we need to talk (sluzy)

Assis par terre, le dos lourdement posé contre la porte de la chambre d'hôtel, Sloan stressait. Le regard vide, il n'arrivait pas à réfléchir et à obtenir un certain raisonnement dans ses pensées. Tout s'était enchaîné très vite hier et sans même qu'il ne puisse comprendre ce qu'il se passait vraiment, il serait retrouvé à dormir à l'hôtel et à prendre la route pour New York. La journée fut longue et épuisante pour l'Eliot qui se disputa plusieurs fois avec son beau-père. Il était en train de perdre Suzy et s'en rendait compte au fur et à mesure que la journée passait. Il n'avait aucune nouvelle d'elle et ignorait si elle était partie ou non. Ce fut lorsque la brunette mit une photo d'Hawai qu'il compris son erreur. Sloan n'aurait jamais dû fuir, il aurait dû insister au lieu de craindre une nouvelle crise de bipolarité. Il plaqua son beau-père en pleine réunion pour se rendre à l'aéroport de New York afin d'embarquer dans le premier avion pour Hawai. Le jeune homme laissa tomber sa tête en arrière contre la porte de la chambre d'hôtel qu'il avait réservé pour eux. Suzy n'était pas là, Elle devait certainement être en excursion ou en train de compléter sa liste avec je ne sais qui. Sloan craignait le pire, il avait un mauvais pressentiment et avait peur de la trouver avec un autre mec. Assis là depuis pllus d'une heure, ses yeux se fermèrent tandis qu'il se plongeait dans un état second, proche du sommeil. Il n'entendit pas Suzy arriver dans le couloir mais lorsqu'elle arriva presque à sa hauteur, il ouvrit les yeux et remarqua sa silhouette. Sloan se leva rapidement pour lui faire face. « Salut. » dit-il faiblement.

Ça s'est mal passé hier soir et je le sais, que c'est de ma faute. C'est moi qui me suis ouverte à la conversation toute seule, en pensant peut-être que c'est ce que tu attendais de moi. Tu sais, quand tu m'as dis que tu voulais que je sois complètement moi-même... Bien mes rêves, même ceux qui techniquement devraient te concerner, font partie de moi. Je pensais que c'était une bonne idée de vouloir te les partager maintenant, ça me semblait être un bon "signal"... Sauf qu'à chaque fois que je te tendais des perches, tu ne les as pas saisis. J'ai fini par me rendre compte que ce n'était pas parce que tu ne voulais pas... parce que parler de mariage ne semblait pas te choquer, même que tu m'as dis que t'enviais ton meilleur ami pour avoir trouvé l'homme de sa vie. Naturellement je me suis tournée vers la possibilité que tu ne puisses pas en avoir, ou pire, que tu n'en veuilles pas. J'ai pas voulu t'en parler hier soir, c'était trop tôt, il fallait que je digère... Que je digère les informations que je ne savais même pas encore. Sauf que j'étais tellement nerveuse à l'idée de ne pas savoir finalement, que je ne suis même pas arrivée à fermer l’œil. Tu sais jusqu'à quel heures je t'ai attendue, assise à la table de cuisine pour que tu rentres ? Jusqu'à 5h du matin. J'ai fini par m'endormir sur la table bien sûr, puis en voyant l'heure au réveil, j'suis retournée me coucher pour le reste de cette nuit de merde.

Au réveil, un beau message de ta part m'attendait... je n'ai pas perdu de temps, j'avais déjà préparée mon sac alors je me suis cassée sans même prendre la peine de demander à une amie de venir avec moi. J'ai dormi plus longtemps encore dans l'avion, je ne pensais même plus à rien. Faire le vide de ma tête, c'est probablement c'que je pensais avoir besoin mais je savais au fond, qu'une fois que le sujet retomberait, la chute serait fatale. En attendant, j'ai passé la journée à découvrir Hawaï sans aucune contrainte. Mon téléphone fermée, je me suis effacée.

Je rentre, là, d'une journée qui me semblait hyper chargée. Je suis au bout de ma vie, il est 21h ici, donc environ 3h du matin à Boston et malgré moi, une pensée s'envole pour toi. Ah mais qui est-ce que j'essaie de berner ? J'ai pensée à toi toute la journée, sauf que j'ai essayée de noyer ma peine avec la pensée d'me jeter dans l'magma. Même si jamais j'abandonnerais ma vie, je me suis dis que ça doit être plutôt cool comme mort... Enfin surtout comme titre d'article dans un journal, genre "Une femme s'est jeté dans un volcan". Je regarde rapidement mon téléphone et une fois devant ma porte de chambre, je te vois assis, juste là. Salut. Je sais même pas comment réagir, tellement je ne m'y attendais pas. Tu te lèves, me regarde. J'hésite franchement à te mettre la main au visage pour tout le temps que tu m'as fais attendre et peur à l'appartement hier soir, mais j'peux pas, j'suis trop contente de te voir. Salut. Je te fais un faible sourire, même si j'essaie de le cacher. Qu'est-ce que tu fais là ?

Sloan se leva rapidement et se planta debout, devant elle. La distance entre eux était raisonnable, ils ne pouvaient pas se toucher même s'ils tendaient tous les deux les bras l'un vers l'autre. Il ne voulait pas de contact physique, pas de suite, il était trop instable pour risquer une telle chose. Ses yeux fixaient les siens sans cligner, il mit ses mains dans ses poches pour éviter tout débordement ou geste incontrôlé. L'Eliot n'avait pas envie de revivre l'expérience désastreuse de sa crise de bipolarité face à Rhiannon. Il peinait à garder le calme à l'intérieur de lui. Une vague de stress vint l'envahir quand Suzy répondit à son salut. L'ambiance était encore plutôt froide entre eux. Sloan ne réagissait pas comme quelqu'un de normal, il craignait donc ses propres réactions. Lorsque la brunette lui demanda ce qu'il foutait là, sa mâchoire se serra avant qu'il n'hausse les épaules. « Franchement ? J'en sais rien ... » répondit-il faiblement. Il se demandait presque si c'était une bonne idée qu'il soit venu jusqu'ici. Tiraillé entre la peur de la perdre et la peur de sa future réaction, il ne savait absolument pas quoi dire ou quoi faire. « J'suppose que je suis là pour qu'on discute, t'es plus disposée à parler ... ou toujours pas ? »

Face à toi, je perds tout mes moyens. Si j'étais triste toute la journée et la soirée hier, je ne savais plus comment me sentir en ce moment. Sauf que cette joie s'efface très vite lorsque tu ne te jettes pas sur moi pour me serrer dans tes bras... Pourquoi hein ? Pourquoi est-ce que tu ne me serres pas dans tes bras ? J'ai comme peur tout d'un coup, peur que tu viennes me forcer à parler maintenant alors que j'aimerais vraiment juste passer le week-end à Hawaii avec toi comme on avait prévu à la base... Je te demande donc pourquoi tu es là, en espérant que les mots qui sortent de ta bouche soient bien choisis. Franchement ? J'en sais rien ... Je reste stoïque, comme si j'attendais plus que ça. Je commence à avoir froid, les extrémités de mon corps blanchissent, s'engourdissent. J'ai envie de pleurer, mais j'essaie de pas me laisser emporter par cette anxiété de mon cul. T'es peut-être pas venu pour rompre, peut-être que t'es là pour communiquer, faire entendre et écouter tes et mes émotions. J'suppose que je suis là pour qu'on discute, t'es plus disposée à parler ... ou toujours pas ? Je fige, ma gorge brûle. Mes yeux clignent vite, j'essaie vraiment fort là. Ma voix me trahis quand elle tremble. Ça dépends, est-ce que tu comptes rompre avec moi ? Mais j'suis pas idiote... Je sais que si c'est le cas, je n'aurais pas le choix de l'écouter jusqu'à la fin et je n'aurai pas le choix de me battre pour lui, même s'il est tard et que j'suis extrêmement fatiguée... Avec le peu de force que j'ai en ce moment, je cherche la carte de ma chambre dans ma poche.

Le regard figé dans sa direction, Sloan priait presque pour qu'elle n'avance pas vers lui. Alors il restait distant dans son attitude et dans ses mots, au moins jusqu'à ce que la situation ne s'éclaircisse entre eux. Il était tellement perturbé qu'il ne remarqua même pas que Suzy n'était pas accompagné, qu'elle avait décidée de partir seule pour effectuer ce voyage. Il vint déglutir difficilement en attendant sa réponse qui ne tarda pas à arriver. Comme il s'y attendait, la brunette n'était pas vraiment disposée à parler. Elle ne le rejetait pas mais c'était limite. S'il y a bien une chose que l'Eliot ne supportait pas, c'était le rejet de la part des personnes à qui il tenait. Depuis tout petit, il était en perpétuel recherche d'attentions et vivait très mal le rejet. Il inspira longuement en entendant sa réponse. « C'est pas la raison de ma présence ici ... » répondit-il d'un calme dérangeant. Son regard dériva vers les mains de la brunette, elle cherchait désespérément la carte de la chambre d'hôtel. Sloan sortit celle que le réceptionniste lui avait donné et vint lui tendre. « Tiens » dit-il sans la moindre émotion. Sloan aurait pu entrer depuis le début mais ne l'avait pas fait, par peur d'y voir des affaires d'un autre.

Je ne risquais pas de t'approcher, pas dans l'état dans lequel je me trouvais. Je savais que la descente ferait mal, mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi tôt. Tu n'avais pas plein de boulot à rattraper ce week-end ? Je cherche ma carte dans ma poche mais ne la trouve pas. Cela dit, elle doit être dans mon sac à main. C'est pas la raison de ma présence ici .. Je me sens rassurée... Enfin je crois ? C'est comme si ce que tu venais de me dire, j'le croyais pas. Comme si c'était rentrée par une oreille et sortie de l'autre. "C'est pas pour ça que t'es là, mais ça peut le devenir", c'est c'que j'me dis. J'ai peut-être trop tendance à devenir négative dans ce genre de situation, c'est de ma faute. Enfin la faute de mon cerveau. Je prends une grande inspiration et voit ta main sortir la carte de la chambre pour me la donner. Tiens Je te la prends en faisant un pas vers toi, juste assez pour l'atteindre finalement. Je déverrouille la porte et en gardant la tête baissée, je te murmure : Tu peux rentrer. Cette invitation me fait peur, parce que j'ai peur de courir vers ma perte. Mais je ne vais pas te laisser là et t'ignorer pour le restant de mes jours bah... c'est pas vraiment ça que je veux non-plus. J'entre d'abord, te laisse la porte ouverte. L'ambiance est drôlement froide, je ne dis pas un mot. Et je n'en dirai pas avant que tu parles en premier. En espérant que ce soit bientôt, parce que je perds mon bon sens, là...

Suzy attrapa la carte et vint l'insérer dans la porte afin de l'ouvrir. Sloan la regarda faire sans bouger, il se contentait simplement d'être silencieux. Il n'arrangeait pas la situation et le savait pertinemment mais c'était plus fort que lui. C'était soit ça, soit il explosait littéralement. La brunette lui proposa alors d'entrer, ce à quoi il ne répondit pas. L'Eliot enleva ses mains des poches de sa veste et la suivit sans un bruit. Il ferma la porte derrière lui et avança de quelques pas en découvrant la chambre. D'un rapide coup d'oeil, il constata qu'elle était bien seule ici, c'était déjà ça. Il n'aurait certainement pas supporter de la voir avec un gars. Suzy ne disait rien non plus, elle ne le regardait même pas. Autant lui était assez distant, autant il avait l'impression d'être face à un mur. Il était encore temps pour lui de faire demi tour. « J'suis pas venu là pour qu'on se fasse la gueule Suzy, j'suis venu pour qu'on s'explique sur ce qu'il s'est passé donc soit on a cette discussion, soit j'me barre ... Mais si tu veux pas parler, j'referais plus le premier pas vers toi ! A toi de voir ... » dit-il, désorienté. Sloan avait perdu tous ses repères. Tout son petit monde s'écroulait ce soir et, inconsciemment, les mots d'Athena raisonnaient dans son esprit. Suzy n'était pas ce genre de fille, il en était persuadé, il l'espérait surtout.

Respire. Il faut que je trouve quelque chose de positif sur quoi me rattacher, autrement... J'allais devenir dingue. Je t'invite à rentrer, en espérant que tu acceptes. Si je dois pleurer, je ne veux pas avoir à faire une scène où plein de monde pourrait me voir. Arf, voilà,
j'suis encore négative. J'entre et tu entres derrière moi, aussi silencieux qu'un mort.
La porte se referme derrière toi et je me retourne pour te faire face. J'suis pas venu là pour qu'on se fasse la gueule Suzy, j'suis venu pour qu'on s'explique sur ce qu'il s'est passé donc soit on a cette discussion, soit j'me barre ... Mais si tu veux pas parler, j'referais plus le premier pas vers toi ! A toi de voir ... Ce que tu me dis me donne un coup de fouet assez fort pour me réveiller. Je me racle la gorge et hoche la tête. Je suis pas fâchée contre toi Sloan. Je suis inquiète et je pense que tu peux t'imaginer pourquoi... Si je n'étais pas prête à en parler hier soir, je l'étais durant la nuit mais tu n'es jamais rentré. Je sais même pas t'étais où et j'espère franchement que tu ne t'es pas consolé auprès de Noora comme t'as déjà pu le faire. Ah, génial, Noora. Je n'y pensais même pas, elle a déboulée dans mes pensées comme ça. C'est typiquement moi ça, à me faire les pires scénarios possible. Je ne sais même pas ce qu'il pense des enfants ou à quoi il pense tout court et j'suppose déjà qu'il va rompre ou me tromper avec la première venue. Respire. J'avales ma salive. J'suis désolée... pour hier soir. Je sais que j'ai été froide et que te rejeter comme ça c'était pas la meilleure solution... Mais avoir des enfants un jour c'est important pour moi et je me sentais pas prête à entendre que ce ne sera jamais possible. Et le dire à voix haute me donne les larmes aux yeux. La bonne nouvelle, c'est que peut-être que moi je n'aurai jamais de bébés, mais lui il en aura au moins une : Moi. Rmh. Si tu veux me le dire là, bah vas-y. J'suis pas prête mais j'veux pas te perdre...

Sloan ne mâcha pas ses mots et fut concis dans ses paroles. Il voulait la faire réagir mais également se faire réagir. Cette situation ne leur ressemblait pas et pourrait facilement dégénérer si personne ne mettait d'eau dans son vin. La réponse de Suzy ne se fit pas trop attendre. Elle était inquiète et il devait savoir pourquoi. Les sourcils de l'Eliot se froncèrent, ne comprenant pas où elle voulait en venir. Elle était inquiète ... mais de quoi ? De pas pouvoir avoir d'enfant tout de suite ? Qu'il n'ait pas répondu à ses allusions. C'était quand même abusé d'entendre ça. Sloan avança dans la chambre et enleva sa veste qu'il posa sur le rebord d'une chaise. Il faisait chaud ici, il avait presque oublié où il se rendait en prenant l'avion. Et d'ailleurs, il était partit sur un coup de tête, en touriste complet. Il n'eut pas le temps d'en placer une que Suzy continua de parler pour s'excuser et lui avouer combien avoir des enfants était important pour elle. Le jeune homme vint déglutir silencieusement, ne ratant pas un mot de ce qu'elle disait. Il détacha son regard de la brunette en sentant sa voix se fragiliser. Ah non, ça n'allait pas recommencer, il n'allait pas la faire pleurer. Il ne voulait pas revivre ce genre de relation. Il soupira légèrement lorsqu'elle l'accabla de tous les maux, lui demandant presque de l'achever sur place. « Qu'est-ce que tu veux que j'réponde à ça, sérieux Suzy ? » dit-il en levant les yeux vers elle pour enfin la regarder. « T'as ... T'as même pas cherché à en discuter avec moi, t'as juste placé quelques allusions par ci, par là, sans même prendre la peine de savoir ce qu'il en était. T'en as fait tes propres conclusions et c'est pour ça que tu m'rejette ? J'croyais que la discussion c'était notre point fort bah putain j'me suis gouré. » grogna-t-il en augmentant légèrement le ton. Sloan commençait à s'énerver, c'était pas bon du tout. « C'est pourtant pas compliqué d'venir m'en parler au lieux de me dire " Quand t'auras ton fils qui t'diras papa " ou j'sais pas quoi, d'me sortir ça au milieu de nulle part. »

Je veux que tu prennes la parole en premier et c'est ce que tu fais, en essayant de sonner mes cloches. Mais ça marche, ça me sort de mes pensées, ça me dit qu'il faut que je fasse quelque chose. Je ne peux pas juste rester là, attendre que tu fasses tout à ma place... il faut que je coopère. C'est ce que j'essaie de faire alors, en m'excusant pour la façon j'ai agis et en expliquant un peu d'où venait ma réaction. J'ai les larmes aux yeux, mais j'les retiens de tomber. Qu'est-ce que tu veux que j'réponde à ça, sérieux Suzy ? Je garde le silence en te regardant puis baisse la tête. C'est vrai que, ça aussi, c'était pas juste. Putain... est-ce que j'vais finir par dire quelque chose qui passe bien un jour ? T'as ... T'as même pas cherché à en discuter avec moi, t'as juste placé quelques allusions par ci, par là, sans même prendre la peine de savoir ce qu'il en était. T'en as fait tes propres conclusions et c'est pour ça que tu m'rejette ? J'croyais que la discussion c'était notre point fort bah putain j'me suis gouré. Dit comme ça... En plus d'avoir complètement raison, tu me donnes l'impression que j'suis stupide. Mais t'aurais raison de penser ça, parce que c'est vrai. C'est vrai que j'ai passé des allusions et qu'à la première occasion, j'en ai profité pour me faire un paquet d'idées. J'ai pris la fuite sans même chercher tes explications, tes mots. Je prends une grande inspiration et ravale mes larmes. Ok, il faut que j'arrête de passer pour une lâche, j'ai 24 ans et j'vais en avoir 25 cette année. Il serait peut-être temps que je grandisse un peu et que j'arrête de pleurer à rien. C'est pourtant pas compliqué d'venir m'en parler au lieux de me dire " Quand t'auras ton fils qui t'diras papa " ou j'sais pas quoi, d'me sortir ça au milieu de nulle part. Ok ça suffit, tu m'enfonces là et j'ai honte. J'ai tellement fucking honte. Difficilement, je passe ma langue entre mes lèvres et me la mord ensuite, cherche mes mots. Je sais... je suis désolée Sloan. Aller, aller. Réagis plus que ça Suzy. Trouve donc quoi lui dire ! Après une grande inspiration, j'essaie donc de rattraper ce que j'aurais dû te dire depuis le début : Après mes études, environ dans 3 ans, j'espère ouvrir ma propre clinique et quand ça ce sera assez maîtrisé, j'espère pouvoir me concentrer sur la famille que j'aimerais fonder, avec mon mari. Te dis-je, en levant le menton un peu pour te désigner en parlant de "mon mari". Je sais que je me projette très, très loin... mais j'l'ai toujours fait.