{Gypsy} Deux emmerdeuses

Cette blonde est une vraie casse couilles à elle toute seule, son caractère de merde t'as toujours donné envie de la chambrer, parce que tu sais qu'elle réagit toujours au quart de tour, et au fond t'adores ça. De lui pourrir gentiment la vie, alors que t'es pas comme ça avec tes potes, mais avec Gigi, c'est toute une autre histoire. Ça date de l'adolescence quand vous étiez présentes aux mêmes soirées, deux héritières de deux empires différents, deux gosses de riches et deux filles à papa. Gypsy elle a toujours su gérer son image avec les potins, toi, ça a été la descente aux enfers depuis que t'es rentrée en France et que t'as décidé de claquer l'argent de papa maman dans les soirées.

T'es peut-être jalouse quelque part de Gigi, parce qu'elle a tout pour plaire, c'est l'héritière parfaite dont tous les hommes rêvent d'avoir, mais son côté borderline t'attire sans vraiment que tu n'arrives à comprendre pourquoi elle t'fait cet effet. Ça te gonfle, puis depuis que t'as su qu'elle aussi avait mis les pieds à Harvard, ouais ça a eu l'don de t'énerver encore plus, et donc raison de plus pour la pourrir de messages toute la journée. Manquait plus que ça. Que Burberry ramène ses fesses dans ta fac.

T'as pourtant tout fait pour n'plus l'avoir dans tes pattes, mais c'est comme si la vie s'acharnait contre toi et qu'elle prenait son pied à t'coller l'autre blonde dans ta vie. Et malgré tout c'que tu peux penser d'elle, t'as quand même passé tout l'aprem à lui envoyer des piques par textos.

Au final tu lui as proposé d'aller faire un tour en moto, la seule qui a l'droit de poser son cul sur ta moto, c'est Louison, alors t'oses pas imaginer la crise de nerfs qu'elle te fera si elle le découvre. Imaginer sa tête, ça t'fait sourire alors que t'enfourches ta bécane, casque sur la tête et l'autre à ton bras pour Gigi, et hop, direction la EH. Erk, t'imaginer devant et de devoir attendre l'autre princesse, ça t'files de l'urticaire.

Arrivée devant le bâtiment, tu lui envoies un texto comme quoi tu l'attends dehors, pas question d'foutre les pieds à l'intérieur.

C’était avec un sourire niais que tu avais regagné l’Eliot House en fin d’après-midi, ressassant à l’infini tes échanges musclés avec Billie Hermès. Finalement, après l’avoir envoyé balader méchamment vous vous étiez miraculeusement réconciliées. Vous aviez même décidées de passer la soirée ensemble, quoi de plus stressant ? La Mather avait effectivement tapé dans le mil un peu plus tôt, elle t’avait toujours plu malgré ces multiples piques qui t’avaient d’ailleurs retourné de nombreuses fois sans qu’elle le sache. Oui, chaque mot avait un putain d’impact chez toi et peu de personnes en étaient conscientes. Billie t’exaspérait autant qu’elle t’attirait. En atterrissant ici, dans une des meilleures facultés du monde, tu ne t’attendais sûrement pas à la retrouver. Il aurait d’ailleurs été bénéfique pour ton équilibre psychique que tu ne la recroise jamais. Billie était pour toi une de ces filles ténébreuses totalement inatteignables. Une fille qui pourrait à coup sûr te briser le coeur en mille morceaux avant de sautiller dessus à pieds joints. D’ailleurs, tu avais toujours su qu’il n’y avait que les hommes qui l’intéressaient dans ce bas monde, alors à quoi bon se faire de faux espoirs ? Parce que lorsqu’on s’appelle justement Gypsy Burberry eh bien on fantasme à longueur de journée en espérant que les choses changent. Hors, jusqu’à présent, tes rêves ne s’étaient jamais exaucés, il était temps d’arrêter ces sottises d’adolescente. Une seule fois. Encore une seule fois et tu te refermerais alors pour toujours si jamais tu te trompais.

Après avoir troqué ta mini jupe contre un jean taille haute, Billie t’avait envoyé un texto pour signaler sa présence aux pieds de la confrérie. Tu avais alors passé une couche supplémentaire de mascara pour déplier tes cils, puis, tu t’étais aspergée de l’eau de toilette Burberry avant de descendre à toute vitesse les escaliers de la maison. Tu étais assez nerveuse, surtout qu’on t’aperçoive en compagnie d’une Mather ! Très furtivement, tu avais lancé un clin d’oeil à Noah qui passait par là, camouflant tes joues rouges de trahison. Tu t’étais ensuite faufilée à l’extérieur avant de remonter le col de ton perfecto sur ta nuque. Après de longues enjambées sur le goudron, tu avais rejoint ton amie-ennemie devant sa moto, cette dernière avait encore le casque sur sa tronche « Alors c’est ça mon carrosse ? » l’interpellas-tu assez dubitative en retirant ta tignasse dorée de ta veste « Dommage pour moi, je peux pas voir les plus beaux yeux d’Harvard là-dessous » râlas-tu en croisant tes bras sur ta poitrine tout en essayant justement de chercher le regard bleuté de la demoiselle. « Oh Dark Vador ! enlève moi ça et fais moi la bise à la française ! » t’exclamas-tu en toquant contre son casque avec ton sourire super frais.

Non mais franchement qu'est-ce qui t'as pris d'lui proposer une balade en moto, et encore plus d'accepter qu'elle te paie un verre, c'est signer ton arrêt de mort en traînant avec la plus chiante de toutes les nanas de la fac. Et une Eliot en plus de ça. Avant quand t'étais chez les Dunster, t'avais aucun problème avec eux, mais là, tu ne sais pas pourquoi t'es comme ça avec eux, c'est peut-être leur air supérieurs qui t'agacent. T'façon en c'moment y'a tout qui t'énerve mais c'est surtout depuis que t'as appris que l'autre blonde avait débarqué (avec ses talons de dix centimètres ou plus) à Harvard et l'imaginer pas loin de toi, à battre des cils à tout va, ça aussi ça t'énervais. M'enfin... il était peut-être temps d'enterrer la hache de guerre non entre vous ?

Quoi que... qu'elle s'est permise de critiquer le fait que t'en avais rien à foutre de ton nom de famille ça t'était quand même resté au travers de la gorge, alors l'imaginer faire chauffer sa carte bleue dans un bar pour tes beaux yeux, ça ouais ça t'fait sourire. Enfin que ça ne devienne pas non plus une habitude, manquerait plus que l'autre cruche pense que tu apprécies d'passer du temps avec elle. C'qui n'arrivera jamais, ou alors faudrait que tu deviennes aveugle pour apprécier de passer des moments avec elle, et encore... t'es pas certaine que ça te suffira. Faudrait ptet aussi que tu sois sourde et aveugle pour l'apprécier enfin.

T'es en face du bâtiment de l'Eliot House, tu t'serais bien grillée une clope, parce qu'en plus de ça elle se fait désirer, tu l'imagines en train d'se regarder trente six fois dans le miroir de sa salle de bain, d'changer de tenue et tout le reste. Une chieuse quoi, qui prends son temps pour t'faire tourner en bourrique.

Les fesses posées sur ta bécane, la voila qui débarque enfin, alors qu'elle fait une remarque sur ton fidèle destrier. Tu ricanes puis tu finis par retirer ton casque, pour qu'elle puisse voir ton visage, toi son éternelle amie-ennemie.

"Toutes mes excuses, je n'ai pas eu le temps de faire venir la limousine... Toujours aussi blonde et chiante. Dark Vador ? C'est nouveau ça, tu t'es entraînée pour celle là ou ça sort automatiquement ? Salut princesse."

Tu finis par lui sourire, tu n'peux pas éternellement la haïr ce serait vraiment très con de ta part, tu soupires quand elle te demande d'lui faire la bise, t'as pas envie d'lui faire ce plaisir mais quand même, tu t'exécutes pour lui faire plaisir. Un baiser sur chaque joue, elle sent drôlement bon.

"T'empeste le parfum meuf. T'as versé tout le flacon ou quoi ?" Ouais pas question de la complimenter, ce serait trop lui faire plaisir. "Allez enfile ça, sauf si t'as trop peur pour ton brushing ?" tu lui demandes, un air de défi sur le visage alors que tu lui tends le deuxième casque, lui faisant signe de poser ses fesses sur ta bécane.
"Rassure moi...t'as pas pris d'poids depuis la dernière fois qu'on s'est vues ?" Petite pique gratuite, comme à ton habitude.

T'es peut être un peu submergée par le stress mais tu n'en oublies pas ton humour pour autant. Avec Billie, tu ne sais radicalement pas sur quel pied danser. C'est perturbant, éprouvant et épouvantable pour une femme qui souhaite obtenir le contrôle sur tout. " Ça sort automatiquement, trop de génie en moi vois-tu. " lui réponds-tu en mendiant pauvrement sa bise. Tu ignores si son soupir est réel et si ce geste anodin de politesse lui tiraille le coeur mais tu te plais à la déboussoler. T'oublies assez souvent que Billie a quasiment ton âge, elle fait un poil plus jeune, un poil plus insouciante et enfantine. Elle est amusante sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte en fait. " Bah écoute, Burberry c'pas de la merde, ça sent bon et de loin, pas comme Hermès qui pue le médicament là " répliques-tu en attrapant farouchement le casque de la blonde " Mon brushing est naturel petite garce ! " lâches-tu en tirant ta langue avant de foutre ce truc immonde sur ta tronche de princesse. Alors que t'apprêtes ensuite à enfourcher sa bécane, la Mather t'envoie une nouvelle pique qui te glace le sang. Le poids, pas touche au poids. " Non, ça risque pas. Ma ligne c'est ce que je travaille le plus ! Bon arrête de raconter des conneries et emmène moi au bar ! " tu poses alors tes fesses sur le siège, harponnant la taille de la jolie blonde. Deux culs pareils sur cette moto vont forcément faire tourner la tête de tout les automobilistes. T'es tellement fière de t'afficher avec elle finalement, vous formez un putain de duo méga bandant. Quand la française fait enfin gronder le moteur de sa cylindrée, tu poses le menton sur son épaule, embrassant ses courbes pour ne former plus qu'une. Ton coeur bat à cent à l'heure, accrochée derrière elle, à te faufiler dans la circulation à toute allure " Tu vas me tuer espèce de malade, je vais pisser dans ma culotte !!! " hurles-tu en serrant un peu plus fort la jeune femme, sentant son ossature sous tes mains " Enfin... J'sais même pas si j'en ai mis une aujourd'hui... " avoues-tu pour tenter de mettre mal à l'aise à la blondinette. Le bruit du moteur est assourdissant, tu peines pour aligner tes phrases mais t'es bavarde alors tu ne peux t'empêcher de baver à tout bout de champ, pour le plus grand plaisir de Billie " Touuuuurne là imbécile ! " hurles-tu en lâchant une main de sa taille pour pointer la rue de gauche menant, selon toi, plus rapidement au Lord Hobo.  

Elle est chiante à réclamer sa bise, mais ça t'fait sourire au fond, parce que la voir ramer pour obtenir sa bise ça t'amuse vraiment, ouais c'est pas très mature tout ça mais tu t'en moques. Dark Vador... c'est vrai que toi tu représentes plus le côté obscur qu'autre chose, alors ouais t'adopte le surnom, enfin, tu n'vas pas non plus sauter d'joie, ça lui ferait trop plaisir à l'autre blonde.

"T'es une emmerdeuse. Et une petite fille capricieuse tout ça pour que j'te fasse la bise." ça t'arraches encore un soupir, à force avec elle tu n'vas faire plus que ça, soupirer, mais c'est mieux que de t'arracher les cheveux en fait.

"Ouais on a compris ta famille est mieux que la mienne... ça va pas la peine d'en rajouter merdeuse." puis tu la laisses grimper sur ta moto, ouep, pas moyen que Sonson l'apprenne, mais bon tu peux bien faire une exception pour Gigi. La voir réagir au quart de tour suite à ta pique sur son poids, t'adores ça, c'est vraiment ton passe-temps favori et au fond t'es contente qu'elle soit venue à Harvard, tes journées deviendront peut-être plus intéressantes avec elle dans les parages.

T'as décidé d'rouler vite, histoire de lui foutre la trouille surtout, mais la sentir s'agripper autant à toi, ça t'fait tout drôle. Puis elle n'peut pas s'empêcher de jacasser dans tes oreilles, t'fais genre tu l'entends pas et tu rêverais qu'elle tombe de la moto... mais comment expliquer ça ensuite que t'as pas fait exprès ?

"Ouais ! Ça va arrête d'me gueuler dans les oreilles espèce de blondasse !" tu ralentis peu à peu, parce que vous approchez du Lord Hobo, et t'as qu'une hâte en fait c'est d'te mettre la tête à l'envers, d'aller draguer deux trois mecs ce soir et d'la laisser se débrouiller comme une grande fifille.

"Tu peux me lâcher on est arrivées. Bouge tes fesses d'ma bécane avant que j'te mette un coup d'pied au derche." tu lui sors alors que tes pieds sont déjà au sol, le casque ôté pour laisser ta chevelure libre sur tes épaules. Elle te fatigue déjà l'autre.

Pour le moment, tu t’amuses de cette situation. Tu as oublié à quel point c’est jubilatoire d’énerver la française. Néanmoins, tu ignores comment cette soirée va tourner, mais, ce qui est sûr, c’est que tu es aussi attirée par les filles que par les garçons. Billie est d’ailleurs ton style. C’est même effrayant, car physiquement, vous n'êtes pas si éloignées que cela. De toute façon, si tu étais saine d’esprit, on le saurait depuis bien longtemps.
Après une course folle dans les rues de Boston, la Mather a enfin ralenti pour se garer aux abords du Lord Hobo. Encore cramponnée à la taille de la blonde, tu as finalement mis talons à terre après une de ses grossièreté à ton égard. « Respire Hermès ! Ta moto a bien kiffé mon derrière j’suis sûre, t’aimerais aussi, fais pas ta prude » répliques-tu en tirant ta langue. Tu retires ensuite ton casque, faisant virevolter ta longue chevelure blonde comme une pub stéréotypée au ralenti « C’est parti ! » t’exclames-tu en accrochant ton casque à ton avant bras. Tu passes ensuite devant Billie en l’ignorant totalement pour pénétrer dans le bar déjà bien comblé. Sans te retourner pour vérifier qu’elle te suit, tu t’accoudes au bar, fichant son casque sur le comptoir « Deux verres de Whisky. Sec bien sûr »  commandes-tu en lançant un clin d’oeil charmeur au barman pour passer au dessus de sa liste de commande. Tu te retournes ensuite pour faire face à la salle, cherchant d’éventuelles proies pour éviter de te faire lyncher toute la soirée par la cruelle Billie.  

Elle t'exaspère mais tellement, que t'aurais préféré passer la soirée avec tes deux bras cassés plutôt qu'avec elle. Tu peux toujours la planter sur place, envoyer un texto à Camille et Sonson pour qu'ils te rejoignent ce soir, tu prendras un jus d'pomme pour la future maman et une bouteille de tequila pour Cam' et toi. Ouais ça c'est un bon plan.

Mais t'es tirée de tes pensées quand elle fait son allumeuse comme dans les pubs quand la nana super canon retire son casque de moto, et tu serais bien tentée d'la chambrer, puis d'lui dire à quel point c'est ridicule c'qu'elle fait.

"C'est bon ? T'as fini d'faire la diva oui ? Y'a aucun paparrazzis dans les parages, ça sert à rien de poser." tu retiens un rire, c'était vraiment plus fort que toi et si il pouvait pleuvoir pour lui ruiner son brushing tu serais tellement mille fois plus heureuse.

Et voila que mademoiselle traîne son cul jusqu'au bar sans même t'attendre, tu trouves ça limite gonflé de sa part, mais soit, s'il le faut vous passerez votre soirée chacune de votre côté. Tu lèves les yeux au ciel lorsqu'elle rentre dans le bar, et toi t'en profites pour te griller une clope vite fait avant d'la rejoindre à l'intérieur, sauf que t'as décidé quand même de prendre ton temps.

Clope fumée, tu rentres dans le bar et tu la vois faire sa belle près du barman, qu'elle le fasse tu t'en moques, si elle s'fait agresser par un type ce sera son problème et pas le tien. Tu la regardes, de loin, puis tu vois le petit jeu du barman, du coup, tu décides d'te ramener auprès d'elle, glissant ta main sur sa taille, tes lèvres se posant sur sa joue. "Ah, chérie j'suis contente d'te revoir, désolée y'avait de la circulation..." tu lui murmures à l'oreille, joueuse. T'aurais pu la bécoter mais ça lui aurait fait trop plaisir.

Tu avais admirablement ignoré la pique acerbe de Billie sur ton comportement de diva, passant devant elle avec fierté pour rejoindre l’intérieur du bar. Assez rapidement, tu t’étais postée au comptoir, commençant un jeu de séduction dont tu avais la maîtrise complète pour ne pas avoir à sortir ta carte à la fin de la soirée. Malheureusement, Billie avait débarqué bruyamment pour prétendre une relation entre vous et atomiser par conséquent la touche que tu avais eu avec le serveur. Ses gestes et ses murmures t’avaient provoqué une mini crise cardiaque mais il était hors de question qu’elle s’en aperçoive. Si elle se doutait de son pouvoir sur toi, t’étais cramée « C’est pas grave soeurette, t’es excusée, je pardonne tout à la famille » déclaras-tu assez fort pour rompre toute ambiguïté. Tu avais ensuite attrapé ton verre fraîchement servi par le type de l’autre côté du bar que tu regardais d'ailleurs ardemment « Merci… euh...» tu lorgnas alors son badge sur sa poitrine « Joshua » complétas-tu en lui envoyant un clin d’oeil complice « Tiens, voilà ton verre Hermès » marmonnas-tu en faisant glisser le récipient devant la blondinette tout en continuant dobserver le type qui s’éloignait pour servir d’autres clients « Tu veux me faire foirer mon coup ? T’es jalouse ou quoi ? J’suis pas contre un plan à trois t’sais »  apparemment dans la famille, ce genre de pratique n’avait rien de choquant, c’était presque normal lorsqu’on écoutait Lucky. Quelle folle ! Mais tu l’aimais, c’était la prunelle de tes yeux celle-la. « Bon alors, tu vas me parler de toi à quel moment ? On est pas là pour enfiler des perles...Pourquoi tu parles plus à ta famille déjà ?  »

Pendant l'espace d'un instant, ouais ça t'as fait chier d'la voir jouer les séductrices et d'te planter alors que sans toi, elle n'aurait peut-être pas mis les pieds au bar. Ou peut-être que si et ça ne l'aurait pas dérangée de draguer tous les mecs présents ce soir. Surtout, c'qui t'énerve c'est d'réagir comme ça sans comprendre vraiment la raison et ouais t'es énervée genre vraiment. Qu'elle batte des cils pour un autre, c'est en partie pour ça que t'as plus ou moins essayé de casser son coup, sans le regretter bien évidemment.
"Sœurette ? Aïe ça fait mal, mais on a beau être toutes les deux blondes, j'suis pas ta frangine, t'as d'ces fantasmes bizarres..." t'as pas vraiment envie de rire, ça t'blesse un peu quand elle réagit comme ça, alors t'as pas franchement envie d'rentrer dans son jeu. Ni d'la chambrer.

"T'inquiète pas, j'te laisserais repartir avec Joshua. Débrouille toi pour rentrer après." tu sors un peu mauvaise alors qu'elle te tends ton verre, pour le coup t'as pas franchement envie de trinquer avec elle. Ni même d'te perdre dans ses yeux bleus. Mais tu fais tinter légèrement ton verre contre le sien, avant d'boire d'une traite son contenu, faisant signe au barman d'revenir. "J'suis pas très whisky, ma sœur ne connaît même plus mes goûts. Mets moi la bouteille de tequila tu seras mignon." avec le clin d'œil qui suit.

Puis tu te tournes vers la blonde alors qu'elle te demande pourquoi tu n'parles plus à ta famille "J'suis pas venue ici pour une séance de thérapie. Disons que j'suis devenue une junkie et que j'suis partie en cure de désintox pendant quelques mois..." tu lui réponds un peu plus sérieusement alors que t'as pas franchement l'envie d'parler de tout ça.

Tu t’en foutais carrément de ce Joshua. En réalité, tu voulais la tester. Était-elle vraiment insensible à ton charme ? Pouvait-elle faire exception à son péché mignon ? À savoir les paires de boules et le manche qui va avec. Billie te perturbait et dans ce type de circonstance ambigue, tu ne trouvais rien de mieux que l’auto sabotage. Tu avais néanmoins pouffé de rire lorsque la blonde à tes côtés s’était adressée au barman pour justifier ses goûts « Pardonne moi Joshua, ma soeur est instable, ses goûts changent tous les jours. Un jour elle aime les hommes et le lendemain les femmes. » Pour le coup, t’étais fière de ton sous-entendu miteux.

Tu t’étais ensuite permise de la questionner sur sa situation actuelle pour mieux apprendre à la connaître. Billie avait d'abord répliqué sèchement avant de se livrer de manière expéditive. Billie était comme un espèce d’hérisson finalement « Je veux pas être ton thérapeute. J’en connais un bon si t’as besoin, j’en vois un t’sais. Si tu pouvais le garder pour toi. » confias-tu avant de terminer ton verre. Effectivement, sans ce suivi thérapeutique, tu ne serais sûrement pas aussi « stable et adaptée » aujourd'hui. Après un court moment d’absence où tu repensais à tes nombreuses crises et problèmes personnels, tu t’étais légèrement tournée vers la Mather avec un sourire compatissant « J’aimerais évidemment comprendre pourquoi tu en es arrivée à devenir junkie mais je suis sûrement personne pour m’immiscer dans ta vie comme ça. Si tu veux en parler, je suis là.  » lui adressas-tu à ton grand regret avant d’attraper la bouteille de tequila de la française. « Je crois que je vais galérer chez les Eliot… T’as raison, ils ont un balai dans le cul et moi j’suis pas du tout comme ça. Je vais peut être foutre le bordel à un moment donné… C’est flippant là-bas tu sais. Je cherche toujours les emmerdes de toute façon. » déclaras-tu tout en apportant le goulot à ta bouche pour te noyer de tequila « Bref… Je commence à déprimer c’est formidable » soupiras-tu en déposant la gnôle sur le comptoir pour camoufler ton visage entre tes mains, complètement paumée.