si seulement le retour en arrière était possible. (alaska)

Elle me fait rire Alaska. Avec elle, je peux me détendre et penser à autre chose.Comme au cul de Jon Snow par exemple et forcément, on part dans des délires pas possible. Evidemment, je pense qu'aucune de nous deux va faire une chose pareille. Moi, je vais me faire tuer par Zakhar si c'est le cas et Alaska ne se trouvera jamais un autre mec qu'Osean. D'ailleurs, je me demande si elle en veut un autre, si elle est prête à passer à autre chose ou non. C'est d'ailleurs sur le jeune homme que je tourne la conversation. J'ai besoin de savoir pour l'aider au mieux. Je ne veux pas la rendre mal mais j'ai vraiment besoin de comprendre ce qu'il s'est passé. Elle m'explique que son père à lui et aussi mal qu'elle et qu'il tente d'intérioriser. C'est pas la meilleure chose à faire et ça me fait légèrement grimacer. Je sais que ça soit pas être facile mais, si t'as besoin d'en parler, tu sais que je suis là. J'ai pas envie que tu gardes tout pour toi et que tu craques par la suite. C'est clairement la pire chose qui puisse arriver. Je lui demande ensuite s'il donne des nouvelles, surtout par rapport à sa fille. C'est vraiment bizarre... Tu penses qu'il l'a fait volontairement ou qu'il s'est passé un truc ? Parce que la première fois que Zak m'a fait un truc pareil, c'était suite au décès de son père. Bon là du coup, ça sera pas le même truc mais, y a peut-être quelque chose qui l'a poussé à se renfermer et s'éloigner de sa famille. Surtout que merde, il a une fille, c'est pas rien non plus ! En tout cas, je secoue la tête quand Alaska change de conversation pour parler de ma propre situation tout en ajoutant qu'elle espérait qu'il revienne. J'espère aussi... Que je murmure en hochant la tête lorsqu'elle propose de changer de conversation. Je lui rends Lilou qui tend les bras à sa mère tout en balayant. Oui et puis, il serait temps de se mettre en travail !

« Je sais que ça soit pas être facile mais, si t'as besoin d'en parler, tu sais que je suis là. J'ai pas envie que tu gardes tout pour toi et que tu craques par la suite. » Je pince mes lèvres en regardant mon amie. « Je suis suivie par un psychologue depuis mes quinze ans... » que je lui confiais. Mon père m'avait traîné là-bas à mon arrivée sur Boston et je pense que c'est la meilleure chose qu'il n'est jamais fait à mon égard. Je gardais tout pour moi vis-à-vis de mes amis, je ne leur disais rien parce que j'étais pudique et très peu savaient ce que j'avais vécu tout au long de ma vie. Seulement, je me livrais beaucoup à mon psychologue, même si parfois les mots avaient du mal à sortir. C'est l'une des raisons pour laquelle je pouvais me permettre de dire "je vais bien" à mes amis. Même si ce n'était pas le cas et que je semblais solitaire, ce n'était pas totalement vrai. Alexys était une amie de confiance. Devenue l'une de mes meilleures amies avec le temps. Je lui expliquais qu'Osean était parti pour de bon et que non, il ne donnait aucune nouvelle et qu'il n'en demandait pas non plus. « C'est vraiment bizarre... Tu penses qu'il l'a fait volontairement ou qu'il s'est passé un truc ? Parce que la première fois que Zak m'a fait un truc pareil, c'était suite au décès de son père. » Je haussais les épaules. « Je ne sais pas » Enfin, si. J'avais eu des pistes depuis son départ, mais je ne pouvais pas en parler. De toute façon, Osean ne reviendra pas, alors d'en parler ou non, ça ne changera rien. Alexys ne semblait pas dans une meilleure situation que moi, mariée à un fantôme. J'espérais vraiment que tout allait s’arranger pour elle. Elle le méritait. « J'espère aussi... » Je pinçais mes lèvres et j'attrapais ma fille afin de pouvoir la mettre au lit. « Oui et puis, il serait temps de se mettre en travail ! » Ouais, parce qu'on en avait du taf. « Je reviens » que je lui disais en m'absentant dans la chambre de Lilou. Je la changeais, je la câlinais un peu et je la mettais enfin dans son lit, activant son mobile pour qu'elle s'endorme plus facilement. Je revenais dans la pièce de vie et je regardais l'ancienne mather en me dirigeant vers le frigo. « Une bière ? » Parce qu'on va avoir besoin de courage.

J'ignorais le fait qu'Alaska voyait un psy et ce, depuis plusieurs années par conséquent, c'est tout naturellement que je lui proposais mon aide. En vérité, même si elle m'avait avoué ne pas avoir besoin d'en parler, je lui aurais tout de même sortie cette phrase bateau pour qu'elle comprenne que j'étais là pour elle, à n'importe quel moment de la journée, pour tout et n'importe quoi. Oh, je vois... Je... Je savais pas. En réalité, je ne sais pas trop quoi lui dire. C'est la première fois qu'elle m'en parle et je n'ose pas lui poser des questions par rapport à ses séances chez le psychologue. Pourtant, je m'en pose un tas. Pourquoi est-ce qu'elle y va ? Qui est au courant ? Est-ce que c'est parce qu'elle nous fait pas assez confiance ou seulement parce qu'elle en ressent le besoin ? Bref, beaucoup de choses me traverse l'esprit et je ne sais pas vraiment par quoi commencer du coup, je me tais. Je me dis que si elle a envie d'en parler alors, elle le fera d'elle-même. On parle vaguement d'Osean mais, comme elle ne sait pas trop quoi me dire à son sujet, je décide d'abandonner. Comme elle dit, vaut mieux qu'on parle d'autres choses que nos situations amoureuses. De choses plus marrantes, plus agréables au moins. Elle me prend Lilou des bras pour aller la coucher histoire qu'on se mette au travail. Je remonte mes manches. Je regarde tous les cartons autour de moins et je commence à en ouvrir un tandis qu'elle me propose une bière. Et comment ! On va en avoir besoin, je le sens ! Parce qu'elle en a des affaires miss Hamilton !

Je n'avais jamais été douée pour me confier aux gens. Généralement, ceux qui en savent le plus, ce sont mes ex-petits amis, parce qu'il y avait toujours un moment où il fallait parler. Mais ça restait délicat. Alexys ne savait rien par exemple, alors qu'elle faisait partie de mes meilleures amies. Mais, je ne pouvais pas luter contre moi-même. « Oh, je vois... Je... Je savais pas. » Et vous voyez, aujourd'hui déjà, je lui en disais beaucoup. Personne ne savait vraiment pour le psy, mais ce n'était pas la chose que je cachais le plus. « T'en fais pas. Mais si jamais j'ai besoin, je te le dirais... merci » que je lui confiais ensuite avec un sourire aux lèvres. Je ne pouvais qu'être reconnaissante de toute façon. Mais c'est vrai que j'avais quelques... traumatismes qui avaient besoin d'un œil expert. Puis, c'était plus facile de parler avec un inconnu. Enfin bref, on discute un peu et je lui propose de changer de sujet et de nous mettre au travail. Pour se faire, je commence par coucher miss Lilou dans sa chambre et je reviens ensuite pour proposer une bière. Cela allait nous faire du bien, j'en étais certaine. « Et comment ! On va en avoir besoin, je le sens ! » - « Ouais » que je disais simplement en riant, ouvrant le frigo pour sortir deux bières fraîches. « J'ai la flemme, si tu savais... » Et en voyant les cartons, ça s'empirait limite. « Il me semble que ceux-là vont dans les placards de la cuisine.. » que je dis en pointant du doigt les cartons aux pieds de la brune. « Tu vois, c'est là que je regrette de ne pas avoir d'homme... On perdrait moins de temps... » plaisantais-je. Disons que je me serais arrangée pour que ça soit fait sans moi.

Je ne savais pas trop quoi dire pour la simple et bonne raison que je ne savais pas pourquoi elle allait chez le psy. Je ne savais pas non plus si elle avait envie d'en parler ou non. Je pense que si c'était le cas alors, elle m'en parlerait tout naturellement sans que je ne le force à s'exprimer. C'est d'ailleurs pour cette raison que je ne rajoutais rien de spécial. Je me contentais d'hocher la tête positivement tout en lui souriant faiblement pour lui montrer que ce n'était pas un sujet qui me mettait plus mal à l'aise que ça. C'est juste que je ne savais par où commencer et quoi aborder.
En tout cas, elle prit Lilou quelques minutes plus tard pour qu'on puisse se mettre au travail. Je ne pus m'empêcher de sourire en observant tous les cartons qui étaient empilés à gauche à droite. Il fallait vraiment qu'on s'y mette si on voulait voir le bout. Y a pas de flemme à avoir ma poule ! Faut vraiment le faire sinon dans trois mois, on y est encore ! Je ne sais pas vraiment pourquoi trois. C'est le premier chiffre qui m'est venu à l'esprit. En tout cas, j'attrapais la bière qu'elle me tendit en la remerciant avant de l'ouvrir et de prendre une première gorgée. Je posais ma bière sur la table et attrapais le premier carton à mes pieds. Dans les placards de la cuisine disait-elle. Couverts ! Ouais, c'est clair que ça sera mieux dans une cuisine que dans la chambre ! Et puis, on a pas besoin de mecs, on est fortes ! Je lui montrais mes muscles mais, je faisais moins la maligne avec le cartons dans les bras. Pas spécialement envie de casser la vaisselle. Les assiettes par terre, ça fait mal quand même !

J'embarquais Lilou et j'allais coucher mademoiselle dans sa chambre. C'était la seule pièce de l'appartement que j'avais terminé parce que je voulais être certaine qu'elle se sente bien dans ce nouveau chez-elle et aussi, qu'elle ne manque de rien. J'allumais la berceuse et j’entrebâillais la porte avant de gagner la pièce de vie. Alexys était toujours bien sûr, elle regardait dans les cartons, se demandant certainement par où elle devait commencer. Je la comprenais parce que moi-même j'avais un peu perdu espoir de tout ranger. Plus jamais je ne veux déménager, j'avais trop bougé auparavant. « Y a pas de flemme à avoir ma poule ! Faut vraiment le faire sinon dans trois mois, on y est encore ! » Et une vraie copine, elle s'imagine toujours là à t'aider dans trois mois. « Ouais » que je disais dans un soupir. Elle avait raison, si je m'y mettais dès maintenant, j'allais vite en avoir fini. Pour se donner du courage, je nous sortais une bière chacune. Je buvais une gorgée en même temps que l'ancienne mather et je la posais en m'approchant de la bibliothèque que j'avais monté avec Royce, tout en lui indiquant que le carton qu'elle avait à ses pieds allait dans la cuisine. « Couverts ! Ouais, c'est clair que ça sera mieux dans une cuisine que dans la chambre ! Et puis, on a pas besoin de mecs, on est fortes ! » Je riais en voyant ses muscles et ensuite, en voyant sa tête une fois le carton dans les bras. « Quand je parle des hommes, c'est pas pour leur force. C'juste que pendant qu'ils seraient au travail, on pourrait se la couler douce dans le canapé avec notre bière... » Que je disais en riant. « Je vais m'occuper des livres, ça va aller vite et ça va vider trois cartons rapidement... » Enfin, ça ira vite seulement si je ne m'amuse pas à les parcourir en même temps. « C'est tout ce que tu as de neuf sinon ? » Genre, elle avait aucun potins ?

C'est fini les blabla maintenant, il faut qu'on se mette au travail et sérieusement. En effet, les cartons ne vont pas se défaire tous seuls et malheureusement, ils sont tout de même nombreux. Je commençais d'ailleurs à fouiller à l'intérieur de ces derniers pour savoir lequel correspondait à telle ou telle pièce. En effet, c'était un peu le bordel et c'était sans doute par là qu'on devait commencer. Elle me proposa une bière et je ne pus refuser, consciente qu'on allait sans doute en avoir pour un paquet de temps. Malgré tout, j'étais motivée comme jamais, surtout qu'Alaska n'avait pas l'air de l'être plus que ça. Heureusement, j'avais de l'énergie pour deux aujourd'hui. J'attrape le premier carton qui va à la cuisine et j'en conclue que Laska avait peut-être raison. La force des hommes manquait un petit peu quand même et surtout, on serait bien mieux dans le canapé devant la télé, il n'y avait aucun doute. Ouais ça, je te le fais pas dire ! Mais au moins quand on aura terminé, on sera méga super fières de nous et on en profitera d'autant plus. J'hoche la tête positivement comme pour me motiver moi-même. Je commence à ranger le premier carton dans le meuble approprié tandis qu'elle s'occupe de la bibliothèque. J'avoue que vider trois cartons d'un coup, y a rien de plus motivant. C'est une bonne idée. On devrait commencer par ça. Il nous restera plus que les trucs chiants ! Je décide donc de faire toutes la vaisselle. En même temps, elle me demande les derniers potins et je réfléchis un instant avant de commencer par le truc le plus évident. T'as appris pour Sally ??

Je voulais un homme juste pour le mettre au travail. Aha. Je n'avais aucune envie de ranger les cartons, mais en même temps, j'en avais marre de vivre dans un taudis et surtout, j'en avais marre de devoir fouiller tous les cartons pour trouver un seul objet. Alors, il était temps de s'y mettre. « Ouais ça, je te le fais pas dire ! Mais au moins quand on aura terminé, on sera méga super fières de nous et on en profitera d'autant plus. » Je me mordais la lèvre en regardant la brune. « Ouais, tu as raison ! ». Alors, go go go ! J'allais commencer par les livres, c'était easy et ça allait rapidement faire de la place. « C'est une bonne idée. On devrait commencer par ça. Il nous restera plus que les trucs chiants ! » Great. Je remplis la bibliothèque et Alexys s'occupe de la vaisselle. C'était le genre de truc super simple et rapide à faire, pas besoin de réfléchir et en plus, ça allait faire de la place, vider des cartons. Rien de mieux quoi. Mais pour ne pas que l'on s'ennuie dans le silence, je demandais à mon amie si elle avait des potins. « T'as appris pour Sally ?? » Euh ? Comment ça ? « La dernière fois que je l'ai vu, elle avait rencontré un mec, genre c'était un début de relation, pourquoi ? » D'ailleurs, elle n'avait pas tellement l'air heureuse avec.

Je pense qu'Alaska et moi, on va réussir à s'en sortir bien mieux que si on avait des hommes pour nous servir. Au moins, ça sera bien rangé comme il faut. On commence par les trucs faciles, tout ce qui se trouve dans les alentours. En plus, cela nous permet de discuter en même temps. Elle me demande des potins. Je réfléchis parce que je dois dire que je fais un peu bande à part en ce moment. Et puis, me vient l'histoire de Sally. Sally et Aaric, son nouveau mec du moment. Forcément, je lui demande si elle est au courant. Elle me parle directement du monsieur et je hoche la tête en attrapant le prochain carton. Bah ce gars en question, elle est mariée avec ! Elle s'est mariée à Las Vegas. Tu te rends compte ? J'en casserai une assiette s'il s'agissait d'une information venant d'Alaska.

On discutait et on rangeait. Parfois, je me levais pour boire un peu ma bière. J'entendais ma fille gazouiller dans son lit, elle devait parler à son mobile comme elle le faisait souvent, mais au moins, elle ne pleurait pas et je savais très bien qu'elle finirait pas s'endormir. Au moins, nous étions tranquilles. Si Lilou avait été entre les cartons, ça n'aurait pas été efficace. Je m'occupais de mettre les livres dans la bibliothèque alors que l'ancienne mather s'occupait de ranger de la vaisselle et autres ustensiles de cuisine dans les placards. Je lui demandais si elle avait des potins à me raconter. J'avais beau savoir beaucoup de choses, je ne savais pas tout. C'est alors qu'à ma surprise, elle me parlait de Sally et de son nouveau boyfriend avec qui elle venait de se... marier. « Bah ce gars en question, elle est mariée avec ! Elle s'est mariée à Las Vegas. Tu te rends compte ? » Je fis des gros yeux en la regardant. « Si vite ? » C'est ouf quand même. « Genre, ils sont amoureux ou c'est juste pour se marrer ? » que je demandais. Il fallait plus d'infos là.