Cléadès || Time together

Les jours s'enchainent et ma connerie ne sort pas de ma tête. Ouais j'essaye de me rattraper, à ma façon mais c'est jamais simple. Avec Cole c'est complexe avec LR aussi ... Même si elle est loin, même si je fais le deuil, j'ai besoin de la savoir dans mon camps. Comme elle a besoin de me savoir dans le miens. C'est une relation particulière mais c'est la vie. Et avec Cole, pas trop d'amélioration. De toutes façons, il y a toujours que Abélard. Abélard par ci, Abélard par là. Et ouais, je le vis mal. Parce que la BastardTeam elle existerai pas si j'étais pas là. Moi j'suis le connard, le sans coeur, j'suis probablement le plus manipulateur des trois. Eux déclarent la guerre ouvertement, moi je détruis les gens par la ruse par le mensonge. Je porte le prénom du diable, ce n'est pas pour rien je suppose. C'est ancré dans mes veines et dès le début, ils le savaient mes parents. Ils savaient que je serai le pire. Parce que je le suis. Je le serai toujours. On ne change pas les gagnants. Je suis comme je suis et les gens qui ne l'acceptent pas sortent de ma vie tout simplement. Je ne m'encombre que rarement de sentimental de d'amis. J'en ai d'ailleurs peu. Vous connaissez le proverbe : il vaut mieux être craint. Parce que l'amitié appel à la loyauté mais certains n'en ont pas, tandis que la crainte s'alimente et brûle. Alors je suis bien avec mes quelques amis, mon cercle fermé de pur sang de la jet set. Tous aussi destructeur les uns que les autres. Tous aussi mauvais. Parce que l'argent, ça nous a cassé, foutu en l'air, bousillé. A trop avoir, on a plus rien. Et on meurt à petit feu entouré de ce trop pleins de frics qui ne représente rien. Oui nous on claque votre salaire mensuel en une soirée pour boire les meilleurs élexires. Nous sommes les piques du jeu de carte. Notre piquant est légendaire. Mais ce soir, pas plan, rien de tout ça. Ce soir sonne comme un doux son de liberté. Ce soir, je le passe avec elle. Un programme chargé : une émission sur le cerveau humain et plus particulièrement sur la maladie d'Alzheimer. Une nuit de sommeil à ses côtés. Quand Al me dépose devant chez elle, il me demande si je sais ce que je fais. Parce que Al me connait. Il a su voir ma culpabilité quand je suis sorti de chez Hippolyte Dunford. Il a probablement tout su avant les autres. Je lui réponds par une tape dans le dos et lui intime de prendre congé alors que moi, je frappe à la porte, attendant de la voir.

Time together

( Hadès & Cléolya )



Tout rentrait plus ou moins à la normale, la seule ombre noire au tableau, restait cet inconnu qu'avait poignardé ma meilleure amie et une bande d'idiots qui descendait la Eliot house derrière un micro. Non mais sérieusement, ça avait le don de m'énerver. Malgré toutes mes erreurs, j'avais pu parler à Kaya de ce baiser qu'on avait échangé Nicholas et moi-même lors d'une soirée et qui avait causé la perte de mon couple. Camila, après avoir eu un échange houleux, après que Cole m'ait avoué qu'elle lui avait dit que je lui manquais, m'avait finalement "pardonné" lorsque j'étais venue la voir à l'hôpital. Aymalyne était de retour, de nouveau en couple avec Abé. Et pourtant, j'avais toujours cette peine au fond de moi, j'étais toujours cette femme blessée qui tentais par tous les moyens de supporter cette nouvelle vie à Boston, qu'était une succession d'ouragan qui emportait tout sur son passage. J'étais bien loin de ma vie tranquille à Winchester, Londres puis Oxford. Je m'étais nettement assagi et peut-être que maintenant ça me desservait, que le karma, me faisait payer toute la souffrance que j'avais pu causer à d'autres camarades anglais ? C'était une question qui resterait sans réponse et ce n'était peut-être pas plus mal. Ce soir, j'étais contrariée, Cole m'avait clairement rabaissé devant ses amis, alors que quelques jours auparavant, c'était moi qui lui avait ouvert la porte alors qu'il était au plus mal, c'était moi qui avais tenté de le re booster, de lui remonter le moral et c'était comme ça qu'il me remerciait ? Alors, dans un élan de faiblesse, je t'avais demandé de venir, parce que t'avais le don de me rassurer, de m'apaiser. Alors quand ton poing venait retentir contre le bois de ma porte d'entrer, je me levais pour venir t'ouvrir, laissant donc mes yeux se poser sur ta silhouette.

« T'avais dit deux minutes.. Ça fait trois minutes que je t'attends.. » Soufflai-je amusé. « Entre. » Dis-je, accompagnant ma parole d'un geste de main. « Ça va ? » Demandais-je en refermant la porte avant de te faire une légère étreinte en guise de salutation.

Les choses ne sont jamais facile. Ca serait trop simple je suppose de rester là, sans souffrance. Parce que la souffrance elle fait partie de l'humanité et quoi qu'on en dise on est tous foutrement humain. Certains plus que d'autre, c'est vrai. Moi, je fais parti de la pire race des humains. Ceux qui n'ont pas d'illusion, qui ne se font pas d'idées. On connait trop bien la cruauté du monde humain. On connait trop bien la traitrise de l'homme pour se permettre de laisser les choses nous échapper. Nous on prend pas de risque d'être blessé, des coeurs de pierre, des coeur de plomb ou des coeur absent, on trouve probablement la souffrance trop laide pour nous, pourtant, je crois que dans le fond, ceux qui souffrent le plus, ce sont nous. On souffre car les rêves se sont échappés avec la jeunesse qu'on nous a volé trop tôt, avec notre innocence et nos sentiments. Parce que nous, depuis tout jeune, on voit que papa et maman parlent presque pas et nous connaissent pas tant que ça, parce que nous, depuis tout petit, on a apprit à sourire alors qu'on avait envie de pleurer. Il est les racailles de la ville, la pire espèce de l'humain et on l'assume trop bien en ravageant les vies des autres. Par pur plaisir, par pure envie. Mais dans notre malheur, on rencontre parfois des gens qui valent le détour et Cléolya en fait parti. Je sais que je l'ai blessé d'une certaine façon à cause de ma nuit avec Hippolyte. J'ai beau ne pas m'en rappeler, tout le monde le sait. Toute ma bande d'amis. Et j'ai assumé, face aux autres, parce que j'ai pas le choix, mais ouais, c'est blessant, ouais c'est dur. J'ai blessé trop de monde avec ma merde. Et dans ce chaos, elle est des seule à pas m'en avoir voulu, même si j'ai joué les connards. Elle a pas jugé, elle a été présente. Elle a essayé de voir au delà de ma connerie. Et ce soir, je suis là, devant chez elle. Presque souriant à l'idée de la voir -la perspective de voir le documentaire est en bonus- et quand elle ouvre, je l'admire en silence un instant et sourit en coin à sa plaisanterie Oh toutes mes excuses ! elle m'invite à rentrer d'un geste et je pénètre chez elle, elle me demande si ça va. Concrêtement, pas vraiment, mais là voir me donne du baume au coeur. Toujours quand je te vois. avant de lui rendre sa douce étreinte profitant de l'instant où elle est dans mes bras Et toi, ça va ? parce que égoiste, je le suis, mais pas quand il s'agit de mes proches.

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( Hadès & Cléolya )



J'en attendais peut-être trop après tous. J'avais fait bien trop de mal à certaines personnes dans le passé, pour que la vie, le destin, me laisser passé à travers les mailles du filet. Peu de monde n'arrivait à accepter mon style de vie, bien trop occupé par mes études et mon poste dans l'entreprise de mon père. Il n'y avait qu'à voir mes relations passées pour se rendre compte qu'elles étaient toutes voué à l'échec, ou simplement je m'étais attaché aux mauvaises personnes. J'avais peut-être besoin de quelqu'un qu'était comme moi, obnubilé par cette envie de réussite. Alors, oui, mon chemin était tout tracé, parce que j'étais née dans la bonne famille, mais être une Strauss, c'était accepter avoir une vie compliquée. Des frères, des sœurs, des cousines caché, tout ça, c'était dans notre quotidien et on devait juste fermer notre bouche, ravalé notre fierté et accepter les secrets de famille. Pendant de nombreuse années, je n'avais été qu'un secret, il avait fallu que moi-même, je cherche, je fouille pour pouvoir connaitre cette foutue vérité. J'y avais gagné deux sœurs, dont une qui était comme moi et que je considérais surement plus que l'autre, mais dans l'fond, ce n'était pas facile de savoir que ma génitrice - que je ne pouvais pas appeler ma mère, puisque je ne l'avais jamais connu - n'avait pas voulu que je sache la vérité. Dans tout ce malheur, dans toutes mes peines, je t'avais trouvé. Tu ressortais le meilleur côté de moi et j'avais eu aucun mal à t'avouer toutes mes erreurs, parce qu'à partir de maintenant, je voulais qu'on m'apprécie pour celle que j'étais et non pour celle que je prétendais être. J'étais humaine, au même niveau que les autres, même si j'avais la prétention de croire que j'étais meilleure que certains. Quand t'arrivais, je me précipitais vers la porte, ne manquant pas d'humour en lâchant une petite remarque.

« Excuses acceptés, j'ai presque failli attendre, tu vois.. » Soufflai-je le sourire aux lèvres.

Il avait simplement fallu que tu passes la porte pour que ce sourire, je le retrouve et c'était bête, mais ça faisait du bien.

« Arrête de faire ton charmeur veux-tu. » Glissais-je pendant notre étreinte. « Il faut bien. J'vais pas me laisser abattre. »

Parce que c'était pas trop ça pour moi non plus, mais on savait tous les deux qu'on n'était pas très bien en ce moment, alors à quoi bon ravivé les douleurs en parlant de tout ça. Je voulais juste profiter. Je m'avançais jusqu'au salon.

« Tu veux boire quelque chose avant que le documentaire ne commence ? » Demandais-je avant d'ajouter. « Et tu préfères regarder ça ici, ou calé dans le lit ? »

Grande classe cléo, à peine arrivée que je voulais déjà te mettre dans mon lit, on avait connu mieux comment entrer en matière.

Vous la voulez la vérité ? On est bien mieux que la plupart des êtres sur terre. Parce qu'on a la clairvoyance, la lucidité, le fric et qu'on est né dans les plus riches familles du monde. On est ce genre de gamin insolent, toujours dans le plus, toujours dans l’extravagance ou l'exagération. Ouais, on blesse, on pourrit, on abuse de notre pouvoir. Et ça, pendant toute notre vie. Nous sommes la monarchie des temps modernes. Nous sommes les racailles de luxe. La drogue pourrit les quartiers pauvres, le fric pourrit les quartier riches. C'est comme ça. Faut s'y faire. Et dans les méandres d'un monde bien trop cruel et horrible, nous, personnes de la haute trouvons du soutient dans nos semblables. Parce que faire confiance à des gens qui savent ce que c'est d'être au sommet, c'est plus facile. Je fais parti moi même d'un noyau dur, où, pendant longtemps je n'acceptai aucune trahison. On peut s'attaquer en particulier, mais en publique, nous sommes un noyau dur. On a les même ennemies, on pourrit les même personnes, on est dans les plus les plus ambitieux pour détruire le petit peuple, pour renforcer notre puissance. Ouais, on était bien jusqu'à ce que je merde, pour une raison inconnue puisque je me souviens même pas cette foutue nuit. Pas une bride de souvenir. En gros, apparemment, Hippo est un bon coup, et moi, je m'en souviens pas. Je sais pas si je dois rire de cette ironie ou en pleurer. Parce que c'est le comble, autant avoir un bon souvenir d'une connerie. Moi non, rien, le vide et l'autre qui tire la tronche. Autant dire que j'ai tout gagner. Mais quand tout s'effondre, elle est comme la lumière du port alors que le bateau est en pleine tempête. Cléolya. Présente pour moi, ces derniers temps elle m'est devenu une alliée précieuse. J'ai découvert une personne en or quand je suis passé outre sa trahison envers Cole. Mes yeux se perdent sur sa beauté un court instant alors qu'elle me taquine. J'ai fais au plus vite pour éviter cette horrible éventualité. une étreinte douce et chaleureuse. Moi qui n'aime pas les démonstration, celle ci ne me dérange guerre, je retrouve sa présence rassurante un instant, un sourire nait sur mes lèvres alors qu'elle est dans mes bras. Un sourire que je fais disparaitre quand ses yeux recroisent les miens T'as raison. On est des lions nous. On est des battants. bien loin du gentil petit dauphin, les gens comme nous sont des attaquants, des mammifères survivants. Je la suis jusqu'au salon, admirant son chez elle que j'ai déjà vu certes mais que je redécouvre en écoutant ses paroles Non ca va merci. parce que devant elle, je ne boirais pas une goute d'alcool. De peur que ça dérape pas vraiment, plus de peur de la décevoir, encore une fois. J'en peux plus de décevoir les gens. On sera mieux dans ton lit non ? parce que son lit, il a l'air confortable. Enfaite pour tout dire, je ne dors que peu dans un lit depuis la disparition de A. C'est comme une punition infligée à moi même ou une peur de trouver encore une fois un lit trop grand et trop vide depuis son départ. Je ne dors que très peu et parfois, par terre. Al le déplore, mais ne dit rien. Parce qu'il n'y a rien à dire. La souffrance pousse les gens à faire des trucs stupides, ce truc là est le parfait exemple. Je finis par ravancer vers elle pour embrasser délicatement sa joue, je pense que c'est mon temps passé à Paris qui m'a donné l'habitude de la bise Je suis content de te voir. parce qu'elle est le calme après la tempête. Elle est l'apaisement après la guerre. Elle est la guérison après la bataille.

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( Hadès & Cléolya )



J'étais peut-être aveuglée par cette enfance, qu'était basé sur un mensonge. J'étais peut-être cette fille un peu trop touché par se secret, par cette mère absente. Mais j'étais devenue celle que j'étais aujourd'hui grâce à tout ça. Quand les autres avaient grandit dans les cours de récréer, en classe, moi, j'avais passé mon enfance dans un jet, dans des réunions d'affaires, avec des profs particuliers. Parce qu'à défaut d'avoir un père absent, j'avais eu une enfance absente. J'avais grandi dans ce monde d'adulte, dans les pots-de-vin, les manipulations et le chantage. Assises dans un coin de la pièce, pourtant petite, je comprenais tout et c'était surement pour ça que j'étais une bonne femme d'affaires maintenant, j'avais appris du meilleur. Nous, les gens de la haute, on n'avait pas le droit à l'erreur, on était convié aux plus belles soirées et on devait s'y rendre sans broncher. À la moindre erreur, les tabloïds ne nous manquaient pas, ils se nourrissaient, ils se remplissaient les poches de nos manquements. Et puis quoi ? Ça faisait partie du jeu après tout, j'aimais ça moi. Mais dans ce monde de faux-semblant, j'étais devenue maîtresse du jeu. Je ne me donnais pas aux autres comme ça, les quelque rares avaient prouvés qu'ils étaient bons, ou du moins bon avec moi. Alors, certes, ses derniers temps, je les accumulais les histoires, les erreurs, mais j'avais trouvé en toi un allié précieux, un pilier qu'était devenu bien plus qu'un partenaire de jeu, de manipulation. T'étais devenu mon ami, sans que je puisse m'en rendre compte, tu m'avais résonné, tu m'avais fait comprendre que je devais passer au-dessus et redevenir celle que j'étais. Non, je ne me laisserais plus avoir par l'alcool, par l'amour ou par ces faux-amis. T'étais là, chez moi, et ces rencontres étaient devenues bien plus régulières depuis un certain temps, pour mon plus grand plaisir. Je souriais par cette entrée en matière que j'avais débutée. Je t'accueillais avec douceur par une étreinte des plus sincère, qui montrait que j'étais réellement contente de te voir là.

« Exactement, ce n'est pas des épines dans le pied qui vont nous empêcher d'avancer. »

Non, on ravalait notre fierté, on faisait en sorte de réparer nos impairs. On s'enfonçait un peu plus dans le salon, bien trop luxueux, bien trop grand pour moi, mais comme on le disait, toujours dans l'extravagance.

« Oui.. » Soufflai-je avant d'ajouter amusée. « Je ne pensais pas que ça serait aussi facile de te mettre dedans. »

C'était de l'humour, même si clairement j'étais plutôt contente de t'avoir près de moi. Puis tu revenais vers moi pour venir glisser une bise sur ma joue et je sentais mes joues prendre feu, parce que moi, anglaise, je n'avais pas cette habitude. Gênée, mais contente, je te répondais d'un sourire timide.

« Moi aussi, je suis contente. » Dis-je en attrapant ta main. « Viens, on monte. »

Je lâchais ta main en arrivant devant l'escalier en colimaçon, puis je prenais la route de ma chambre.  

« Installe-toi, je vais chercher une bouteille d'eau. »

Puis des citrons, parce que je ne buvais que ça pratiquement. Je faisais un aller-retour express avant de venir m'installer dans le lit à tes côtés. Et now ? J'devais garder mes distances ou simplement me glisser contre toi ?

Nous sommes d'or ou de diamant, incassable, intransigeant, nous sommes les précieux de ce monde. Rien ne nous ai jamais épargné. Nous sommes les enfants des cages dorées, nous sommes les écorchés vifs. Consommateur de tout parce que nous en voulons toujours plus, nous sommes les maitres du mensonges et de la trahison. Pour moi, planter un couteau dans le dos est commun. C'est le genre de truc qu'on fait comme on dit bonjour. Moi, dans la bande avec Abélard et Cole, je suis le diable. Parce que faire affaire avec moi c'est vendre son âme au diable. Parce que j'ai toujours 4 coups d'avance. Joueur d’échec, joueur de poker, on ne voit pas venir, comme l'aigle qui referme ses griffes autour de sa proie. Je suis le destructeur. L'impitoyable roi. Les gens le comprennent vite, soit on m'a dans son camps, soit on est contre moi, il n'y a pas de demi mesure. Il n'y a pas de gris claire ou de gris foncés. Moi j'ai l'esprit cartésien et obtus. Mon caractère spécial m'impose d'avoir plus de personne qui me craignent que de personne qui sont vraiment dans mon coeur. Et Cléolya en fait partie. Une jolie rencontre alors que c'était loin d'être gagné. Parce que c'est l'ex de mon frère parce qu'elle l'a trompé et qu'elle a souffert à cause de lui mais pourtant, elle est ma rencontre de la rentrée. Je ne la connaissais que de nom parce qu'on se connait un peu tous dans ce monde là. On connait ses amis, et encore plus ses ennemies. J'avais entendu parler de cette Strauss brune et intransigeante en affaire. J'avais entendu à quel point elle pouvait être sans pitié et c'est bien ces qualités qui m'ont plus chez elle, même si avec moi, elle n'a jamais eu une once d'ouragan, pas un gramme de cruauté. Avec moi, elle a toujours été compréhensive, elle m'a toujours vu sous mon meilleur jour et je sais qu'elle sait mes côtés noirs, elle sait que je ne suis ni gentil, ni mignon avec le bas peuple. Mais je sais aussi qu'elle ne jugera jamais mes travers. Mais qu'elle saura me le dire quand j'exagère et c'est exactement ce que j'attends de mes proches. Quand je la retrouve, je retrouve donc en partie ma bonne humeur. Personne peut nous briser, on est aussi solide que le diamant. que j'ajoute à sa suite, parce que je sais que cette métaphore lui parlera forcément. Le diamant, c'est la pierre précieuse par excellence. Sublime, rare et incassable. Cléolya est comme un diamant brute et éclatant. Et la soirée s'annonce évidemment de bonne augure. Quand elle me demande où regarder le documentaire, je réponds la chambre, non pas pour absolument entrer dans sa chambre mais parce qu'on sera bien mieux installé, il me semble du moins. Me penserai tu homme facile ? je réponds avec un léger rire amusé, appréciant sa petite touche d'humour. je finis par spontanément, ce qui est étonnant quand on me connait, par embrasser sa joue d'un simple baiser. Habitude ou simple envie ? Je sais pas trop. Oui, je suis coutumier de la bise et ça sera mon excuse mais clairement on s'est déjà dis bonjour. Donc c'est pas cohérent. Elle me répond d'un léger sourire adorable et je la laisse tenir ma main pour me conduire jusqu'aux escaliers et la suis jusqu'à sa chambre, découvrant une pièce trop grande pour une seule personne, mais c'est là qu'on reconnait l'extravagance des gens comme nous. Cléo me laisse pour aller chercher de l'eau, en bouteille bien entendu parce qu'on ne risque pas les bactéries que le petit peuple peut se permettre. Pendant qu'elle est en bas, je regarde la chambre de loin, je sais me tenir, je vais pas aller fouillé. Je finis après ma contemplation par m'installer dans le lit après avoir retirer mes chaussures bien entendu, adossé au mur. Elle revient en vitesse avec ce qu'il faut et semble hésiter un instant sur où s'installer. Avec un sourire, je reprends Ca va, je prends pas toute la place ? l'invitant par mes gestes à se mettre près de moi. Parce que je vois pas l'intérêt qu'on soit à un bout du lit l'un et l'autre. Après si elle préfère prendre des distances, je peux l'entendre aussi. Mais perso, j'en ai pas envie.

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( Hadès & Cléolya )



Dans ce monde ou l'interdit attire, ou l'argent défini qui est puissant, on se cherche. On cherche qui l'on est et ce qu'on vaut vraiment. J'avais la prétention de me sentir "au-dessus" de part cette faculté que j'avais d'assimiler les choses, de mon pouvoir de persuasion en affaire, de cette hargne que j'avais à ne pas lâcher, à ne jamais abandonné. L'image qu'on pouvait avoir de moi, je m'en fichais, enfin sauf avec toi. J'étais tout le temps honnête avec toi, malgré cette peur que j'avais de te perdre. Parce que rien n'était jamais sur, qu'importe l'argent qu'on avait, le pouvoir ou encore l'attachement qu'on pouvait avoir, j'étais cette fille qui faisait quand même des erreurs, parce que dans ce monde impitoyable, on restait humain. Je n'avais pas peur d'être moi-même avec toi, je n'avais pas peur de tout t'avouer, mais peut-être qu'un jour, t'allais toi aussi fuir, comme tout les autres. Ça montrait bien que même si j'étais celle que j'étais et qu'on m'appréciait, ça n'avait jamais suffit. Est-ce que je pouvais te suffire Hadès ? Vraiment ? Non, mais notre relation amicale n'était pas comme les autres, parce que tu le savais, que tu me plaisais, au-delà de ton physique avantageux. Tu m'avais séduit par ta personnalité, par cette façon que t'avais de vouloir toujours me protéger, mais surtout parce que tu étais différent avec moi. Tu ne changeais pas, non t'étais toujours le même, mais à croire qu'au contact l'un de l'autre, on révélait le meilleur de nous-même. C'était peut-être pour ça que j'avais cette tendance à vouloir régulièrement être avec toi, peut-être trop même. On n'était pas si différent toi, je n'aimais pas forcément mettre des mots sur ce qu'on vivait, même si Noah et Aymayne, tentais par tous les moyens de nous rapprocher d'avantage. C'est le sourire aux lèvres que je t'accueille chez moi.

« Ceux qui pensant pouvoir le faire, son idiot de toute façon. »

Parce que les petits tentaient de s'en prendre au grand et pourtant, on était toujours là, parce qu'on était indétrônable et qu'ils nous jalousaient pour ça. Je finissais par te proposer le salon ou ma chambre et j'étais plutôt surprise par ta réponse, à tel point que j'en rigolais, d'une remarque des plus explicite.

« Loin de moi cette idée... » Soufflai-je avant d'ajouter. « Mais tu peux l'être qu'avec moi. » Dis-je en rigolant.

Puis tu décidais d'à nouveau me saluer, mais cette fois-ci d'une manière bien plus équivoque et c'était loin de me déplaire, même si la gêne se lisait surement sur mon visage. Puis sans perdre d'avantage de temps, j'attrapais ta main pour te conduire jusqu'au escalier, puis ma chambre. Je t'abandonnais pour récupérer une bouteille d'eau, puis quelques rondelles de citron, que je glissais dans mon verre. Puis je revenais vers toi, retirant mes chaussures pour venir m'installer sur le lit.

« Non t'en fais pas. » Dis-je souriante.

Puis je me glissais contre toi observant tes gestes. Mais puisque j'étais de nature entreprenante et que je me sentais à l'aise, j'attrapais ton bras, pour venir me glisser réellement contre toi.

« Si ça te dérange, tu m'le dis... » Chuchotais-je avant de me caler dans tes bras. « C'est sur quelle chaîne ? » Dis-je en relevant la tête pour t'observer.

J'allumais la télé puis je te donnais la télécommande.

Cruel ? Comment ne pas l'être quand on découvre la laideur de ce monde. Oui on est dur, on est perfectionniste, on recherche la perfection, parce qu'on a besoin que tout soit à sa place. On nous a toujours appris à être ordonné, à être toujours souriant, on a appris à cacher ses maux derrières trop de faux sourire. Notre jeunesse nous a été volé par les paparazzies et les responsabilités. Je n'ai jamais su si Cléo avait entendu parler de moi avant tout ça. Avant qu'on devienne amis. On se connait bien sûr tous de nom, mais plus ou moins, ça dépend qui est intéressant et sort du lot et qui reste dans l'ombre des grands de ce monde. Je ne sais pas si elle a suivit les scandales qui ont éclaboussé ma famille et la perte de ma vie. Je ne sais pas qui a vu quoi. Je ne m'en occupe pas vraiment pour le moment. Je n'ai jamais fait attention aux autres à leur avis, sauf mes proches, maintenant, Cléo en fait parti. Elle fait parti de ce groupe de personne pour qui son avis comptes. Parce que Cléolya est comme moi. Pas besoin de lui expliquer la souffrance que je ressens quand je vois ce monde trop cruel. Pas besoin de lui expliquer que chaque chose à sa place. Pas besoin de lui expliquer qu'on doit chacun faire ses preuves plus que les autres. Parce que nous on part avec le pire handicape du monde : on est des fils et filles de. Notre crédibilité, on doit se battre pour l'avoir, pour prouver que c'est pas que le sang qui joue dans notre réussite. Nous on doit prouver quatre fois plus qu'un petit incompétent qui tire dans les pattes de tout le monde pour venir au sommet. Nous, on est les enfants enfermés dans les cages dorées, les enfants torturés par les secrets et l'absence des parents. On est les gamins pas vraiment compréhensible. On est uniques. on est nous. Avec nos propres formalisme, avec nos propre connerie. Nous sommes ceux qui rentre à 5 heure du matin après une nuit à bosser et qui retourne travailler ensuite comme ci de rien était. On est les cerveaux du monde. Nous sommes les gens les plus extraordinaires de la terre. Même Jobs et son manque d'hygiène n'arrive pas à notre cheville. Nous on joue souvent des rôles, des faux sourires. Mais avec elle, pas de faux semblants, pas de torture, pas de pensée au monde trop cruel. Avec elle, je suis simplement Hadès, pas de formalisme, de prince, ni de rire forcé. Auprès d'elle, je me sens juste bien. Cette terre ne comporte pour 96% d'une bande d'idiot. il n'y a que 4 % de personnes qui sortent du lot. Nous sommes jeunes, beaux riches, lucides Et dangereux. Mais là maintenant, le monde est bien loin. Quand elle me demande où je veux regarder le film, je m'étonne moi même à m'inviter carrément dans sa chambre et sa plaisanterie m'amuse, je réponds, entrant dans le jeu Je ne m'offre pas à n'importe qui. arquant un sourcil amusé et un sourire envers la sublime brune aux yeux bleus. Je la suis jusqu'à sa chambre, découvrant une partie d'elle même alors qu'elle va chercher de quoi nous désaltérer. Quand elle revient, je suis déjà installé et je l'invite à prendre place près de moi. C'est naturellement qu'elle vient contre moi. Elle attrape mon bras et s'installe, je la calle un peu plus contre mon torse, attrapant la télécommande qu'elle me tend Non non, je suis bien installé ma tête contre la sienne, j'appuie sur la touche 5 pour mettre la chaine des documentaires, autant dire ma chaine TV préféré de toutes enfaite. Tu es sûre que ça te dérange pas de regarder ça ? Ayma m'a dit que tu avais pas l'habitude de regarder ce genre d’émission.. en vrai, je voudrai pas qu'on me prenne pour quelqu'un d'ennuyeux ou quoi. Je le suis pas. J'aime juste me cultiver tout le temps, en savoir toujours plus. Je pense que c'est une habitude encore de mon enfance, pas de dessin animé, mais les émissions d'info. C'est qui je suis. J'espère qu'elle appréciera.

Time together

( Hadès & Cléolya )



Tu me comprenais, pour celle que j'étais, pour celle que je devais être aux yeux des autres. Irréprochable, toujours présentable, faire honneur aux noms qu'on porte. Ce nom, qu'est autant un pur bonheur, qu'un boulot à plein temps, parce qu'on devait faire honneur au boulot de nos ancêtres. Qu'on devait prouver qu'on était à la hauteur et qu'on pouvait nous aussi manier l'art du business à la perfection. On nous préparait pour ça, dès notre plus jeune âge, on nous apprenait les différentes facettes du métier et on savait que notre avenir était déjà tout tracé et que l'échec n'était pas permis. Dans ce monde sans pitié, dans ces magouilles et autres manipulations, sans prévenir, tu t'étais fait ta place dans mon cœur. Je n'attendais pas grand chose de cette nuit à tes côtés, a part ta présence. Parce qu'au-delà des apparences, au-delà des facettes qu'on se donnait, à ton contact, je n'avais pas besoin d'être une autre. Parce qu'avec toi, je n'avais pas peur d'être jugé. Alors certes, j'avais eu la faiblesse de te demander de venir, mais être près de toi, c'était la seule chose qui me rendait sereine. Parce que depuis des mois, depuis cet enchainement d'événements qui faisait de ma vie un enfer, t'étais l'une des rares personnes qui me donnait le sourire.

« Heureusement qu'on fait partie des quatre pour cent. » Dis-je avec un petit clin d'oeil.

Et heureusement que dans ces 4%, je t'avais trouvé. Parce qu'à l'heure actuelle, si j'avais tenu, c'était parce que t'étais là à chaque étape. Que t'étais cette échappatoire, parce que le monde, il arrêtait simplement de tourner et j'oubliais tout. Alors j'avais besoin de toi, je ne voulais pas que tu me lâches, que tu fuis, comme tout les autres avant.

« Je ne suis pas n'importe qui. » Dis-je fondant littéralement devant ton sourire.

J'espérais qu'a cet instant, tu ressentes, les choses comme moi. Puis s'en suivait ce mélange d'émotion, de gène à ne pas savoir ou me mettre et de bien-être à finir dans tes bras. À peine installer que tu resserrais ton étreinte, alors je glissais mon bras sur ton torse. Ma tête au creux de ton cou, je sentais le poids de la tienne venir s'appuyer contre la mienne. Tu changeais de chaine, pour mettre celle du documentaire.

« Aym.. » Soufflai-je. « Je ne regarde juste pas la télé, je n'ai pas le temps.. »

Et c'était vrai, je passais tout mon temps au boulot, en cours, en réunion ou dans des dîners/soirées d'affaire, alors je ne prenais pas vraiment le temps de regarder là télé, mais être dans tes bras, ça me donnait juste envie de recommencer.