Invité
est en ligne
Invité
wake up × kick ass × repeat
basile & louve
Au chaud dans ton lit, enroulée dans ta couette, tu cogites. Ca fait une bonne demi-heure que t’es réveillée, à pas pouvoir te rendormir pour terminer ta nuit ; t’as ce manque en toi, ce manque de lui. T’as l’impression que ça fait trois semaines que tu l’as pas vu, et pourtant, ça fait que quelques jours. Comme quoi, y a quelqu’un qui a réussi à te dompter comme ça t’était jamais arrivé auparavant. Et sur un coup de tête, tu sautes hors de ton lit, avec une idée bien précise en tête. Tu fais d’ailleurs en sorte de te préparer rapidement, un minimum présentable pour une telle heure. Histoire qu’il vienne pas à penser qu’Halloween a été avancé cette année. Enfin, à ce niveau-là, tu te dis qu’il a été servi avec toi et qu’il t’a vu dans bien des états ; et tant mieux quelque part, ça prouve tout un tas de choses. T’attrapes les clés de la voiture que ton frère t’a offert pour ton dernier anniversaire et que tu chéries depuis, histoire d’arriver plus vite à ton but. Une vingtaine de minutes après, tu te tiens devant sa porte. Il est 7h20, un samedi matin ; le connaissant, tu te dis qu’il va brailler cinq minutes avant de finalement la fermer, et ça te fait déjà sourire. De l’imaginer énervé par un réveil trop matinal. T’as ce sourire en coin qui veut tout dire ; t’espères qu’il va criser, t’aimes bien le voir énervé. T’as jamais trop su pour quelle raison, mais ça t’a toujours fait ce petit quelque chose qui t’empêche de lui claquer la porte à laquelle malgré les cris. Peut-être qu’au fond, t’en as besoin. Alors, d’un pas décidé, t’entres dans son appartement, un peu comme si c’était chez toi ; et après un détour à la cuisine pour poser un bon petit-déjeuner qui sent la France à plein nez, tu te faufiles dans sa chambre, toujours ce sourire narquois au visage. Et tu te prépares. Tu joues la carte de la discrétion, en avançant à pas de louve – tu diras merci à ton don pour la danse classique qui t’a appris à ne pas te faire entendre – en direction de son lit. Ta main glisse sur l’oreiller posé au côté du sien alors que tu l’admires en plein sommeil ; ça aurait pu t’attendrir. Ou plutôt, ça a cet effet sur toi, mais t’as aussi un don pour bien cacher les choses. Et ton amour pour les disputes, les cris, les bagarres est plus fort que tout ; alors tu peux pas t’empêcher de venir claquer son visage à l’aide de l’oreiller. Pas un fois, ni deux. Tu l’enchaînes. Et t’éclates de rire en répétant ton geste.
@basile drahi
(Invité)