DYLIN - let me fall, baby let me drown

J'étais loin de me douter que ma soirée allait finir comme ça... J'veux dire, quand je sors m'amuser en boîte de nuit, la dernière chose à laquelle je pense... C'est bien aux chances de finir posée sur ton épaule droite, la tête à l'envers. J'savais que t'étais là... J'ai senti ta présence avant d'te voir et j'ai essayé de faire comme si ça m'attaignait pas. J'ai réussi à t'éviter pendant des années et maintenant j'te vois partout putain. J'me suis enfilée des shots de tequila pour t'oublier et j'crois que t'as pas aimé me voir danser sur le bar. " SIN! DÉPOSE-MOI. MAIN'NANT." J'suis même pas certaine que tu m'entendes. Fuck. J'te donne des coups sur les fesses, enragée. C'est quoi ton foutu problème Sin? Tu peux pas me laisser tranquille bordel? C'est pas trop demander à c'que je sache! By the way, t'as bien réussi jusqu'à récemment, right? C'est pas parce que j'suis saoule que j'vais me laisser faire! @A. Sin Richmond 

Réussir à rester en dehors de ta vie aussi longtemps a déjà été suffisamment difficile, il est hors de question que je recule maintenant. Ce soir, je savais que t’étais ici. Merci Tracker. C’était donc pas un hasard même si je t’ai laissé croire que c’était le cas. Par ailleurs, j’ai pas du tout aimé te retrouver dans un aussi pitoyable état. "SIN! DÉPOSE-MOI. MAIN'NANT." Je ne bronche pas, te tenant toujours aussi fermement sur mon épaule malgré les regards posés sur nous. J’connais les propriétaires du club, personne ne va nous déranger une fois posés tranquillement. C’est pourquoi je me dirige avec toi vers la salle de bain où je te dépose finalement après avoir bien verrouillé la porte. « Faut que tu boives de l’eau Dylan, sinon tu vas être malade comme un chien et t’en vouloir demain matin. »

Je touche enfin terre lorsque tu daignes me reposer alors que tu verouilles la porte de la salle de bain. La mâchoire serrée' j'croise les bras. " T'es ridicule. J'suis pas une putain d'enfant d'cinq ans tu sauras! Ques tu veux encooore? " Ok. J'ai un peu ( beaucoup ) abusé de l'alcool. So what? T'es pas mon père. Tu me dis de boire de l'eau pour pas avoir la gueule de bois. What the fuck? Pourquoi j'ai la putain d'impression qu'on s'est jamais quitté? Pourquoi t'agis comme si on s'était jamais quittés? Je fronce les sourcils et j'décroise les bras. J'ai la rage au ventre. " Ques t'en as a foutre bordel? MH? J'fais c'que j'veux. Chui une grande fille! Ques qui t'prends d'revenir dans ma vie comme ça!? J'veux pas d'toi. " J'reprends mon souffle, mon coeur battant à mille à l'heure. J'ai envie d'te crier dessus, d'pleurer et de t'embrasser et tout ça en même temps. Shit. C'est faux. C'est ça le pire. J'ai toujours voulu d'toi et j'te voudrai toujours malgré c'que tu m'as fait et j'le savais pas jusqu'à ce que tu renverses mon café. J'ai mal, Sin. Ta simple présence arrive à me briser et à panser mes blessures à la fois.  

" T'es ridicule. J'suis pas une putain d'enfant d'cinq ans tu sauras! Ques tu veux encooore? " Je te regarde sans broncher, un petit sourire amusé sur les lèvres de te voir saoule comme ça même si je ne cautionne pas de te voir te mettre minable comme ça. J’ai les bras croisés sur mon torse et je te bloque la porte; hors de question que tu sortes d’ici. Pas avant que j’en décide ainsi. "Ques t'en as à foutre bordel? MH? J'fais c'que j'veux. Chui une grande fille! Ques qui t'prends d'revenir dans ma vie comme ça!? J'veux pas d'toi. " J’encaisse le coup, j’encaisse tes paroles. Parce qu’enfin tu me cris après. Parce qu’enfin, t’extériorises tout ce que tu gardais en dedans depuis qu’on s’est laissé dans le couloir du club. Intérieurement, une part de moi jubile alors que l’autre saigne de t’entendre dire que tu ne veux pas de moi. « C’est faux. » C’est plus fort que moi, les paroles sont sorties d’elles-mêmes. Je fais un pas dans ta direction, décroise les bras et secoue la tête comme un gamin. « J’suis là parce que j’aurais jamais dû partir Dy. » Même si c’est toi qu’est parti, c’est de ma faute si c’est arrivé.

C'est faux? What the fuck? Qu'est ce que t'en sais? C'est écrit sur mon putain de front? Non, j'crois pas! Bordel de merde! Y'a bien que toi pour dire à une fille qu'elle veut de toi. Si tu savais à quel point tu m'énerves quand tu fais ça! Arrête de lire en moi. J'ai encore plus envie d'te crier dessus parce que je sais que t'as raison. " Tu t'prends pour qui!? Va t'faire foutre! " Je te vois décroiser les bras et faire un pas dans ma direction, ta tête se balançant en signe de négation. " J'suis là parce que j'aurais jamais dû partir Dy. " En principe, c'est moi qui suis partie. Toi, t'étais trop occupé a baiser une autre. J'suis pas prête de l'oublier. À cette pensée, j'sens une boule de rage s'installer dans mon ventre. J'arrive pas à croire que tu m'fais ça... J'peux pas croire. Impulsive, j'réduis considérablement la distance qui nous sépare et j'plante mon regard dur dans le tien. " Jt'interdis d'me faire ça, c'est clair? Jt'interdis d'revenir dans ma vie et d'la virer sans dessus dessous comme si t'avais tous les putains d'droits, Sin. J'veux pas d'tes promesses et d'tes belles paroles! C'est trop tard!" Tu voulais que je te crie dessus? Bravo. J'ai la gorge serrée et j'crois bien avoir laissé échapper un sanglot.  Putain... J'veux pas qu'tu me vois comme ça. J'me rends compte que nos corps sont plus prês que je le pensais et je t'ai pas lâché du regard pendant mon monologue enflammé.

" Tu t'prends pour qui!? Va t'faire foutre! " J’aimerais dire que tes paroles ne me font rien, mais c’est faux. Même si c’est la haine, la frustration et l’alcool qui parle, il doit bien y avoir un fond de vérité. Puis bon, je sais que tu n’aimes pas lorsque je suis aussi sûr de moi, t’as jamais vraiment aimé ça –sauf peut-être au lit. Qui aime un mec qui marche la tête aussi haute de toute façon? J’te dis donc que j’suis là parce que j’aurais jamais dû partir; ce qui est vrai. D’ailleurs, ça fait du bien de l’admettre à voix haute, ça me soulage d’un sens d’enfin te le dire même si, visiblement, ça te rends pas exactement heureuse. Tu traverses la distance jusqu’à moi en quelques enjambés et, plus tu te rapproches, plus j’ai chaud. C’que tu me fais Dylan… "Jt'interdis d'me faire ça, c'est clair? Jt'interdis d'revenir dans ma vie et d'la virer sens dessus dessous comme si t'avais tous les putains d'droits, Sin. J'veux pas d'tes promesses et d'tes belles paroles! C'est trop tard!" Qui a dit que je te promettrais quoi que ce soit Dy? J’aime pas les promesses, je préfère largement les actes et tu devrais le savoir depuis le temps. D’ailleurs, je ne suis pas non plus du genre à t’amadouer par mes paroles, ça aussi tu le sais. Alors ça me fait un peu rire de te voir comme ça et j’esquisse un sourire en coin alors que je sais que ça ne pourra que mettre de l’huile sur le feu. Pourtant, je le perds rapidement ce sourire de con quand je remarque à quel point t’es blessé. Ta voix s’est brisée sur la fin et ça j’aime pas ça. Sans réfléchir, je lève la main et pose les doigts sur ta joue. « Te mets pas dans cet état Dy… » Même si j’suis reconnaissant de t’entendre gueuler, j’veux pas non plus que tu pleures. J’pourrais pas le supporter.

Putain… J’aurais pas dû m’approcher de toi comme ça. J’dois légèrement lever la tête pour te regarder dans les yeux. J’ai l’air d’une petite fille. D’ailleurs, j’aurais dû me fermer la gueule. Je te crie à la gueule des trucs seulement parce que j’ai envie d’te hurler dessus. L’esprit confus, mes paroles ne font probablement aucun putain de sens à tes oreilles. Quand même… Ça me fait du bien de déverser sur toi toute la frustration qui m’a pourri les entrailles à force de la retenir. Le problème, c’est que ça a fait remonter en moi des émotions que j’préfère garder à l’intérieur. De plus, j’sens mon corps se réchauffer alors qu’il est si prêt du tien… beaucoup trop prêt du tien. J’sens tes doigts effleurer ma joue et je soupire. « Te mets pas dans cet état Dy… » Ton contact devrait m’énerver… Au lieu de ça, il me calme. J’sens mes épaules se détendre. J’suis incapable de faire autrement. J’suis trop saoule pour faire comme si ce contact ne m’avait pas manqué. Comme si, toi, tu ne m’avais pas manqué. Ça me tue. « J’suis supposée faire quoi, mh? » J’repousse pas ta main sur ma joue. . J’en ai pas la force… et j’me déteste pour ça. Je lève les yeux au ciel et, l’espace d’une seconde, un léger sourire s’installe sur le coin de ma joue. «  Tu m’énerves. » J’devrais me séparer de toi. J’devrais mettre de la distance entre nos deux corps. Fuir.

Malgré ton énervement visible, ta frustration qui semble sans fin, mes paroles trouvent un chemin jusqu’à toi. Jusqu’à ta conscience ou ton cœur, je ne saurais le dire, mais je réussis à t’atteindre et ça, ça vaut tout l’or du monde. Tes épaules se détendent et je sais que tu viens d’abaisser au moins quelques barrières. Je te sens plus près alors que ton corps n’a pas bouger d’un centimètre. J’ai envie de sourire, mais j’veux pas avoir l’air –trop- insolant. « J’suis supposée faire quoi, mh? » Je me mordille la lèvre, j’ai bien une demi-douzaine de réponse à ça, toutes égoïste cependant. Je caresse encore un peu ta joue et tu secoues finalement la tête avant qu’un sourire ne s’installe sur tes lèvres parfaitement formées. « Tu m’énerves. » Cette fois je ne me gêne pas pour sourire. Je ris même un peu et fais un pas de plus dans ta direction. Un autre et nos corps se toucheront. Un autre et ta poitrine viendra se presser contre mon torse bien musclé. Un pas de plus et je pourrai goûter à tes lèvres qui me manquent tant. « Putain c’que tu m’as manqué Dylan… » Est-ce que j’ai dit ça à voix haute ou bien je l’ai juste pensé? Peu importe. J’assume totalement. Ma main quitte ta joue, mes doigts se mêlent à tes cheveux. C’est mort Dy, je t’ai touché maintenant je peux plus arrêter.

Pensées confuses et émotions contradictoires. Alors que mon esprit nage dans une brume agréable causée par la téquila, mon coeur me fait dire des trucs insensés et mon corps réagit au tien comme si t'étais la seule goutte d'eau disponible dans le désert. J'avais pas prévu ça. J'avais pas prévu cette attraction et encore moins le fait que j'te désire encore comme le tout premier jour. Ça non. Et pourtant, me voilà, saoule et vulnérable, le coeur battant à tout rompre dans ma poitrine alors que tes dents tirent légérement sur ta lévre inférieure. Celle-là même que j'ai carressé tant de fois et qui me donnent le tourni rien qu'en y pensant. J'avale difficilement ma salive alors que tu réduis la distance qui nous sépare. Fais pas ça... J'ai peur de perdre le contrôle, Sin. J'ai peur de ce putain de désir qui me bouffe les entrailles malgré mon coeur toujours meurtri de ton passage dans ma vie. Tu souris et je m'humecte les lèvres nerveusement, mon regard glissant sur ta bouche. À une époque, j'aurais vendu sans regret mon âme au Diable pour cette bouche. C'est à se demander s'il y a quoi que ce soit qui ait changé depuis. "Putain, c'que tu m'as manqué Dylan." Ta main trouve un chemin dans ma chevelure, ta voix suave me fait frissonner et tes mots... Putain. Comment j'suis sensée te résister? Comment je pourrais réussir à même avoir une pensée logique quand je te sens aussi près de moi? Impossible. Mes prunelles caressent tes lèvres alors que j'laisse trainer mes dents sur ma lèvre inférieure instinctivement. J'sens une agréable chaleur se propager dans mon ventre et je sais que je suis dans la merde. Tu m'hypnotises, connard. Je comble le vide qui nous sépare et ma main gauche se fraye un chemin vers ta nuque, regard embrasé et respiration courte. Tu viens de mettre le feu et j'espére que tu sauras gérer l'explosion parce que dieu sait que je suis une putain de bombe à retardement. Mes lèvres viennent cueillir les tiennes et j'me rends compte que t'es pas le seul... Toi aussi tu m'as manqué. J'suis pas bonne pour parler d'mes feels, mais tu t'en rendras compte facilement.

C’est pas du jeu Dy. C’est pas du jeu parce que ta simple présence me rend complètement dingue et j’peux pas agir normalement. J’fais que penser à mes conneries, à mes erreurs et à l’expression que t’avais quand tu nous a vues avec ta copine. Bon sang Dylan, cet air que tu avais, je ne veux plus jamais le revoir, si tu savais comment ça m’a fait mal. De te savoir saoule ce soir, probablement à cause de moi aussi, ça me rend tout aussi minable que l’état dans lequel tu es. Parce que j’veux pas savoir qu’à cause de moi tu te fais du mal comme ça. C’est comme si c’était moi qui t’faisais ça. Qu’est-ce que j’raconte. Bien sûr que c’est moi. J’suis le pire poison qui soit entré dans ta vie et m’voilà qui veux y entrer à nouveau. Mais j’peux pas faire autrement. Quand on t’a goûté Dy, on peut plus rien goûter d’aussi bon. Alors quand je te sens finalement flancher, quand tu sépares la distance qui nous sépare, que tu mets ta main sur ma nuque et qu’encore là, tu hésites. Tes lèvres si près, ton souffle mêlé au miens. Putain, j’ai l’impression que j’vais pas pouvoir me contenir ensuite. L’explosion se fait d’elle-même, tes lèvres s’écrasent sur les miennes, ma seconde main se glisse au creux de tes reins et te presse contre moi. À quand remonte notre dernier baiser? J’veux pas y penser. J’veux plus penser à quoi que ce soit d’autre qu’à la façon dont nos langues se reconnaissent.