I'm aware that I'm rare (arlotte)

Cette nuit-là, alors que Charlotte venait de se prendre une cuite du tonnerre dans un pub à proximité d'Harvard, elle avait préféré rentrer à la confrérie seule, pour faire le vide après tant d'agitation autour d'elle. La tête en compote et légèrement vêtue alors qu'il faisait un froid de canard, la blonde parcourait à grandes enjambées le campus. Ses talons qui claquaient sur le sol provoquaient un écho entre les murs épais des bâtiments. Elle était bien, ivre et incapable de penser. Tout à coup, alors qu'elle chantonnait un air de la bonne vieille Rihanna, un éclair traversa le ciel avant qu'un gros coup de tonnerre ne vienne couvrir ses paroles. Charlotte avait aussitôt sursauté, se figeant sur place en contemplant les éléments qui se déchainaient petit à petit autour d'elle. Super, un orage, elle détestait ça. Reprenant sa route de plus belle, elle n'eut pas le temps d'atteindre les Cabots que la pluie s'était déversée à gros torrents sur sa poire. L'étudiante était entrée en rage intense contre les Dieux, s'avançant vers la Eliot House pour se réfugier le plus vite possible. Alors qu'elle tentait de se faufiler à l'intérieur comme d'autres fêtards, elle poussa le dos du type devant elle pour s'abriter à son tour. " Dépêche toi, tu fais bouchon mec pfff ! " râla-t-elle avant que le jeune homme se retourne et se dévoile clairement à elle. Il s'agissait ni plus ni moins du type qui lui avait sauvé la vie lors de la prise d'otage en 2015. Arthur Grimaldi, l'homme qui l'attirait autant qu'il la révulsait. Toute dégoulinante et frigorifiée, la jeune femme roula ensuite des yeux pour paraître mécontente. Puis, elle avait avancé dans la maison qu'elle connaissait assez bien, se retournant ensuite vers le monégasque avec un regard espiègle " Je suis sur ton territoire, tu vas me chasser prince Grimaldi ? "

Ce soir tu avais passé un peu de temps en compagnie d’un de tes camarades de l’Eliot House et comment dire, tu n’avais guère vu le temps passé. En effet, vous aviez tellement parlé de tout et de rien qu’au moment où tu t’étais décidé à rentrer à ta villa dans le centre de Boston, tu constatais qu’il était déjà très tard. Heureusement que tu étais venu à bord de ta McLaren MP4 12c… Sauf que le temps s’était largement dégradé au fil de la soirée, puisqu’il pleuvait des cordes dehors et il y avait même des orages. C’était là que tu te disais que tu avais une sacré vaine d’avoir demandé une chambre au sein de la Résidence des Eliots pour les cas où tu devrais rester ici, genre après une soirée bien arrosée au sein de la Confrérie. Du coup c’était parfait tout ça… Fin tu le pensais sincèrement mais alors que tu rebroussais chemin pour te rendre jusqu’à ta chambre, tu te faisais pousser par une personne… Qui n’était autre que Charlotte Gates ! Cette jolie Cabot que tu avais sauvé lors de la prise d’otages de janvier 2015, durant laquelle tu t’étais fait tirer dessus. L’une des expériences les plus douloureuses de ton existence… « En effet, tu es sur mon territoire, Miss Gates. Sauf que ce n’est pas mon genre de chasser les personnes en détresse, tu le sais bien. » souris-tu d’un air légèrement sarcastique avant d’ajouter : « A moins que tu veux reprendre une douche bien orageuse dehors ? Si non, tu peux te sécher dans ma chambre aussi. ». Tu avais dit cela comme si c’était une proposition normale quoi !

Charlotte n'avait jamais réussi à cerner le blond qui se tenait face à elle. Qu'attendait-il de la vie ? Que pouvait-il éprouver pour elle ? De la haine, de l'affection, aucun des deux ? Dans tous les cas, il ne la laissait pas indifférente, mais il était hors de question qu'il en prenne conscience. Il l'avait quand même eu les couilles de la sauver... Il avait beau faire partie de la haute société, Arthur n'était pas qu'un gâté pourri sans courage. Il le lui avait en tout cas démontré et la blonde n'avait pas su le remercier convenablement depuis. De toute façon, Charlotte ne monnayait les remerciements qu'avec du pognon ou son propre corps. En effet, le lendemain de l'incident, la Cabot lui avait offert un timide baiser du bout des lèvres alors qu'il comatait à l'hôpital, trouvant ce geste hautement suffisant. Depuis, elle le croisait de temps en temps et s'amusait à le combattre à sa manière. Ainsi, il était fort probable que le jeune homme ne souhaitait pas de sa présence dans sa vaste demeure car le comportement de Charly à son égard était souvent agressif. Pourtant, il l'invita tout de même à le rejoindre dans sa chambre. L'américaine avait ricané face à sa proposition, passant difficilement une de ses mains dans ses cheveux mouillés et emmêlés. Charlotte n'avait cependant pas hésité une seule seconde, plutôt mourir que sortir sous la flotte " Très drôle ! T'aurais pas une sale idée derrière la tête plutôt ? " l'interrogea-t-elle en s'approchant de lui tout en fixant ses prunelles noisettes " Je t'excite toute mouillée comme ça, dis pas le contraire " chuchota-t-elle en se collant contre lui pour attraper une pomme se trouvant derrière lui, dans une corbeille. La blonde avait ensuite croqué à pleine dent dans le fruit défendu, observant toujours le Grimaldi avec mystère.  " T'attends quoi, montre moi ta chambre mon chou, je te suis " lança-t-elle avec une certaine autorité tout en grignotant son fruit, la soirée l'avait tellement affamé.

Cette soirée ne pouvait pas être plus pourrie ! Déjà que tu avais raté l’heure pour rentrer tranquillement chez toi, de plus il pleuvait à verse, du coup cela t’obligerait à rester dans la résidence des Eliots pour la nuit. Ce n’était pas que cela te dérangeait mais tu préférais nettement rentrer chez toi, te prélasser dans ton jacuzzi avant de filer au lit. Et comble de malchance, tu te retrouvais en compagnie d’une de ces personnes que tu voulais moins voir… Charlotte Gates, un nom que tu ne pourrais jamais oublier ! Cette femme que tu avais sauvé au péril de ta cuisse et qui n’avait guère été très gentille à ton égard par la suite. Comme si cela la faisait chier ! Du coup, ton comportement vis-à-vis de la jeune femme était surtout de l’indifférence totale, voire tu cherchais à la sortir de sa carapace actuelle. Tu voulais savoir ce qu’elle voulait clairement ! Ce ne serait certainement pas ce soir vu dans quel état elle se trouvait… Tu lui proposas calmement de te suivre jusqu’à ta chambre où elle pourrait se rafraîchir et tout. « Qui sait ? Peut-être que je te rejoindrais sous la douche » ironisas-tu d’un ton malicieux alors qu’elle s’était approchée de toi pour te chuchoter quelques mots. « Je ne parlerais qu’en présence de mon avocat » répliquas-tu d’un ton amusé tout en te décollant d’elle alors qu’elle venait de chiper une pomme dans une des corbeilles. « Tu as de la chance que je suis d’humeur posée ce soir. Allez ! Suis-moi et évites de traîner » ordonnas-tu avant de tourner les talons pour te diriger jusqu’à ta chambre, qui se trouvait au troisième étage. Vous arriviez devant la porte de la chambre où était placardé ton écusson personnel princier. « Bienvenue dans mon humble chambre royal » ironisas-tu tout en laissant la jeune femme pénétrer dans ton lieu privé. « La salle de bain est tout de suite sur ta gauche, tu trouveras des serviettes et des peignoirs brodés à mon nom. ».

Charlotte était survoltée ce soir. Elle était encore fortement alcoolisée, ce qui la rendait davantage lourde et excitée. La blonde n'hésitait pas à faire du rentre dedans à Arthur, cela aurait très bien pu être son frère à la place, elle aurait agi de la même manière. Heureusement, elle était tombée sous un Grimaldi joueur ce soir, un Grimaldi qui n'hésitait pas à lui répondre du tac au tac, comme elle adorait. Elle ne tarda pas à s'imposer dans son monde, le suivant vers sa chambre qui était terriblement loin. Charlotte avait soufflé en râlant à de nombreuses reprises dans les escaliers, matant de temps en temps le beau petit cul du prince en souriant comme une idiote. Enfin arrivés à destination, l'Eliot avait présenté sa chambre en toute exagération. L'américaine avait roulé des yeux, une main sur sa hanche avant de passer devant le blond pour découvrir sa "chambre royale". Oui, c'était assez luxueux mais Charlotte avait vu mieux, normal quand on s'appelle Gates. " Brodés à ton nom ? " avait-elle soulevé en se retournant vers lui " T'es pire que moi Grimaldi j'y crois pas... " souffla-t-elle en se dirigeant vers la salle de bain pour vérifier cette connerie. En effet, en cherchant un petit peu, la blondasse avait mis la main sur des peignoirs tous brodés à son effigie. Sans tarder et se contrefichant que la porte soit ouverte, Charlotte s'était débarrassée de la robe-nuisette et des talons qu'elle portaient pour s'emmitoufler dans un manteau blanc. Une fois son nouvel habit noué à la taille, elle attrapa ensuite une serviette et revint dans la chambre tout en frictionnant sa tignasse dorée " Quoi de neuf dans ta vie alors ? T'as trouvé une épouse avec qui tu baiseras uniquement pour perpétuer ton nom ? " l'interrogea-t-elle en se plaçant contre une fenêtre, un sourire narquois au bout de ses lèvres de fumeuse.  

Cette jeune femme c’était un cas quand même, voilà ce que tu te disais alors que tu venais de lui proposer de t’accompagner dans ta chambre pour qu’elle puisse se refaire une beauté… Tu aurais la laisser à son triste sort mais tu étais bien trop gentil encore une fois. Fin tu étais d’humeur calme ce soir, c’était pour cela que tu parvenais à lui répondre du tac au tac alors qu’il ne fallait pas être observateur pour comprendre qu’elle te faisait du rentre-dedans, d’ailleurs facilité par le fait qu’elle soit ivre. Qu’importe, une fois dans ta chambre à la Eliot House, tu lui donnais des instructions pour la salle de bain tout en expliquant qu’elle pouvait prendre l’un de tes peignoirs brodés à ton nom. « Pas ma faute, je suis un Prince »[/color] dis-tu en haussant les épaules comme si c’était normal. Et encore, tu ne lui avais pas montré ton peignoir dans ta villa, qui était carrément aux couleurs de Monaco, portant ton écusson princier. Pendant qu’elle faisait son affaire dans la salle de bain, tu te débarrassais de ta tenue pour rester uniquement en peignoir blanc, tout en mettant un short doré, puis tu allumais ta télévision afin de regarder les récentes informations sur ta Nation. La jeune femme te posa quelques questions à son retour tandis qu’elle se plaçait à la fenêtre. « Je pense que tu saurais déjà si j’avais une épouse ! Les journaux sont bien plus rapides que nous autres têtes couronnées, dans ce genre d’informations. » répondis-tu avec un sourire malicieux avant d’ajouter : « Je préfère profiter de la vie pour l’instant ! M’incombrer d’une femme à l’heure actuelle voudrait dire que je dois monter sur le trône rapidement. Ce n’est pas le cas. Et toi, Gates ? Quoi de neuf dans ta vie ? La Cabot correspond bien à tes attentes ou regrettes-tu de ne pas faire partie de l’Elite ? »

Charlotte connaissait tout le gratin de ce monde, avoir un génie comme père avait ses avantages. Maintenant qu'elle était propulsée parmi les plus riches de ce monde, elle pouvait fréquenter sans peine des princes. Comme Andréa Grimaldi. Ouais, Charlotte était en train de s'adresser à un mec au sang bleu. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'usait pas d'un langage soutenu pour cela. Bien au contraire, la Cabot allait droit au but. Elle se doutait de par ses cours d'histoire que ce type de famille princière avait des obligations pour conserver leur statut, comme le fait de se trouver une épouse pour perpétuer leur nom. Toutefois, Arthur ne paraissait pas pressé ce qui arrangeait fortement l'américaine. " Donc... C'est bien toi qui doit monter sur le trône, t'as pas de frères ? " demanda-t-elle pour mieux tenter de comprendre comment cela fonctionnait en détails. Lorsqu'elle avait terminé de se sécher les cheveux, la demoiselle avait balancé sa serviette sur la tronche du monégasque en pouffant de rire. " Oh merde, j'ai oublié ma pomme " balança-t-elle en repartant dans la salle de bain, ne souhaitant pas non plus répondre aux interrogations de son... ami ? Une fois la main sur son fruit, Charlotte était revenue vers l'Eliot en rongeant avec gourmandise sa pomme. La bouche pleine, elle essaya tout de même de répondre du mieux qu'elle pouvait aux interrogations du blondinet " J'men fous des confréries à vrai dire, c'est pour faire plaisir à papa. J'ai choisi les Cabots pour ne pas me coltiner des mecs en rut sur mon cul toute la journée " répondit-elle en toute franchise avec une obscénité assumée. Une fois un trognon en main, elle le jeta dans une poubelle avant de sauter sur le lit d'Arthur et de rouler comme une folle dessus, de droite à gauche. " Viens me voir bébé, viens faire un câlin à princesse Gates ! " cria-t-elle totalement beurrée et morte de rire. " Princesse Gates est toujours toute seule elle aussi " se plaigna-t-elle à présent avec un ton larmoyant. La Cabot était en train de dessaouler et ce n'était tout simplement pas beau à voir. Elle oscillait désormais entre des fous rires et des moments de mélancolie. Arthur devait regretter son invitation.

Etait-ce une bonne idée ? D’inviter cette femme dans ta chambre ? Voilà les différentes et embêtantes questions qui te trituraient l’esprit, pendant le temps que Charlotte passait dans ta salle de bain… Cette jolie blondinette t’attirait comme un aimant mais elle t’agaçait au plus haut point ! Tu ne savais guère les raisons mais c’était comme ça et comment dire, cela ne semblait pas vouloir se changer ! Du coup, tu étais un peu perdu actuellement, sauf que tu ne comptais guère lui montrer que tu te posais des questions existentielles… Tu gardais donc un visage joueur, cachant habilement tes émotions et pensées superflues. Lorsqu’elle t’avait demandé si tu avais trouvé une femme, tu avais répondu avec un ton amusé que ça se saurait bien avant que ça ne soit officialisé, étant donné que tu étais une future tête couronnée. « J’ai un grand-frère et une sœur jumelle. Mon frère doit renoncer au trône pour des raisons personnelles… Quant à ma jumelle, nous sommes en compétition ouverte pour prendre le trône mais j’ai l’appui infaillible du peuple de Monaco » dis-tu avec une fierté sans faille, montrant quelques secondes ta nature manipulatrice, néanmoins tu retrouvas un semblant de légèreté pour que tu puisses continuer à discuter avec la jeune femme. D’ailleurs, tu lui demandais comment ça se déroulait dans sa confrérie parce qu’elle regretterait sûrement le fait de ne pas faire partie de l’élite de l’Université : les Eliots ! « Tu sais que justement, les Cabots sont les femmes les plus désirées d’Harvard ! Tu vas avoir tous les mecs en rut qui vont te courtiser » répliquas-tu en riant légèrement, usant par la même occasion des mots moins obscènes que ton interlocutrice. Par la suite, tu la regardais étrangement alors qu’elle semblait en proie à un ascenseur émotionnel : tantôt guillerette et enjouée, tantôt mélancolique et tristounette. Elle est vraiment étrange cette femme ! « Je vais m’occuper de toi. Allonges-toi et détends-toi » dis-tu tout en t’approchant d’elle, puis tu l’allongeas docilement sur le ventre avant de baisser légèrement le peignoir jusqu’au bas de son dos. Tu t’empressas de lui faire un massage. Chose que tu n’accordais à une fille qu’en de très rares occasions. « Est-ce que tu te sens mieux ? »

Charlotte ne s'intéressait pas souvent aux gens. Les écouter s'apitoyer et pleurnicher sur leur sort lui rappelait beaucoup trop ses blessures camouflées. Elle picorait davantage des instants avec des personnes différentes chaque jour pour ne pas avoir à les rassurer ou les interroger sur leur vie. Néanmoins, des cas rares avaient parfois la chance d'attirer son attention. Arthur en faisait vraisemblablement partie ce soir puisqu'elle avait essayé de comprendre le fonctionnement de sa famille assez particulière. L'Eliot s'était alors confié sur les histoires d'accès au trône, ce qui avait fait pouffé de rire l'américaine. Finalement, ils n'étaient pas si différents l'un que l'autre. Lui aussi désirait diriger et être au sommet, quitte à enfoncer sa propre soeur. " Écoute, t'as aussi mon soutien si tu me fais pas trop chier " rajouta-t-elle avant d'être questionnée sur son ralliement aux Cabots. Charlotte s'en battait royalement mais le commentaire contradictoire d'Arthur sur sa réponse l'avait étourdi. " Ah bon ? Pourtant, je n'en ai pas croisé une seule meuf aussi bonne que moi là-bas, elles m'arrivent vraiment pas à la cheville, une Dunster à lunettes serait même plus appétissante sérieux " lui avait-elle adressé en s'affalant sur le lit du jeune homme tout en lui proposant rapidement de la rejoindre. La solitude, elle détestait ça. Charlotte était dans le creux de la vague, une sensation de détresse l'envahissait, l'alcool n'avait pas que de bons effets sur la blonde. Heureusement, le futur prince de Monaco avait volé à son secours. Lui faisait-elle pitié ? L'étudiante n'avait de toute façon plus aucune force pour se battre contre lui en lui divulguant une telle suspicion, du moins pas encore. Elle fût par la suite surprise lorsqu'il la manipula pour l'allonger sur le ventre, ôtant son peignoir qui recouvrait son dos totalement nu. Les mains du jeune homme s'étaient ensuite plaquées contre sa peau, entamant un massage qui lui procurait des sensations de bien être total. " Je vais jouir si tu continues, ça fait trop de bien, encoooore " exprima-t-elle en gémissant, positionnant ses bras le long de son corps tout en fermant ses yeux. Personne ne lui avait jamais accordé de telles attentions, tout le monde se servait d'elle sans songer à son être. " Hé... Qu'est-ce que j'ai fait pour avoir cette récompense ? T'as un truc à me demander ? " l'interrogea-t-elle en rouvrant ses yeux tout en attirant ses cheveux sur son visage pour dégager son dos. Arthur ne pouvait pas lui offrir un moment pareil sans idée derrière la tête. Il cachait probablement une demande particulière, un service à lui rendre. Il y avait toujours une contrepartie. " Ou alors je te fais pitié et tu sais que je hais ça Arthur... je suis juste fatiguée et j'ai trop bu, au fond ça va tu sais... " tenta-t-elle de lui faire avaler en se retournant brusquement, serrant son peignoir contre elle pour ne pas dévoiler sa poitrine. Allongée sur le dos, Arthur la dominait, la dévisageant avec ses yeux charmeurs à souhait. " Pffff " siffla-t-elle en se redressant sur ses coudes tout en le fixant à son tour pour qu'il détourne ses prunelles et qu'elle remporte cette ridicule bataille.    

En fin de compte, tu te demandais sérieusement les raisons pour lesquelles tu souhaitais à ce point monter sur le trône de Monaco. Etait-ce un gros désir de pouvoir, d’être au sommet ou serait-ce plutôt un moyen plus simple de montrer à ton paternel que tu avais l’étoffe des plus grands Rois et que désormais il devrait te témoigner le respect et l’amour paternel auquel tu avais droit ? La question était clairement compliquée mais si tu t’appliquais davantage afin de résoudre ce problème, tu y arriverais rapidement. Qu’importe, la jeune femme te disait qu’elle t’apportait son soutien si tu ne la faisais pas trop chier, ce qui eut le don de te faire rire légèrement. « Je te remercie pour ce soutien, du coup » souris-tu d’un air amusé alors qu’elle insinuait actuellement qu’elle était beaucoup plus belle que les autres filles de la Cabot House et que même les Dunsters à lunette seraient bien plus belles. « Je vois, je vois » répondis-tu simplement tout en la regardant s’affaler sur ton lit avant de te réclamer pour que tu lui offres un câlin, faisant par la même occasion un véritable ascenseur émotionnel. Tu inspirais longuement avant de l’obliger à s’allonger pour que tu puisses la débarrasser légèrement de son peignoir et ainsi tu pouvais lui offrir un massage pour la détendre un peu. Pendant que tu la massais avec passion, elle s’exclamait carrément qu’elle allait jouir si tu continuais parce que ça lui faisait beaucoup de bien. « Alors profites ! C’est un honneur pour un masseur de recevoir un orgasme » dis-tu avec un sourire malicieux mais quelques instants plus tard, elle s’était mise à demander ce que tu recherchais en fin de compte. Parce qu’elle ne comprenait pas les raisons pour lesquelles tu lui octroyais un massage alors que tu le faisais presque jamais d’habitude. Elle s’était carrément redressée après s’être retournée vers toi, plantant son joli regard dans le tien… Tu la laissas finir de parler tandis que tu réfléchissais rapidement à ce que tu pourrais lui répondre mais tout ce que tu trouvas de mieux à faire, fut de t’approcher d’elle et de lui voler un baiser tout en l’allongeant de nouveau. « Je ne cherche rien à la base, mais si tu penses vraiment que je veux quelque chose alors… » murmuras-tu d’une voix sensuelle à son oreille tout en poursuivant : « Je te veux Charlotte Gates ! Je veux te faire jouir dans tous les sens du terme ! Mais pour le moment, laisses-moi finir de te masser ». Tu te redressas pour attendre ce qu’elle ferait désormais.