qui de nous deux à trahis l'autre. (camille)

N. Camille Bonaparte & Elbeth C-Perol
Journée bien remplie dans la mesure où j’enchaînais les cours et tentait de rattraper mon retard. Dernièrement, j'avais passé très peu de temps sur le campus, accumulant les problèmes maintenant qu'on voulait ma mort. Même si j'avais eu une période difficile, je prenais enfin sur moi pour aller de l'avant et ne plus me laisser dévasté par ce harcèlement que je subissais depuis peu. Profitant d'une pause bien mérité, j'avais décidé de me rendre à la Mather pour me pause et attraper un truc à manger. J'espère pouvoir y voir Noora ou Raphaël. Je pris donc la direction de ma confrérie de bonne humeur et enfin positive. Une fois arrivée sur place, je prenais la direction de la cuisine pour me faire un sandwich alors que pour une fois il ne semblait pas y avoir grand monde. Le silence me fit du bien, je commençais à préparer mon sandwich lorsque je fus rejointe. Mon regard se tourna vers la personne en question et je manquais de m'évanouir sous le choc. Je ne pouvais pas croire que Camille était ici, pas après tout ce temps puis après ce qui s'était passé entre nous. Je le regardais et me disait qu'il ne me reconnaîtrait peut pas alors je gardais la tête baissé alors que j'aurais voulu disparaître.

Une énième journée qui se termine, je commence à n'en plus pouvoir. Quatrième année seulement, je me dis qu'il me reste encore beaucoup avant d'obtenir mon doctorat. Le cursus américain est bien plus fastidieux et long que celui de la France. Épuisé par ma journée, je décide de passer à la Mather House avant de rentrer chez moi et rejoindre mes colocataires. Dans la maison, je ne croise personne, me demandant où peuvent-ils tous être ? Encore en cours ? Dans leur chambres ? Peut-être. Je me dirige vers la cuisine, je commence déjà à avoir un petit creux. Y pénétrant, j'y croise une vieille connaissance. Comment réagir ? La première chose que je fais, c'est de rire. Bah putain. T'es la dernière personne que je pensais croiser ici. Merde, je pense que je rêve. Je me pince discrètement, mais ce n'est pas le cas. Qu'est-ce-que tu fous là ?

N. Camille Bonaparte & Elbeth C-Perol
Dans ma vie, j'avais pu apprendre une chose dernièrement c'est que l'on ne laissait jamais son passé derrière soit, il finissait toujours par nous rattraper mais dans mon cas, c'était tout le temps. Rien ne m'avait préparé à retrouver Camille dans la cuisine de la Mather House, je pensais vraiment qu'il me reconnaîtrait mais c'était pas le cas. Il fallait vraiment que je m'occupe de changer de tête rapidement pour ma sécurité. Je terminais mon sandwich et c'est lui qui brisa le silence en y allant plutôt directement. Je levais les yeux vers lui alors que je me trouvais partagé entre l'envie de l'étrangler et faire profil bas après ce que je lui avais fait. « Je pourrais en dire tout autant pour toi, tu sais. » C'est vrai que je n'aurais jamais imaginé que nos chemins se croiseraient une nouvelle fois et à l'université de surcroit. Bien que le voir à la Mather n'avait rien de surprenant, toutefois il aurait pu tout aussi bien allé à la Eliot. Je décidais de ne pas entrer dans les détails et de la jouer détaché. « J'étudie ici, je fais partie des Mathers comme tu t'en doutes.. » J'aurais pu le questionner mais je pensais juste à disparaître au plus vite.

Spoiler:

C'est sûr qu'Elbeth n'est pas la première personne que j'aurai préféré voir, même la dernière personne. Je ne sais pas ce que je pense d'elle, je me sens un peu trahi par ce qu'elle m'a fait. Elle m'a volé, c'est grave, non ? Je n'ai pas porté plainte à ce moment-là et de toute manière, je ne l'aurai pas fait puisque ce n'est pas grand chose le montant qu'elle m'a volé. C'est le principe, surtout. T'as trouvé l'argent pour t'inscrire à Harvard, à ce que je vois. Parce que je sais qu'elle ne roule pas sur l'or. Soit elle a trouvé un pigeon pour l'inscrire ici, soit... elle est seulement intelligente et a obtenu une bourse. Je laisse échapper un soupir alors que je me dirige vers le réfrigérateur et me prend un soda au citron. Je m'rappelle plus de combien tu m'as volé. Que je lance alors que j'ouvre ma canette.

Spoiler:

N. Camille Bonaparte & Elbeth C-Perol
Camille devait sans doute me détester pour mettre envolé avec cinq mille dollars mais en même temps j'avais sincèrement eut des sentiments pour lui. Je devais en faire une proie et je m'étais laissé charmé. J'avais été prise à mon propre jeu avec lui et j'avais finalement cédé à cet homme en lui offrant ma virginité en dépit de tout ce que j'avais déjà vécue. Il l'ignorait ce qui j'avais vécue mais sur le coup de la colère en réalisant qu'il se fichait de moi j'avais cédé et je l'avais volé. Avec cet argent j'avais pu dormir à l'hôtel quelques mois jusqu'à cette fameuse nuit où j'avais été violé et mon agresseur m'avait laissé de l'argent. Alors évident quand il parla de l'argent pour intégrer Havard, mon viol me revint en tête et je serrais le couteau dans ma main. Remarquant mon geste, je le lâchais et je tentais de me reprendre. « Visiblement. En ce qui te concerne l'argent n'est pas un problème, alors je suppose que tu as su faire preuve d'intelligence. Félicitation. » Lâchais je pour l'embêter parce que j'avais pas l'intention de jouer les amis après ce qu'il m'avait fait, j'en avais beaucoup souffert. Il m'avait fait souffrir et à l'époque il s'en fichait. Lorsqu'il évoqua le vol, je me pinçais les lèvres. « Parce que je t'ai volé ? Première nouvelle. » Après tout, il y avait pas de preuve évidente qu'il s'agissait de moi.

Depuis ce soir-là où elle a disparu avec mon argent, je n'ai plus eu de nouvelles d'elle. Peut-être que j'aurai pu faire des recherches sur elle, mais ça ne m'a jamais intéressé de la retrouver. Non, elle a été un peu mon jouet durant quelques jours sans plus... J'ai du l'être aussi pour elle vu sa disparition. Alors que j'ai pris mon soda et l'ait ouvert, elle me répond qu'en ce qui me concerne, l'argent n'est pas un problème. J'hausse les épaules, cela ne l'a jamais été pour moi. J'ai tout de même pu remarquer qu'elle a serré le couteau dans sa main. T'as des envies de meurtre ? En plus d'être voleuse, t'es assassine ? Multifonctions toi. Je soupire, alors qu'elle fait semblant de ne pas savoir de quo ije parle. Quoi ? En plus, menteuse. T'enfiles les perles toi. T'étais la seule dans ma chambre cette nuit-là. Que je lance, buvant ensuite une gorgée de mon soda.

N. Camille Bonaparte & Elbeth C-Perol
Des envies de meurtres j'en avais après ce qu'il m'avait fait en ce foutant ouvertement de moi, il n'avait jamais eu un soupçon d'intérêt à mon égard tout ce qu'il avait cherché c'était un passe temps pour la durée de son séjour. Je le regardais tout en le fusillant du regard à ses paroles. « Oh oui et tu es loin d'avoir tout vu, surtout en ce qui te concerne l'envie est vraiment à son paroxysme.. » Je prenais mon sandwich tout en m'apprêtant à quitter la cuisine mais visiblemet Camille n'était pas décidé à en resté là. Le voir m’insupportais, je prenais sur moi pour ne pas bondir sur lui et lui faire la peau. « Cette nuit là j'étais la seule mais les autres, t'avait peut être d'autre passe temps pour t'occuper. Qu'est ce que j'en sais moi. » Si ça pouvait ressembler à de la jalousie, ça n'en était pas quoi qu'à l'époque ça aurait pu, je ressentais vraiment quelque chose pour lui.

Je ne vais pas le nier : elle a changé. En effet, Elbeth est devenue une femme sûre d'elle et de ses capacités. Sa petite envie de meurtre sur ma personne va lui passer, c'est tout. J'hausse les épaules, lui montrant avec mon regard que je n'ai pas peur d'elle. Loin de là même. Je lui dis qu'elle a été la seule personne cette nuit-là dans ma chambre, sa réponse me fait presque retirer un rire. Je m'approche d'elle, la repoussant par ma présence (sans la toucher) jusqu'au mur, ma main se plaque sur celui-ci. T'as été la seule pendant tout mon séjour à Vegas. T'en doutes, donc ? Elle a ses raisons. Au final, je lui ai fait comprendre qu'il n'y aura pas d'avenir entre nous pendant mon séjour, mais tout de même, j'ai été fidèle à elle durant ces quelques jours.

N. Camille Bonaparte & Elbeth C-Perol
Cette confrontation, je ne m'y serais jamais attendu, mais le revoir me chamboule c'est comme replonger dans mon passé dans cette part d'ombre qui vit encore en moi. Je ne sais pas pourquoi il me déstabilise à ce point mais je n'ai pas l'intention de me laisser dominer, je sais combien j'ai eu mal en découvrant combien il se fichait de moi n'ayant pas semblé avoir un intérêt sincère à mon égard. Il s'approche de moi et par instinct je recule, jusqu'à me retrouver bloqué contre le mur. Il est si près de moi que ma respiration s’emballe, d'une certaine manière je lui en veux d'être aussi beau que dans mes souvenirs. Bien que de mon côté j'ai changé ma couleur de cheveux il m'a reconnu sans soucis. « Tu m'as traité comme une attraction durant ton séjour, je pensais que je comptais pour toi mais tu t'en foutais. » Je plantais mon regard bleu dans le sien d'un air de défi parce que oui je lui en voulais encore, l'adolescente lui en voulait. « Je t'ai offert ma putain de virginité et tu l'as souillé. »

Elle est bloquée contre le mur, ma main est contre celui-ci à côté du visage de la brune alors que nos regards sont fixés l'un dans l'autre. Je sens sa respiration tapait à mon visage, son parfum qui entre dans mes narines. Presque à m'envoûter, mais je pense que cela va être l'inverse. Elle va être envoûtée. Là, elle m'avoue qu'elle m'a donné sa virginité et que je l'ai souillé. Je soupire... Je ne savais pas, enfin je m'en suis douté au moment fatidique. Mais, tu m'avais rien dit. De toute façon, cela n'aurait rien changé. Mais, je tente de lui faire croire que je m'en veux. Même si ce n'est pas le cas, j'approche mon visage un peu plus du sien, murmurant alors quelques mots. Je peux me faire pardonner...