Rebekah O. Doyle ► Anne Marie Van Dijk

Je suis née il y a 19 ans de cela à Derby, en Angleterre. Mes parents se nomment Bernard Doyle et Hannah Berlinsky. J'ai également un grand frère de 4 ans mon ainé, Terence. Mon père était un aviateur américain naturalisé Anglais tandis que ma mère était une ancienne espionne russe pour le compte des américains. Nous étions très riches, non seulement du côté de mon père qui était issue d'une longue lignée d'aristocrates anglais, l'une des plus ancienne famille de la noblesse anglaise. Les ancêtres de ma mère ont été chargés de créer les tenues de la famille du dernier Tsar. Devenir espionne alors que le reste de la famille a toujours été dans la couture, fallait oser. Mais bon, vous savez, les convictions politiques... Bref, on finit par savoir que c'était elle la taupe et elle du s'expatrier grâce à l'aide des Américains.

Quant à moi, je n'ai pas connu la Russie. Je suis née un an après la chute de l'URSS. Mes parents avaient emménagé dans la demeure de mes grands parents paternels. Je me suis longtemps sentie invisible, car mon frère accaparait toujours toute l'attention sur lui. C'est simple, tout le monde l'aimait. Il faut dire que quatre ans ça fait beaucoup de différence quand on est petit, alors je restais "la petite soeur de Terence" aux yeux de tous. Mes parents ayant choisi malgré leur richesse de nous élever dans des conditions modestes, en nous envoyant dans des écoles publiques.

Durant tout ce temps, je restais toujours dans mon coin, travaillant le minimum syndical, ne parlant aux autres que très rarement. Je pense que mes parents s'en sont rendus comptes. Ils décidèrent donc de me changer d'école lorsque mon frère se révéla être doué d'un talent incroyable pour les maths. A cette époque-là j'avais 11 ans, et mes parents m'envoyèrent dans un collège prestigieux de Derby. Il s'avéra que sans le halo qui entourait mon frère, je me mis à exceller à l'école. Je me découvris même un talent inné pour les langues notamment grâce à ma mère qui nous parlait Russe à la maison. De même, mon cercle d'amis s'élargit petit à petit et je me mis à fréquenter divers clubs, tels que celui de théâtre (mon préféré) ou encore la danse. Je m'épanouissais enfin et me surprit à vouloir toujours viser plus haut dans la popularité. Je voulais qu'on me connaisse, qu'on m'admire et ce sans avoir forcément un énorme cercle d'amis.

Lorsque j’eus 17 ans, je me décidais à rejoindre mon frère à Harvard. Je suivis les cours de langues et d'arts visuels. Mon dossier étant excellent, je n'eus aucun mal à être prise. Je renouais une vraie relation avec mon frère. Il était en mauvais état à ce moment-là, il venait de faire une overdose accidentelle. J'avais alors promis à mes parents de veiller sur lui et je m'y tenais. Je me mis même à vouloir le protéger des autres, ce qui faisait que je n'étais guère appréciée par ses amis. Après tout les amis passent, la famille reste. J'étais assez hostile envers les multiples conquêtes de mon frère. Oui je critique et alors? J'assume pleinement ce que je suis et c'est tout ce que vous saurez de moi...