torture entre amis (denys)

« En fait, c’est moi qui vais morfler le plus avec cette séance de sport c’est ça ? » - « Exactement » que je lui glissais en riant. C'est clair que s'il doit me ramener chez moi, il va souffrir. J'étais un poids plume, mais sur une longue distance, je restais un poids comme un autre, fatiguant. « Je vais peut être te ménager un peu finalement… » Je riais à nouveau. Finalement, c'était peut-être moi le tyran de cette histoire. En tout cas, j'étais bien contente de revoir Denys, ça faisait un bail et c'est vrai qu'après qu'il se soit mis en couple et que je sois rentrée à Tokyo, on s'était un peu perdu de vue. Là, on pouvait passer un bon moment tout en lui permettant de faire son travail, ce qui était plutôt cool pour lui et puis, ça m'entretenait moi. Après avoir essayé de mettre en marche le tapis de course et que Denys ait dû me secourir pour éviter la catastrophe, je pouvais enfin me "mettre en marche" et tranquillement. « Pss, faut que tu essaies autres choses, le tapis de course ce n’est QUE l’échauffement. » Doux Jesus. En vrai, je ne faisais pas la maline. J'avais beau être sportive, c'est clair que depuis l'accident, j'avais un peu perdu. Alors pendant que je courais, Denys en profitait pour me faire la conversation en me demandant à propos de ma rentrée et aussi de mon entrée à la mather house. Je savais que je me plairais chez eux, alors je ne me faisais pas vraiment de soucis. Puis, comme il fit allusion à sa petite amie, je décidais à mon tour de m’intéresser à lui et particulièrement de sa vie sentimentale. « Euh, oui… Ça va. » J'haussais les sourcils, surprise d'entendre cela. Il n'était pas heureux ? « T'es sûr ? » Parce que s'il me vendait l'amour avec un "Ça va", j'allais devoir lui révéler que c'était de l'arnaque. Puis de son couple, on passait à mes histoires de cœur et donc, de Noah. C'est vrai qu'il m'avait posé des questions à propos de Denys et comme une débile, je lui avais donné les informations sans réussir à en soutirer. En tout cas, étant un eliot, je ne crois pas qu'il y allait sans raison. « Ha comment ça ? » - « Et bien, c'est Noah Ferrari... Je pense que s'il a un problème avec sa voiture, il ira dans son propre garage, faire travailler ses employés à lui, enfin, de son père. » que je disais en haussant les épaules. Et puis, j'allais pas lui apprendre que si un eliot fait une crasse à un mather, rien ne le rendra plus heureux. Enfin bon, Denys verra bien et si jamais il lui arrive un truc, j'en toucherais deux mots à Noah. Mon coach de ce soir me faisait accélérer la cadence tout en ma taquinant sur mon endurance et en faisant des allusions sexuelles. J'entrais dans son jeu en instaurant une pseudo concurrence entre les deux hommes. « Il l’est ? » J'haussais les épaules en regardant devant moi. « Attention à ta réponse, j’ai toujours la main sur les commandes de ton appareil… » Je riais en regardant finalement denys et sa main posée sur les commandes. « À vrai dire, ça fait un moment qu'on ne l'a pas fait toi et moi alors, j'ai un peu oublié.. » que je disais avec un large sourire. Je ne sais pas si je pourrais dire lequel est le meilleur coup, ils sont différents.

Porter miss Reynolds n’avait rien d’effrayant, petit poids plume qu’elle était, mais le faire après une journée de taf et ce à travers toute la ville, là, ça se corsait un peu… Puis mon but véritable c’était de l’entrainer, lui redonner goût au sport, pas de la dégoûter de lui filer des courbatures pour semaine. Et le début était donc l’échauffement, l’occasion au passage de discuter. Naturellement, la conversation s’orienta à un moment sur mon couple avec la présidente mather. Sauf que je dus manquer un peu d’enthousiasme dans mes réponses, parce qu’Ana ne semblait pas du tout convaincue par mes réponses évasives. « C’est juste que… » commençai-je en passant ma main dans mes cheveux nerveusement… Est-ce que c’était pas mal de parler de ça avec une de mes amies quand la principale intéressée aka Ash ignorait tout de mon malaise ? Qu’importe, ça me faisait du bien de parler de mes doutes, et puis peut être qu’Ana avec son avis féminin sur la question m’aiderait à y voir plus clair. « On ne se voit pas beaucoup tu vois. Entre mes jobs, elle, ses cours, son poste de présidente, les soirées étudiantes où elle se doit d’aller et où je peux pas l’accompagner à cause de ça… » et je désignais discrètement ma cheville et le bracelet électronique qui y était accroché, celui là même qui m’obligeait à être entre les quatre murs de mon appartement entre 22h et 6h du matin. « Bref… on ne se voit pas et j’ai l’impression qu’à elle, ça lui convient très bien. » Parce que c’était Ashleigh, un électron libre, qu’elle aimait sa liberté. « Moi, ça me pèse un peu plus. Mais je veux pas lui en parler, je veux pas qu’elle se sente étouffée tu vois. » C’était pas comme si j’avais pas des antécédents. Dina, Gabrielle, Louve… Toutes mes exs finissaient par me lâcher quand je m’attachais trop et que je quémandais un peu trop d’attention alors… Et c’est ensuite sur les amours de la demoiselle qu’on s’orienta. Sur ce Noah donc, qui l’avait questionné sur mon garage. Ma théorie naïve selon laquelle il avait un quelconque problème mécanique fut vite balayée par les révélations de mon interlocutrice. « Oh Ferrari… Waw… » C’était pas n’importe qui ce gars. « Peut être qu’il veut m’embaucher pour sa filiale ? » que je renchéris avec un sourire amusé, toujours loin d’imaginer de quelconque mauvaises intentions chez cet inconnu. Puis c’était parti, fin de l’échauffement, j’accélérais à l’aide des commandes la cadence du tapis, taquinant au passage mon élève du jour sur son endurance perdue, récoltant le même genre de taquineries en retour. « Ca pourrait presque être vexant. » répliquai-je lorsqu’elle avoua avoir oublié nos ébats, ces derniers datant d’un moment désormais. « Mais je te pardonne… De toute façon, t’es toute rouge, c’est qu’il est moins endurant que moi. » conclus-je en pouffant, absolument pas sérieux, pensant surtout dans le fond que le fait que nos rapprochements intimes soient vraiment de l’histoire ancienne c’était peut être une bonne chose, nous permettant une réelle complicité dénuée d’ambiguïté. Je ralentis finalement l’appareil jusqu’à l’arrêter complètement. « Tu veux tenter autre chose ? Le rameur ? L’elliptique ? Ou on passe aux étirements ? » Il fallait que je ménage son genou quand même, je ne voulais pas qu’elle force.

HJ : si tu veux on termine pour s'en refaire un tout neuf ? tu me redis ^^

Denys se semblait pas des plus heureux. C'était étrange, je pensais qu'il filait le parfait amour désormais. « C’est juste que… » Je plisse les yeux en le regardant, continuant à courir sur mon tapis de course. Que quoi ? « On ne se voit pas beaucoup tu vois. Entre mes jobs, elle, ses cours, son poste de présidente, les soirées étudiantes où elle se doit d’aller et où je peux pas l’accompagner à cause de ça… » Mon visage se tort en une légère grimace en pensant à son bracelet électronique. Denys n'était pas en prison, mais il est vrai qu'il se trouvait tout de même bloqué. Il devait faire attention et certainement respecter une réglementation stricte. Cela ne devait pas être facile tous les jours et puis, c'est toujours délicat de demander plus de temps à quelqu'un. « Bref… on ne se voit pas et j’ai l’impression qu’à elle, ça lui convient très bien. Moi, ça me pèse un peu plus. Mais je veux pas lui en parler, je veux pas qu’elle se sente étouffée tu vois. » Je pince mes lèvres en le regardant. « Je pense que tu devrais lui en parler... Surtout si ça t'attriste. Peut-être qu'il y a moyen que vous négociez un peu sans quelle perde sa liberté... » Si elle l'aime et que ça se passe bien entre eux, elle aimera certainement voir son petit ami plus souvent. Je pense que la meilleure solution restait d'en parler. Je continuais de courir et voilà que nous parlions de Noah et du pourquoi il pourrait vouloir rencontrer Denys. Le jeune homme semblait ne pas se soucier, pour ma part, j'étais septique. « Oh Ferrari… Waw… Peut être qu’il veut m’embaucher pour sa filiale ? » Je ris en voyant sa tête. « Seul le temps nous le dira... » Je n'étais pas dans la tête de Noah et je ne savais pas du tout à quoi il pensait. Puis, alors qu'on se taquiner comme deux amis peuvent le faire, il venait accélérer la cadence. Qui de Noah ou Denys était le plus performant ? Je n'en savais rien. Par contre, pour ma part, je commençais à manquer de souffle. « Ça pourrait presque être vexant. » C'est vrai qu'un homme aime rarement se faire oublier. « Mais je te pardonne… De toute façon, t’es toute rouge, c’est qu’il est moins endurant que moi. » Je pouffe de rire en le regardant. Restons là dessus. De toute façon, Denys et moi, ça n'avait été qu'une courte et agréable aventure et elle laissait place à une amitié qui allait bientôt ruinée s'il n'arrêtait pas la machine infernale sur laquelle je me trouvais. Certainement qu'il lisait dans mes pensées puisque la cadence se mit à ralentir et à s'arrêter totalement. « Tu veux tenter autre chose ? Le rameur ? L’elliptique ? Ou on passe aux étirements ? » Je me mis à boire de l'eau et reprendre mon souffle tout en l'écoutant et en regardant les machines qu'il me désignait. « Le rameur, je veux bien essayer ! » Ça avait l'air cool comme ça. Et je me dirigeais vers la machine avec le jeune homme tout en commençant une nouvelle conversation. J'étais contente de le retrouver, ça faisait du bien de discuter comme deux bons amis.

FIN DU RP ?
hj : j'arrive par mp