Romane ✿ J'ai oublié de prendre les mouchoirs !

C'était le jour J. Ce fameux samedi matin où nous avions un rendez-vous important, et cela ensemble. Je me sentais stressé à l'idée de ce rendez vous. Il n'y avait rien de mafieux, ça ne concernait pas nos familles. Mais le petit être que j'avais dans le ventre. Nous allions à une des fameux visites dont j'avais le droit plusieurs fois dans ma grossesse pour vérifier que le bébé allait bien, d'habitude, j'y allais seule, mais celui-là, il était plus qu'important. Nous allions connaitre le sexe de notre enfant. Je tenais fermement la main de Romane alors que nous entrions dans la partie radiologie/échographie de l’hôpital de Cambridge. On nous demanda de patienter, je m'asseyais à coté de Romane en posant ma tête sur son épaule et prenant sa main pour la prendre entre les miennes. Je suis pressée de savoir maintenant qu'on est si proche... J'veux trop revoir son petit corps dans mon ventre et tout... C'est encore plus excitant que la première écho ! dis-je sur un ton de rêverie. Tout se bousculait dans ma tête. Il y avait tellement de préparations pour le bébé dont je n'avais pas osé commencer sans savoir le sexe de l'enfant.

Ce matin je me suis levé pour un évènement qui allait me marquer à vie... Car l'échographie décisive était pour aujourd'hui. Ok savoir qu'elle était enceinte de moi m'avais choqué mais je ne sais trop pourquoi, je ne réalisais pas encore la chose et cette journée allait me réveiller sec. J'étais passé chercher Teodora chez les cabots pour l'emmener à l'hôpital, stressé comme pas possible elle était posé contre moi, me serrant la main fermement dans les siennes comme par peur que je m'envole avant de me dire Je suis pressée de savoir maintenant qu'on est si proche... J'veux trop revoir son petit corps dans mon ventre et tout... C'est encore plus excitant que la première écho !. Moi j'étais zen, bizarrement zen d'ailleurs, du moins jusque là car l'entendre dire cela me pinçait soudainement le cœur, annonce prémisse d'une réalité. J'allais bientôt voir ce bébé, MON bébé... Pourtant, je me contrôlais encore, restant calme, soufflant à devoir patienter, regardant tout ces médecins passer devant nous. Je n'aimais pas l'hôpital, je n'y avais que trop de mauvais souvenir et pourtant j'étais venu ici il y a encore quelques jours voir Apple. Je ne savais pas trop quoi lui répondre, en fait j'avais même du mal à ouvrir la bouche, c'était ça le stress? Bah merde moi aussi je m'y mettais alors! Je me contentais de lui sourire d'un air rassurant alors qu'en fait, moi aussi je commençais à sérieusement baliser intérieurement. c'est d'ailleurs à ce moment précis qu'on nous appela, un médecin nous attendant dans le couloir nous faisant signe de le suivre, me levant je prenais Teo avec moi "C'est à nous chérie, on y va.", le moment décisif approchait. Entrant dans la salle, je serrais la main du médecin avant que celui ci ne s'occupe d'elle.

L'appréhension se faisait ressentir. Si ce mois-ci, il était arrivé quelque chose au bébé ? J'avais peur malgré qu'il ne m'était rien arrivé, que le bébé ai un problème, à ajouter cela qu'on allait connaitre le sexe de l'enfant. Un médecin nous faisait signe, j'avais eu une petite réticence puis je suivis avec confiance Romane. C'est à nous chérie, on y va. Je lui souris tendrement alors que j'avançais sagement dans ses bras. Je m'écartais un peu lorsque Romane lui serra la main mais il porta plus son attention sur moi. Il m'aida à m'allonger sur le siège, on dirait que j'étais chez le dentiste, c'était pas rassurant du tout. Je le laissais faire, j'étais un peu trop stressé. Il releva mon tee-shirt jusqu'en dessous de ma poitrine, laissant apparaitre le ventre rond. Je passais ma main sur mon ventre, regardant avec tendresse cette partie de mon corps où se cachait le bébé. Mais je fus ramener à la réalité lorsqu'il posa le gel sur mon ventre. Outch, c'est froid! dis-je en aillant les yeux ronds, toute surprise. Le médecin se mit à rire alors qu'il prenait le petit engin pour le passer sur mon ventre tout en étalant le gel. Une image apparut sur l'écran de l'ordinateur, je n'avais pas pu m'empêcher de le fixer. C'est mon... hm... notre bébé. Je me sentais émue, je lançais un regard "heureux" à Romane. J'étais comme heureuse à chaque fois que je le voyais, qu'on entendait les échos de son petit cœur battre fort. Le médecin ne disait encore rien, il examinait l'enfant sous tous les angles. Mes yeux fixaient l'écran, regardant l'être qui s'y développait.

Bon ok je l'avoue là je commençais vraiment à baliser. Les bras croisés, je tentais de rester le plus zen possible même si ça devait se lire clair et net sur mon visage que je stressais à mort. Je souriais nerveusement à chaque fois que Téo ou le médecin me regardait pour avoir l'air tranquille mais bon, fallait pas se leurrer hein. Une main sur le menton, mes doigts tapotaient nerveusement mes lèvres voir venaient même gratter ma joue de façon incontrôlé, le tic de base de celui qui ne tiens pas en place. Je regardais en détail le médecin faire, la couchant pour ensuite relever son t-shirt, attentif au moindre de ses faits et gestes quand soudain il appliqua le gel sur son ventre Outch, c'est froid!, sur le coup j'ai failli bondir près à l'agresser s'il l'avait blessé. Moi sous pression? Noooon du tout! J'étais juste comme un animal près à sauter au cou du médecin s'il avait le malheur de lui faire du mal c'est tout. Mais je gardais ma place, en silence je regardais faire les dents serrés quand il posa son petit engin sur son ventre pour avoir enfin une image du bébé C'est mon... hm... notre bébé. et là c'était le drame... Ouais... Je saurais vraiment pas vous expliquer mais là, intérieurement c'était l'élan de panique total! Mon cœur s'emballait à fond et je me sentais soudainement mal à la limite du malaise en voyant cette petite chose de plus en plus net sur l'écran. Je devais même être pâle comme un mort et avait tout à coup trèèès envie de m'asseoir. Ouais... C'est peut-être con à dire mais en cet instant je réalisais enfin VRAIMENT que j'allais être papa et pour moi, c'était le choc. Respirant de plus en plus fort, je me léchais la lèvre avant même de la pincer quand Téo se tourna le regard émue vers moi, je lui souris mais ça ne dura pas bien longtemps, les sourcils haussés, les yeux ronds, c'est là que le médecin dit alors "Hum et bien... Je vous félicite mes enfants! C'est un garçon en pleine forme que vous avez là." Un... Garçon.... Ouais ok là c'était clair j'allais pas bien du tout. Je dis alors "Excusez moi il faut que je sorte un instant.", avant de filer hors de la pièce pour faire des allez retour une main sur le front dans le couloir complètement déboussolé. Après un instant, je tentais de me calmer, respirant à fond et profondément, je m'appuyais contre le mur en me laissant glisser le cul parterre, le regard vague perdu face à moi, maintenant ce n'était plus une idée, mais une parfaite réalité.

Peu importe le sexe, le plus important était que l'enfant allait bien. Mais c'était pour ma part, une question technique. Savoir ce que nous pourrions lui acheter en vêtements, et surtout éviter la gêne de ne pas savoir le sexe, je connaissais mon père, il me reprochait de ne pas être intéressée à mon futur bébé. Le médecin regardait l'écran, et je me sentais stressée. Je le voyais bien qu'il était comme moi, pris par le moment dans ses émotions, c'était tellement touchant de voir ce qu'il se passait, bien que pour ma part, le recul s'était fait dès la première échographie. C'était la première que je passais avec Romane. Puis enfin, le médecin se décidait à parler. Hum et bien... Je vous félicite mes enfants! C'est un garçon en pleine forme que vous avez là. Je souris tendrement. Un petit gars! Les femmes de notre famille étaient vraiment en minorité, ça me faisait sourire! Mais il y en a un qui ne riait pas, je me sentais gênée. Excusez moi il faut que je sorte un instant. annonça Romane en sortant de la salle d'examen. Je me sentis horrible de ne pas avoir senti qu'il n'était pas aussi tranquille que moi. Mais je comprenais qu'il ne soit pas à l'aise, j'avais vécu la même chose à quelques détails près. Le médecin compatissait, me confirma que le bébé se développait très bien dans mon ventre. J'enlevais le gel avec un papier alors que je sortais de la salle. On aurait les photographies dans vingt minutes. J'avais un peu de temps. Je voyais mon fiancé au loin, assis par-terre. Je me pinçais la lèvre, ça me faisait tellement mal de le voir ainsi, et surtout, je m'en voulais. Si je n'avais pas eu ce bébé, il n'aurait pas à subir ça. Mais le destin en décidait toujours autrement, plus que notre volonté. Bien qu'après tout, ça faisait partie de son évolution dans la vie, on y passait tous. Je marchais lentement jusqu'à lui, et je me posais à genoux devant lui, me glissant entre ses cuisses et prit son visage entre mes mains. Je déposais un baiser sur sa pommette. Puis je plongeais mon regard dans ses yeux bleus. ça va aller, Romane. Je suis là. Je ne connaissais pas la réelle cause de son malaise, mais je voulais qu'il sente qu'il n'était pas tout seul dans cette histoire, et que j'étais là s'il avait besoin de soutien. Je m'asseyais sur les fesses en restant proche de lui, puis je repris doucement. Je sais pas vraiment pourquoi tu te sens mal... mais moi aussi ça m'a fait bizarre quand je l'ai vu la première fois... C'est clair que ce n'est plus le bébé qu'on évoque par quelques mots... il a grandit, comme il grandira une fois né. J'ai presque eu la même réaction que toi... c'est devenu réel. Ne t'en fais pas, chéri, tout ira pour le mieux. Je posais mon front contre le sien en souriant. ça va aller ? Je posais contre lui, ma tête sur son épaule. Je n'en avais rien à faire que nous étions dans un couloir. Je déposais à nouveau un baiser, mais dans son cou, un doux, un tendre. J'avais voulu lui demander quelque chose, mais je n'osais pas pour l'instant. Il était trop affecté par ce moment. Je repris la parole, cette fois, plus gaiement. ça te dit qu'on... aille se défouler un peu? Enfin "un peu", le mot est faible... Ce n'était pas un sous-entendu pervers, même si j'aimais faire l'amour avec lui, ce n'était pas ça que je voulais pour faire en sorte que ça aille mieux. ça te ferait sûrement du bien... C'était la première solution qui me venait à l'esprit.

Je me sentais bizarre, les mains légèrement tremblantes, déjà qu'être père n'allait pas être une mince à faire mais maintenant c'était pire car... J'allais être père d'un petit garçon et ça, c'était bien la pire chose qui pouvait m'arriver. Une fille aurait été épargnée par cette vie, ce destin familiale mais pas un garçon... Oui, comme moi cet enfant allait devoir suivre nos trace et j'en étais déjà miné comme jamais. Et merde... Un petit moment passa avant que Teodora ne vienne me rejoindre dans le couloir. J'étais toujours assis parterre, les yeux rivés dans le vide face à moi. Se posant à genoux devant moi, elle glissa entre mes cuisses pour venir prendre mon visage et me dire après un baiser sur la joue Ça va aller, Romane. Je suis là., je la regardais en silence... "Ça va aller" me disait-elle. Oui surement... Après tout les choses étaient ainsi, c'était comme ça que ça marchait. C'était me dire qu'en plus d'élever un enfant, j'allais devoir comme mon père avant moi, lui apprendre à grandir dans ce monde là, celui de la mafia et ça je ne m'en sentais pas encore prêt du tout. Baissant à nouveau les yeux dans un long soupir qui montrait clairement mon incertitude, elle finie par poser ses fesses près de moi pour continuer Je sais pas vraiment pourquoi tu te sens mal... mais moi aussi ça m'a fait bizarre quand je l'ai vu la première fois... C'est clair que ce n'est plus le bébé qu'on évoque par quelques mots... il a grandit, comme il grandira une fois né. J'ai presque eu la même réaction que toi... c'est devenu réel. Ne t'en fais pas, chéri, tout ira pour le mieux., elle ne pouvait pas si bien dire. être père officiellement était un choc en soit, mais savoir qu'il allait en plus de ça suivre mes traces me travaillait encore plus et c'est ça qui me mettait dans cet état. Comment pouvait-elle affirmer si simplement que tout allait bien se passer? Moi je ne pouvais pas en dire autant qu'elle et pourtant elle vint poser son front contre le mien pour me demander en souriant Ça va aller ?, mais alors qu'elle se posait contre moi en déposant un baiser dans mon cou je répondais enfin d'un ton neutre, froid et sans expression "Je n'en sais rien Teo... C'est un garçon et tu sais ce que ça veut dire pour lui... Comment peux-tu affirmer que tout ira bien comme ça? Moi non je n'peux pas j'suis désolé.", Le regard toujours perdu dans mes pensées, je m'étais néanmoins repris car une multitude de souvenirs venaient de me revenir et je me calmais enfin. Me rappelant de ma dernière conversation avec mon père, j'inspirais un grand coup avant de poser ma tête contre le mur, les yeux rivés vers le plafond je continuais alors "Les choses vont changer... Beaucoup changer... Et ça ne va pas plaire à tout le monde.", c'est là qu'elle me dit le ton plus gaie Ça te dit qu'on... aille se défouler un peu? Enfin "un peu", le mot est faible... Ça te ferait sûrement du bien..., souriant en reposant mes yeux dans les siens, je vins caresser sa joue de mes doigts pour répondre plus serein "D'accord. On y va.", avant de me lever et de la relever ensuite en douceur. Même si mes phrases n'étaient pas des plus clairs, moi je m'étais compris et c'était le principal. Elle avait raison, il fallait qu'on face retomber la pression, sinon j'allais exploser.

En réalité, je n'avais pas peur pour le bébé. Je vivais ce monde depuis toujours, j'avais l'habitude de ce qu'on subissait. Je savais le passé de Romane, je savais pour elle, le changement, je savais que ce n'était pas l'amour aussi fort entre son père et lui que c'était entre le mien et moi. Nous étions plutôt opposé sur ces points, ça ne pouvait que renforcer chaque camps. J'essayais de lui offrir la plus belle des tendresses pour effacer ses peurs, pour lui apporter la force nécessaire à son bien-être. Mais il fallait pas que je crois que ça s'estomperait par un baiser, par une caresse. Il fallait du temps, du travail et beaucoup de patience pour lui offrir ce que je voulais depuis que j'avais dis « oui ». Je ne savais pas si je visais juste ou non. Je ne savais pas assez pour pouvoir déterminer quels seraient les bons mots. Je n'en sais rien Teo... C'est un garçon et tu sais ce que ça veut dire pour lui... Comment peux-tu affirmer que tout ira bien comme ça? Moi non je n'peux pas j'suis désolé. Un garçon, une fille. Quelque soit l'enfant, il n'aurait pas un destin comme n'importe quel enfant. Mais il est clair qu'un garçon allait en voir des couleurs comparé à une fille, c'était sur lui que reposait la suite de son père. Rien n'était jamais facile dans la vie, je le savais tout comme lui. Je prenais tendrement sa main dans la mienne. Les choses vont changer... Beaucoup changer... Et ça ne va pas plaire à tout le monde. Je le savais. Il n'y avait pas que le bébé, notre mariage, il y avait bien des choses dont je ne soupçonnais pas les plans. Même ma famille ne me parlait pas vraiment des leurs, femme, la dernière de la famille, j'avais pas vraiment tiré le gros lot. Mais je préférais en parler avec Romane une fois que ça irait mieux, qu'il serait plus serein. C'était clair, que je serais sa force autant de temps que je serais proche de lui. Proposant de sortir pour se « défouler », j'avais déjà l'image de ce que nous pourrions faire. D'accord. On y va. Romane se relevait, puis m'aida. J'avais l'impression d'être une grand-mère qui était tombé et qu'on aidait à relever. Mon dieu que c'était horrible ce genre de sensation. Mais c'était le prix à payer pour donner naissance à ce petit bébé. J'entremêlais mes doigts avec ceux de Romane, rapprochant mon visage du sien, une expression qui en disait long sur ce que je lui prévoyais. Tu ne seras pas déçu de me faire confiance...cow-boy. Je n'avouerais pas pourquoi je l'appelais ainsi, c'est trop intime pour l'écrire ici. Je déposais un petit baiser sur ses lèvres. J'emmenais Romane par l'accueil pour m'arrêter une minute histoire de signer un papier et de prendre la grande enveloppe bleue. Je repris le chemin de la sortie avec Romane, et sans un mot, je marchais jusqu'à la voiture sauf que j'usais de ma force pour le pousser avec délicatesse (ou non) ses fesses contre le coffre de sa voiture. Je me blottissais contre lui, mon regard avait changé. On se souvenait tous de la tigresse que j'étais, comme lorsque j'avais conçu le petit avec Romane ce soir-là, mais en pire. Mon sourire, charmeur, séduisant mais rien de tendre, c'était plutôt pervers. Tu as déjà... quelques responsabilités de ton père, je crois, non ? Enfin à Cambridges, tu as quelques affaires, à ce que je sais. J'ai même le droit d'y mettre un peu mon nez en ce moment, je suis bientôt ta femme après tout … et pour t'expliquer ça... Un vilain … vilain... monsieur doit de l'argent ... « te » doit de l'argent à ce que mes petites oreilles ont cru entendre. J'ai cherché ce monsieur, et bien évidemment, je l'ai trouvé. Je passais ma main sur son torse tout en continuant. Il a dit... qu'il ne paierait pas... qu'on était des clowns ridicules... et que... jamais il ne rendrait les cinq milles dollars qu'il vous doit. Je lui ai dis qu'il regretterait ses paroles, que je lui laissais le temps de réfléchir. Temps qu'il n'a pas utilisé, malgré ma clémence. Donc … je me disais que tu pourrais lui montrer... avec conviction et … force... dis-je en appuyant légèrement mon bassin contre le sien. Qu'on ne se moque pas des Morgan de la sorte. je sortais un petit papier où était noté l'adresse de cet homme. C'était THE défoulement. Notre monde. Je lui tendis du bout des doigts. ça te dit cette petite virée, mon chéri ? Je fis une moue mignonne, bien que l'expression pervers sur mon visage se lisait encore. Je ne me rendais pas compte à quel point j'étais diabolique mais à la fois un ange.

C'est ses mains entrelacées dans les miennes qu'elle me fit ce regard qui voulait tout dire en commençant Tu ne seras pas déçu de me faire confiance...cow-boy., pas déçus vraiment? Avec ce que je venais d'apprendre ça avait intérêt de ne pas être décevant. D'un baiser on se rendait à l’accueil, signant notre passage en récupérant l'enveloppe qui contenait notre dossier et les photos du bébé pour ensuite marcher jusqu'à ma voiture contre laquelle elle me plaqua sec avant de venir se blottir contre moi d'un beau sourire charmeur avant d'enfin me raconter ce qu'elle avait en tête. C'est là qu'elle parla d'un merdeux qui me devait apparemment de l'argent et qui ne comptait pas me le rendre, chose évidemment qui ne passait pas du tout. Mon regard fixe dans le sien, elle m'avoua alors savoir où se planquait cet abruti et dans ma tête le message fut clair, il allait vite comprendre à qui il avait à faire. Un sourire en coin vint s'afficher sur mon visage ferme quand elle vint caresser mon torse de ses mains délicates en m'annonçant qu'il se foutait royalement de notre gueule et que de ce fait, il était donc temps de passer à l'action. C'est lorsqu'elle sorti un papier sur lequel se trouvait l'adresse de cet idiot que je lui fis un petit clin d’œil avant de venir l'embrasser en lui prenant le papier Ça te dit cette petite virée, mon chéri ?, nous redressant, j'envoyais un sms à mon père avant de mettre mes lunettes de soleil et de lui répondre en me dirigeant vers ma portière "Ouais, je crois qu'il est temps d'aller prendre un café chez lui.", bien sûr, cette réponse voulait clairement dire que j'allais de ce pas lui faire bouffer ses couilles mais c'était juste subtilement dit. Avant de monter en voiture et de partir le pied lourd sur la pédale.

Entrant l'adresse sur le GPS, on ne tarda pas après quelques minutes d'arriver sur place. M'allumant une cigarette, je pris dans la boite à gants mon flingue ainsi que la batte de baseball en métal qui se trouvait sous mon siège, pour enfin sortir de la voiture, me dirigeant d'un pas dure vers la porte de notre ami avant de sonner l'air de rien en soufflant ma fumer le temps qu'il ouvre. Un regard vers Teo et enfin la porte s'ouvrait "Salut connard!", BAM! Un coup de batte dans la gueule et il se retrouvait parterre, ne perdant pas de temps, je le prenais par le bras pour le trainer à travers son appart' histoire de ne pas rester à l'entrée et le jetais au milieu du salon. "Alors comme ça on veut jouer au petit rebelle hein? Tu sais que c'est pas malin comme plan.", ouais j'étais remonté et j'avais envie de lui éclater la tête pour me défouler mais avant, dernière chance pour lui de me rendre ce qu'il me devait.

Un baiser, et c'était parti. Il allait le faire ? J'étais surprise, mais j'aimais ça. Voir Romane comme ça, c'était... tellement plaisant, agréable. Je m'installais tranquillement dans la voiture alors qu'il envoyait des sms, sûrement à son père. Il s'allumait une cigarette, je grimaçais. Il était gentil mais il y a une femme enceinte à bord ! Je descendis rapidement de la voiture alors qu'il nous prenait de quoi... dissuader le mec de rembourser ce qu'il lui devait. Je le suivais sagement, vérifiant que moi aussi j'avais encore mon arme dans mon sac à main, des fois qu'il faille le sortir. Je rendis un sourire lorsqu'il se tournait vers moi, un sourire qui devint « démoniaque » au moment où l'homme ouvrit la porte. Salut connard! Et sbam. Je sentis mon coeur se soulever, surprise en même temps qu'émerveiller. Je n'avais jamais sorti pour affaires avec Romane, c'était la première fois et … j'étais toute excitée. Je ne faisais que l'observatrice, j'étais une spectatrice séduite par ce que je regardais. Je voyais cet homme commencé à paniquer, ce n'était pas la même chose que de faire face à une femme enceinte, c'est beaucoup plus intimidant. Je m'adossais contre le mur. Alors comme ça on veut jouer au petit rebelle hein? Tu sais que c'est pas malin comme plan. Je levais le brais l'air d'une winneuse. J'avais essayé de lui dire à cet homme qui lui devait de l'argent, mais il ne m'avait pas écouter! D'ailleurs, je décidais de me venger d'être prise pour une petite gamine blonde qui était faible parce qu'elle était enceinte.

J'aimais pas être traiter comme ça, surtout en étant enceinte, ça me rendait encore pire que la normale. Il avait encore sa clope, le bébé allait pas aimer. Je balayais l'air avant de poser ma main sur celle de Romaine où il tenait la batte. Donne moi deux secondes. Je posais mon regard sur l'homme qui était à terre, je m'approchais de lui, il croyait peut-être que je serais aussi gentille que la dernière fois. Mais il se trompait, mon pied s'abattait sur son nez comme la foudre sur le toit de l'empire state building. V'là ce qu'elle te dit la femme enceinte, filio de putana... Le mec gémissait sur le sol, je crois que je lui avais cassé le nez. J'étais totalement dépité, avant de retourner vers Romane. Je lui pris la cigarette à la bouche pour prendre sa mâchoire dans ma main et l'embrasser à la pleine bouche. Puis je le regardais droit dans les yeux. J'ai envie de voir ce que tu vaux... Ma main descendait le long de sa gorge puis son torse. Je caressais ses lèvres avec ma langue avec de lui rendre sa clope. Amuses toi...babe. Je souris avant de m'écarter de son chemin et aller dans la cuisine. Je faisais comme chez moi, et c'est là que je trouvais un petit paquet de popcorn et dans la réfrigérateur, une canette de soda. Je revenais dans le salon, posant mes fesses sur l'accoudoir. L'homme était en train de supplier Romane, lui disant qu'il n'avait même pas la moitié de ce qu'il lui devait, tout en s'excusant aussi. Il ne pouvait donc pas payer, fallait savoir ce qu'il voulait. La dernière fois, il a clairement dit de pas VOULOIR payer. S'fou pas un peu de note gueule ? Bitch, please.

Teo me suivit pour me regarder en s'adossant au mur, coller une branlée à ce petit merdeux ingrat. Mais c'est là qu'elle intervint, posant sa main sur la mienne pour me stopper Donne moi deux secondes., avant de venir lui coller son pied dans la figure V'là ce qu'elle te dit la femme enceinte, filio de putana..., je la fixais les sourcils froncés mais en silence, la regardant faire mitigé du ressenti que j'en avais alors que l'autre quiche crachait ses dents au sol en gémissant. C'est là qu'elle vint me prendre la cigarette de la bouche pour venir m'embrasser langoureusement me fixant ensuite droit dans les yeux J'ai envie de voir ce que tu vaux..., avant qu'elle ne glisse ses mains sur mon corps en caressant mes lèvres de sa langue et qu'elle ne me rende enfin ma clope Amuses toi...babe.. C'est là que dans ma tête il y eut ce bug étrange, je restais figé là un instant en me mordant la lèvre tandis qu'elle s'écartait pour aller dans la cuisine. Mon regard se reposa sur ce type qui commençait à me supplier de lui laisser plus de temps, alors que Teo revenait pour poser ses fesses sur l'accoudoir du canapé un soda à la main en ajoutant La dernière fois, il a clairement dit de pas VOULOIR payer. S'fou pas un peu de note gueule ?, un sourire en coin apparu brièvement sur mon visage alors que je le fixais toujours ma batte fermement en main "Le problème... C'est que tu n'as plus de temps...", *PAM* c'est là que je sortis d'un coup sec mon flingue et lui tira une balle net au beau milieu du front avant même qu'il n'est le temps de reprendre ses excuses. Il tomba lourdement sur le sol, inerte et moi je le fixais ainsi quelques secondes en avalant ma salive de rage ravalée. C'est le regard noir que je me tournais ensuite vers ma fiancée pour lui dire froidement "On s'en va.", me tournant vers la porte pour sortir de là en prenant mon téléphone et en appelant un des hommes de main de mon père "Ouep, il me faut des gars pour un coup de nettoyage, je vous envois l'adresse dans une minute. ... Ok et que se soit discret s'il vous plait, merci!", avant de raccrocher et de jeter ma clope parterre dans une ultime expiration de fumée. Comme prévu ça n'avait pas duré plus de 5 minutes et j'avais clairement l'impression d'être retourné à mes vieilles années avec mon père sauf que là... Teo était avec moi et ça, ça déclenchait une sale sensation en moi. Ouais... Je n'aimais pas ça du tout. Montant dans la voiture, je soupirais un coup, mon coude appuyé sur la portière ma main frottant mon menton à réfléchir là un instant. J'étais clairement énervé.