Quand la glace et le feu se percutent - LECATE

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J'ai raison même quand j'ai tors voilà. C'est bâtard comme façon de fonctionner mais j'suis comme ça, j'suis fier comme un coq et ça changera jamais. Ça m'arrive de m'excuser, je l'ai déjà fait d'ailleurs pour cette histoire de bébé justement, j'me suis excusé comme jamais j'aurais pu le faire! Mais ça ne lui suffit pas... Ça suffit jamais. Elle a trouvé une raison de m'en vouloir et elle a décidé de s'acharner dessus et ça m'fait chier. Elle m'toise avant de répliquer pour défendre son "copain" « Comme si t'en aurais eu quelque chose à foutre qu'il s'excuse auprès de toi. C'est auprès de moi qu'il a fait la boulette. Toi, il a aucun compte à te rendre, vous êtes pas potes. », c'pas faux mais je m'en fou encore et toujours. Ce mec n'est qu'un boulet sur ma route, un boulet de trop dont j'aimerais me débarrasser mais apparemment j'peux pas, fait chier again. Je me contente de soupirer, roulant des yeux sans répondre à ça. Y'a rien à répondre de toute façon. C'est à son tour de rouler des yeux en soupirant à m'écouter jouer les borné mais en même temps c'est vrai, j'suis con et j'le fais exprès en même temps hein. Puis j'en reviens à Plucon, lui demandant à quel point il comptait pour elle parce que ça c'est plus fort que moi... Et elle secoue la tête en appuyant bien sur ses mots en répondant « C'est un de mes rares amis sur le campus, si tu veux tout savoir. Un véritable ami. » et j'peux pas lui en vouloir. J'me pince alors les lèvres en la fixant, en silence... Elle a besoin d'amis et j'peux pas lui reprocher ça, fallait surtout que ce soit, ce type là et c'est ça qui m'enrage... Quoi que... Un autre ça serait la même en vérité, c'est moi le possessif. Et on en vient aux mots qui blessent, les mots que j'ai pas envie de dire, que j'veux pas admettre. J'en viens à expliquer à quel point j'me force à m'éloigner d'elle, du moins de cette façon là. Mais est-ce qu'elle voit la lutte que c'est au moins? Si y'a autant d'histoires, autant de meufs, c'est bien parce que j'y arrive pas mais ça j'peux pas le lui dire. J'sens que mes mots la blessent encore une fois et j'me blesse moi même à les dire. Bras croisés elle me demande alors « Et tu crois pas que j'ai mon mot à dire moi Lenny ? », je relève les yeux sur elle, le regard moins en colère, plus triste qu'autre chose, pour répondre plus doux "Bien sûr que si..." sinon on en serait pas là j'crois. Elle hausse les épaules pour enchainer « T'essaies d'être normal mais tu défonces les mecs qui m'approchent ? Alors que moi j'ai pas le droit de t'en vouloir pour avoir mis enceinte cette salope ? Ca doit aller dans les deux sens, Lenny, si tu veux qu'on soit "normaux". Si tu veux que toi, et moi.. ça s'arrête pour de bon. », et moi j'pose mes mains sur mes hanches, baissant la tête à nouveau en me mordant la lèvre inférieur nerveux "Je sais... C'est juste..." que j'veux pas que ça s'arrête! Au fond de moi j'veux pas, j'y arrive pas mais j'essaie! "J'supporte juste pas que tu m'fasse la gueule aussi longtemps." tu comprends ça? Que tu face la gueule j'accepte, j'ai compris mais n'en fais pas trop ça m'rend dingue... "Si je m'excuse de l'avoir frappé tu arrêteras?" j'suis même prêt à ça putain et ça m'arrache la gorge de le dire. Parce que je supporte pas cette situation putain... Comprends ça, comprends moi. Si toi t'y arrives, moi pas « T'as pas le droit de t'accorder le privilège d'influer sur ma vie si tu m'empêches de toucher à la tienne. Et je.. », elle fait mal aussi quand elle parle comme ça mais elle a raison et c'est ce qui me bouffe le plus. Je la fixe à nouveau, toujours à me bouffer la lèvre inférieur nerveusement alors qu'elle peine à finir « Dis moi une bonne fois pour toutes ce que tu veux, et je m'y plierai. » et mon coeur se sert. Si elle savait ce que j'ai en tête réellement... Ou plutôt dans le coeur. J'ai envie de lui dire que j'suis dingue d'elle, que j'suis prêt à m'enfuir avec elle, qu'on reparte essayé de vivre comme avant sur la route ou ailleurs, loin de tout et de tout le monde! Mais... Ça serait égoïste de penser comme ça. Si on est venu ici c'pour elle... Pour qu'elle est enfin une vraie vie, des amis, un entourage, une stabilité, un avenir... Tout ce dont je l'ai privé toutes ces années par pur égoïsme... Parce que moi j'voulais pas de tout ça. Elle m'a suivit et maintenant... C'est à moi de la suivre. J'dois la laisser vivre, aussi mal que ça puisse être. J'me mords presque à sang, les yeux humides alors que je réponds difficilement "J'veux qu'on essai de se laisser vivre. Que tu es... Des amis, un mec, tout ça..." et ça m'donne envie de m'étrangler rien qu'à l'dire. "J'veux que tu es une vie à toi Cat'. Et j'suis désolé de t'en empêcher constamment. C'est juste... Que j'ai du mal à t'laisser partir en quelques sortes. J'dois juste m'y faire et c'est pour ça que je m'excuse d'être aussi invivable en ce moment. Mais j'te promets que ça va changer, que j'vais changer. J'vais te laisser de l'air, fin faire tes trucs." me rapprochant un peu d'elle "Seulement si tu m'oublie pas. J'veux pas qu'on s'éloigne pour autant d'accord?" ça va me tuer si tu fais ça tu comprends..?

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Parfois, j'me demande ce qu'Hendrix penserait de tout ça. De nous, ici, du chemin qu'on a fait depuis qu'on a été séparés de lui à la mort de papa et maman. J'pense qu'il nous collerait une claque derrière la tête et nous dirait d'arrêter de nous déchirer. J'pense aussi qu'il comprendrait pas trop la situation, parce que de toute la famille, le lien que j'ai avec Lenny a toujours été le plus fort et le plus spécial, même avant que notre père ne tue notre mère. Alors ouais, il pigerait pas grand chose, mais il nous dirait sûrement de nous ressaisir. Parce qu'y a plus que nous deux ... Sauf que drix, il est pas là, et il reviendra pas. Y a que nous deux, dans cette fichue ruelle, à se prendre la tête pour des conneries, mais j'ai besoin que Lenny comprenne mon point de vue. Pluton, c'est mon ami, et je changerai pas d'avis sur le fait qu'il a déconné en lui cognant dessus comme ça. Et son silence face à mes mots est plutôt retentissant : J'ai raison. Encore. Il finit même par s'adoucir quand je lui demande si j'ai pas mon mot à dire sur la situation. Sur le fait qu'il veuille être "normal". "Bien sûr que si..." Alors voilà, on est lancés, et maintenant qu'il admet que j'ai le droit de décision sur ce qui se passe, je me lance et lui dit les choses. J'lui dis qu'il a pas le droit de vouloir être "normal" comme il le dit si bien, pour ensuite venir casser le nez de chaque mec qui m'approche un peu trop. "Je sais... C'est juste... J'supporte juste pas que tu m'fasse la gueule aussi longtemps." Je secoue la tête, n'ayant pas franchement envie de me relancer sur le sujet Pluton, parce que je changerais pas d'avis sur la question. « Lenny... » - "Si je m'excuse de l'avoir frappé tu arrêteras?" Je relève la tête pour le regarder, sourcils froncés, lèvres pincées. Putain, il aura fallu que je lui fasse la morale combien de fois pour qu'enfin il comprenne ça ? Sourire triste, fin, à peine perceptible, et je réponds : « Ça peut jouer en ta faveur, ouais... » Parce que pour moi aussi, c'est pénible, pour ne pas dire insupportable. Et il sait que j'ai pas l'habitude de ne pas lui parler aussi longtemps. Il doit se douter que c'est l'Enfer pour moi aussi... Right ? Sauf qu'il faut qu'on clarifie les choses une bonne fois pour toutes, qu'il comprenne que si j'ai pas le droit d'intervenir dans sa vie personnelle, il ne peut pas se donner de droits sur la mienne. Et je sais que j'ai raison.. J'ai toujours été plus "sage", si on peut appeler ça sage, que lui sur ce point. Alors une bonne fois pour toutes, je pose ma question après une éternité à la retourner dans ma tête. Maintenant, la balle est dans ton camp, Lenny, qu'est ce que tu veux ? J'ai besoin de savoir ce qu'il a en tête, besoin qu'il éclaire ma lanterne, parce que je vais finir par devenir folle, si c'est pas déjà fait. Et après un silence qui semble avoir duré une éternité, il reprend enfin la parole.

"J'veux qu'on essaie de se laisser vivre. Que tu aies... Des amis, un mec, tout ça..." Prends ça, Hecate. Je hoche la tête, mes mains venant à leur tour se poser sur mes hanches, comme si c'était un mimétisme automatique, comme si quoi qu'il arrive, on agissait toujours de la même façon lui et moi. Lèvres pincées, je fixe le sol, immobile. Tu sais que c'est pas ce que tu veux, Lenny. Mais si tu t'sens obligé de mentir, c'est parce que tu sais que t'as raison d'le faire. Parce que tu sais que c'est la meilleure décision. Et comme j'l'ai toujours fait depuis que j'suis née, j'vais te suivre. Toujours te suivre. "J'veux que tu es une vie à toi Cat'. Et j'suis désolé de t'en empêcher constamment. C'est juste... Que j'ai du mal à t'laisser partir en quelques sortes. J'dois juste m'y faire et c'est pour ça que je m'excuse d'être aussi invivable en ce moment. Mais j'te promets que ça va changer, que j'vais changer. J'vais te laisser de l'air, fin faire tes trucs." Me laisser de l'air... Alors pourquoi est-ce que je suffoque à chacun de ses mots ? Je serre la mâchoire, je hoche la tête, j'encaisse les coups sans broncher; et alors que je croyais qu'il avait fini, il termine d'un: "Seulement si tu m'oublies pas. J'veux pas qu'on s'éloigne pour autant d'accord?" Je secoue la tête comme s'il s'agissait de la chose la plus absurde au monde. Et sans doute parce que ça l'est. « Tu sais très bien que j'peux pas t'oublier. J'comprends même pas que l'idée puisse t'effleurer l'esprit, Len. T'es.. » Mon tout, tout simplement. Tout ce que j'ai, tout ce que j'veux, tout ce dont j'ai besoin. « .. T'es mon grand frère. Y a rien qui puisse m'éloigner de toi. » Et j'suis pas sûre que ce soit une bénédiction pour nous, à vraie dire. Le fait que rien ne puisse me convaincre de garder mes distances avec lui. « Et comme ça va dans les deux sens ... Je te promets de faire des efforts, moi aussi. » Même si j'en ai pas envie. Peut-être qu'au fond, l'obligation finira par devenir une habitude. Mouais, difficile à croire alors que j'arrive pas à le regarder dans les yeux plus de cinq secondes après avoir dit ça.

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J'étais parti pour vivre seul, indépendamment d'eux, d'elle. Sauf qu'elle m'a suivit et maintenant..? C'est moi qui suis dépendant d'elle plus qu'elle ne l'est de moi. J'sais pas si elle s'en rend compte, j'fais de mon mieux pour pas l'montrer mais c'est le cas... Sans Cat', moi? Je pète un câble. J'peux juste pas alors ouais... Faut qu'elle arrête de me faire la gueule comme ça sinon j'vais vriller. J'en ai marre qu'elle me face la gueule bien qu'elle soupire « Lenny... », non je lâcherais pas, j'veux plus qu'elle boude putain c'est si dure à comprendre? C'est bon, une semaine j'ai eu ma dose, stop maintenant. J'suis même prêt à m'excuser pour cet enculé de Plucon alors là j'vois pas ce que je peux faire de plus que ravaler ma fierté pour lui faire plaisir. Elle relève la tête, fronçant les sourcils lèvres pincées. Comme si elle y réfléchit et putain Cat'! Dis oui! S'il te plait... Je suis pas encore à t'en supplier mais presque là. Et enfin elle répond « Ça peut jouer en ta faveur, ouais... », ouf... Alors je laisse aller un long soupir avant de baisser la tête pour dire "Très bien... Alors je m'excuse... De l'avoir frappé. C'était... Illégitime, injuste et gratuit. Et voilà... J'aurais pas dû c'est tout. J'te demande pardon." et ça m'arrache ma putain de gorge rien que de dire ça. C'dure pour moi d'en arriver là parce que j'le voulais pas, m'excuser, mais pour elle, je le fais... Parce qu'elle compte bien plus que tout ça. Je la regarde à nouveau dans l'attente de son verdict et on passe au sujet qui fait mal, encore plus que les excuses en fait. Ce qu'on va faire... Ce que moi j'suis prêt à faire pour elle, encore et toujours plus... Et ça me déchire l'estomac et le coeur de dire ces mots. C'est pour elle que j'le fais, pour lui faire plaisir..? Pour son bien surtout. Parce que je sais que si on en est là c'est d'ma faute. J'suis responsable d'elle, je l'ai emprisonnée avec moi toutes ces années et j'ai été égoïste et elle mérite pas ça... Elle mérite de trouver sa place, son chemin et surtout sa liberté. Moi ça me bouffe le coeur d'en arriver là. J'ai mal putain, qu'est ce que j'ai mal... Et vous avez pas idée d'à quel point je prends sur moi là. Elle hoche la tête, silencieuse, m'imitant en posant à son tour ses mains sur ses hanches et moi je lutte pour pas verser une larme tellement ça m'fait mal de dire ça. Ça me bouffe littéralement parce que merde, je l'aime et elle m'appartient et j'veux pas la perdre. Elle baisse les yeux, fixant le sol toujours en silence et moi je lui promets de changer... Pour elle. Encore et toujours pour elle. J'suis égoïste mais dans le fond, tout ce que j'ai fais jusqu'à présent, c'était pour elle avant tout. Elle serre les dents, hoche la tête une nouvelle fois jusqu'à ce que je lui demande de ne pas m'oublier, de ne pas s'éloigner parce que merde, j'sais qu'elle le ferait pas, normalement mais... Cette idée me terrifie à un point inexplicable. J'y survivrais pas si on en arrive là et ça j'suis pas certain qu'elle en est conscience. Le poids de mes mots est très lourd de sens. Malgré ça, elle secoue la tête aussitôt, comme une évidence pour me répondre « Tu sais très bien que j'peux pas t'oublier. J'comprends même pas que l'idée puisse t'effleurer l'esprit, Len. T'es.. », je me pince les lèvres en la fixant les yeux humides « .. T'es mon grand frère. Y a rien qui puisse m'éloigner de toi. », et je viens glisser ma main sur sa joue "Je l'espère bien... Tu me le promets..?" dis moi oui, s'il te plait. J'sais que tu tiens tes promesses toi. Elle ajoute alors « Et comme ça va dans les deux sens ... Je te promets de faire des efforts, moi aussi. », un léger sourire apparait alors sur mes lèvres tandis que je m'approche pour la prendre dans mes bras parce que putain ça me manque! Elle me manque... Son contact me manque, son parfum me manque, sa chaleur me manque... Tout d'elle. Une semaine c'est déjà bien trop long sans elle et je tiens à le lui dire "Tu me manque Cat'... Alors s'il te plait, arrête de me faire la gueule, parce que j'en peux plus moi." autant être sincère jusqu'au bout. Si faut en arriver là alors j'vais l'faire.

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C'est toujours difficile entre nous, et ça le sera toujours probablement. Deux caractères bien trop forts, bien trop fiers, et si Lenny ne voulait pas démordre, moi non plus je ne le ferais pas. Par contre, ce qui pouvait aider à ce que je le pardonne, c'est peut-être con, mais ce sont ... Des excuses. Parce que je sais déjà que rien que demander ça, c'est beaucoup pour Lenny. Et pourtant... Après une longue inspiration comme s'il s'apprêtait à bafouer toutes les lois de l'univers, il dit : "Très bien... Alors je m'excuse... De l'avoir frappé. C'était... Illégitime, injuste et gratuit. Et voilà... J'aurais pas dû c'est tout. J'te demande pardon." C'est déjà un grand pas concernant ce sujet là, alors je décide de faire l'impasse dessus, hochant simplement la tête avec un léger sourire. Putain, si Pluton entendait ça, il ferait probablement un infarctus, mais en attendant, on se contentera de la stalkeuse de joueuse de Pluton qui aura kiffé son moment en lisant ce rp. Puis avec Lenny, on a d'autres sujets à régler, beaucoup moins faciles, et j'crois que ... J'aurais préféré ne jamais parler de tout ça, sauf qu'on ne peut pas ignorer le sujet éternellement. On ne peut pas faire comme si de rien n'était. Mais voilà, y a une décision à prendre, et moi, j'ai pas le courage de le faire, alors Lenny s'en charge, comme chaque fois que c'est moi qui suis faible entre nous deux... C'est à dire dans 99% des cas. Et merde j'ai envie de hurler mon mécontentement, de dire que non, c'est pas ce que je veux, mais... Il faut que j'encaisse. Peut-être qu'alors, je finirais par m'y faire. Alors je me contente de lui jurer que jamais je ne pourrais l'oublier. Il est ma famille, mon univers tout entier, et parfois j'me demande s'il s'en rend compte... Quand il vient poser sa main sur ma joue, je ferme les yeux, instinctivement. "Je l'espère bien... Tu me le promets..?" Je pose ma main par dessus la sienne en rouvrant les yeux, pour hocher légèrement la tête. « T'as ma parole. » Et mes promesses je les tient toujours, surtout quand je les lui fait à lui. Et de mon côté, je ferais ce qu'il faut pour m'habituer à ce fossé qu'on va devoir creuser malgré nous. Parce que c'est obligatoire... On ne peut pas s'en tirer dans cette situation sans une prise de distance imposée. Prise de distance qui s'avère être un échec ce soir puisque dès qu'il m'attire dans ses bras, je me blottis contre lui pour inspirer son parfum, profiter de la chaleur familière de ses étreintes... Tout ce dont j'ai manqué pendant des jours. "Tu me manque Cat'... Alors s'il te plait, arrête de me faire la gueule, parce que j'en peux plus moi." A mi-chemin de sa phrase, je hoche déjà la tête à répétition. « J'arrête ... J'arrête. C'est promis. » J'dis pas que c'est la dernière fois parce que je me connais suffisamment pour savoir qu'on aura d'autres moments de désaccords, mais j'arrête pour ce soir. J'arrête pour cette histoire.

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Putain j'ai dû le faire... Je l'ai fais. J'me suis excusé bordel. Et ça m'a arraché la gorge ouais, sans excès. Parce que ma fierté elle a eu mal là, très mal. Parce que j'regrette pas ce que j'ai fais. Alors ouais, rien que pour elle, pour ses beaux yeux, je l'ai fais et qu'elle s'en souvienne longtemps et qu'elle arrête de m'en vouloir aussi, surtout. Enfin un léger sourire apparait sur son visage, c'est déjà ça. Puis on parle du sujet qui fâche et là elle comme moi on tire la pire gueule du monde. Parce que ça fait mal de dire ça... De la pousser à vivre sa vie, de mentir parce que merde, j'veux tout sauf qu'elle vive sa vie ailleurs qu'entre mes bras. Elle m'appartient et j'ai mal de la laisser s'envoler. J'vais tellement devoir lutter contre moi même, me battre même pour ne pas devenir fou lorsqu'elle va toucher un autre mec, qu'elle va le laisser la toucher. Rien que d'y penser je fume intérieurement. Non Len', laisse aller, laisse couler, lutte! Vous devez le faire c'est important, pour vous... Donne lui une chance d'avoir une vie, autre que toi. C'est de la torture putain, au moins par pitié arrête de me faire la gueule, là j'vais cruellement en avoir besoin. Et je lui demande d'me promettre de ne pas m'oublier, même si cette phrase est bien plus lourde de sens qu'elle en a l'air. Elle hoche la tête, posant sa main sur la mienne d'un « T'as ma parole. » et ça fait du bien à entendre, vraiment. Ça me rassure alors je craque et je viens la prendre dans mes bras, contre moi... La serrent fort tellement ça m'avait manqué. Son odeur, son contact, bordel j'en ai besoin! Plus que tout le reste... Et je la supplie presque de me revenir et enfin, elle hoche la tête frénétiquement pour me répondre « J'arrête ... J'arrête. C'est promis. », et je la serre un peu plus, nichant bien mon visage dans ses cheveux, yeux clos, soufflant de soulagement. J'en embrasse sa tempe, caressant ses cheveux "Tu compte plus que tout pour moi ne l'oublie jamais." never... T'es tout ce que j'ai et tout ce dont j'ai besoin ici bas. Le reste ne compte pas à côté de toi. Puis doucement je la relâche pour croiser son regard à nouveau, l'envie passagère de l'embrassé mais.. J'me retiens, me mordant la lèvre, pour passer une mèche de ses cheveux derrière son oreille avant d'ajouter "On rentre..? Histoire que tu me l'offre pour de vrai ce verre cette fois." ouais, qu'on boit un coup ensemble, comme avant, que je la retrouve enfin... Du moins en partie.

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J'ai du mal à me dire qu'on en arrive là, mais en même temps... C'était prévisible. A force de se déchirer, de ne pas savoir situer notre... relation, y a un moment où il faut trancher. Et trancher de manière raisonnable, c'est se rappeler qu'avant toute chose, on est de la même famille... Même si à mes yeux, Lenny, c'est tellement plus. C'est ma moitié, mon tout, le seul à même de me comprendre pleinement et entièrement, tout comme c'est le seul capable de me faire péter les plombs en un temps record. Maintenant, il allait falloir que lui comme moi on s'accorde cette liberté qu'on était censés gagner en rejoignant l'université, de vivre cette vie qu'on aurait du avoir si dès le départ, on avait suivi Hendrix... Et pourtant, cette idée me file la nausée. Mais j'accepte. J'encaisse. Et je me contente de lui promettre de ne jamais m'éloigner de lui, ne jamais l'abandonner. Il va falloir que j'prenne de la distance, c'est sûr en revanche. Le temps de m'habituer à tout ça.. De ne plus dépendre de lui comme je le fais depuis trop longtemps. Puis je promet de ne plus lui faire la tête, aussi. J'ai eu mes excuses vis à vis de Pluton, j'pense qu'il est temps d'enterrer la hache de guerre, non ? Puis là, dans ses bras, j'crois que j'pourrais tout lui pardonner. Surtout après de longues journées sans s'être parlés. "Tu compte plus que tout pour moi ne l'oublie jamais." Je relève le nez pour le regarder, et faire un sourire. « Et tu sais que rien ni personne n'est plus important que toi à mes yeux. » Et ça ne changera jamais. J'le sais, y a rien qui peut changer ça, notre lien il est trop fort, il est indestructible. Je le regarde finalement, un moment, avant de baisser les yeux quand il vient replacer une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille. Prends sur toi, Cat. Prends sur toi. "On rentre..? Histoire que tu me l'offre pour de vrai ce verre cette fois." Une échappée. Je recule avec un sourire léger, en hochant la tête. « Ouais... Allez viens. Partons d'ici, j'commence à avoir froid. » Et sur ces mots, je tend ma main vers la sienne, pour finalement prendre son bras, et lui emboiter le pas vers la station de métro.