Le septième ciel ? (Alaska)

La prochaine fois, ce serait elle qui viendra à mon domicile. Parce que dans ma maison on peut fumer n'importe où, là c'est plus délicat. Enfin, je peux largement comprendre avec son enfant, elle ne peut pas se permettre certaines choses. On fume pas alors, c'est pas trop grave... Bon, au fond, j'ai réellement envie de fumer mais c'est vrai que j'ai la flemme de me rhabiller et d'aller dehors. Puis, je suis trop bien là où je suis avec Alaska dans mes bras. Je veux des bisous partout, jeune femme... Que je lâche alors en baissant mes yeux sur elle. Je n'ai pas vraiment l'habitude de ces moments tendreses, mais je me décide à en profiter tout de même maintenant que je suis là.

« On fume pas alors, c'est pas trop grave... » Je grimaçais sans qu'il ne puisse trop me voir. Miss casse couille avait parlé et la décision était prise. Merde alors. Non, mais en même temps... Je suis à poils sur le canapé avec un mec bien foutu, je me remets tout juste de mes émotions et clairement, je n'avais pas envie de bouger, de m'habiller et d'aller à l’extérieur pour avoir froid. Normal, non ? J'étais calée contre lui et il ne bougeait pas non plus, parce qu'en vrai, il pouvait fumer tout seul, alors je supposais qu'il n'avait pas tant envie que ça. « Je veux des bisous partout, jeune femme... » Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. « Juste pour me faire pardonner de ne pas vouloir fumer alors... » que je lui glisse en me redressant pour venir au dessus de lui. Ah les hommes ! Ça vous traite comme un objet, mais ça ne résiste pas à grand chose, n'est-ce pas ? En tout cas, Camille ne résistait pas à la tentation de quelques baisers bien placés. Je n'allais pas me faire prier en plus. Alors, pour commencer, je venais poser mes lèvres sur les siennes juste quelques secondes avant de dériver sur sa mâchoire, puis son cou, partie sur laquelle je m'attarde. « Tu en vois beaucoup des filles ? » que je lui demande curieusement, sans arrière pensée.

Entre fumer une cigarette ou rester allongé avec une nana nue dans mes bras, le choix est rapidement pris. Puis, affronter le froid ? Très peu pour moi. La température a rapidement baissé, d'ailleurs je ramène le plaid vers nous, enserrant la brune dans mes bras. Je n'ai pas l'habitude de ces moments tendresses, mais je sens que je peux un peu lâcher le faux Camille pour un petit instant. Peu sont les personnes qui me connaissent réellement, Alaska n'en fait pas partie. Qui sait avec les jours qui viennent, elle comprendra qui je suis réellement. Je lui demande quelques baisers, elle s'allonge sur mon corps, me délectant de quelques baisers sur mes lèvres, et dans mon cou. J'adore les bisous à cet endroit, j'en raffole. Sûrement.... Comme toi, tu dois voir beaucoup de garçon. Qu'elle ne se voile tout de même pas la face. On est presque pareil, tu sais ? Pas d'attaches, pas de sentiments, et pourtant... Quand ça arrive, on se dit que ce n'est pas normal. Même de jouer les connards n'empêche pas de s'attacher.

Pas de cigarette après le sexe pour ce soir. En même temps, on pouvait s'en passer, on était bien là. Tous les deux, nus sous le plaid que Camille venait de tirer sur nous. Je pourrais donner n'importe quoi pour rester dans les bras d'un homme après la baise. C'était mon petit plaisir, au même titre que la cigarette d'ailleurs. Mais rare sont ceux qui le font, trouvant certainement cela trop bizarre. Le mather n'avait pas l'air de s'en plaindre lui. Il me demandait même des baisers et je m’exécutais sans broncher. Mes lèvres parcouraient sa mâchoire avant de finalement trouver refuge dans son cou. C'est ce moment que je choisissais pour faire ma curieuse. « Sûrement.... Comme toi, tu dois voir beaucoup de garçons. » Beaucoup était à peser, mais.. « Il y a de ça, ouais. ». Je souriais en le regardant avant de lui offrir à nouveau quelques baisers. « On est presque pareil, tu sais ? Pas d'attaches, pas de sentiments, et pourtant... Quand ça arrive, on se dit que ce n'est pas normal. » J'haussais les épaules en le regardant. « Je ne suis pas tellement comme ça à vrai dire. Enfin... Pas de sentiments, pas d'attache, ça me va très bien en ce moment. Mais, je suis plutôt du genre à m'attacher et à être romantique. De base quoi. C'est juste qu'avec le temps, j'ai développé une capacité à pouvoir briser des cœurs... » J'étais devenue capable de jouer avec un homme, de le faire s'attacher et de ne pas l'être en retour. Mais, ça restait rare quand même.

La soirée ne s'arrête pas là au contraire, elle bifurque sur une soirée confidences. Elle me demande si je suis du genre à avoir plusieurs autres conquêtes, assumant totalement cela, je lui avoue qu'en effet, je fréquente d'autres filles qu'elle. Je ne peux pas me cantonner à une seule : la fidélité n'a jamais été mon point fort. Puis, je lui dis qu'on est pareils qu'on préfère ne pas s'attacher, ne pas ressentir des sentiments. De là, elle m'avoue qu'elle est du genre à s'attacher rapidement et être romantique. C'est pour ça que tu m'as demandé de rester ? Tu t'la joues romantique ? Je ris un peu alors que je dépose un baiser sur son front, moi aussi je peux faire le romantique. Bien que si je le fais, c'est pour mieux manipuler. Me brise pas le coeur alors... Encore une fois, je me mets à rire. Mon coeur a été brisé une fois déjà, il ne le sera plus.

J'étais trop curieuse pour ne pas parler. C'est ainsi que la conversation avait dérivé. Voilà que nous étions en train de parler des conquêtes de chacun. Je couchais avec plusieurs hommes, certains plus que d'autres. C'était pareil de son côté et ne voyez pas dans cette conversation des arrière pensées, je n'étais aucunement jalouse, Camille était qu'un sexfriend et il était libre de faire ce qu'il voulait à mes yeux. Après, je lui avouais que je m'attachais assez facilement aux hommes. Enfin, je pouvais coucher avec des mecs mais il était inévitable qu'un jour, j'allais de nouveau m'attacher. « C'est pour ça que tu m'as demandé de rester ? Tu t'la joues romantique ? » Je me mis à pouffer de rire en le regardant. « Mince, tu m'as démasqué » que je disais en entrant dans son jeu. J'avais même le droit à un bisou sur le front et je supposais qu'il faisait ça pour se moquer de moi. « Me brise pas le cœur alors... » Je secouais la tête de gauche à droite doucement. « T'en fais pas pour ça. De toute façon, je ne suis pas dans cette optique ces derniers temps et puis, les câlins d'après baise, c'est juste que j'adore ça, c'est pas un truc de fille en manque. » Même si je l'étais, en manque d'affection, mais les câlins, ça faisait partie du lot du coup d'un soir en quelque sorte.

Se la jouer romantique, loveur, c'est pas du tout ma tasse de thé, mais c'est plutôt drôle de rentrer dans ce rôle là, puis j'apprends pour qu'un jour je le fasse très bien : le mec quasi amoureux de sa blonde. Enfin, je profite juste du moment avec Alaska, qui me fait bien rire. Elle m'avoue qu'elle n'est pas dans l'optique de s'attacher ou d'autres, mais qu'elle adore les câlins d'après baise, je peux comprendre. Je n'en suis pas du tout habitué, mais j'apprécie. Quoique, je pense ne pas apprécier cela avec tout le monde, je préfère que la fille s'en aille après la partie de baise. J'vois. En tout cas... tu m'as bien fatigué, tu sais. Parce que malgré le fait qu'elle soit maman, elle a été plutôt active au pieu là.

Je n'avais pas honte de dire que j'aimais les câlins, au contraire. C'était risqué de le faire trop souvent avec une personne qu'on apprécie dans le sens ambigu, mais voilà, j'aimais ça et ça ne me gênait en rien de partager ce moment avec Camille. « J'vois. En tout cas... tu m'as bien fatigué, tu sais. » Je souriais en me redressant, me levant totalement. « Au lit alors ! » J'attrapais mes fringues au sol et je filais toute nue jusque dans ma chambre, le laissant éteindre les lumières derrière lui. « Ce côté est le mien » indiquais-je en pointant du doigt le côté gauche du lit. J'enfilais une culotte et un débardeur, et j'étais prête à dormir. Même si je l'avoue, je n'étais pas tant fatiguée que cela.

Je lui avoue qu'elle m'a bien épuisé, elle s'est bien donnée et je suis le genre de mec à fumer une clope et dormir direct après le sexe. Pourtant là, on discute un peu tout en se partageant des câlins. Alaska se lève, direction sa chambre et le lit. La suivant, nu et mes affaires à la main, éteignant les lumières derrière moi, elle m'indique que le côté gauche c'est sa place. Pas de soucis... Que je lance, alors que je m'allonge dans le lit, toujours nu. Me tournant vers elle, ma main se pose sur ses fesses. Tu veux dormir ou... Tu veux qu'on remette ça ? Que je lui murmure à l'oreille.

Nus comme des vers, on file dans la chambre en éteignant derrière nous. Le côté gauche est mien et interdiction d'échanger les places. Camille n'est pas chiant de toute façon. Alors il ne perd pas de temps pour se mettre dans le lit, toujours nu.
Pour ma part, j'ai déjà enfilé une culotte et un débardeur avant de passer sous la couverture. Le mather se rapproche alors de mon oreille, « Tu veux dormir ou... Tu veux qu'on remette ça ? » tandis que sa main vient glisser sur mes fesses. Un sourire étire mes lèvres. « Je te croyais fatigué... » C'est ce qu'il avait dit. Je venais glisser sur lui pour l'embrasser et lui donner envie de remettre ça, encore une fois. J'allais pas me faire prier pour la nuit.

FIN DU RP