un manque à combler (abslan)

Absolem avait enfin tourné la page. Certes, sa confiance était encore fragile mais elle souhaitait donner une seconde chance à son couple. Elle voulait également pimenter leur relation et réveiller la tigresse qui sommeillait en elle. Après avoir accueilli son nouveau colocataire, ce dernier s'était aussitôt évaporé pour la soirée, l'abandonnant à sa solitude au sein de la Dunster House. Très vite, la rousse s'était munie de son téléphone portable, envoyant un message à son petit ami " Rejoins moi à onze heure devant la confrérie des meilleurs, ce soir, on sort, on va danser et boire. Aucune limite " L'israélienne avait ensuite foncé à la douche pour retirer cette pellicule de pollution qui l'avait recouverte tout au long de la journée. La jeune femme prenait un tout nouveau tournant. Elle décida également de déployer toute sa féminité, se mettant plus qu'en valeur pour attirer le regard de son homme ce soir. L'étudiante avait en effet pris soin de sa silhouette, de la tête aux pieds, vernissant tous ses ongles, rougissant sa bouche avant d'enfiler une robe diablement sexy. Elle sortait le grand jeu, tous les regards devaient être rivés sur elle ce soir. Au diable Arizona. Elle était bien loin de pouvoir rivaliser avec la beauté d'Absolem. Cette dernière souhaitait également montrer à Alan que ce type de situation ne devait plus se reproduire car d'autres hommes pourraient rapidement courir après elle. Une fois prête, sa longue chevelure démêlée et lissée, la demoiselle avait rejoint l'extérieur, sa minaudière enroulée à son poignet. Quelques minutes à attendre sous un lampadaire du parking près de la Dunster House, elle avait discerné la silhouette de son Mather dans l'obscurité. Son coeur s'était tout à coup mis à battre à toute vitesse, comme s'il s'agissait de leur premier rencard amoureux. Timidement, elle l'avait rejoint du haut de ses talons, glissant sa main dans sa nuque une fois à sa hauteur. Puis, elle avait déposé un léger baiser sur ses lèvres, ne souhaitant pas le recouvrir de son rouge dès maintenant. " Bonsoir Landrum. Vous me trouvez comment ? " l'interrogea-t-elle en tournant sur elle même avant de sortir les clés de sa voiture de son petit sac " Ce soir, on prend ma Mercedes, j'veux qu'on nous remarque, tu conduis ? "

@Alan Landrum

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Un manque à combler

L’israélienne avait parlée ! Ce soir, nous sortons ! Je m'étais donc préparé toute la soirée, essayant d'être au top du top pour ce qui serait notre première sortie depuis longtemps. Pour l'occasion, j'ai même demandé l'avis de Scarlett pour ce que je devais mettre ce soir et elle m'avait confié que ma garde-robe serait sérieusement à rajeunir, toujours le mot pour faire plaisir celle-là... Au terme d'une séance d'essayage interminable, nous sommes parvenus à trouver une tenue adéquate pour cette soirée. En ayant terminé avec mes préparatifs, j'ai quitté ma chambre en direction de la maison nommé en l'honneur d'Henry Dunster, premier président d'Harvard, la meilleure maison selon les dires de ma demoiselle. On a cette chance que très peu de distance sépare les deux maisons, 5 petites minutes de marche sous une belle voûte étoilée ont suffit pour arriver à destination. Apercevant ma petite femme au loin, un léger stress inhabituel s'empara bizarrement de moi alors qu'elle se rapprochait, sûrement dû à l'envie de bien faire après cette erreur que je préfère oublier dorénavant. Déposant un léger baiser sur mes lèvres, elle me demandait comment je la trouvais ce soir. Comment je la trouve ? " Wahouuuu... Tu es..... Wahouuuuuu ! ", répondais-je à son interrogation, le souffle coupé par sa silhouette affriolante avant de lui signifier avec humour que je risquais de ressembler à rien à ses côtés ce soir. Me saisissant des clés de sa Mercedes sans hésitation, je lui ouvrais la porte coté passager. " Le carrosse de Madame est avancé ! ". À mon tour, je m'installais au volant, démarrais le moteur et demandais à Absolem:

" Alors, on va où ? "

FICHE ET CODES PAR ILMARË

La boule au ventre, Absolem attendait patiemment que son homme sorte des ténèbres, avec son look particulier de premier de la classe à moitié décontracté. Alan était particulier, le seul gars qui pouvait enfiler un pull col roulé et une veste en cuir. Peu importe, Absolem l'aimait pour ce côté décalé et cette non soumission aux diktats de la mode. Il était rare, voilà tout. Lorsqu'il avait enfin pointé le bout de son nez, la rousse s'était enflammée, irrémédiablement attirée par sa tenue, par son visage et sa moue mystérieuse par défaut. Elle l'avait délicatement embrassé avant de faire son show, attendant effectivement une telle réaction de la part du Mather. Elle désirait l'éblouir et qu'il ne regarde qu'elle, pour toujours. Si cela était toujours possible... " T'es pas mal non plus, tu as un air à James Dean, et James Dean m'excite grave, tu as de la chance... " confia-t-elle en tendant par la suite les clés de sa Mercedes, le cadeau de papa l'année dernière pour son vingt et unième anniversaire. Alan allait probablement en prendre plus soin qu'elle, surtout avec une paire de talons pareils. Dans une politesse dès plus appréciable, le jeune homme avait ouvert la porte de sa petite amie avant de la refermer derrière elle une fois assise. Absolem vivait de nouveau son conte de fées. Elle poussa un long soupir de soulagement en enfilant sa ceinture, attendant que son homme la rejoigne et lui demande leur destination. Malicieuse à souhait, l'israélienne s'était déportée en sa direction, enveloppant son visage de ses longs doigts pour l'embrasser avec passion " Ça, ça m'avait manqué " déclara-t-elle avant d'embrasser une fois de plus le blondinet, cherchant sa langue pour jouer de longues secondes avec elle, le souffle saccadé " Hmm, je vais mieux là ! " avait-elle murmuré en se reculant légèrement, passant son pouce sur les lèvres de son petit ami pour le débarrasser de son rouge à lèvres " Nous allons au People's Republik, une boite de nuit assez sympa où j'allais souvent avec Katherine... " indiqua-t-elle en abaissant le pare-soleil devant elle pour vérifier son reflet et l'état de son maquillage après cet élan de désir envers le Mather " C'est même pas à un kilomètre et demi d'ici, mais je ne me voyais pas les faire avec cette tenue tu vois... Allez roule chéri ! On va s'amuser tu vas voir, on va découvrir qui est le plus Mather des deux ! " le provoqua-t-elle en lui jetant un coup d'oeil taquin.

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Un manque à combler

Alors comme ça, je m'habille old school Absolem ? James Dean ? Je prends ça comme un compliment. Encore plus en sachant que ça a le mérite de t'émoustiller. Il faudra que je remercie Scarlett pour ses conseils mode en rentrant. Après avoir permis à ma petite-amie de s'installer sur le siège passager, j'en avais fait de même en me plaçant au volant de la belle voiture que j'allais pouvoir conduire ce soir. J'enclenchais la clé dans le contact quand Abso' vint poser ses lèvres contre les miennes pour un baiser bien plus passionné que tout à l'heure. Oh, moi aussi, cela m'avait manqué ! La sensation de ses mains sur mon visage, la douceur de ses lèvres font remonter en moi les souvenirs de notre relation d'antan, une relation que j'ai failli détruire. À peine le temps de reprendre mon souffle coupé par cette initiative surprise que la belle se lança dans une nouvelle tendresse, offrant à ma langue une valse endiablée de plusieurs secondes avec la sienne. " Wahouuu... La soirée commence bien. ", lui lançais-je alors qu'elle se recula lentement. Après avoir en effet constaté que la boite de nuit choisies par Abso' se trouvait non loin, je me mis en route. Objectif de ce soir : découvrir qui possède le plus grand esprit Mather entre nous deux. Les probabilités ne sont clairement pas en ma faveur, Absolem étant bien plus fêtarde que je ne le suis, mais mon esprit de compétition est bel et bien présent, je ne compte pas lui laisser la victoire si facilement. Arrivant à destination après un très court instant, je me garais puis sortis de la voiture pour aller ouvrir la porte à mon amoureuse sexy à souhait ce soir. "Mlle Altman", annonçais-je alors que je proposais mon bras à la charmante créature à me cotés pour rejoindre la file d'attente. Vu le peu de monde devant nous, cela ne devrait pas être trop long.

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L'Absolem camouflée derrière ses montagnes de livres avait enfin disparu. Celle qui allait dorénavant fouler le campus d'Harvard serait tout autre. Avant que son positivisme ne lui soit ôté par un enfoiré en Israël, Absolem était une boule d'énergie, obstinée et très coquine. Ce soir, elle reprenait sa réelle personnalité, au risque d'effrayer Alan, celui qui l'accompagnait dans sa vie pour son plus grand bonheur. Après avoir indiqué la destination au Mather, ce dernier avait fait grondé le moteur de sa Mercedes coupé, se dirigeant vers la boîte sans ne prendre de risque, en toute sécurité. Avec la rousse, le trajet se serait probablement déroulé d'une autre manière. Elle avait d'ailleurs décidé de garder ce tour pour une autre virée. Enfin garés aux abords du People's Republik, la jeune femme avait patiemment attendu que son cavalier lui ouvre la porte pour descendre de son carrosse germanique. Tendant sa main à son homme, elle se servit de lui pour s'extraire du véhicule et se relever sur ses échasses. Son regard s'était rapidement porté sur la file d'attente, elle n'était pas encore interminable, elle noua alors son bras à celui d'Alan pour rejoindre la queue. Après quelques mètres à battre le goudron sous ses talons, le couple s'était enfin placé derrière un groupe d'amis déjà bien excités. Absolem fit rouler ses yeux cernés de noir et reporta son attention sur son James Dean " Qu'est-ce que tu as fait depuis tout ce temps ? Sans moi tu sais ? C'est qui cette colocataire ? Elle t'aime aussi, elle veut t'embrasser ? Je dois m'inquiéter, m'imposer avant que ça dérape ? " le mitrailla-t-elle de questions en ouvrant son petit sac, vérifiant qu'elle n'avait pas reçu de messages depuis le temps qu'elle s'était préparée. Rien. Pas de nouvelles bonnes nouvelles dit-on. " Désolée de t'harceler comme cela, je suis un peu en panique maintenant. Tu préférerais peut être que l'on soit dans une relation libre ou un truc du genre... " termina-t-elle par lui confier en bravant timidement le regard d'acier d'Alan " Après tout, on a eu qu'une personne avec qui on a...enfin tu sais... Je comprendrais que tu veuilles aller voir ailleurs, pour avoir d'autres expériences... Je suis dans la même position que toi... " avoua-t-elle en passant une mèche de ses cheveux derrière son oreille ornée de plusieurs diamants. Pour mettre l'ambiance, Absolem était sûrement la pire des petites amies. Un petit peu de franchise permettrait au moins de se remettre sur les rails, ou non.

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" Mais toutes les filles m'aiment Abso', sache le ! "

Trop tôt ? Surement oui vu la tête que tire la jeune femme en face de moi, une énième maladresse de plus à mon actif. Coupant court à cette remarque débile, je repris : " Bof tu sais, je restais principalement chez moi à ruminer la connerie que j'avais faite. Je gardais aussi cette boite que j'ouvrais quand j'avais besoin de me remonter le... Non oublie ça ! ". Trop tard ! L'israélienne n'a pas connaissance de cette boite que je garde chez moi mais c'est désormais chose faite malheureusement. Je préférais laisser ça secret, comme une fille qui cache son journal intime, je cache cette boîte. J'orientais très vite la discussion sur un nouveau sujet : " C'est Scarlett Strudwick, elle est sympathique, mais d'un chiant ! J'ai envie de l'étrangler parfois ! Et puis, elle ne t'arrive même pas à la cheville ! ", lui dis-je avant de venir l'embrasser tendrement. " Et toi ? Tu t'en sors avec ton Gates ? ". Avant d'avoir une petite-amie, je ne comprenais pas le concept de jalousie, mais depuis que nous sommes ensemble, tout est plus clair. La savoir avec le fils Gates, ou tout autre personne avec un cerveau dans le pantalon, ne me plaît guère et elle doit aisément le lire sur mon visage bien que j'essayais de le dissimuler. Il y a des jours où je me demande pourquoi j'ai vendus mon appartement sur Boston, j'aurais pu proposer à Absolem de venir habiter chez moi, mais c'est foutu désormais. Le regard timide, Abso' me proposa par la suite quelque chose d'assez inattendus. Une relation libre ? Un peu désarçonné par ses dires, je l'écoutais me parler de cette optique avant de lui donner mon avis sur la question. " Euhhh... Je ne sais pas trop quoi te dire. Tu pourrais toi ? À chacun de nos rendez-vous, je passerais mon temps à me demander avec qui tu as couché pendant qu'on n'était pas ensemble, je pense. J'aurais beaucoup de mal personnellement à mon avis. ".

Mes yeux passant au-dessus de l'épaule de la jolie rousse alors qu'elle me répondait, je constatais une chose inadmissible à mes yeux. Derrière nous, un groupe de trois mecs, les yeux rivés sur les fesses de ma petite-amie et en train de déblatérer des horreur que j’espérais vraiment qu'Absolem n'avait pas entendus. Plaçant mon amoureuse derrière moi, je leur demandais de garder les yeux un peu plus haut, mais j'eus comme réponse une autre marque d'irrespect envers celle que j'aime. " On y peut rien si ta gonzesse elle un cul qui chante mec ! ". M'approchant encore plus de ce porc, je lui demandais de répéter à ses risques et périls, mais c'est bien la victime de ces insultes qui m'attrapa le bras pour me faire finalement entrer dans le People's Republik. J’espérais vraiment qu'on ne recroise pas le chemin de ces trois-là alors que la musique qu'on ne distinguait que grossièrement dehors nous était désormais appréciable.

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Absolem s'était subitement décomposée face à la remarque plutôt déplacée de son homme sur les filles qui avaient le don de trop l'apprécier. Elle ne souligna pourtant pas sa maladresse bien que l'envie y était. Elle se concentra davantage sur la suite, sur ce qu'il avait bien pu fabriquer lorsqu'elle s'était murée dans son silence. Elle n'avait d'abord pas compris ce que le Mather lui avait conté sur l'existence d'une boite cependant, ce qui concernait sa colocataire n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde. " L'étrangler ? Attention Alan, entre la haine et l'amour, il n'y a qu'un pas. " releva-t-elle en secouant son index devant les yeux du blondinet " Gates va se barrer, t'as pas de soucis à te faire, désormais, je me laisse quelques semaines pour voir si Katherine se manifeste davantage dans ma vie, si ce n'est pas le cas, je pense prendre un appartement juste pour moi... et peut être pour toi aussi si tu le mérites " avoua-t-elle avant de proposer une option bien particulière à son petit ami. Une option qu'elle ne supporterait probablement jamais à vivre, celle d'une relation libre. En plaçant ce sujet épineux sur la table, Absolem sondait en réalité les désirs de son Mather, la voulait-il uniquement pour lui ? Était-il prêt à être fidèle ? Ces questions la turlupinaient au plus haut point depuis ces derniers jours, c'était le moment de s'en débarrasser une bonne fois pour toute. La réponse formulée par son petit ami l'avait finalement rassuré. Elle aussi n'était pas prête à envisager cette solution. C'était bien trop éloigné de sa philosophie de vie. " Non je ne pourrais pas. Je ne suis pas une partisane du polyamour " déclara-t-elle en sentant son homme plus préoccupé par ce qu'il se produisait derrière elle. Curieuse, elle tourna sa tête et aperçut un groupe d'hommes qui la reluquaient et mimaient des gestes obscènes. Alan était alors passé devant elle, la cachant de ses pourritures tout en les menaçant de ne pas réitérer leurs débilités. La Dunster qui sentait l'atmosphère s'alourdir attrapa au bon moment le bras d'Alan, passant devant eux la tête haute " Si j'avais une de vos bites dans la bouche, je n'hésiterais pas à la croquer à pleine dent pour la découper et la donner à des porcs, bande de cons ! " leur balança-t-elle avec dégoût avant de pénétrer dans la boite de nuit au bras du Mather " Ils étaient trois chéri, t'aurais pu te faire démonter la gueule, refais plus jamais ça ! Enfin, j'espère que je ne les ai pas trop énervé non plus... " lui hurla-t-elle près de l'oreille tandis qu'ils pénétraient dans l'arène en effervescence. La musique était puissante et les lumières aveuglantes. Absolem n'était pas franchement habituée à ce type de rassemblement. Bien au contraire, en temps normal, elle les évitait comme la peste. Néanmoins, ce soir, elle allait essayer d'apprécier ce type d'ambiance et surtout s'amuser. " Tu me paies un verre ? Tequila pour moi perso ! Si tu prends une maudite bière je ... je ne sais pas encore quel sera ton sort ! " le menaça-t-elle en tirant son petit ami jusqu'au bar où elle s'y accouda de profil, observant Alan dans ce milieu si hostile... Pendant qu'il commandait, la rousse avait passé sa main sous sa mèche plaquée sur son front, la froissant entre ses doigts tout en pouffant de rire " Bah voilà, voilà enfin Alan le rebelle "

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Un manque à combler

La haine est souvent la préface de l'amour et dans le même temps, de l'amour naissent les plus fortes haines. La frontière entre ces deux sentiments est, en effet, très mince, mais en ce qui concerne ma colocataire, je rassurais la jolie rousse, aucune chance qu'il se passe quelque chose. De son coté, Absolem me soulageait sur le cas Bastian Gates et en profitais pour me signifier qu'elle prendrait peut-être un appartement qui pourrait aussi devenir le mien si je le méritais. Pas sur que ce soit le cas dernièrement, mais je ferais tout pour que cela change. Habiter avec ma petite princesse serait un nouveau pas en avant pour notre relation et permettrait de supprimer ce sentiment de manque insupportable à chacune de nos séparations et dans l'attente du prochain rendez-vous.

Quel soulagement, je ne sais pas comment j'aurais réagis si jamais elle m'avait confié qu'elle souhaitait plus de "liberté" dans notre couple. Selon moi, on cache un problème lorsqu'on a besoin de cela dans une relation et je suis donc rassurer de savoir que ce n'est pas notre cas. Un soulagement qui fut vite bouleversé par trois hommes, trois porcs qui avaient manqué de respect à ma petite-amie. Cette dernière n'avait pas manqué d'aplomb pour les remettre à leurs places tout en m'évitant une altercation. Certes, ils étaient trois. Certes, j'aurais pu me retrouver dans une sale posture. Certes, j'aurais pu me faire défoncer la gueule, mais c'est plus fort que moi, je ne supporte pas que l'on manque de respect aux personnes que j'aime. " Désolé Abso', je les ai vu faire leurs saloperies et ça m'a mis hors de moi. ". Elle n’y était pas allée de main morte avec eux non plus, j’espérais ne pas les recroiser ce soir...

Musique assourdissante, lumières éblouissantes, foule exaltée, une ambiance qui me serait presque hostile tant elle m'est inconnus. Mais je relativisais, nous sommes là pour nous amuser et c'est bien ce que je comptais faire. Je suivais l'israélienne qui se dirigeait vers le bar tout en me défendant de prendre une bière. Presque tenté de braver les menaces de mon amoureuse pour savoir quel serait mon châtiment, je commandais finalement comme elle tandis qu'elle s'amusait avec ma mèche. " Que dirait ma mère si elle te voyait corrompre son fils du côté obscur ! ", m'amusais-je à lui dire alors que nos deux consommations arrivèrent. M'approchant de son oreille, je lui glissais ces quelques mots : " Tu es très sexy ce soir ", des mots bien plus parlants que le pauvre "Wahouuu" que je lui avais offert un peu plus tôt. Peut-être trop d'ailleurs ? La voir se faire reluquer par les yeux de mecs en chaleur ne serait pas franchement une partie de plaisir pour moi... Après avoir laissé un baiser sur la joue de la rousse, je vins alors claquer mon verre sur celui d'Absolem puis ingurgitais la boisson pour ensuite la sentir descendre lentement en moi. Et oui Mlle Altman, je suis bien décidé à vous montrer ce soir que j'ai aussi une bonne descente même si je ne l'exerce que très rarement, voire jamais. Et d'un ! Que la fête commence !

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Absolem brouillait brillamment les pistes. Elle n'était pas aussi innocente qu'elle le laissait paraître ce soir. Durant leur dispute, la rouquine s'était en effet rapprochée d'un jeune homme et elle n'en avait dit aucun mot depuis. C'était trop humiliant. Surtout après la guerre terrible qu'elle avait mené à Alan pour une faute dont il n'était pas forcément l'auteur. Plus le temps passait, plus les remords faisaient surface. Elle masquait encore et encore sa culpabilité, jouant avec son homme comme elle le faisait si bien avant que toutes ces histoires ne s'immiscent entre eux. Ces derniers jours, son meilleur allier pour oublier était d'ailleurs l'alcool. Après que leurs consommations leur soient servies, le Mather dont elle était éprise lui avait soudainement glissé quelques mots ravageurs qui eurent cependant l'effet contraire. Elle comprenait à présent la souffrance dont il avait pu être victime avant de lui avouer son incartade avec Arizona. Absolem s'était décomposée, le coeur retourné. Elle avait néanmoins adopté un léger sourire lorsque son blondinet lui avait de nouveau fait face " Merci, je prends hein ! " lui avait-elle répondu en ricanant nerveusement, regardant l'américain descendre cul-sec son premier verre. Absolem l'avait alors applaudi, éloignant le calvaire intérieur qu'elle vivait pour lui cacher ce fameux élément troublant. " Wouhouuuu Alan est dans la place bitches ! " avait-elle crié en mimant un geste de rappeur. Très vite, elle s'était jetée sur son verre, l'enfilant aussi rapidement que son petit ami en le faisant claquer violemment sur le comptoir " Un autre, un autre ! " répéta-t-elle en levant les bras au ciel tout en frappant dans ses mains pour acclamer le serveur " Non pas un autre, servez nous en au moins cinq chacun ! " le lendemain allait être dur à affronter, si lendemain il y avait. Absolem n'allait pas pouvoir tenir bien longtemps sa langue si elle s'alcoolisait énormément...

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Absolem s'était ingurgité sa tequila sans problème et en avait profité pour interpeller une nouvelle fois le serveur et lui demandé, non pas une autre, mais cinq autre pour chacun de nous. La jolie rousse s'enfila ses cinq consommations d'affilées pendant que de mon coté, je finissais à peine mon troisième. Elle me proposa même son aide en buvant un des miens, portant son compteur à six de suite. Clairement, au jeu de l'alcool, je suis battus à plate couture. Posant ma main sur la sienne, je lui signifiais de ralentir un peu la cadence sinon je risquais de la ramasser sur la piste de danse dans à peine une vingtaine de minutes mais elle appelait une nouvelle fois le serveur pour être resservis. Je fis signe à ce dernier de ne pas la resservir et je préférais plutôt traîner l’israélienne sur la piste de danse où des sonorités sud-américaine se faisait entendre. Pas forcément à l'aise dans ce domaine, c'est bien Absolem qui dirigeait, venant s'adosser contre moi tout en posant sa main sur ma nuque et offrir un déhanchement sur le rythme latinos qui ne me laissait pas insensible tandis qu'elle devait surement sentir mon souffle caresser son cou. La musique suivante, beaucoup plus calme, permis de faire redescendre d'un cran l'excitation. Enroulant ses bras autour de moi, je constatais le regard fuyant de ma petite femme, elle peinait à me fixer dans les yeux ce qui n'était clairement pas son habitude. Relevant son visage en passant ma main sous son menton, je lui demandais: " Il y a un problème Abso' ? J'ai fait quelque chose qui t'as déplus ? ". Elle ne peut le nier, s'il y a bien une chose entre nous, c'est qu'on ne peut rien se cacher très longtemps. Comme deux âmes liées en une seule, l'une ressent quand l'autre ne va pas.

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