Comme un besoin d'exhaltation

Je me lovais un peu plus dans les bras de ce blond plutôt bien bâti, comme si je prévoyais d’y faire mon nid pour une heure ou deux. Mon chevalier servant paraissait à la fois envouté et entreprenant, je ne savais pas bien si c’est moi qui menait le jeu ou lui, mais j’avais très envie de le découvrir.
- Moi je dirais qu’il vaut mieux un bon café brute que noyé dans une masse d’artifice édulcorée.
A cet instant le café demeurait loin de mon esprit, mais j’adorais l’idée de déguiser ma pensée à travers une analogie gourmande. Ce baiser qu’on échangeait par la suite n’était que logique pour concrétiser cette pensée philosophique sur la façon de sucrer sa boisson énergisante.
- Maintenant si tu arrives à allier l’arôme brut du café et la douceur acidulée je demande à goûter !
Le regard mielleux, j’affichais clairement mon envie de jouer avec lui. D’entrée je fixais les règles de ce petit jeu coquin que j’imaginais, même si je pensais en rester maitresse, je comprenais rapidement que je pouvais m’exposer à découvrir un joueur captivé par l’issue de cet échange qui resterait à l’intérieur de ses bras. De deux doigts je rabattais une mèche blonde derrière mon oreille droite, la tête basculée sur le côté je dévisageais mon beau blond d’un œil lubrique.
- Attention de pas avoir les yeux plus gros que le ventre, il va falloir assumer après.

Liam était du genre à s’ennuyer facilement, à toujours devoir trouver une façon de s’occuper, de se distraire. Son cerveau était en perpétuel ébullition et il ne satisfaisait de pas grand-chose. C’était sans doute pour ça qu’il n’arrivait pas à se fixer, à  se réserver à une seule fille. Comme il l’avait dit à Louison, la polygamie pour lui c’était comme manger du chocolat toute sa vie. Ça beau être ce que tu préfère, au bout d’un moment  le chocolat t’écœure ! Liam aimait découvrir de nouveau parfum, de nouveaux gâteaux, de nouveau dessert. Ce qui était bien avec les désert, c’est que certain était bien plus bon qu’il n’en avait l’air. Cette petite Cendrillon devant l’église par exemple. Banale, elle ne semblait pas  sortir de l’ordinaire. Et pourtant ! Alors que leur conversation se poursuivait, leur échange devenait de plus intéressant de minute en minute. Si lui était capable de comparé les femmes à des gâteaux, elle, ne se gênait pas pour voir les hommes comme du café. « Maintenant si tu arrives à allier l’arôme brut du café et la douceur acidulée je demande à goûter ! » «  J’me sens prêt à relever ce défis » répondit-il avec un sourire enjôleur alors qu’elle lui proposait son jeu de «  poser moi et tu perds tout ». Il était plus que partant, malgré sa mise en garde. Ce qui Minna ne savait pas sur Liam c’est qu’il n’était pas juste beau parleur et beau garçon : il était rusé ! Tenant toujours la demoiselle dans les bras, il regarda les alentours et la porta jusqu’à la ruelle sombre juste à côté. Il se cala contre un des murs. Sourire aux lèvres, il la fit pivoté pour qu’elle puisse avoir le dos collé contre ce dernier, ses jambes autour de Liam. Il respectait les règles du jeu puisqu’il continuait à la porter, seulement il avait désormais un peu d’aide du mur…. Elle n’avait pas dit que c’était interdit. Non ? Oui il était rusé. «  Déboutonne ta chemise » dit-il en plantant son regard dans le sien. Elle avait dit qu’il pourrait tout lui demander. Game on !

L’air malicieux du blond grandissait à mesure que je lui expliquais les règles du jeu. C’était plutôt facile de jouer avec un garçon qui n’avait pas peur de montrer ce qui l’intéressait. Il y avait clairement une anguille sous le café, mais à voir si monsieur serait à la hauteur avant de faire émerger le gros poisson. Lorsque ce dernier portait jusqu’à cette ruelle un peu glauque, je souriais d’un air faussement surpris. Au moins personne ne nous verrait ici, et si jamais je me faisais surprendre, je pourrai toujours crier au viol.
- Dis donc, monsieur est bien exigent tout à coup !
Il n’y allait pas par quatre chemins, aussitôt que j’aie eu le dos plaqué contre le mur, je sentais que mon poids aussi léger soit il ne pesait plus sur les épaules du garçon. Il avait l’air plus détendu, plus entreprenant aussi. Répondant à son baiser, je passais une main dans ses cheveux blond pour les lui tirer fermement pendant que je l’embrassais. Avec une main, un doigt, je faisais glisser lentement la bretelle droite de ma robe, et puis la gauche en laissant ma belle robe blanche glisser le long de mes épaules. L’idée de rester percher dans les bras du garçon devait éviter à ma robe de toucher le sol, je détesterais la voir salie, même si c’était pour une cause aussi noble que celle de s’envoyer en l’air dans la rue la plus glauque de la ville.
- Si tu vas droit au but, je vais ajouter une autre condition alors ! Tu te débrouille comme tu veux mon chou, mais il n’est pas question que ma robe touche le sol elle non plus !
Moi chiante ? Après tout s’il veut avoir ce qu’il cherche, ça n’était qu’un moindre prix à payer. Je continuais avec mon doigt le long de ma clavicule pour faire glisser un peu plus ma robe les bretelles au niveau de mes coudes, le tissu était descendu assez pour que monsieur ait une belle vue plongeante sur l’armature de mon soutiens gorge rose très pale brodée d’une dentelle noire.
– Tu as le droit de le dire si tu me trouve chiante, j’aime les garçons qui n’ont pas peur de dire ce qu’ils pensent.

Dans ce jeu qui impliquait un numéro d’équilibriste je me délectais de chaque instant. Ce bel inconnu avait l’esprit aussi avisé que le reste et je me plaisais à le voir se plier aux règles du jeu qui évolueraient au fur et à mesure de notre petit tête à tête. Qui a dit que les filles ne trichaient pas ? Il faudrait qu’il s’adapte si monsieur voulait savourer le trophée du vainqueur.
- Il ne fallait pas commencer à jouer avec une fille ! Tu sais on est toute mauvaise joueuse
J’entourais une mèche de ses cheveux autour d’un doigt en le regardant dans les yeux. Il avait quelque chose d’à la fois déterminé et de fragile dans le regard. Entre le loup et l’agneau, je n’avais encore pas décidé si je le mangerais ou si j’allais me laissée dévorer, mais ce qui était sur c’est que le repas risquait d’être appétissant d’un côté comme de l’autre.
Il avait l’air de faire attention à ma robe comme un garçon des plus obéissant, il répétait même derrière moi ce qui m’arrachait un petit sourire coquin. Ses yeux sur mon corps me donnait chaud, un peu plus à chaque battement de ses cils, j’adorais l’idée de lui plaire autant qu’il pouvait me donner envie.
- Superman aurait-il une limite ?
Bon d’accord, je préférais m’occuper seule de son bouton plutôt qu’il risque de me laisser tomber, mais j’observais sa réaction toujours taquine et narquoise. Venant une nouvelle fois capturer ses lèvres, je lui donnais un baiser avec plus de fougue comme une transition avant de me cambrer pour atteindre le niveau de sa ceinture.
- Tata Minna va s’occuper de toi mon chou, bouge pas surtout, et profite du voyage.
Dans une position controversée, j’étais dans la capacité d’œuvrer sur le bouton de son jean. Il avait le né littéralement dans mon corsage, je pouvais sentir son souffle chaud sur ma poitrine quand je déclipsait ce bouton qui engagerait un niveau supplémentaire du jeu. Quand je sentais son pantalon glisser lentement sous mes mains expertes je me cambrais un peu plus contre lui en soupirant d’excitation.
- Et maintenant champion ? Tu es habile de tes dents ? J’ai pas de règle à poser concernant la suite.