Invité
est en ligne
Invité
J'avais fait pleurer Solweig. Pas qu'un peu, pas trois larmes de simulation. Non ; j'avais fait souffrir celle que j'aimais, même si elle m'avait fait plus souffrir encore. Quand vous tombez amoureux de quelqu'un, même si ce n'est réciproque, vous avez cet irrésistible besoin de la sentir en sécurité, heureuse ; parfois vous avez envie de la tuer vous même mais le simple fait d'imaginer qu'elle puisse être blessée, moralement ou physiquement vous désespère. Imaginez donc ces sentiments multipliés par 100, si ce n'est par 1000 et vous comprendrez ce que je veux dire par là. Solweig ne voulait pas m'expliquer certaines choses ; ces choses que je ne sais pas, que presque personne ne sait. Je savais juste qu'elle avait une histoire compliquée, sans doute même plus que la mienne. Néanmoins, si elle ne voulait pas m'en parler, je comprenais tout à fait. Moi non plus je ne disais pas tout à tout le monde. Elle ne savait pas que j'étais épileptique, surdoué, mes activités, mon destin tout tracé et 1000 autres choses encore. Certes c'était beaucoup moins important, mais après tout... Elle m'avait dit que je faisais erreur en l'aimant, que j'étais presque stupide en disant cela mais sortant de sa bouche, ces mots ne pouvaient être que mensonge, je ne pouvais les voir autrement. Elle voulait peut-être simplement prendre son temps, ne pas précipiter les choses. Peut-être viendrait-elle vers moi, un jour ; je l'attendrai, j'en étais sur. Comment ne pas attendre une demoiselle aussi charmante, aussi parfaite qu'elle ? Comment voulez vous oublier la perfection même ? Elle ne voulait pas vivre comme ça une autre fois, mais comment pouvait-elle savoir la vie que nous aurions ? Je n'aurais jamais du lui raconter mon histoire, jamais. J'étais persuadé qu'elle l'avait fait fuir, qu'à l'instant où je lui ai raconté, elle s'est jurée de ne jamais me fréquenter de trop près. Je mettais tous mes proches en danger. M'en voulant de l'avoir fait pleurer, je m'approchai d'elle et la serra dans mes bras. J'essayai d'y mettre le moins de sentiments possible, un "nous sommes juste amis", pour qu'elle n'essaie même pas de se dégager, mais évidemment je ne pouvais qu'échouer. Je m'en voulais tellement d'avoir été un idiot pareil ; je n'y étais pour rien, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'y penser encore et encore.
Je suis vraiment désolé de t'avoir mise dans cet état... Je ne recommencerai plus jamais, je te le jure ! Mais sache que je t'attendrai...
Je suis vraiment désolé de t'avoir mise dans cet état... Je ne recommencerai plus jamais, je te le jure ! Mais sache que je t'attendrai...
(Invité)