[MONACO] Un peu de repos dans ce monde de brute♛ Artéline

Enfin de retour sur le Rocher ! Tu te sentais enfin dans ton élément, puisque tu étais de retour chez toi, auprès de la femme de ta vie : ta Mère. Bien qu’elle soit trop envahissante parfois, ta Vénérable Mère était tout pour toi et jamais tu ne ferais quelque chose à son encontre… Tu préférais mourir que la rendre malheureuse, voire pire, trahir la confiance absolue et l’amour irrévocable qu’elle avait placé en toi. Tu étais son fils préféré, même si tu te battais pour ce titre avec ton grand-frère mais aux yeux de votre Mère, tu étais le mieux placé pour monter sur le trône de Monaco… Pour y parvenir, tu devrais affronter un adversaire de choix : ta propre sœur jumelle. Qu’importe, tu rangeais tes affaires dans ta chambre avec l’aide d’une des servantes du Palais, puis une fois que tu te sois changé pour ressembler un peu plus à un Prince digne de ton Rang, tu te rendis dans la pièce voisine où séjournerait ta meilleure amie Féline. Elle avait accepté de t’accompagner pour ces vacances bien méritées à Monaco mais en vrai, tu te posais beaucoup de questions en ce moment… En effet, depuis votre récente dispute suite à ta découverte de son métier, tu étais clairement perdu. Tu ne savais plus trop comment te comporter vis-à-vis de ta meilleure amie, parce que des sentiments contradictoires semblaient s’être éveillés… Ces sentiments que tu refusais depuis tant d’années maintenant… Fin pas si longtemps que ça, en fin de compte ! Tu y réfléchirais plus tard, parce que pour le moment, tu voulais profiter de ces vacances avec Féline et sa petite sœur Serena… Oui tu avais également invité la petite sœur parce qu’ainsi elle pourrait participer à la traditionnelle chasse aux œufs organisée par la Souveraine de Monaco, en l’occurrence ta Mère. « Puis-je entrer ? » demandas-tu alors que la porte de la chambre de ton invitée était ouverte. Tu souris en voyant la petite Serena toute guillerette. La servante qui se trouvait en compagnie de tes deux jolies invitées, s’était tournée vers toi avant de s’incliner respectueusement, puis elle prit congé non sans un regard admiratif à ton égard. « Merci Mia. Pourriez-vous prévenir ma Mère que nous la rejoindrons pour prendre le thé en sa compagnie, d’ici quelques minutes ? » ordonnas-tu d’une voix posée, sans aucune nuance de dureté. « Oui, Votre Altesse. J’y vais de ce pas. » répondait la jeune femme avant de s’éclipser assez rapidement. Tu reportas de nouveau ton attention sur ta meilleure amie alors que tu entrais dans la chambre et que tu prenais la petite dans tes bras. « Veux-tu ressembler à une Princesse, Serena ? »

Se rendre à Monaco était une grande première, pour Féline. D'ordinaire, elle se rendait plutôt de l'autre côté de la France pour profiter du soleil espagnol, contrée de sa mère. Jamais ô grand jamais ses petits petons n'avaient foulé cette terre où se mêlaient richesses et protocole. D'ailleurs, tout était guindé, too much selon la demoiselle, qui osait à peine parler de peur de dire une connerie. Une chance que sa petite sœur soit du voyage, car elle permettait à l'étudiante en droit de se détendre à l'aide d'un seul sourire. Qu'est-ce qu'elle lui avait manqué ! Son petit trésor paraissait tel un poisson dans l'eau, se mettant dans la poche serviteurs et notables qu'ils avaient pu croiser à leur arrivée. Mais pour l'heure, les deux sœurettes se retrouvaient dans une immense chambrée, préparée pour leur venue, et Serena en inspectait chaque recoin là où Féline n'osait pas faire un pas de peur de déranger la moindre chose avec son tempérament bordélique... pour un peu, l'entrée d'Arthur manqua de la faire sursauter alors que la petite blonde se ruait sur lui, comme un coq en pâte. Néanmoins, bien élevée, cette dernière attendit que le prince ait fini de s'exprimer face à sa servante pour prendre la parole à son tour. T'es beau... t'es un prince de contes ? Féline esquissa un petit sourire avant de s'approcher pour la couvrir de bisous. Toi, tu rêverais d'un beau prince qui t'offre une jolie rose comme dans l'histoire d'hier soir, hein ma beauté ? Sourire éclatant chez Serena, avant de se retrouver dans les bras d'Arthur, qui lui proposait l'un de ses plus grands rêves : être une princesse. Oh ouiiiiiiiiiiiiiiiiiii !! Mais suis une princesse qui chasse les dragoooons ! Parce que pour le moment z'ai pas de prince et il faut que je protèze Féfé... Cette fois-ci, ce fut un éclat de rire qui échappa à la jeune anglaise, avant que cette dernière ne revienne sur les propos de son meilleur ami, quelques temps plus tôt : au fait... thé. Avec ta mère. Quelques minutes. Tu pouvais pas le dire avant que j'mette un truc mieux que ça ?!

Dieu que cela faisait du bien de pouvoir revenir chez toi ! Le Palais te manquait un peu, fin pas tant que ça parce que c’était en ces lieux que vivait ton Paternel et comment dire, vos relations n’étaient pas du tout au beau fixe… Néanmoins tu le respectais quand même puisqu’il était non seulement ton géniteur mais aussi et surtout, il était ton Souverain. Si tu ne le respectais pas maintenant, nul ne pourrait te faire confiance si jamais tu devenais le nouveau souverain de Monaco… Heureusement que tu avais eu la brillante idée d’inviter ta meilleure amie et sa petite sœur pour t’accompagner, parce que leur présence éclipserait obligatoirement ton animosité envers ton Père… Qu’importe, une fois habillé comme un vrai Prince, tu t’étais retrouvé dans la chambre préparée au préalable pour l’arrivée des deux jolies Shakespeare. D’ailleurs pendant que tu donnais tes instructions à Mia, la servante qui était chargée de veiller à ce que tes invitées puissent passer un agréable séjour, la petite Serena s’était précipitée vers toi et dès que Mia s’en était allée, elle te demanda si tu étais un Prince de contes. Ta meilleure amie répondait à ta place en demandant à sa petite sœur si elle voulait d’un beau prince qui lui offre une rose… « Je ne sais pas si je ressemble au prince de ton conte mais je peux le devenir si tu veux » répondis-tu alors que la petite s’était aussitôt ruée dans tes bras. Tu ne t’y attendais pas vraiment mais tu affichas un doux sourire avant de lui demander si elle voulait devenir une princesse. L’explosion de joie de la petite te rit autant que sa grande sœur. « Une jolie Princesse qui chasse les dragons… Waouh, tu m’impressionnes. Tout à l’heure, on ira voir si on ne peut pas te trouver une jolie robe de princesse dans la Garde-robe du Palais, comme ça tu seras la plus belle des princesses guerrières. » répondis-tu d’un ton doux à la petite fille avant de te tourner vers Féline qui revenait sur tes paroles vis-à-vis du thé en compagnie de ta Mère. « Tu es magnifique Féline. Ce n’est pas une entrevue officielle, tu n’as pas besoin de porter une robe de gala. Cette tenue est parfaite » répondis-tu en lui adressant un sourire avant de lui voler un baiser, et en murmurant à son oreille : « J’ai hâte d’être seul avec toi… J’ai rêvé de nous en train de faire des bêtises dans les jardins du Palais ». Tu pouffas légèrement de rire en regardant la petite cacher ses yeux au moment du baiser.

Serena était une vraie bouffée d'air frais, la lumière de Féline dans les ténèbres. A chaque fois qu'elle avait envie de baisser les bras, il lui suffisait de se pencher sur le visage endormi de sa princesse ou de regarder une photo d'elle pour se sentir pousser des ailes et que le courage revienne. Par chance, ici à Monaco, point de bataille à livrer. Du moins la belle brune le croyait-elle avant d'apprendre qu'ils prendraient le thé sous peu avec la reine en personne. Si pour Arthur la pression n'était que moindre, pour l'étudiante en droit, c'était une autre paire de manche. Il allait falloir qu'elle se maîtrise du début à la fin pour éviter tout incident diplomatique et autant dire que cela risquait de lui demander un effort colossal. Oh ouiiiiiiiiii !! On peut y aller maintenaaaaant ? supplia Serena du regard, usant du même charme que son aînée avant que Féline ne reprenne les rennes. Pas tout de suite mon trésor... mais juste après que j'ai vu la reine je te promets qu'on te trouvera la plus jolie des robes, d'accord ? Impossible pour la fillette de refuser quoi que ce soit à sa sœur, qui vivaient toutes les deux depuis si longtemps qu'elles étaient un peu seules contre le reste du monde. T'es sûr ? Remarque c'est pas tant mes fringues qui m'inquiètent... bah voilà, j'recommence ! roula-t-elle des yeux, incapable de parler normalement plus de cinq minutes. Mais le baiser d'Arthur eut pour effet de faire retomber illico presto la pression, surtout avec ce qu'il venait de murmurer à son oreille... Hmm... tu m'intéresses ! Faudra me raconter ça, surtout que tu sais combien je peux être inventive quand je suis en milieu inconnu ! Hâte d'être seule avec toi aussi... mais on va connaître ta mère d'abord ! fit-elle valoir avant de lui voler un baiser à son tour, qui se transforma en petit rire car Serena se cachait à nouveau les yeux. Beuuuuh t'adore les beusous d'habitude ma grenouille ! s'exclama-t-elle sans vraiment s'éloigner de son meilleur ami. Est-ce qu'elle nous attend tu crois ta mère ? Mais Serena, je lui demande de rester ici ?

Avec sa petite sœur dans tes bras, tu étais en train de discuter avec Féline. Tu avais moins de pression en ces lieux, bien que tout ce fichu protocole t’empêchait un peu de faire ce qui bon te semblait être… Néanmoins tu comptais rendre les deux beautés qui t’accompagnaient très heureuses pendant votre séjour en Europe. Tu disais à la petite que tu comptais faire d’elle une parfaite petite Princesse, et comment expliquer à quel point la réaction si enthousiaste de la jeune fille t’enchantait tant. Mais alors qu’elle vous suppliait d’y aller maintenant, Féline lui disait que ce n’était pas encore le moment parce qu’il fallait voir la reine d’abord… « En effet, petite princesse, dès que notre petite causerie avec la reine sera passée, on fera de toi la plus belle princesse qui n’ait jamais foulé les terres du Rocher » souris-tu avant de lui caresser tendrement les cheveux, te sentant agréablement bien avec cette jeune enfant dans tes bras. Du coup, tu t’étais rapproché de ta meilleure amie afin de la rassurer sur le fait qu’elle était parfaite dans sa tenue actuelle et que surtout elle n’avait pas à s’inquiéter. « Mère ne s’embarrasse pas de ce genre de choses, par contre, tiens toi prête à subir un interrogatoire. Mais je serais là, je ne te lâcherais pas d’une semelle. » fis-tu la promesse avant de lui murmurer que tu avais rêvé de faire des trucs coquins avec elle dans les jardins du Palais. Sa réponse te plaisait carrément mais malheureusement, vous ne pourriez pas réaliser cette folie maintenant… Il fallait retrouver la reine ! Vous vous êtes embrassés, ce qui avait le don de « choquer » la petite Serena qui se cachait carrément les yeux avec ses mains. Tu pouffas légèrement de rire avant de faire un bisou bien bruyant sur la joue de la petite qui était devenue toute rouge et guillerette. « Non, elle vient avec nous. Mère adore les enfants, elle en a quand même eu trois à élever, du coup elle sera heureuse de rencontrer ta petite sœur. Allons-y mes chéries, la reine nous attend » dis-tu simplement avant de prendre la main de Féline puis vous vous rendiez jusqu’au salon privé de la reine.

Féline regardait avec une attention toute particulière les faits et gestes de sa petite sœur, qui dévorait Arthur des yeux comme s'il était son véritable héros. Cela faisait plaisir à voir car d'ordinaire, la fillette faisait preuve de beaucoup plus de méfiance que cela envers ceux qui s'approchaient de son aînée. La preuve, Serena hocha positivement la tête aux propos du prince, applaudissant de hâte face à l'idée d'être la plus jolie des princesses. Mais la plus zoulie c'est Féféééééé ! s'exclama-t-elle, faisant légèrement rougir sa grande sœur au passage. C'était bien la seule à savoir la faire rougir ! Un interrogatoire ?! Mais heu... j'ai rien fait de mal moi chef ! paniqua-t-elle légèrement, ses grands yeux océans le montrant aisément. Déjà qu'elle peinait à faire un pas sans craindre l'incident diplomatique, si en prime la reine en personne lui faisait subir un interrogatoire... son self-control risquait d'être mis à rude épreuve. Une chance que l'étudiante en droit soit capable d'embobiner n'importe qui en tant que future avocate grâce à son bagou, mais pas certain que cela fonctionne sur la reine en personne... Bah ça tombe bien parce qu'elle m'apaise quand elle est là... ça m'évitera de m'écrouler en public et donc de m'humilier toute seule comme une grande ! Curieusement flattée que son meilleur ami les appelle ses chéries, Féline se mit à serrer fortement et la main d'Arthur, et la main de Serena, qui cherchait à la rassurer avec son sourire d'enfant. Adorable. Mais en deux coups de cuillère à pot, ils se retrouvèrent tous les trois devant sa majesté et la pression fut monstrueuse, d'un coup. La brunette déglutit avec difficulté, cachant cela derrière un magnifique sourire et un inclinement respectueux.

Tu appréciais énormément la petite Serena et tu t’étais dit, lorsque tu avais pris la décision de la prendre à la maison avec sa grande sœur, que c’était la meilleure chose à faire et que ça t’apprendrait le lourd sens des responsabilités. Tu n’avais pas de petite sœur ou même un enfant que tu pourrais protéger quitte à donner ta vie… Du coup, c’est la petite sœur de ta meilleure amie qui aurait ce rôle important et tu te promettais intérieurement de la protéger, de la rendre aussi heureuse que sa sœur. Tu te mis à pouffer légèrement de rire lorsque la petite s’exclamait que sa sœur était la plus jolie. « Vous êtes toutes les deux jolies, Serena »[/color] répondis-tu à la petite avant de reporter ton attention sur l’aînée, à qui tu faisais savoir que ta mère comptait lui faire un petit interrogatoire. Sa réaction ne t’étonna pas, du coup tu la serras tendrement dans tes bras et la petite en profitait pour vous faire un câlin aussi. Ça fait un joli tableau familial non ? Souriant légèrement, tu caressas tendrement la joue de Féline tout en disant : « Mère aime poser des questions aux personnes de mon entourage… Je suis son fils préféré… Mais ne t’en fais pas, elle ne va pas t’enquiquiner. ». Par la suite, tu lui expliquais que la présence de Serena était obligatoire parce qu’elle était également ton invitée, du coup la Reine voulait voir les deux femmes qui partageaient ta vie actuellement. Lorsqu’on y pense, il était normal que la Reine soit curieuse sur ta vie parce que c’était rare de ta part de t’afficher à ce point avec une femme. « Tu ne vas pas t’humilier, de toute façon, je serais à tes côtés ». Tu descendis la petite de tes bras même si elle semblait vouloir y rester, néanmoins elle accepta pour prendre la main de sa sœur. Tu pris l’autre main et ensemble vous vous rendiez jusqu’au salon de thé de la Reine. Celle-ci vous attendait assise avec cette grâce qui la caractérisait… « Mère, comme vous l’avez demandé, je vous présente Féline Shakespeare et sa petite sœur Serena, mes charmantes invitées pour les Fêtes d’Halloween. » dis-tu avec un profond respect envers ta mère, tout en t’inclinant comme il sied à un Prince de ton rang. Ta mère se leva avec un sourire lumineux : « Mon chéri, pourquoi tant de protocole et ce ton cérémonieux alors que ça fait longtemps que tu n’as pas revu ta mère adorée ? Viens m’accorder cette étreinte que je mérite depuis ton arrivée… ». Sur ces mots, elle ouvrit ses bras et d’un air légèrement gêné, tu lâchas la main de Féline pour te refugier dans les bras de ta mère. « Tu m’as manqué Maman. » murmuras-tu comme si tu venais de redevenir un petit garçon, puis après quelques secondes d’étreinte, tu quittas les bras de ta mère alors qu’elle s’approchait de ta meilleure amie qu’elle prit d’elle-même dans ses bras, puis elle fit la même chose avec la petite Serena, sous les regards médusés des Servantes de la Reine. « Je suis enchantée de vous connaître Féline. Et toi aussi, Mademoiselle Serena. Installons-nous confortablement afin de profiter de ce thé. » annonça la Reine avant de s’installer à sa place tandis que tu invitais Féline et Serena à s’installer à tes côtés.

Ne pas l'enquiquiner... Féline restait très précautionneuse, loin d'être en terrain connu dans ce palais aux murs trop grands, où tout était gigantesque et too much aux yeux de la belle brune. Sa petite sœur était bien la seule à se rendre compte de son trouble profond, puisque Serena resserra légèrement l'étreinte de sa main contre la sienne, alors qu'ils pénétraient dans le salon de thé de la reine, où cette dernière se trouvait déjà. Arthur les présenta de façon extrêmement protocolaire, si bien que Féline ne put retenir un haussement de sourcil de surprise. C'était bien la première fois qu'elle l'entendait parler ainsi, et sa mère en fut la première choquée, allant jusqu'à le lui faire remarquer, et réclamer un câlin. Bien que restant très extérieure à la scène, l'étudiante en droit esquissa un petit sourire attendri. Voir son meilleur ami ainsi avec sa mère avait quelque chose d'extrêmement touchant, et Serena se colla subitement à elle, comme si elle réclamait la même chose. La demoiselle caressa doucement les longs cheveux de son trésor, la couvant du regard juste avant que la reine ne s'approche d'elle pour la prendre dans ses bras, faisant de même avec sa petite sœur. D'abord un brin raide face à la surprise de ce geste, Féline accorda une grande étreinte à cette mère, et sa sœur la copia trait pour trait afin de ne pas commettre d'impair. Très petite, mais très intelligente ! Absolument enchantée de vous connaître, votre Majesté... articula-t-elle avec un sourire, se dominant pour faire preuve d'un profond respect. Vous êtes aussi belle que dans les livres... esquissa Serena, complètement charmée, alors qu'elle collait de près sa grande sœur, même quand elles vinrent s'asseoir juste à côté de la reine. Vous devez être ravie de voir votre fils... Monaco ce n'est pas... si près. A chaque fois que Serena n'est pas avec moi, c'est un peu comme si mon monde n'était pas complet. Comme si je n'étais pas entière... se permit-elle, couvant son petit ange du regard, incapable de vraiment taire sa franchise, bien qu'elle ait dominé son vocabulaire jusqu'ici.

Il était bien rare que ta mère te reprenne de la sorte, du coup tu étais un peu gêné sachant qu’elle te réclamait immédiatement une étreinte alors qu’une Reine se devait d’être classe en toutes circonstances. Non pas que les étreintes ce n’était pas classe, mais cela se réservait pour les moments privés… Or actuellement vous n’étiez pas en privé : il y avait la présence de tes invitées mais aussi et surtout des servantes de la Reine qui étaient choquées… Néanmoins tu finis par rejoindre les bras de ta mère afin de lui exprimer tout ton amour puis tu la regardas rejoindre ta meilleure amie et sa petite sœur afin de les serrer tour à tour dans ses bras… Si ton père la voyait, il la réprimanderait sans cérémonie… Qu’importe, tu veillais tendrement sur tes invitées afin de les aider au cas où mais tout semblait se dérouler correctement. Aux dires de Serena, la Reine se mit à sourire et à caresser la joue de la petite : « Tu es une petite fille honnête, belle et intelligente. Tu deviendras aussi ravissante que ta grande sœur. ». Tu souris aux compliments faits par ta Mère qui étaient assez rares pour les souligner. Vous vous installiez à la table tandis qu’on vous servait du thé. Ta meilleure amie s’était mise à parler à cœur ouvert, ce qui sembla faire son effet sur la Reine, vu qu’elle ne cessait d’afficher ce sourire qu’elle te réservait habituellement. « En effet, ça me fait chaud au cœur de revoir mon petit garçon… Mes garçons vu qu’Andréa est également de retour. Ce lien que vous éprouvez à l’égard de votre petite sœur semble être bien plus puissant qu’un simple amour fraternel. Vous avez une bien belle fibre maternelle, Féline. » dit ta mère tout en te regardant, l’air de dire que tu avais fait un très bon choix. Tu ne pus t’empêcher de rougir. « Depuis combien de temps vous vous connaissez, tous les deux ? » demanda-t-elle tout en reportant son attention sur Féline. Vu qu’elle ne t’avait pas posé la question, tu fus dans l’obligation de te taire. Tu interviendras au cas où.

Si Serena, du haut de ses cinq ans, ne connaissait pas la timidité, Féline fut particulièrement touchée et gênée en même temps des compliments énoncés par la reine, au point de ne s'en mettre à rougir. Impossible de donner verbalement le change par une pirouette, ce qu'elle se serait empressée de faire en temps normal. Ici, il fallait mesurer ses interventions et pour le moment, la future avocate y parvenait avec brio. Féfé c'est mon modèle... avoua tout de même la fillette, avant que son aînée de craque et de lui fasse un gros bisou sur la joue. Impossible de résister, protocole ou pas protocole. Serena n'aurait pas compris que sa grande sœur n'agisse pas ainsi de toute manière, encore bien trop petite pour saisir les subtilités de la royauté. Quelque part... Féline espérait bien qu'elle n'aurait pas à les saisir du tout, car cela paraissait trop contraignant. Mais bien loin de le laisser entendre, les deux invitées se mirent en place avant que la belle brune laisse exprimer son cœur, armée de sa franchise, pour mieux rougir aux propos de la reine une nouvelle fois. Maternelle ? Vous êtes meilleure juge que moi... ma mère est très cajoleuse et présente, mais il lui manque du temps. Puis... je crois qu'elle tient à ce que l'on soit toutes les deux soudées. C'est son côté méditerranéen ! Féline n'alla pas jusqu'à expliquer que c'était déjà vrai avant sa greffe, mais plus encore depuis, afin de ne pas encombrer la discussion avec sa petite personne. A la place, elle capta le léger rougissement d'Arthur, chose qui lui arracha un petit sourire amusé, qu'elle accompagna d'un discret clin d’œil, avant de reporter son attention ainsi que son regard océan sur sa majesté, qui la questionnait une nouvelle fois. Depuis l'arrivée d'Arthur à Harvard. Si je ne m'abuse, ça fait trois ans, bientôt quatre. Il faut dire qu'il étudie la même matière que moi, à savoir le Droit, alors ça aide.