STAY WITH ME ✩ NICHOYA

stay with me — ce cadeau, c'était un peu comme le meilleur au monde. clairement. à force d'effort, les médecins avaient finalement récompensés la rousse. alors peut-être que pour beaucoup ce n'était pas grand chose mais pour kaya, ça valait tout l'or du monde. parce que pour la première fois depuis qu'elle avait été admise dans ce centre de soin, elle obtenait une autorisation de sortie. et ouais, ce n'était que pour un week end, il était vendredi soir et dimanche elle devrait retourner dans l'établissement mais c'était un week end entier qu'elle pourrait partager avec nicho, dans leurs appartement, loin de tout. alors forcément, elle s'en réjouissait d'avance kaya. elle allait mieux, on pouvait le voir à ses traits de visage moins creusés, au sourire qu'elle pouvait arborer et pendant tout le trajet en voiture avec son mari, elle n'avait cessé de parler de tout et de rien comme si n'importe quoi était capable de l'émerveiller. elle était heureuse kaya, vraiment. en sortant de la voiture, elle courrait presque jusqu'à l’ascenseur, trépignant d'impatience à l'idée de remettre les pieds chez elle. même schéma quand elle s'aventurait dans le couloir avant de s'arrêter subitement devant la porte. yup, elle n'avait plus les clés. sourire sur les lèvres, elle attendait que nicho la rejoigne, sautillant d'excitation. "tu veux qu'on fasse quoi ce week end ? je veux faire plein de chose. on pourra sortir ? aller dans un parc ? ou voir un film ? peut-être même qu'on pourrait aller au musée ? tu voudrais bien que j'aille au musée ?"

stay with me — Et c'était tombé comme ça, dans la conversation avec les médecins. Je pouvais l'emmener avec moi le temps d'un week-end, faire ce qu'on voulait, tout ce qu'on voulait, tant qu'elle revenait le dimanche soir en guise de bonne foi. Et si ça ira encore mieux par la suite, si ses efforts étaient toujours visibles, d'autres sorties étaient à prévoir. Et clairement, j'étais fier d'elle, des ses efforts, de son parcours. Tout ce que je souhaitais au final, c'était la retrouver entièrement. Et c'était ce qui se passait mine de rien. Dans la voiture, elle parlait encore et encore. C'était bon de la voir si pleine de vie quand les choses étaient devenues compliquées entre nous il y a quelques mois maintenant. C'était bon de voir qu'elle reprenait goût aux choses, quand je l'avais vue se désintéresser de la moindre parole que je pouvais porter. Et le dialogue se faisait tout le long de la route, jusqu'à ce qu'on arrive chez nous. Elle trépignait d'impatience à chaque stop, l'ascenseur, la porte, quitte à me harceler de questions. Je riais alors légèrement, cherchant les clés dans ma poches. “On fait tout ce que tu veux mon cœur. Tu fais ton programme, je te suis et rien ne me ferait plus plaisir” Après tout, j'étais dehors tout le temps et je pouvais profiter de tout ce que je voulais, pas elle. Alors qu'elle fasse tout ce qu'elle veut et moi je suivrais. Porte ouverte, je l'invitais à entrer et retrouver notre chez-nous, tandis que je refermais juste derrière moi, reposant les clés dans le panier se trouvant sur le meuble de l'entrée.

stay with me — peut-être que là, j'étais en train de l'assomer de question. genre un peu trop. mais fallait comprendre mon euphorie en fait. j'avais enfin un droit de sortie, je pouvais enfin rentrer chez moi même si c'était pour une durée déterminée et forcément, j'avais envie d'en profiter du début à la fin pour n'avoir aucun regret au moment où je me retrouverais une nouvelle fois entre les murs du centre. et visiblement, ça l'amusait nicholas de me voir dans un état pareil. "non, je veux faire des trucs qui te font plaisir aussi." un vrai week end à deux. ou alors un truc équitable, partagé. dans tous les cas, la porte était ouverte et je m'engouffrais dans l'appartement redécouvrant l'endroit où l'on avait l'habitude de vivre avant que je ne dérape complètement. me débarassant de ma veste, je la posais sur un tabouret du bar, un petit sourire sur les lèvres. "tu veux voir mes progrès ?" que je finissais par demander. levant les pans de mon pull, je tournais sur moi même. certes, c'était pas non plus le top mais j'avais repris du poid et ça se voyait alors forcément, je ressentais le besoin de lui faire admirer. et peut-être que j'avais besoin qu'il soit fier de moi. peut-être que j'avais besoin de savoir si ça lui plaisait ou pas. parce que notre relation, elle avait été au point mort pendant longtemps et j'étais parfaitement consciente qu'il ne ressentait même plus de désir pour ma personne.

stay with me — Je comprenais son engouement. C'était compréhensif puisqu'elle passait toute la semaine, les unes après les autres, dans ce centre de santé pour qu'elle reprenne du poil de la bête, qu'elle combatte la dépression mais aussi l'anorexie. Et ouais, sortir de là, revenir à la maison, ça voulait dire beaucoup. Ça signifiait qu'elle retrouvait une part de sa liberté et c'était certainement ce qu'elle cherchait le plus en cet instant. Sa liberté. “Je veux juste être avec toi, qu'importe les activités. Le parc, le musée, le ciné, tout me plait” Rapidement, j'ouvrais la porte, la laissant redécouvrir les lieux, tant ça faisait une éternité qu'elle n'était pas revenue. Je voulais juste qu'elle soit heureuse, qu'elle ait un sourire collé aux lèvres tout le long du temps qu'on partagera tous les deux. Déposant les clés, retirant ma veste, je la regardais alors face à moi, un sourire collé sur mon visage. “Vas-y” Et elle me montrait son corps, son ventre. Elle reprenait des formes et forcément qu'à cette vision, j'avais les yeux pétillants. Elle redevenait cette femme que j'aimais, qui n'avait pas tous les soucis qu'elle pouvait avoir. “T'es magnifique” lui confiais-je alors en m'approchant d'elle, glissant mes deux mains de part et d'autres de ses hanches, sentant alors autre chose que ses os. “Je suis fier de toi mon cœur” collant mon front au sien, ravi de voir tous les efforts qu'elle fait.

stay with me — j'voulais que ça change. j'avais besoin qu'il me regarde comme avant, avec cette lueur de désir dans le regard. j'avais besoin de sentir qu'il me voulait, qu'il me désirait et que j'étais belle à ses yeux. j'voulais plus être dans cette position, celle où il n'osait même plus me regarder et j'osais espérer que les quelques changements qui avaient pu se produire sur mon corps feraient déjà quelques effets. donc ouais, je lui faisais admirer relevant un peu mon pull, tournant sur moi même histoire qu'il puisse constater de ses propres yeux et ouais, le compliment, il me touchait en plein coeur. "merci" que je soufflais alors. parce que clairement, ça me faisait du bien d'entendre un truc pareil. j'allais pas mentir. ses mains sur mes hanches, j'esquissais un sourire, les larmes presque aux yeux, touchée par ses mots. et ouais, quelque part, ça me donnait envie de me battre encore plus. de tout donner, de tout faire pour réellement m'en sortir. "tu sais quoi ?" que je murmurais, frôlant doucement ses lèvres avec tendresse. "j'ai envie de.." gardant mes mots en suspens, je faisais glisser mes mains sur sa chemise déboutonnant le premier bouton. "te retrouver un peu.." et un deuxième bouton de sa chemise venait faire le saut. puis pour accentuer le tout, mes lèvres dérivaient doucement dans son cou, sur sa peau récemment libéré histoire de lui faire comprendre mes envies du moment.

stay with me — Ouais, vraiment, qu'importe ce qu'elle voulait faire, tout ce que je souhaitais c'était profiter de ces 48h avec elle, comme avant. Nous retrouver nous en tant que couple et non en tant que partenaires, chose que j'étais depuis qu'elle était hospitalisée. Oui, c'était ma femme et il fallait réellement qu'on retrouve cet aspect romantique, sentimental. Quand elle décidait de me montrer les efforts physionomiques, j'étais épaté, parce qu'elle retrouvait des formes. Certes, elle était encore maigre et elle avait encore pas mal d'efforts à faire mais c'était un début et je ne me voyais certainement pas faire une remarque négative. Elle est fière d'elle, j'étais fier d'elle, voilà tout. Et oui, elle était belle cette fille, ma femme. Elle était belle et devait se sentir belle. Proche d'elle, je cherchais le moyen de lui faire comprendre qu'elle valait quelque chose à mes yeux, qu'elle était certainement la meilleure chose dans ma vie actuellement. Alors oui, j'étais fier d'elle et visiblement, ces mots avaient eu plus que l'effet escompté. “De..?” Et voilà qu'après un frôlement de lèvres, ses doigts défaisaient mes boutons de chemise un à un, ses lèvres touchant à présent ma peau. Paupières fermées, j'appréciais un peu trop ce contact qui m'avait manqué plus que tout. Et ouais, non, je pouvais pas résister. Attrapant son visage entre mes mains, je plongeais mon regard dans le sien, la respiration haletante. Et ouais, je l'embrassais, sans aucune retenue allant même jusqu'à la porter après avoir glissé mes mains derrière ses cuisses.

stay with me — ouais, j'avais envie de lui. j'avais envie de le retrouver. j'avais envie de lui retirer chacun de ses vêtements et d'avoir cet acte charnel qui nous manquait depuis maintenant plusieurs mois. j'avais envie de lui, envie de passer le cap et certainement pour la première fois, j'étais celle qui faisait le premier pas. j'étais chez moi, avec mon mari, dans l'intimité de notre appartement et puisqu'il pouvait constater par lui même des progrès que j'avais pu faire, j'osais espérer que son attirance pour ma personne était tout de même encore un peu présente. et semblait-il que oui. yeux dans les yeux, la respiration haletante, nos lèvres qui entraient en contact pour un baiser des plus passionnées. il passait ses mains sous mes cuisses et mes jambes venaient s'enrouler autour de sa taille, ma langue venant chercher la sienne avec envie. c'était dingue à quel point tout ça avait pu me manquer. mordillant sa lèvre inférieure, mes mains glissant sous son tee-shirt, j'avais l'impression que mon coeur allait tenter de sortir de ma poitrine tant il battait vite à cet instant précis. et j'avais chaud aussi, terriblement chaud. il y avait tellement de temps qu'il n'en était pas venu jusqu'à ce point que tout ce que je voulait était pouvoir unir mon corps avec le sien. "j'ai envie que tu me fasses l'amour nicho" qu'ont scelle en beauté nos retrouvailles pour ce week end qu'on pouvait m'offrir. je voulais être une nouvelle fois sa femme dans le plus simple des actes et ne plus me soucier de rien.

stay with me — Et voilà que maintenant, je me retrouvais à embrasser ma femme avec une passion qui nous était pas tellement connue ces derniers temps. L'embrasser avec envie et fougue, chose que j'attendais depuis si longtemps que je ne mis pas tellement de temps à réagir, la porter et la garder contre moi, c'était le but initial. Le plus étrange était sûrement le fait que ma femme était entreprenante pour le coup, simple preuve qu'elle aussi était en manque de notre relation passée et était prête à tout pour la retrouver. Comme c'était mon but aussi, autant dire tout de suite que je n'allais pas la repousser, au contraire. Qu'importe ce que la coutume voudrait que je fasse, je continuais de l'embrasser, sentant ses mains contre ma peau et bordel, j'avais envie de lui arracher tous ses vêtements et la retrouver pour de bon. “Tout ce que tu veux mon amour” Tout ce qu'elle voulait. Alors je marchais jusqu'à notre chambre, là où elle devrait dormir tout le temps dès maintenant, mais ce n'était pas encore possible malheureusement. J'osais espérer que ce serait bientôt cependant. L'allongeant sur le lit, je la rejoignais, les lèvres scellées aux siennes, langue jouant avec sa jumelle tout en laissant la température monter encore et encore. Me redressant, sans la quitter du regard, je défaisais les derniers boutons de ma chemise pour la retirer, enlevant le t-shirt que j'avais en dessous pour me retrouver torse nu au dessus d'elle. Et sans attendre, mon corps reprenait place au dessus du sien, l'embrassant de nouveau comme si demain était le dernier jour.

stay with me — j'y pouvais rien si j'étais folle amoureuse de lui et si je reprenais petit à petit goût aux choses. j'y pouvais rien s'il me manquait affreusement à chaque seconde. j'y pouvais pas non plus grand chose si ma seule envie était de le retrouver entièrement. je l'aimais, c'était la seule chose à retenir dans tout ça. on était mariés et je voulais qu'on reconstruise notre relation sans plus se soucier de rien. j'voulais plus être au bord de la rupture avec lui. j'voulais plus qu'on se déchire encore et toujours. je l'aimais, j'avais fais le choix d'unir ma vie à la sienne et je voulais qu'on se retrouve pour de bon. alors ouais, à peine étais-je arrivé que je lui sautais dessus et peu de temps après, on se retrouvait dans cette chambre ou je n'avais pas mis les pieds depuis une éternité. lui au dessus de moi, nos bouches toujours collés l'une à l'autre, on pouvait sentir la passion et l'amour régnant dans la pièce. j'me mordillais la lèvre quand il retirait doucement sa chemise puis son tee shirt admirant cet homme qui était bien et qui était décidement trop bien pour moi. mes jambes enroulés autour de sa taille, un nouveau baiser passionné et à mon tour j'aggripais mon pull pour le retirer. plus de honte, plus rien. je voulais juste qu'il me désire, qu'il me trouve d'elle et rien d'autre n'aurait d'importance à part ça à partir de maintenant. on allait être heureux, on y avait le droit.

stay with me — Ça faisait des mois qu'on avait pas consumé ce mariage. Des mois, des semaines. Une éternité. Alors oui, quand j'entendais ses mots, mon cœur sautait un battement et je sentais que ce week-end allait être parfait. Nos lèvres en contact permanent, c'était nos langues qui s'amusaient l'une avec l'autre, sans aucun répit. Et forcément que l'envie montait doucement mais sûrement, avec le désir d'aller toujours plus loin. Glissant mes mains sous ses cuisses, je la portais jusqu'à la chambre, puisque je ne me voyais pas faire cet acte autre que dans notre chambre conjugale, celle qu'elle n'a plus vu depuis un moment, celle qu'elle voulait réintégrer le plus rapidement possible. Posée sur le lit, je l'embrassais plusieurs instants avant de me redresser, retirant cette chemise qui était de trop, ainsi que le t-shirt pour retrouver place au dessus d'elle, reprenant ces baisers qui me faisaient alors tellement de bien. Être éloigné d'elle, même si c'est pour qu'elle retrouve sa santé, c'était dur. J'étais habitué à être à ses côté et ne plus l'avoir, il fallait que je m'y fasse. Difficile, mais nécessaire. Seulement, quand je sentais ses lèvres contre les miennes, je me demandais encore comment je pouvais faire pour vivre sans elle, tant elle m'était indispensable. Son pull retrouvait lui aussi le chemin vers le sol et sourire sur les lèvres, je la regardais, elle qui reprenait doucement du poids, des formes, et qui faisait tous les efforts du monde. “T'es belle” glissais-je doucement avant d'attraper ses lèvres, mes mains glissant le long de sa peau pour redécouvrir ses formes. La surélevant légèrement, je retirais tout ce qu'elle portait en haut, y compris son soutien-gorge, devenu de trop en cet instant.