ARTELINE ❀ Back from Hell, I wanna go home !

Tu venais d’envoyer un message à ta meilleure amie Féline, qui vivait avec toi et qui devait être morte d’inquiétude depuis quelques jours. En effet, tu venais tout juste d’être libéré de cette captivité qui aurait pu avoir raison de toi… Pendant plusieurs jours suite au bal de Thanksgiving, on vous avait enfermé dans une espèce de dortoirs où il n’y avait que des matelas froids et vous étiez éparpillés partout dans la salle… Heureusement pour toi qu’il y avait Ezio en ta compagnie, parce que tu n’aurais pas survécu très longtemps, déjà que l’odeur était difficilement supportable, de plus les personnes présentes ne t’inspiraient guère confiance. Bref cette captivité fut un véritable enfer pour toi et tu n’avais qu’une hâte : qu’on vous retrouve et que tu puisses rentrer chez toi afin de te reposer, te laver surtout. Comme tes parents ne pouvaient venir te voir, ils avaient contacté l’Ambassadeur de Monaco pour que celui-ci vous récupère ton frère et toi… Parce que tu avais également appris que ton frère avait été enlevé tout comme toi. Que voulaient ces ravisseurs ? Tu ne comprenais toujours pas leur but mais en vérité, tu ne voulais surtout pas en entendre parler… Cette histoire devrait désormais faire partie de tes souvenirs à oublier parce que c’était bien trop horrible. Heureusement qu’il n’y avait pas eu de gros soucis. L’Ambassadeur était en train de discuter avec toi mais tu l’écoutais seulement d’une oreille distraite, parce que tu cherchais du regard ta meilleure amie… Fin, tu espérais sincèrement qu’elle vienne aujourd’hui mais tu ne te doutais pas que tu recevrais un accueil virulent.

En plus d'avoir été folle d'inquiétude ces derniers jours, il avait fallut rassurer Serena, complètement perturbée par le fait qu'Arthur soit aux abonnés absents. Ce couillon ne répondait pas aux appels de Féline, ni à ses textos, et dieu sait où il avait bien pu se barrer... trop occupée par ses études, elle n'avait pas du tout suivi cette histoire d'enlèvement et attendait sagement que môsieur décide de réapparaître un jour, lui préparant une beuglante pire que celle de Ron Weasley dans Harry Potter. Il allait s'en souvenir pour le restant de ses jours, c'était une certitude. Autant dire qu'à la réception de ce fameux texto de la part de son meilleur ami, en apprenant qu'il était au commissariat, la piquante blonde prit juste le temps de déposer sa petite sœur chez Carter pour qu'elle en prenne soin avant de filer pour récupérer le fuyard, remontée à bloc. Là, ce n'était pas la future avocate qui allait parler mais bien la demoiselle qui ne savait pas gérer une panique correctement, du moins autrement qu'avec de la colère. Aussi, une fois parvenue à destination, ambassadeur de Monaco ou pas, Féline saisit Arthur par le col, se retenant de lui en mettre une. Bordel de putain de merde, t'étais où ?! vociféra-t-elle avant de reprendre, ne lui laissant aucunement le temps de répliquer : j'sais pas ce qui me retiens de t'en coller une sérieux ! T'as idée du nombre d'heures que j'ai passé à checker mon téléphone comme une décérébrée ?! Et t'as idée de l'inquiétude que t'as flanquée à Serena ?! Bordel, elle a cinq ans, elle a été méga perturbée ! s'emporta-t-elle en faisant de grands gestes, incapable de se calmer. Puis qu'est-ce qu'il fout là l'ambassadeur, et qu'est-ce que tu fous chez les flics en prime ?!

Avant de te rendre au Commissariat de Boston afin de retrouver l’Ambassadeur de Monaco, tu avais échangé quelques mots avec ton frère qui te prévenait que votre mère était à l’hôpital avec lui. Tu iras probablement la voir parce qu’elle devait être morte d’inquiétude mais pour l’heure, tu appréhendais vraiment la réaction de Féline. Le pire c’était qu’elle était vraiment énervée quand tu la vis arriver soudainement, quelques petites minutes après l’envoi de ton message afin de la prévenir que tu étais de retour… L’Ambassadeur te regarda d’un air incrédule lorsqu’il vit la jeune femme te prendre par le col et qu’elle se mit à t’engueuler complètement. En l’écoutant vociférer de la sorte, tu te doutais qu’elle n’avait pas regardé les informations ou encore qu’elle n’avait pas reçu de message officiel de la couronne de Monaco afin de lui demander où tu te trouvais… Tu attendis qu’elle finisse de beugler avant de pouvoir prendre la parole, devançant l’Ambassadeur. En effet, celui-ci avait envie de rappeler à la jeune femme qu’elle était en train de s’adresser à un Prince… « Féline, j’ai été enlevé le soir de Thanksgiving. Tu n’as peut-être pas regardé les informations mais une bonne partie d’Harvard a été droguée lors de cette soirée, puis enlevée et s’est retrouvée séquestrée dans des dortoirs nauséabonds, avec en guise de lits, des matelas froids posés à même le sol. On nous a pris nos téléphones, donc je ne pouvais pas te prévenir, ni rien… » expliquas-tu d’une voix brisée, gardant tes yeux fixés sur elle avant d’ajouter : « Je ne me souviens quasiment rien de la soirée, juste qu’après mon verre de champagne, j’ai eu un gros trou et je me suis réveillé comme tous les autres dans les dortoirs. Je suis venu chez les flics afin de déposer ma plainte contre X… Je sors à peine de l’hôpital d’ailleurs, où ils ont diagnostiqué que nous avions bel et bien été drogués à notre insu »

Féline se foutait pas mal qu'Arthur soit prince - comme à son habitude, car elle parlait à l'homme et non au statut princier - ce fut pourquoi elle fusilla d'entrée de jeu l'ambassadeur du regard, le défiant presque de faire le moindre petit commentaire. Dans sa colère, l'étudiante en droit aurait très bien pu lui en mettre une, quitte à se prendre une plainte pour coups et blessures. Rien à foutre. La piquante blonde ne parvenait même pas à calmer les battements erratiques de son palpitant, faisant actuellement trembler ses mains. Pourtant, il le fallut bien lorsque son meilleur ami lui raconta toute l'histoire. Féline ou comment passer pour une échappée de l'asile en deux leçons... souffla-t-elle en se passant les mains sur le visage, éberluée par ce qu'elle venait d'entendre. Tout se mélangeait dans son esprit, bien qu'elle se félicitait d'avoir eu la présence d'esprit de ne pas se rendre à cette soirée de malheur. Fuir les pinces-fesses, voilà quel serait son crédo à l'avenir. Minute, que j'rambobine... t'es allé à une soirée, t'as été drogué, et t'as passé des jours dans un endroit pourri sans savoir pourquoi ? Putain... La colère diminuait légèrement de son système, laissant place à l'inquiétude, bien évidemment. J'ai... pas vu les infos. On m'a pas contactée. Que dalle... mais j'avais des raisons d'être aux abonnés absents expliqua-t-elle d'une voix toute aussi brisée, retenant ses larmes à grande peine. Féline se mit à serrer les poings, se mordillant largement la lèvre inférieure à s'en faire mal, avant de dégoiser à peine quelques mots : j'te laisse finir. J'attends dehors, t'as pas b'soin de moi. Arthur avait son garde chiourme personnalisé, n'est-ce pas ? Puis une fois dehors, à se prendre un vent glacé en plein visage, cela lui permit de laisser échapper quelques larmes en s'allumant une cigarette. Il fallait qu'elle se calme, dans tous les sens du terme.

La réaction de Féline ne t’étonnait pas vraiment, tu t’y attendais un peu à vrai dire. Fin tu ne pensais pas qu’elle se mettrait à ce point en colère, et qui plus est devant l’ambassadeur de Monaco, l’un des hommes les plus proches de ton Père… Mais elle semblait s’en moquer comme de l’an 40, du coup afin de la calmer, tu t’étais empressé de lui expliquer la situation dans laquelle tu t’étais fourré. « Tu n’es pas une échappée de l’asile, tu es ma belle meilleure amie qui s’est tellement inquiétée pour moi qu’elle en était énervée. Ta réaction est normale et je ne t’en voudrais jamais… » répondis-tu alors qu’elle reprenait la parole en énumérant tout ce que tu avais dit, affichant clairement sa surprise et son inquiétude. Elle avouait également qu’elle n’avait pas regardé les informations parce qu’elle avait d’autres préoccupations… Si elle n’était pas la personne que tu appréciais le plus au monde, tu aurais été vachement vexé par cette phrase mais vis-à-vis de Féline, ça justifiait pleinement son incrédulité par rapport à ce que tu avais dévoilé quelques instants plus tôt. « C’était le bordel… J’ose à peine me retrouver aux côtés de ma Mère qui est à l’hôpital avec mon frère, qui a été enlevé aussi. Je peux comprendre que tu n’aies pas pu être au courant chou. Mais je me sens désolé que tu aies été aussi inquiétée par rapport à mon absence. ». Tu avais du interrompre tes dires parce qu’un Policier venait de s’approcher de toi et ce fut le moment que ta Féline choisit pour dire qu’elle allait t’attendre dehors parce que tu n’avais pas besoin d’elle. « Au contraire, j’ai besoin de toi Féline… » murmuras-tu alors qu’elle s’éloignait de toi. Soupirant de tristesse, tu fis signe à l’ambassadeur de te suivre jusqu’au bureau du policier. Tu fis rapidement dépôt de ta plainte pour séquestration et enlèvement par X, puis tu demandas à l’ambassadeur de faire venir un véhicule pour toi et qu’il pouvait te laisser seul désormais. Ce n’était pas trop du goût de l’homme politique mais au regard que tu lui lançais, il comprit qu’il fallait oublier de te contredire. Du coup, il contacta ton chauffeur tandis que tu rejoignais Féline. Alors que tu la trouvas en train de fumer, tu la pris carrément dans tes bras avant de fondre en larmes… « Tu m’as manqué… J’ai cru que je ne te reverrais jamais. ». C’était bien la première fois de toute ton existence que tu craquais de la sorte.

Arthur ne lui en voulait pas pour son comportement ni sa colère, mais il était bien le seul. Féline n'étant pas idiote, elle imaginait sans peine combien l'ambassadeur allait s'empresser de faire un topo des plus détaillés au souverain de Monaco en la décrivant comme la dernière des hystéros. Mais aurait-il fondamentalement tort ? L'étudiante en droit elle-même se trouvait impardonnable maintenant qu'elle savait la vérité, si bien qu'aucun autre mort n'outrepassa la barrière de ses lèvres avant qu'elle ne quitte le commissariat pour aller s'en griller une. Il s'agissait là de sa manière de s'effacer, de remettre de l'ordre dans ses pensées mais aussi de remettre de l'ordre dans les choses. Son meilleur ami pouvait déposer sa plainte sous X sans crainte de voir la piquante blonde repartir en vrille. Le temps parut suspendu aux yeux de la demoiselle jusqu'à ce que le prince ne revienne sur le devant de la scène, la prenant dans ses bras, fondant en larmes dans la foulée. Féline se sentit d'autant plus stupide et inutile à ne pas pouvoir apaiser son chagrin autrement qu'en le serrant fortement dans ses bras... Moi aussi j'ai cru que j'te reverrai jamais en fait... admit-elle d'une voix à moitié brisée, ayant soigneusement essuyé ses propres pleurs avant qu'il n'arrive. En fait j'pouvais pas être au courant parce que j'ai fait une crise cardiaque y'a deux jours. J'étais à l'hosto, dans les vapes, Serena super inquiète et malade à côté de moi... du coup bah voilà, j'ai merdé sur toute la ligne. Vraiment désolée, chou. Si j'avais su, j'aurais remué ciel et terre pour te retrouver reprit-elle en toute honnêteté et franchise, deux qualités la caractérisant très bien. Faut que t'aille voir ta mère et ton frérot. Ils ont besoin de toi... si tu veux, j'te dépose ? proposa-t-elle, ne cherchant pas à le fuir mais plutôt à rassembler la petite famille. Une façon comme une autre de se faire pardonner sa bourde titanesque.

Tu étais soulagé de pouvoir retrouver ta meilleure amie, ta Féline… Elle t’avait terriblement manqué et c’était pour cela qu’une fois tes obligations terminées et que tu aies rejoint la jeune femme, tu n’avais pu empêcher tes larmes de tomber. C’était la première fois que tu craquais comme ça et comment dire, c’était vraiment terrible à vivre… Tu n’aimais pas d’ordinaire, montrer tes émotions mais là tu avais été séquestré pendant des jours et des jours, sans pouvoir te nourrir correctement ou autre. Féline t’expliquait ce qu’elle avait vécu… « Mon dieu… » parvins-tu à marmonner sentant tes larmes picoter de nouveau tes beaux yeux de Prince. « Tu n’as pas à t’excuser, tu n’as rien fait de mal… Pensez à autre chose maintenant, nos malheurs sont derrière nous ». Tu inspiras profondément avant de te redresser alors qu’elle te proposait de rejoindre ta mère et ton frère. « Non j’ai besoin de toi… Je veux profiter de nos retrouvailles. Toi, la femme que j’aime… » avouas-tu finalement. Parce que tu avais réfléchi pendant ces quelques jours de captivité et ce que tu ressentais pour Féline, c’était bien plus que de la simple amitié maintenant. Tu ne pouvais plus te passer d’elle, tu étais toujours jaloux quand elle parlait des hommes… Tu ne regardais même plus les autres femmes.

Arthur avait besoin de laisser les malheurs derrière lui et Féline ne lui jetait pas la pierre, mais de son côté, pas évident de laisser de côté l'épée de Damoclès qui se trouvait au dessus de sa tête. Inutile de dire qu'elle ne fit aucun commentaire là dessus et ne découragea aucunement son meilleur ami juste retrouvé. C'était trop tôt encore pour en parler. T'as raison, c'est derrière nous. Puis j'vais te bichonner, te remplumer et tout ! s'exclama-t-elle en tâchant d'être aussi naturelle que possible avant de sentir le jeune homme se redresser pour mieux lui faire une déclaration à laquelle la jolie blonde ne s'attendait pas. Bouche bée quelques instants, un sourire attendri et ému s'empara bientôt de ses lèvres, avant qu'une larme ne s'écoule bientôt contre sa joue. Tu peux répéter, j'ai pas bien entendu... reprit-elle avant de laisser échapper un petit rire nerveux. Mais ça, c'était avant de déposer plusieurs baisers contre ses lèvres et le serrer à nouveau contre elle, plus fort que jamais. Féline ne le lâchait plus. Tu verras ta mère plus tard du coup... j'te kidnappe pour te garder un peu pour moi, même si elle m'en veut à jamais j'm'en fous ! reprit-elle avant de prendre sa main, direction son pick-up ne payant pas de mine, mais qui avait des allures de carrosse les ramenant à la villa. Pour une fois, c'moi qui conduit ! rit-elle en lui ouvrant la porte.

Plus jamais tu ne voudrais revivre cette humiliation, cette horreur qu’était ta captivité. Toi, le futur souverain de Monaco, comment avais-tu pu te laisser avoir de cette façon ? C’était inconcevable et ça te rendait fou lorsque tu y pensais mais tout cela était en effet derrière vous, comme le disait si bien Féline. Tu étais heureux de la retrouver, et ce bonheur était tel que tu n’avais pu laisser ta bouche offrir une déclaration à laquelle toi-même fus surpris de ton geste. Ta meilleure amie n’en revenait pas de tes mots puisqu’elle te demandait de répéter… « Je t’aime Féline » avouas-tu simplement en guise de réponse à sa demande de répétition de tes mots, du coup elle s’était mise à rire légèrement avant de te serrer dans ses bras, tout en t’offrant des baisers. « Oui rentrons à la maison. Je ne veux que toi aujourd’hui… Le reste attendra » dis-tu avant de la suivre, main dans la main jusqu’à son pickup tandis que ta voiture officielle arrivait. Tu fis signe à l’ambassadeur d’aller sans toi, du coup celui-ci monta à bord de la voiture officielle tandis que tu montais à bord du pickup de ta « meilleure amie » ou de ta petite amie maintenant. Tu lui poserais la question plus tard, ce n’était pas le principal. « Oui c’est bien rare. ». Une fois à bord du véhicule, vous vous rendiez jusqu’à votre villa. Tu avais hâte de retrouver ton lit et Serena aussi, pour lui faire de gros câlins. Cette petite puce, tu l’adorais sincèrement.

Un long frisson parcourut l'échine de Féline face à la déclaration en bonne et due forme d'Arthur, à laquelle elle ne s'était pas attendue le moins du monde. Impossible pour la blonde de ne pas serrer aussitôt le jeune homme entre ses bras, façon de lui rendre cette tendresse, même si de son côté les mots ne sortaient pas encore. Et pour cause ! Féline et l'amour, cela avait toujours fait deux, puisque l'on n'avait cessé de la trahir par le passé. Il viendrait probablement un jour où elle se lancerait, aurait la force suffisante pour cela, mais hélas ce jour n'était pas encore arrivé. Je suis la plus chanceuse du monde alors... si tu veux que moi ! reprit-elle avec un grand sourire ému, le conduisant jusqu'à son pickup sans lâcher sa main une seule seconde. Et encore, même dans la voiture, à chaque feu rouge, la jolie anglaise avait le réflexe de la reprendre dans la sienne pour la porter à ses lèvres. Ce fut ainsi jusqu'à la villa, dont elle ouvrit la porte avant d'avouer d'une voix douce : Serena est chez ma cousine pour la journée, elle sera de retour ce soir... j'ai demandé à ma cousine de la prévenir que t'allais bien, elle s'est vachement inquiétée pour toi... ça va lui faire plaisir de te revoir indemne... fit-elle en se mordillant légèrement la lèvre inférieure. Du coup tu veux aller prendre une douche pendant que j'te minotte quelque chose... ou ? Dis-moi ce que tu... voudrais ?