I don't usually do dates ∴ SINLOW

« T’en sais rien, mon médecin m’a carrément dit que je pouvais faire les olympiques en vitesse. Ne me met pas au défi. » J’éclatai de rire, t’imaginant bien passer à toute vitesse dans la rue avec ton fauteuil. Malgré tout, je préférais imaginer qu’un jour tu retrouverais l’usage complet de tes jambes. Enfin, je te le souhaitais surtout. « J’aime bien les défis moi, pas toi? » Je jouai des sourcils en mode taquin avant que tu n’enchaines : « J’crois qu’il y a de fortes chances qu’un beau jour ça soit possible, oui. » Je me calai dans ma chaise, satisfait de cette réponse. Ça sous entendait d’abord qu’on aurait pas mal de temps à passer ensemble, qu’on pourrait s’apprivoiser d’abord et qu’un beau jour, tu chevaucherais ma moto les bras autour de ma taille. J’aimais bien cette image. « Alors, est-ce que tu vas arrêter de me regarder et décider ce que tu veux pour manger. » Je ris à nouveau, me passant la langue que les lèvres. « Que veux-tu bébé, tu me donnes envie de manger autre chose que des pâtes, c’est tout. » Moi, la subtilité, c’est pas trop ça comme vous pouvez le voir. Macho? Peut-être, mais j’assume. J’arrête tout de même mon choix sur une lasagne quelconque dont je n’arrive pas à prononcer le nom et rend son menu au serveur lorsqu’il vient prendre notre commande.

« Je plains ces personnes qui veulent manger tranquillement alors que nous on ferait la course dans le restaurant. » Je secouai la tête, pas moi. Je préférais largement m’amuser un coup que de me prendre trop au sérieux. Il y avait, selon moi, des moments pour être sérieux et d’autre pour être de bonne humeur et lâcher son fou. Ce soir, c’était plutôt un de ces moments-là. Alors je n’avais pas honte de dire que j’aurais fait la course à travers le resto et même que je le ferais là, tout de suite, si tu en avais envie.

Tu m’ordonnes finalement de commander au lieu de te regarder et je ne peux m’empêcher d’admettre que tu me donnes envie de manger bien autre chose que ces pâtes. Je ne me gêne pas non plus pour te le dire franchement, ce qui te fait sourire. Je l’aime bien ce sourire. « Ah ouais ? T’as envie de manger quoi d’autre au juste. » Je n’ai pas le temps de répondre que le serveur vient prendre notre commande. Je souris malgré tout comme un gamin, fier de son coup jusqu’à ce qu’on soit à nouveau seuls. C’est ce moment que tu choisis pour t’appuyer contre la table, me donnant une vue prenante sur ton décolleté. Je cligne des yeux et m’appuie au fond de ma chaise. « Alors ? Tu n’as toujours pas répondu à ma question. » Je prends le temps de te dévorer du regard avant de plonger mes yeux dans les tiens. « C’est pas le genre de chose qui se dit à table, mais si tu insistes.. » Je me penche à nouveau vers l’avant, parlant sur le ton de la confidence pour ne pas offenser les mamies aux tables avoisinantes. « S’il n’en tenait qu’à moi, je t’allongerais sur la table, je te retirerais tes vêtements et je te mangerais toute cru. » Un sourire carnassier étire mes lèvres et je reprends ma place au fond de ma chaise, sirotant mon vin.

« Il m’en faut beaucoup plus que ça pour être dégoûtée. » Parfait dans ce cas. Je ne me prive pas pour t’exposer ce que j’ai en tête ou, du moins, une partie de ce à quoi je pensais. Apparemment, à en juger par ta réaction, mes paroles ont leur petit effet ce qui me fait sourire d’avantage. Ça flatte mon égo de savoir que je peux te faire de l’effet rien qu’en te disant des cochonneries. « Tu sais que tu me donne de plus en plus chaud rien qu’avec ce que tu viens de me dire. » Je prends une gorgée de vin sans rien dire, simplement satisfait et ne pouvant m’empêcher de penser à la scène en question. Je pourrais remonter ta robe sur tes cuisses lentement, exposer ta culotte, la retirer en douceur… Mmh. « Sauf que c’est dommage pour toi mais je ne couche jamais le premier soir. Tu ne m’en voudras pas trop j’espère. » Je ris un peu. « T’en vouloir? Pas du tout. C’est bien une femme qui se respecte et qui sait ce qu’elle veut. Tu n’as pas dit que tu refuserais le second soir, pas vrai? » Je soutiens toujours ton regard, reposant ma coupe sur la table et te détaillant sans gêne avant de reporter mon attention sur ton visage et non ta deuxième paire d’yeux.