est-ce que je doit dire oup's ? (carter)

« Mon pauvre, tu n’as pas eu de chance. Enfin après j’imagine que ça dépend des points de vues. Personnellement, je te plains. Ca doit être chiant d’être dans une famille royale. » Genre d’avoir sa vie dictée de A à Z, d’avoir sa vie étalée aux grands jours parce qu’on est un prince d’elle ne savait trop quoi. Heureusement que sa vie était beaucoup moins compliquée que ça, quoi qu’elle était la femme d’un homme d’affaire, d’un homme qui gérait des hôtels de luxe, ce qui n’était pas mieux. Elle s’imaginait à sa place, si on venait lui annoncer un truc pareil, elle n’irait sûrement pas. Elle choisirait de continuer sa pauvre petite vie, d’être tranquille dans son coin parce que ça apportait quoi d’être dans une famille royale ? De l’argent ? Ça ne faisait pas tout l’argent dans la vie. Une célébrité ? Super, comme ci on avait besoin de ça pour vivre. C’était des conneries, elle préférait être la fille de deux avocats réputés et basta, c’était suffisant pour elle. « C’est noté ! » Elle sourit en coin tout en le regardant, elle irait la prochaine fois qu’elle avait une nouvelle idée. Sûrement un truc super idiot, mais bon c’était pas grave, elle faisait ce qu’elle voulait de sa peau après tout. Puis pour le moment, ils étaient tous discret, certains se voyaient et les autres non, heureusement. « Je pense que si j’étais pas aussi maladroite j’essaierais de peindre un jour ou faire des photos comme Oliver. Mais bon, je sais que si j’essaye, ça donnerait un truc super moche, soit je casserais quelque chose, soit je serais recouverte de peinture, ce qui n’est pas le but. » Elle finit par rire, plus maladroite qu’elle on ne pouvait pas trouver. La seule chose d’artistique qu’elle faisait avec ses doigts, c’était de la musique. C’était déjà pas mal. « La littérature anglaise ? Genre les trucs super romantiques et tout ça ? Tu dois être un cœur d’artichaut en faite. » Elle était spécialiste pour embêter les autres, même si elle le connaissait à peine, tant pis.

Elle ne préférait clairement pas s’imaginer à sa place, elle préférait garder sa petite vie tranquille. Puis elle comprenait ce qu’il pouvait ressentir, sur le pourquoi il avait été abandonné. Elle aussi aimerait savoir, elle aimerait avoir une réponse, elle aimerait juste qu’on lui dise pourquoi elle avait été abandonnée pour vivre tout ça. « Je comprends. J’ai été adoptée à l’âge de trois ans et depuis quelques temps j’essaye de retrouver mes parents, d’avoir des réponses à mes questions, mais malheureusement ce n’est pas aussi facile que toi. Et tu peux me parler de ce que tu as envie, je suis pas du genre à te juger ou aller répéter aux autres ce que tu es capable de me dire. » Elle lui lança un nouveau sourire parce que c’était plus fort qu’elle, elle était contente qu’il se sente bien avec elle à ce point. « Tu t’entends bien avec ta jumelle ? Parce que moi pas du tout. » Elle rit un peu, elle s’en fichait de toute manière. Elle avait sa famille, elle avait Oliver, Féline, Ofélia, Serena et tout les autres. Elle n’avait pas besoin de son double pour vivre, vraiment pas. Puis elle ne considérait pas sa famille de sang comme sa vraie famille, c’était sa famille d’adoption. C’était ses parents, c’était tout pour elle. Elle finit par rire face à sa remarque, elle n’avait pas encore trouver pire qu’elle pourtant elle aimerait bien, au moins pour se rassurer et pas croire qu’elle avait réellement deux mains gauches. Mais bon, parfois il fallait se rendre à l’évidence et elle le faisait. « A cause de ton statut de prince ? Si tu en as envie, tu dois te lancer et ne pas te mettre des barrières. Et je doute pas de ton talent, je voudrais bien voir ça. » Elle était sincère, elle serait vraiment heureuse de voir ce qu’il était capable de peindre, de voir son talent parce que même si elle n’était pas douée, elle savait apprécier ce que les autres étaient capable de faire. Elle appréciait les photos de son cousin, bon c’était dur d’être le sujet de ses photos, mais elle adorait regarder ses œuvres. « Je vois, tu veux rentrer dans le cerveau de l’être humain. Le truc le plus compliqué de ce monde, mais ils écrivent seulement ce qu’ils ont vécus. Enfin je vois les choses comme ça, c’est peut-être pour ça que je comprends jamais rien au romantisme. Je l’ai jamais été, j’ai dû mal çà l’être même si je fais des efforts pour mon mari. » Peut-être que si elle avait fait ce genre d’étude, elle le serait un peu plus. Elle n’en savait rien. « Je suis certaine que tu es beaucoup plus bisounours que moi. »

Retrouver ses parents, avoir des réponses à ses questions ou simplement apprendre à les connaître, c’était un rêve qu’elle avait eu, mais sans arriver à les trouver, sans avancer, elle avait laissé tout ça tomber. Ce n’était qu’un rêve, un rêve de gamine et elle devait aller de l’avant, elle devait se concentrer sur sa propre famille, sur son mari et tout le reste. Elle finit par poser longuement ses yeux sur lui face à ce qu’il venait de lui dire, elle était réellement en train de se demander si c’était une bonne idée ou pas, si elle devait foncer ou rester dans l’ignorance comme depuis vingt quatre ans. « Honnêtement là, je sais pas quoi te répondre. Je pense que j’ai besoin d’y réfléchir plus longuement. Je crois qu’à force je me suis fais à l’idée que je n’aurais jamais de réponse donc je préfère y réfléchir avant de te donner une réponse, avant de te dire j’accepte ou non ton aide. » Elle ne le repoussait pas, loin de là, elle avait juste besoin de temps, besoin de savoir si c’était réellement ce qu’elle voulait ou si continuer sa vie était une bonne chose. Elle n’avait pas besoin de ses réponses pour grandir, pour avancer et faire sa vie comme elle en avait envie. Elle sourit en coin face à la référence à Dimitri, heureusement qu’il n’était pas possessif à ce point, qu’il ne l’empêchait pas de voir ses amis quand elle en avait envie. Ses yeux se posèrent sur sa bague, sur la grosse bague qui occupait son doigt. C’était évident que ce n’était pas elle qui avait choisis, qu’elle n’avait pas donné son avis pour cette bague. « Je te rassure, il m’empêche pas de vivre donc si je lui dis que je vois un amis et que je finis par le rejoindre ensuite, il n’y aura pas de souci. » Elle comprenait parfaitement son point de vue, pourquoi il avait dis un truc pareil et c’était appréciable dans le fond, il allait réellement devenir un de ses amis. Elle se sentait à l’aise avec lui, elle pouvait parler de ce qu’elle voulait sans aucun souci et c’était juste géniale, elle n’avait pas besoin de se poser trop de questions, elle agissait comme d’habitude, elle était elle-même, la folle cousine d’Oliver. « Je vois, j’suis curieuse, mais heureusement pas à ce point. De toute manière, je préfère jouer avec les chiffres, c’est beaucoup plus simple et j’ai pas besoin d’avoir beaucoup de contactes avec les autres. »

Elle était touchée de sa proposition, vraiment parce qu’il n’était pas obligé surtout qu’ils venaient de se rencontrer. Ils n’étaient même pas des amis dans le fond, elle ne savait pas ce qu’ils étaient, des connaissances ? Ouais sûrement, enfin elle ne représentait rien à ses yeux donc il n’était pas obligé de faire un truc pareil. Alors elle allait vraiment y réfléchir, vraiment savoir ce qu’elle devait faire, si elle devait accepter sa demande ou juste lui dire qu’elle ne préférait pas savoir, qu’elle voulait faire une croix sur ce rêve enfantin. Elle passait sa langue sur ses lèvres avant de rire un peu en parlant de son copain, de son mari et c’était juste étrange. C’était assez drôle dans le fond surtout qu’il pense que Dimitri pourrait t’empêcher d’aller le voir, qu’il ferait en sorte qu’elle n’aille pas dans son studio la nuit. « Il n’y a pas de soucis à se faire pour ça, puis tu sais je suis assez bornée sur les bords alors si j’ai décidée quelque chose, si j’ai envie de faire quelque chose. Il y a peu de chance qu’il arrive à m’arrêter, tant pis si ça ne lui plaise pas. Tu dois te dire que ça doit pas être simple pour lui d’être avec moi, d’être marié en plus de ça. » Ouais, elle était pas mal compliquée. Elle laissait même un petit rire sortir de sa bouche parce que le pauvre, elle le plaignait un peu, mais bon ils étaient toujours ensembles malgré tout ce qu’elle avait pu faire, ce qui était une bonne chose. Elle avait trouvé le bon, elle le savait et elle ne voulait pas le perdre, elle ne pouvait pas le perdre tout simplement. « C’est quelque chose à tenter, on garde l’idée et on essaiera ça une nuit. » Elle disait clairement qu’ils allaient se revoir et surtout à l’extérieur de cette chambre, pour faire quelque chose au lieu de parler comme actuellement. « Parce que ça serait trop simple sinon. » Elle lui tira la langue comme une gamine avant de reprendre son sérieux. « Normalement, ça sert juste à trouver un paramètre, une valeur qui n’est pas fixe, mais qui est liée à d’autres facteurs. Donc on besoin des lettres pour trouver cette valeur, ça dépend des domaines. »

Elle n’était pas une fille simple, elle le savait parfaitement et au vu de ses dernières relations, il était évident qu’elle était loin d’être une fille facile. Elle savait qu’elle avait beaucoup de tord, qu’elle avait une trop grande fierté, qu’elle devait parfois la mettre de côté pour arranger les choses, faire le premier pas, s’excuser, ne pas agir comme ci elle était toute seule. Et malgré tout ça, Dimitri était toujours là, il était toujours avec elle et faisait toujours en sorte que leur histoire ne prenne pas fin. Le plus beau c’était qu’ils revenaient toujours l’un vers l’autre et elle espérait que cela dure encore très longtemps. « T’inquiète pas, je pense pas qu’il va croire que tu essayes de coucher avec moi et je ne le tromperais pas une deuxième fois. Ouais, je suis réellement amoureuse de lui et je crois, enfin j’espère que c’est le bon. » Première fois qu’elle le disait à voix haute, l’écrire en message c’était tellement plus simple. Mais elle était heureuse d’entendre un truc pareil, elle savait que beaucoup d’hommes ne réagiraient pas comme lui, beaucoup d’hommes se foutraient complètement de savoir si elle était mariée ou pas, des trucs comme ça. C’était un homme bien, elle s’en doutait de toute manière puisqu’il était le colocataire de son cousin et qu’Oliver ne partagerait jamais sa chambre avec un homme insupportable, enfin tout était possible dans le fond. « Dès que j’ai une soirée de libre, je te préviens pour qu’on se fasse ça. Je pense réellement que ça va être amusant, même si je pense que je ne ferais jamais quelque chose d’aussi bien que toi, mais bon le principal c’est d’essayer. » Elle rit doucement, c’était le genre de truc qu’on disait pour se rassurer non ? Peut-être que c’était le cas dans le fond, parce qu’elle se connaissait assez pour savoir qu’elle avait deux mains gauches, qu’elle était beaucoup trop maladroite. « C’est un monde à part tout ça. » Vraiment, il fallait un peu être taré sur les bords pour faire ce genre d’étude.