles… » Hein, Lucky? J’lui avais dit, à cette blonde, de ne pas avoir de sentiments à mon égard parce que je finirais par lui briser le coeur. Et ce qui devait arriver arriva. « Mais sinon, nan, j’ai personne en stock, soit mes potes sont comme nous et donc veulent pas s’engager, soit ils sont en couple et fidèles, ces idiots. » Je roulais des yeux, soupirant légèrement. Ça devenait monnaie courante, ça. « J’les comprends pas. Qu’est-ce que tu gagnes à t’engager comme ça, aux côtés d’une seule personne? T’es coincé. » C’était la prison, à mes yeux. Tu renonçais à ta liberté fondamentale. « alors va poser pour le cours de peinture, ils ont besoin d'un apollon. » Je t’adressais un sourire carnassier. « Tu vas me donner des idées ! Ils recherchent, tu crois? J’me ferais même pas payer, juste pour le bonheur de ces dames! Et messieurs aussi, pourquoi pas après tout. » J'avais jamais été fermé d’esprit à ce niveau là, j’étais plutôt dans la spontanéité du moment.

Il pouvait pas s'empêcher de déblatérer mille et une conneries Hae-Seong, ça faisait partie intégrante de son caractère de gamin, de son incapacité à se montrer sérieux plus de quelques minutes à peine, il était plus du genre blagueur que rat de bibliothèque et préférait s'adonner à des défis loufoques plutôt que s'endormir devant un livre barbant. Mais ses potes commençaient certainement à avoir l'habitude. « Elle t’a caressé la nuque? Nan mais gros, t’es mort, elle va plus te lâcher. J’les connais bien les nanas comme ça, qui tombent amoureuse au premier regard alors qu’elles savent qu’on est des volatiles… » il écarquilla les yeux et attrapa le winthrop par les épaules pour le secouer « je t'en prie mon ami, aide moi. arraches moi des griffes de cette harpie. c'est une question de vie ou de mort. » il s'arrêta brusquement, prenant soudainement conscience des mots de elliot « attends attends attends, comment ça tu les connais bien ? qui t'harcèle, jveux des noms. » il croisa les bras sur son torse, l'air sévère. Enfin presque, parce que bien vite un sourire idiot faisait à nouveau surface sur ses lèvres. « La fidélité, vaste concept cher ami. Pourquoi se contenter d'une seule quand on peut en avoir dix, tu vois ? C'est comme quand tu te pointes à mcdo, pourquoi tu devrais prendre que le bigmac alors que tu peux aussi avoir le bigmac bacon. » il posa sa main sur l'épaule de Elliot « nous sommes des visionnaires elliot, nous sommes des don juan libres qui refusons de nous prêter à la fidélité, que c'est ennuyant. » voilà qu'il se prenait pour un philosophe maintenant - et il avait même pas encore touché aux bières apportées par son ami, ça commençait déjà bien. « Ouais ouais ils recherchent y'a un mot dans le hall, t'as pas vu ? Y'a même écrit en gras souligné rouge " Elliot Maxwell est vivement invité à se proposer comme modèle " avec des petits cœurs partout. »

J’te mettais en garde contre cette fille, parce que c’était à ça que ça servait aussi, les amis. J’te connaissais un minimum pour savoir que t’étais comme moi et qu’il fallait pas que tu te retrouves prisonnier de ton ex. Tu me prends par les épaules et me secoues quelque peu, un air d’urgence dans le geste. « je t'en prie mon ami, aide moi. arraches moi des griffes de cette harpie. c'est une question de vie ou de mort. » Et j’éclatais de rire. « Rira bien qui rira le dernier, comme on dit ! Tu vas te réveiller un matin et t’auras la bague au doigt, et tu repenseras à ce moment précis où j’t’ai dit de t’éloigner ! » Mais toi, t’avais arrêté de rire. « attends attends attends, comment ça tu les connais bien ? qui t'harcèle, jveux des noms. » Je roulais des yeux. T’étais intelligent, j’aurais du réfléchir avant de parler, j’aurais su que tu rebondirais sur mes mots. « Mon ex-femme, Lucky. Elle m’a avoué qu’elle était tombée amoureuse de moi, alors que quand on s’est mariés pour un pari, on s’était promis de ne pas avoir de sentiments. Et depuis, elle pense qu’elle peut me changer, qu’elle peut me faire tomber amoureux d’elle. » Je lâchais un petit rire nerveux et amer. « Moi, qui ne suis jamais tombé amoureux. Ironique, n’est-ce pas? » Lucky, elle avait de l’espoir et de l’ambition. Et j’savais pas comment elle faisait pour continuer à être dédiée à moi, alors qu’à chaque fois, je la repoussais et la blessais. Et tu savais bien de quoi je parlais, puisqu’à ton tour tu déblatérais sur l’absurdité du concept de fidélité. « nous sommes des visionnaires elliot, nous sommes des don juan libres qui refusons de nous prêter à la fidélité, que c'est ennuyant. » Je riais quelque peu. « Des visionnaires, hein? » On était loin d’être les seuls à penser comme ça parmi les mecs, mais à croire que les nanas avaient le gêne de l’amour et de la fidélité en elles. Le film romantique par excellence. Eurk. « Ouais ouais ils recherchent y'a un mot dans le hall, t'as pas vu ? Y'a même écrit en gras souligné rouge " Elliot Maxwell est vivement invité à se proposer comme modèle " avec des petits cœurs partout. » « T’es con, j’y ai vraiment cru pendant un instant. J’allais me proposer pour leur venir en aide, pauvres étudiants en détresse, nécessitant un Apollon. » J’haussais les épaules l’air de dire ‘tant pis’, et allais me chercher une bière.

« Rira bien qui rira le dernier, comme on dit ! Tu vas te réveiller un matin et t’auras la bague au doigt, et tu repenseras à ce moment précis où j’t’ai dit de t’éloigner ! » perspective absolument horrible, il n'était pas totalement contre le mariage mais il était hors de question qu'il passe la bague au doigt de son ex petite-amie - du moins celle-ci en particulier. Un soupir s'échappa de ses lèvres « j’appellerai l'avocat pour le divorce tout de suite après le réveil alors, quelle horreur ! Puis aucune chance, c'est plus mon style de fille. » et il n'était pas assez fou pour retomber dans les bras de celle qui envoyait ses deux pitbulls essayer de lui faire la misère. Cependant la déclaration de Elliot n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd et le coréen s'était immédiatement montré curieux à ce sujet « Mon ex-femme, Lucky. Elle m’a avoué qu’elle était tombée amoureuse de moi, alors que quand on s’est mariés pour un pari, on s’était promis de ne pas avoir de sentiments. Et depuis, elle pense qu’elle peut me changer, qu’elle peut me faire tomber amoureux d’elle. Moi, qui ne suis jamais tombé amoureux. Ironique, n’est-ce pas ? » sans pouvoir le retenir un rire s'échappa de sa gorge, il ne se moquait pas de son ami qui était dans une situation embarrassante mais de la situation cocasse dans laquelle il s'était fourré - et peut-être aussi un peu des espoirs vains de la jeune femme. « Que c'est mignon, elle pense pouvoir faire battre ton petit cœur. Je savais pas que les femmes romantiques c'était ton truc, j'espère que tu m'inviteras pour le vrai mariage ! » il lui asséna une claque amicale dans le dos, de toute manière les vraies relations amoureuses c'était beaucoup trop compliqué, il fallait rester fidèle alors que la tentation était absolument partout. « T’es con, j’y ai vraiment cru pendant un instant. J’allais me proposer pour leur venir en aide, pauvres étudiants en détresse, nécessitant un Apollon. » il éclata de rire avant de le rejoindre près du banc sur lequel étaient posées les bières « ça n'empêche pas que tu peux te renseigner, je dis pas que des conneries peut-être. » il tendit le doigt vers une des bières « passes-en moi une, j'ai jamais finit bourré dans le gymnase encore. »

« Ouais, qui aurait cru que divorcer ce serait aussi simple ? Lucky a envoyé son coursier, il a frappé à ma porte, j’ai signé et en deux minutes il était arrivé et reparti. J’ai halluciné. Genre, si c’est aussi simple de divorcer, pourquoi tout le monde se marie pas pour le fun ? D’ailleurs, pourquoi se marier tout court ? La promesse de toute une vie à deux, blablabla… Mon cul ouais, effacée en l’espace de cinq secondes. » A mon tour de me la jouer philosophe de l’amour à deux balles. Mais d’un côté, j’avais raison. Depuis le début. Le mariage, ça ne servait absolument à rien. Alors, je soupirais grandement, t’avouant la raison de mon divorce. Les sentiments de Lucky. « Que c'est mignon, elle pense pouvoir faire battre ton petit cœur. Je savais pas que les femmes romantiques c'était ton truc, j'espère que tu m'inviteras pour le vrai mariage ! » Je roulais des yeux. « Tu me saoules. » Mensonge, en réalité, vu que j’avais un petit sourire amusé accroché aux lèvres suite à ta remarque. J’allais donc me chercher une bière. Ouais, c’est pas comme si on s’était vraiment entrainés au final, mais qu’importe ? Je riais à ta remarque. « Tu comptes finir bourré avec 3 bières ? Frère, faut que je t’apprenne à boire, ça en devient ridicule. » Je t’adressais un sourire en coin provocateur en te tendant une bière, buvant une grosse gorgée de la mienne. « Hm, pourquoi tu t’entraines de toute façon ? T’es déjà vachement bon, pourquoi tu perds ton temps ? » Bah ouais, entre nous deux, c’était moi qui avait besoin de progresser, pas toi. T’étais un petit prodige, et fallait bien avouer que tu comptais pas sur moi pour réellement te faire bosser tes moves.