Colombe&Honoré - J'vais pas te laisser comme ça...

• Cette fois ci, c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. J’ai toujours eu l’impression d’être un raté, de ne pas avoir la vie que je voulais et de devoir galérer pour m’en sortir. J’ai toujours eu le don de me foutre dans des histoires les plus débiles les unes que les autres, et ça, depuis mon enfance… Sauf que cette fois ci, j’en avais marre, cette fois ci, j’étais à deux doigt de péter un câble. Moi qui était calme, souriant et j’en passe, qu’est-ce qui avait pu m’arriver pour que je sois sur les nerfs à ce point-là ? Après tout, j’avais retrouvé Solweig à Harvard et ont commençaient à bien s’entendre, et de l’autre, j’avais revu la personne pour qui j’étais venue, Colombe, et ont avançaient doucement, alors, qu’est-ce qu’il avait bien pu se passer ? C’est assez simple en fait… Des rumeurs, j’ai entendu des rumeurs, et, c’est pas le genre de trucs que je peux prendre à la légère… Sur qui ? Sur quoi ? Colombe… La belle Colombe serait donc devenue une salope depuis qu’elle est sortie de l’hôpital, elle s’amuserait à coucher avec n’importe qui, n’importe où, et ça, je ne peux pas l’accepter. J’ai juste envie de prendre la tête de tous les gars avec qui elle a pu coucher pour leur exploser contre un mur. Ça m’fout dans une rage que vous ne pouvez même pas imaginer. Elle qui a longtemps attendu avant d’offrir sa virginité s’amuse à coucher avec n’importe qui, ça m’énerve, vous ne pouvez pas savoir à quel point. En plus de ça, j’suis jaloux, pas jaloux qu’elle couche avec d’autre gars que moi, jaloux que ces autres gars puissent l’embrasser, puisse la serrer contre eux. Comment elle fait pour ne pas voir que j’suis fou d’elle putain ? Si je suis venue à Harvard c’est pour elle, c’est pas pour manger du bacon le matin au petit déjeuner. •

• Alors, ne pouvant supporter ça plus longtemps, j’allais aller la calmer, j’allais aller lui faire savoir ce que je pensais de tout ça. Malheureusement pour elle, ici, tout ce savait, rien ne peut rester caché très longtemps. Alors, après m’être préparer, je me dépêcha de me diriger en direction de la confrérie de Colombe pour aller directement lui parler sans la prévenir, histoire qu’elle se retrouve face à moi sans rien avoir préparer. Après être rentré dans ce bâtiment, je me dirigea en direction de sa chambre. Prenant une grande respiration devant la porte, je fût coupé par des gémissements… Putain c’est pas possible ! Je fais quoi là ? Je fais demi-tour ou j’enfonce la porte ? Rien à foutre j’ouvre. Ouvrant la porte d’une façon assez brutale, je la trouva là, en train de coucher avec un enculé d’inconnu… Ne cherchant pas à comprendre, je me dirigea vers le lit pour attraper ce gars par le bras et m’empresser de le faire dégager d’ici. « Bouge d’ici espèce de fils de pute ! » J’en avais rien à foutre qu’il soit complètement à poil, là, j’étais complètement énervé. Claquant la porte au nez de cet abruti, je me retourna lui laissant le temps de s’habiller avant de poser mon regard sur Colombe, qui ne comprenait pas vraiment ce qui était en train de lui arriver à vrai dire. « C’est comme ça que t’es devenue alors ? Te faire fourrer par n’importe qui ? » J’étais dégouté, dégouté qu’elle puisse faire ça, dégouté de ne pas l’avoir retenue à Paris, elle aurait évité de faire ce genre de conneries… •

J'avais tout perdu. Tout perdu depuis ce putain d'accident. J'avais perdu ma mère, la personne la plus importante à mes yeux et Alek, ce putain de mec avec qui j'avais eu tant d'espoirs ... Il faut croire que le destin s'est joué de moi. Qu'il a voulu me secouer et me dire "Bouge-toi ! Change ta vie, t'es encore jeune, profite". C'est en tout cas les mots d'ordre que je m'étais donné à ma sortie d'hôpital. Je savais qu'avec Honoré, il m'appréciait trop pour changer notre relation, et n'ayant jamais passé à la vitesse supérieur, j'en avais marre de l'attendre désespérement. Alors tout ce que j'avais envie de faire, c'était de changer ma vie, de montrer aux autres que moi aussi je savais bien me jouer de la vie. J'étais sortie de l'hôpital samedi matin, et le soir même j'étais allé en boite. Je m'étais dis, "tu n'as rien à perdre, défonce toi et vois ce que ça te fais". J'avais alors rencontré un mystérieux inconnu et on avait passé la soirée à boire avant qu'il me fasse goûter à la coke. A vrai dire, je n'en avais jamais pris, mais une fois que j'eus goûter à ça, je me sentis tellement bien. On aurait dit que tous mes problèmes avaient disparu. On avait alors finir par coucher ensemble, et ça me fit un bien fou de pouvoir me défouler avec un inconnu, sans qu'il y ai de malentendu ou de problèmes le lendemain. Après cette bonne expérience, j'avais passé toutes les nuits de la semaine à faire la même chose. Je me sentais puissante de virer les gars après l'avoir fais, ça évitait que je me fasse jeter comme avec Alek ... Honoré, je ne l'avais pas revu, je n'avais pas chercher à le revoir, car j'en avais marre de l'attendre. Je ne savais pas ce qu'il voulait, et j'avais donc décider de le mettre entre parenthèses pour pouvoir profiter des bonnes choses de la vie.

Cette après-midi, j'avais rencontré un mec dans un café, et je n'avais pas eu de mal à l'inviter chez moi. Une fois arrivée, on était allé dans ma chambre et je n'avais pas eu à attendre très longtemps afin qu'il me saute dessus. Tout alla très vite et tout fut assez intense, quitte à ce que mes gémissements se fassent entendre dans le couloir. Je n'avais pas honte de coucher avec des illustres inconnus. Je savais que les rumeurs tournaient sur moi en ce moment, mais j'en avais rien à faire, ... Je voulais arrêter d'être prise pour cette fille parfaite qui ne dépasse jamais les limites. J'avais décidé de changer ma vie et à vrai dire, cela marchait plutôt bien.

En plein ébat, la porte de ma chambre s'ouvrit net. Et en l'espace de quelques secondes, je me retrouvais, un drap sur moi, nez à nez avec Honoré qui venait de virer le mec avec qui j'étais. Avant même qu'il ne me dise quelque chose, je le voyais dos à moi pour que je puisse me rhabiller. J'enfilai un pull décolleté qui trainait là, à même le corps, et je remis le boxer, qui me fut enlevé une trentaine de minutes auparavant. « C’est comme ça que t’es devenue alors ? Te faire fourrer par n’importe qui ? » Wahou, ce fut la première fois qu'Honoré me parlait ainsi. Mais peu importe, j'allais pas me laissé insulté de la sorte « Mais pour qui tu te prends ?! Tu rentres comme ça, sans soucis chez moi ? Tu te pointes et tu vires le mec avec qui j'étais ?! C'est quoi ton problème ? Depuis quand tu te soucies avec qui je couche ?! »

• Je sais très bien que j’ai fait le con, j’en suis totalement conscient. J’ai longtemps eu ce problème de fierté, et, à vrai dire, je l’ai toujours, je suis toujours le même gars, à ne pas dévoiler mes sentiments. La seule personne avec qui je l’ai réellement fait est Solweig, sauf que notre relation a pris fin à Paris. Notre truc c’était l’autodestruction, et ça allait pas nous faire avancer, alors, ont avaient décidé de se quitter, car on ne pouvait continuer comme ça, ont arrivaient plus en enfer qu’au Paradis ensemble. J’avais quitté Paris pour bouger dans le Sud mais ça ne m’a pas plus. Alors, j’étais revenu à Paris auprès de Colombe avec qui notre relation évolua, sauf qu’une fois de plus, ma fierté était toujours mise en avant, je n’osais pas lui avouer mes sentiments, me mettre à nu face à elle et risquer de me prendre un râteau. Et, quand elle m’avoua partir à Harvard, je la laissa partir, je ne lui avoua pas l’aimer, je n’essaya même pas de la retenir. J’aurais dû, jamais je n’aurais dû la laisser partir, j’aurais dû tout lui avouer quitte à me faire refouler, au moins, j’aurais essayé. Sauf qu’après plus d’un mois sans elle, je me suis vite rendu compte de l’erreur que j’avais faite. Alors j’ai tout quitté, j’ai tout abandonné pour aller la rejoindre et tout lui avouer, sauf que ça ne se passa pas comme prévu. De toute façon, c’est toujours comme ça, je n’ai jamais ce que je veux, il faut toujours que j’me débrouille pour tout faire foirer. •

• Là, c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase, la cerise sur le gâteau. Toutes ces rumeurs, j’avais fait en sorte de ne pas y croire, de me dire que c’était des conneries raconté par des personnes n’ayant rien d’autre à foutre de leurs vies, sauf, que lorsque j’étais arrivé devant la porte de sa chambre, je n’avais pas été déçu… Je l’avais entendu gémir, et, ça m’avait dépassé, j’étais entrer dans une putain de colère noire et j’avais pas pu m’empêcher de foncer dans la chambre et de virer le gars. « Mais pour qui tu te prends ?! Tu rentres comme ça, sans soucis chez moi ? Tu te pointes et tu vires le mec avec qui j'étais ?! C'est quoi ton problème ? Depuis quand tu te soucies avec qui je couche ?! » Elle n’avait donc rien vu ? Elle ne c’était douté de rien ? Putain… mais c’était quoi ce bordel ?! Croisant les bras, je ne me gêna pas pour lui répondre. « Pour qui je me prend ? T’es sérieuse là ?! Mon problème c’est que t’es plus la même, t’es plus la Colombe que j’ai connu et ça, ça me bouffe ! Tu couches avec n’importe qui, tu te défonces la gueule et on dirait que t’aime ça ! Putain réagi, c’est pas toi ça, et j’ai pas envie de te voir t’autodétruire de cette façon ! C’est pas comme ça que t’oublieras ce qui c’est passé Colombe ! » Je savais très bien ce qu’elle vivait, j’étais passé par là lors du décès de ma mère, alors je comprenais, et ce n’est pas en la laissant faire ça que tout irait bien, il fallait qu’elle réagisse, et même si ça me faisait chier, il fallait que je sois dur avec elle… •

La première fois que j'ai vu Honoré, j'eus ce petit pincement de coeur qui ne m'était jamais arrivé auparavant. Il état là devant moi, à me serrer la main, et au contact de sa main, je reçu une sorte de décharge électrique qui me traversa tout le corps. Dès cette première rencontre, je savais que c'était un jeune homme bien différents des autres... Il avait également fait la connaissance de Solweig, ma meilleure amie. Les 2 s'étant mutuellement plus, ils affichèrent leur amour devant moi pendant des mois... J'avais beau essayer d'être toujours aussi proche de Sol, Honoré était arrivé, comme pour me la voler, et quand j'essayais d'établir une relation amicale avec Honoré, Sol était toujours là pour me le subtiliser. J'avais assez mal vécu cette période. Je me sentais abandonné par Sol et Honoré et ça me bouffait de l'intérieur. Jamais, je ne leur avais dis à quel point ça me faisait chier de me sentir rejetée, et ça parce que j'étais cette fille gentille, qui dit oui à tout et qui se la ferme quand quelque chose lui déplaît. Cette Colombe là, je n'avais plus envie de la revoir. Je ne voulais plus être ce genre de fille, potiche qui se plit à tout le monde et qui fait passer son bonheur après celui des autres. Quand Honoré est revenu à Paris et qu'on a commencé à se rapprocher, j'aurais du lui avouer ce que je ressentais quitte à foutre en l'air notre amitié. J'ai toujours voulu concilier mon bonheur et celui des autres, mais finalement, je me trompais sur toute la ligne. A partir de maintenant, je voulais m'amuser, me sentir libre et ne plus me préoccuper de l'avis des autres. Je voulais être celle que je n'avais jamais osé être, quitte à en décevoir plus d'uns...

Je m'étais assise sur mon lit et j'avias pris ce tic de me toucher les cheveux, comme quand je me faisais engueuler par ma mère. Honoré était devant moi, et me faisait la leçon. C'était affreux, pour qui se prenait-il pour me parler comme ça. « Pour qui je me prend ? T’es sérieuse là ?! Mon problème c’est que t’es plus la même, t’es plus la Colombe que j’ai connu et ça, ça me bouffe ! Tu couches avec n’importe qui, tu te défonces la gueule et on dirait que t’aime ça ! Putain réagi, c’est pas toi ça, et j’ai pas envie de te voir t’autodétruire de cette façon ! C’est pas comme ça que t’oublieras ce qui c’est passé Colombe ! » . A son discours, je remuais légèrement la tête de droite à gauche pour montrer que je le trouvais pathétique. Je me levai alors, et me collai contre la porte de la salle de bain, à côté de mon lit. « C'est tellement facile de dire ça maintenant ! Tu m'a toujours dis, depuis qu'on est à Paris que tu serais toujours là pour moi quoi qu'il arrive. Et à chaque fois tu viens trop tard, quand j'ai déjà déraillé, ... Tu vois, en couchant avec n'importe qui, c'est la première fois que je me suis sentie aussi libre ! Je m'étais toujours donné des limites, mais finalement plus rien ne me retient pour que je franchisse ces obstacles, pas même toi ! »

• « C'est tellement facile de dire ça maintenant ! Tu m'a toujours dis, depuis qu'on est à Paris que tu serais toujours là pour moi quoi qu'il arrive. Et à chaque fois tu viens trop tard, quand j'ai déjà déraillé, ... Tu vois, en couchant avec n'importe qui, c'est la première fois que je me suis sentie aussi libre ! Je m'étais toujours donné des limites, mais finalement plus rien ne me retient pour que je franchisse ces obstacles, pas même toi ! » Colombe c’était levé et c’était mise face à la porte de sa salle de bain. Elle avait l’air d’en avoir rien à foutre de ce que je lui disais, elle avait l’air d’aimer cette vie qu’elle vivait désormais. Mais, je savais très bien que ce n’était pas la solution, je ferais tout pour la sortir de cette merde, quitte à me faire refouler, quitte à perdre mon temps, j’en avais rien à faire, je ne voulais pas la voir comme ça. Je savais très bien que je lui ai toujours dit que je serais là pour elle, et je savais aussi très bien que j’étais toujours arrivé après la guerre, mais ça, je n’y peut pas grand-chose, j’aurais su tout ça plus tôt, j’aurais fait en sorte de lui avouer mes sentiments, de ne pas la laisser partir, mais une fois de plus, j’avais fait le con. J’avais décidé d’arrêter de me cacher sous cette apparence du gars qui n’en a rien à foutre de toi, du gars qui n’a pas de sentiments ou autre, car c’est faux, totalement faux. Ça aurait été un gars, un pote à moi, je lui aurais mis une bonne gifle pour le faire réagir, mais avec Colombe, je ne pouvais pas, jamais je ne pourrais lui lever la main dessus. J’avais juste envie de prendre le premier truc qui me passait sous la main et l’envoyer dans un mur, sauf que je me contrôlerais, je ne voulais pas passer pour le colérique de service. Alors, soufflant, j’allais continuer à essayer de la faire réagir. Me rapprochant un peu plus d’elle, je pris la parole. « Putain mais tu le fais exprès c’est pas possible ! Je sais très bien que je t’ai toujours dit que je serais là pour toi mais que je suis toujours arrivé après… je le sais ça merde ! Mais… Bordel Colombe, tu vaux mieux que ça, t’es pas comme toutes ces putes à coucher avec n’importe qui ! C’est parce que t’es dans une mauvaise période de ta vie, et me dit pas le contraire, j’suis passé par là quand ma mère est décédé, et j’ai fait exactement les mêmes erreurs que tu fais ! Alors même si tu dis que j’pourrais pas te retenir, j’vais essayer, et j’ferais tout pour que stop tout ça… » J’ai peut-être été dur, mais au point où ont en étaient, j’en avais plus rien à faire. Bien sûr que ça me faisait mal de lui dire tout ça, mais il le fallait, et, si mes paroles ne marchaient pas, je lui balancerait que j’ai des sentiments pour elle quitte à me faire envoyer chier, je n’avais plus rien à perdre… •

Adossée contre la porte de ma salle de bain, tout ça me semblait irréel. Quelle était la probabilité pour qu'Honoré débarque chez moi, me voit avec un inconnu, et le vire ? Quelle était la probabilité pour que ça le fasse chier que je baise avec n'importe qui ? Et quelle était la probabilité qu'il essaie tout de même de me raisonner après ça ? Finalement, plus le temps passé, et plus je me rendais compte à quel point il était sur le point d'être de plus en plus là pour moi. On avait beau s'être quitté quand il était partie dans le Sud ou bien moi à Harvard, on se retrouvait toujours. Mais à chaque fois ça n'allait pas et l'un ou l'autre fuyait. Moi, ma manière de fuir, c'était de coucher avec n'importe qui. J'en avais rien à foutre que l'on me prenne pour une pute, tant que ça me faisait du bien je ne comptais pas m'arrêter. Oui, si je n'avais pas eu cet accident, je ne serai probablement pas dans cet état là. Mais peut-être était-ce juste une déclic pour me montrer que j'étais la seule et l'unique qui prenait des décisions pour elle-même.

Honoré se rapprocha de moi. A voir ses veines qui apparaissaient sur son front, je sentis qu'il était énervé. Quelque chose le dérangeait vraiment ... « Putain mais tu le fais exprès c’est pas possible ! Je sais très bien que je t’ai toujours dit que je serais là pour toi mais que je suis toujours arrivé après… je le sais ça merde ! Mais… Bordel Colombe, tu vaux mieux que ça, t’es pas comme toutes ces putes à coucher avec n’importe qui ! C’est parce que t’es dans une mauvaise période de ta vie, et me dit pas le contraire, j’suis passé par là quand ma mère est décédé, et j’ai fait exactement les mêmes erreurs que tu fais ! Alors même si tu dis que j’pourrais pas te retenir, j’vais essayer, et j’ferais tout pour que stop tout ça… » Pourquoi voulait il tant m'aider ? Pourquoi s'acharnait-il tant avec moi ? L'aurait-il fait avec n'importe qui ? ... Je m'approchai alors de lui et d'une voix de plus en plus forte je lui dis « Ah oui ?! Et qu'est-ce que tu comptes faire ? Tu comptes me surveiller et virer tous les mecs avec qui je baise ? Tu comptes me mettre une camisole de force pour que je ne puisse plus rien faire ?! Tu sais Honoré, ça te va pas de jouer les papas ! »

• Vous savez, la vie n’es pas toujours faite de joie, de rire, de jours ensoleillés ou encore d’un bonheur fou. Non, loin de là. On a tous des problèmes, personnel ou non. Que ça soit un petit bouton en plein milieu du front qui nous fait passer pour une licorne ou un cyclope, que l’on ait une migraine qui est de plus en plus forte au fil des heures et qui nous pousse à être désagréables avec notre entourage sans forcément le vouloir, à mal parler, tout envoyer balader. D’autre mal peuvent nous pourrirent la vie, des mal bien plus grands. Comme par exemple un cancer qui nous pourris de l’intérieur, que ça soit au niveau du physique, de la santé, mais aussi bien sûr du moral, évidement. D’autres personnes voient ressurgir leurs passés qui va leur mettre le moral à zéro, mais bien sûr, ceci est encore un autre cas. La vie n’a pas toujours été belle et facile avec tout le monde, avec personne d’ailleurs. Qui peut se vanter d’avoir eu une vie parfaite, sans problème, toujours avec le sourire aux lèvres. Une vie sans malheur, sans décès, sans perte ? Aucune personne ne pourrait s’en vanter, même les personnes avec les plus belles vies ont vu un jour basculer ce bonheur, c’est d’ailleurs, pour certaines personnes, ce qui les as poussés à réussir, à se sortir de tout ça pour réussir et avoir une belle vie, une vie parfaite. J’étais loin d’avoir une vie parfaite, et ça, j’pense que vous le savez. Ma mère est décédé, mon père me battait, et j’ai quitté la France pour conquérir une fille que je viens de trouver en train de coucher avec un inconnu. Chose qu’elle faisait souvent ces derniers temps d’après certaines rumeurs. Et la voir comme ça, ça m’avait fait une sorte de déclic, ça m’avait foutu dans une colère noire, la jalousie était ressortie et je pense que c’était visible. •

• « Ah oui ?! Et qu'est-ce que tu comptes faire ? Tu comptes me surveiller et virer tous les mecs avec qui je baise ? Tu comptes me mettre une camisole de force pour que je ne puisse plus rien faire ?! Tu sais Honoré, ça te va pas de jouer les papas ! » Elle c’était rapproché de moi et elle avait commencé à gueuler à son tour, si elle voulait jouer à celui qui gueulait le plus fort, j’aurais pu le faire, et j’aurais surement gagné, mais, j’en avais marre de gueuler, j’voulais lui montrer que je pouvais continuer sur ma lancé sans gueuler, alors, m’avançant face à elle, mon visage n’était plus qu’à quelques centimètre du sien, et je pris la parole. « Ouais j’vais virer tous les connards qui vont vouloir te baiser ! J’suis pas là pour jouer le rôle du père, mais j’tiens à toi et bordel, tu sais pas comment ça me bouffe de te voir comme ça ! T’as cru que j’aimais te voir coucher avec n’importe qui ? T’as vraiment cru que ça me faisait plaisir moi ? J’tiens trop à toi pour te laisser faire ça… » J’sais pas si je lui avais déjà dit que je tenais à elle, mais là, c’était fait… •

Quel est le but d'une dispute ? Montrer à l'autre qu'il n'est pas à la hauteur ? Lui exposer des arguments qu'il ne conçoit pas ? Lui montrer à quel point on est énervé ? La dispute a évidemment plusieurs buts, et la dispute qui était en train de se dérouler entre Honoré et moi semblait être un discours de sourd... Qu'est-ce qu'Honoré attendait que je lui dise ? Que je suis désolée et que ça ne recommencera plus ? Ca ne servirait à rien que je lui dise ça, car je savais pertinemment que je n'étais pas prête à passer à autre chose. Ce que je faisais me plaisais, et je voulais que mon bonheur passe avant celui des autres, quitte à décevoir Honoré. Honoré se rapprocha encore plus de moi et je pouvais sentir son souffle de mon nuque. Il portait ce parfum qu'il avait l'habitude de porter à Paris, et je ne pu m'empêcher de prendre une longue inspiration pour m'enivrer le nez. « Ouais j’vais virer tous les connards qui vont vouloir te baiser ! J’suis pas là pour jouer le rôle du père, mais j’tiens à toi et bordel, tu sais pas comment ça me bouffe de te voir comme ça ! T’as cru que j’aimais te voir coucher avec n’importe qui ? T’as vraiment cru que ça me faisait plaisir moi ? J’tiens trop à toi pour te laisser faire ça… » A ses paroles, mon souffle resta couper. Je venais bien d'entendre qu'il tenait à moi. C'était la première fois qu'il me dit ça. Jamais il ne me l'avait dis auparavant.. Toute ma colère s'évapora. Je ne sus plus quoi dire. Je baissai alors les yeux vers le bas et alla m'asseoir sur mon lit. J'étais totalement bouleversée. Je ne savais pas tellement ce qu'il avait tenté de me dire. Peut-être que je me faisais des idées au fond, peut-être que je l'interprétais mal. « Tu sais, si j fais ça, ce n'est pas du tout dans le but de te mettre dans cet état.. C'est juste que c'est un bon moyen pour que je puisse tout évacuer. Tu voudrais que je fasse quoi sinon ? ... »

• On a tous un rêve, une envie, quelques chose que l'on voudrait faire dans sa vie, la dernière volonté qu'on voudrait pouvoir faire avant de partir rejoindre le monde des morts, quelques choses qui pourrait tous nous faire quitter ce monde un sourire au lèvre et non une larme sur la joue, quelques choses qui nous laisseraient penser que l'on a réussi notre vie, qu'on a pas été sur cette terre sans avoir un objectif réussit, un but. Chaque personne sur terre a envie de quelques choses, d'une chose à la qu'elle elle rêve, elle pense. Que ça soit réussir sa vie, avoir de l'argent, une belle villa, une vie de famille heureuse, des enfants, un métier de rêve. Pour d'autre personne ça sera une vieille voiture de collection, d'autre désirerons un voyage au bout du monde, certaine personne rêveront de retrouver leurs parents biologique, et d'autre personne comme notre ami Cameron préféreront tout simplement vivre leur vie, profiter de chaque moment et mourir dans le bonheur, le bonheur d'avoir profité de sa vie et de s'être fait plaisir. Mort ne rime bien sûr pas une minute avec bonheur, sauf pour certaines personnes pour qui ça serait une échappatoire à cette vie qui n’aurait pas été comme ils l’avaient prévus. Prévoir sa vie, prévoir son destin était impossible, les personnes prétendants pouvoir contrôler parfaitement sa vie était faux, ils ne pouvaient être sûr que demain soit un jour comme tous les autres, sans aucun problème, la vie nous réservait à tous des moments de faiblesses, de bonheurs, mais aussi de nouvelles expériences assez étrange, comme pour Gainsbourg aujourd’hui… •

• C’était tout nouveau pour moi de m’énerver contre Colombe, c’était tout nouveau de lui dire que je tenais à elle, jamais je ne l’avais fait. J’avais peut-être essayé de lui faire comprendre, mais, je ne pense pas que dans le passé j’ai réussis, et là, cette fois ci, je me laissa aller, je disais ce que j’avais sur le cœur, ce que je pensais, et, ça avait l’air de marcher. Elle avait baissé les yeux pour aller s’asseoir sur son lit. Elle ne cherchait plus à me soutenir qu’elle aimait ça, elle ne cherchait plus à me demander à quoi je servais ou je ne sais quoi, elle m’avouait enfin pourquoi elle faisait ça… . « Tu sais, si j fais ça, ce n'est pas du tout dans le but de te mettre dans cet état.. C'est juste que c'est un bon moyen pour que je puisse tout évacuer. Tu voudrais que je fasse quoi sinon ? ... » Elle avait baissé le ton, elle avait l’air d’avoir envie que je l’aide, alors, j’allais le faire. Allant m’asseoir à ces côtés, je plongea mon regard dans le sien avant de lui répondre. « Je sais très bien que tu fais pas ça pour me faire du mal, mais, ça m’en fait… Si t’as besoin d’évacuer tu m’appels, t’as envie de te défouler j’arrives, on va courir, j’te sers de punching ball je sais pas, mais, s’il te plaît, couche pas avec n’importe qui, car j’ai pas envie de devoir aller péter la gueule à tous ces enculés qui profite de toi, ils ont pas le droit merde… » J’savais pas quoi dire d’autre, j’avais tout dit, du moins, j’avais presque tout dit… •

L'année qu'Honoré et moi avions passé ensemble à Paris était juste extraordinaire. Jamais je ne m'étais si bien entendue avec un mec, et jamais quelqu'un ne m'avait si bien compris. J'avais pu tout lui dire même lui avouer que j'étais vierge. Ca, je ne l'avais dis auparavant à personne. Même pas à Sol, même pas Charlotte, personne, excepté Honoré. Alors, il devait trouver ça bizarre de me voir agir comme ça maintenant. J'étais tout l'opposé de la fille que j'étais quand j'étais à ses côtés. Il avait du me trouver transformée, et le fait qu'il réagisse comme ça aujourd'hui, me prouvait qu'il voulait retrouver la Colombe d'avant. Celle qui ne déraillait pas pour un rien et qui ne faisait pas autant de conneries.

Assise sur mon lit, il vint très vite me rejoindre. Il me regarda alors droit dans les yeux et me dit « Je sais très bien que tu fais pas ça pour me faire du mal, mais, ça m’en fait… Si t’as besoin d’évacuer tu m’appels, t’as envie de te défouler j’arrives, on va courir, j’te sers de punching ball je sais pas, mais, s’il te plaît, couche pas avec n’importe qui, car j’ai pas envie de devoir aller péter la gueule à tous ces enculés qui profite de toi, ils ont pas le droit merde… ». Tout ce qu'il me dit me toucha énormément. Il tenait vraiment à moi, tout ça n'était pas des paroles en l'air... Alors pour détendre l'atmosphère et pour le faire rire, je lui dis « Si tu veux, t'as qu'à être celui avec qui je couche, comme ça, t'auras pas à te battre pour moi.. » J'esquissai alors un sourire et je vins contre Honoré afin de lui faire un câlin. Je n'aimais pas que l'on se dispute tous les 2...