MANU LAWSON ►Theo James

Il était une fois, un garçon se prénommant Emmanuel. Natif du Massachussetts General Hospital de Boston, il vit le jour le 2 septembre 1990. Fils d'Edgar Lawson premier du nom et de Marie-isabelle Françoise Laure Dickens, vieille toupie mal baisée. Longtemps désiré, il incarna le fruit de l'amour hypocrite que portait Edgar à sa tendre épouse coincée. Les tentatives pour essayer d'avoir un enfant furent multiples, au grand désespoir de monsieur qui traînait la patte pour honorer sa femme. Le sacrifice fut tel qu'il dû imaginer moultes subterfuges pour arriver à ses fins. L'arrivée d'Emmanuel mit tout le village en joie, petits et grands, vieux et jeunes, riches et crèves la faim. Appréciée de tous, la famille Lawson nagea dans le bonheur le plus complet pendant quelques années. Papa trompa maman mais maman ne voyait rien, bien trop occupée à travailler dans la petite librairie qu'elle tenait pour satisfaire son appétit inépuisable de rêves et d'aventures. Tout se déroula dans le meilleur des mondes pour petit Emmanuel qui pu grandir et s'épanouir correctement. L'école lui apporta le savoir et la connaissance; ses amis, la notion de partage et d'ouverture d'esprit; et enfin sa famille, l'équilibre et la santé. La paix se propagea autour d'eux jusqu'à ses 17 ans où un drame vint bouleverser la tranquillité des Lawson. Une secte sema la discorde au sein même de cette famille, divisant les membres en deux camps distincts. Le clivage ne fut pas immédiat, la secte s'infiltra sournoisement dans l'harmonie et brisa, à jamais, tout espoir d'y echapper. La manipulation atteignit un niveau tellement haut qu'Edgar et Marie-isabelle Françoise Laure plaquèrent enfant et maison pour rejoindre les rangs de la secte. La disparition inexpliquée fut brutale pour petit Emmanuel qui se retrouva seul du jour au lendemain, sans patrimoine, sans rien. Accablé face à l'immensité de sa peine, il resta quelques mois à se remettre du choc provoqué par l'abandon de ses propres parents, pataugeant maladroitement dans l'illégalité du trafic de stup. Cette histoire le rendit fragile et morose jusqu'à ce qu'une bande de motards déchaînés ne vole à son secours, lui apportant hospitalité et maîtrise de soi. La descente aux enfers fut longue et douloureuse mais il parvint à se glisser dans la peau de l'un des membres et à se faire une place parmi eux. Petit Emmanuel devint grand. Il rechercha sa famille, en vain. Suspicieux, il savait qu'une secte pouvait être à l'origine de la haute trahison dont il ne fut que le spectateur, la victime. Grand Emmanuel intégra une confrérie religieuse pour comprendre et analyser le comportement humain face à la détresse d'une croyance en un être immortel. Il alla, quotidiennement, assouvir sa soif de renseignements pendant deux longues années mais grand Emmanuel avait d'autres projets. Il tenta d'intégrer, par deux fois, la prestigieuse université d'Havrad. Ce ne fut qu'après un combat acharné avec le Doyen qu'il parvint à lui démontrer sa motivation et la crédibilité de son projet professionnel.

C'est ainsi que grand Emmanuel fit ses preuves dans la société actuelle, dénigrant toute confrerie telle qu'elle soit, alimentant son côté dérangé et perfide, vivant dans l'obsession de la religion et l'infime espoir de retrouver un jour ses parents.

Et il vécu perturbé jusqu'à la fin des temps.