i've got a war in my mind so, i just ride ⚡️ S I N.

❝ i've got a war in my mind
so i just ride. ❞
SIN & NESRYNE

La première semaine avait été vraiment pénible, mais bon, j'ai vécu pire. Pour digéré un peu le tout, j'avais rejoint quelques copines avec qui passé le week end à Boston, au sud de la ville. On traînait ici-et-par-là sans vraiment chercher quelque chose pour passer le reste de la soirée tranquille. Quand on passe proche d'un bar bourré de monde, mon regard est attiré sur les bécanes alignées devant l'immeuble. Du trottoir on pouvait entendre l'animation qu'il y avait, majoritairement une assemblée masculine. Avec les motos et les vestes que portaient une bonne partie d'entre eux, je devinais qu'ils faisaient partie d'un club de motard. Je m'en fichais éperdument qu'ils étaient. J'étais plutôt intéressée par les motocyclettes, surtout une en particulier. « Je veux essayer » dis-je à l'égard de mes amies qui n'eurent pas le temps de m'en dissuader, car j'avais déjà traversé la rue pour aller de l'autre côté. Les sbires du club qui faisait les chiens garde essayèrent de m'arrêter, mais en tant qu'avancé en l'art de la manipulation, surtout de la séduction, en quelques secondes je les tenais dans la paume de ma main. C'est sans remords que l'un deux me laisse chevaucher l'une des bêtes et c'en est une sacré. Je rêvais tant d'en avoir une semblable, une Harvey couleur rouge cerise, ma couleur de prédilection. Dommage que je ne puisse faire un tour dessus, une balade avec elle avait l'air prometteuse. Je fus vite stoppée dans mon délire quand une voix grave s'adresse à moi. À voir sa tête, je crois que monsieur n'était loin d'être content de retrouver une inconnue sur sa moto. « Bonsoir » tentais-je d'un air sympathique, mais il était loin d'en être. « Jolie bécane. Je n'ai pas pu m'en empêcher. Désoler » lui dis-je un peu coupable. Rien qu'un peu.

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A. Sin Richmond & Nesryne S. Strauss
Une soirée comme n’importe quelle autre. Sauf que j’savais pas ce qui allait se passer ensuite. Moi j’suis là, tranquillement posé avec mes frères au bar. L’alcool coule à flot, les nanas nous tournent autour comme des abeilles prêtent à butiner et la plupart de mes frères en profite à cœur joie. Moi, je les regarde toute sans grand intérêt, sirotant ma bière sans grande envie d’être là. Que voulez-vous, y’a des soirs comme ça. Je termine ma bouteille d’un trait et la pose brusquement sur la table, me levant d’un geste alors que la plupart des gars ne s’en rendent même pas compte. Je balance quelques billets sur la table pour la serveuse, lui fait un clin d’œil et sort dehors pour prendre une bouffé d’air, prêt à rentrer chez moi. Or, c’est là que je te vois. Gentiment perché sur une de nos bécanes, mais pas n’importe quelle bécane, non. MA PUTAIN DE BÉCANE. « Mais qu’est-ce que.. » je ne termine même pas ma phrase et attrape Vinnie –un des apprentis- par le col de sa veste. « Qu’est-ce qu’il y avait de pas clair dans surveille les motos l’novice, hein?! » Je le rejette violemment et me retourne vers toi, furax. « Descends de là tout d’suite. » T’esquisse un sourire, pas le moins du monde impressionné. « Bonsoir » Je serre la mâchoire, j’ai aucunement envie de faire connaissance. J’veux surtout que tu dégages de là. « Jolie bécane. Je n'ai pas pu m'en empêcher. Désoler » Je serre et desserre les poings, c’est pas comme si j’allais frapper une femme, mais ma patience risque bien vite d’atteindre ses limites, surtout dans ce genre de moment où j’ai simplement envie de retrouver mon lit le plus rapidement possible et où tu fais obstacle à ce bonheur simple de la vie. « Merci, mais bouge-toi de là. J’le redirai pas poupée. »

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SIN & NESRYNE

Sans retenue, il réprimait ses subordonnés qui se décomposaient à chaque mot qui sortait de sa bouche. Les veines de son coup grossissaient à mesure de son énervement. Quand il en a fini avec eux, son regard noir se posa sur moi. Je devrais être aussi effrayée que ces deux acolytes, surtout qu'il est un biker, mais le voir perdre un peu de son sang-froid m'amusait. J'essayais de faire les yeux doux, mais il en est loin d'en succomber, au contraire, son regard se durcissait. Les dents serrées, il me demande de dégager, mais je ne bouge point de la moto. « Roh aller. Elle n'a rien ta bécane. Je faisais juste que l'essayer, calmos. » je jouais sur une mauvaise cible dira-t-on, mais franchement, je n'en avais rien à foutre. « Sois sympa un peu. J'ai troooop envie de faire un tour. Je ne te demande pas la lune. S'teu plait rien qu'un seul tour. Promis juré je n'y toucherais plus après. Tu pourras me demander ce que tu veux en retour. » Je ne crois que ce soit la plus brillante proposition à faire, surtout à un biker. Qui sait quelles idées commenceront à se grainer dans sa tête. Mais qui tente rien n'a rien. Si cela pouvait le convaincre et effacé cet air agressif de lui, autant risquer le coup.

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A. Sin Richmond & Nesryne S. Strauss
Je n’avais pas la patience pour ça ce soir. Normalement peut-être, mais là, vraiment pas. Je bouillais intérieurement et tes petits sourires suffisants n’aidaient en rien à la situation. « Roh aller. Elle n'a rien ta bécane. Je faisais juste que l'essayer, calmos. » Mais qui fait ça dans la vie, mh? Qui s’assoit tout bonnement sur la moto de quelqu’un d’autre comme si c’était un poney mécanique au centre commercial? J’vais pas chez les gens essayer leur lit ou leur bagnole moi merde! « Sois sympa un peu. J'ai troooop envie de faire un tour. Je ne te demande pas la lune. S'teu plait rien qu'un seul tour. Promis juré je n'y toucherais plus après. Tu pourras me demander ce que tu veux en retour. » Pardon? T’as pas eu assez d’assoir ton beau petit cul sur ma bécane qu’en plus t’espère que je t’amènerai faire un tour? T’as perdu la tête chérie. « Tu veux faire un tour, parfait. » J’en ai marre et je vais t’apprendre à faire des conneries pareilles. J’approche à grande enjambées et attrape un casque que je te donne avant d’enfiler le miens. « Bouge. » Un simple ordre que je te donne pour que tu me laisses la place à l’avant. « Accroche-toi. » Ouais parce que sinon tu vas foutre le camp par terre et j’serai pas responsable. Rien à foutre que tes copines soit là à nous regarder et que les novices soient en train de faire dans leur froc. Je démarre la moto dans un vrombissement assourdissant et recule pour m’engager sur la route dans un crissement de pneus.

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SIN & NESRYNE

Je m'attendais à un refus total, ou encore à batailler pour le persuader. Son acceptation immédiate me parait trop suspecte. Je ne sais pas si je devais me réjouir aussi vite sur sa rédemption. Comme je le disais, il avait une idée derrière la tête pour me faire ravaler mon audace. Déjà son attitude me mettait la puce à l'oreille, car d'un air bien bourrichon et sans âme charitable, il me demande de me déplacer. « Puisque c'est demandé si gentiment. » ne puis-je m'empêcher de commenter, sachant très que mes mots pouvaient faire basculer sa soi-disant ‘'bonté'' d'une virée sur sa bécane. Il tasse un casque en ma direction que je me dépêche de l'enfiler ,car il fit déjà vrombir le monstre en toute sa puissance. Je jette un coup d'œil en direction de mes copines et leur visage abasourdit valait de l'or. Je leur fis un petit coucou, histoire de les narguer encore lorsqu'il m'indique de m'accrocher. Mais d'où ducon ? Je ne savais pas où mettre mes mains. Il n'y avait rien pour m'accrocher sauf lui. Et avec l'humeur qu'il a, je voulais éviter. Sauf que quand il se mit à bouger pour rejoindre la route, je n'eus pas d'autre choix d'encercler mes bras autour de ses hanches. Je le sentais se raidir sous mon contacte, mais il devra le supporter pour tout le temps que durera cette balade. Il se permet de faire un départ plus que remarquer pour épater l'assistance, mais moi j'attendais seulement à ce qu'il fasse pété le km/h pour me donner ce que je suis venue chercher.

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Je t’ordonne de t’accrocher, conscient que le seul endroit pour le faire est autour de ma taille. D’ailleurs, je doute pendant un instant que tu suives mon conseil jusqu’à sentir tes bras passés autour de moi. Je me crispe un peu, mais reprend rapidement mes esprits. En un rien de temps, on sera sortie des petites rues et on atteindre l’autoroute. De là, je compte bien te donner une petite leçon. Déjà, on ne me donne aucun ordre. Ensuite, on ne demande rien de ma part, on reçoit quand j’ai envie de donner. Puis, finalement, on ne s’assoit pas sur la moto d’un bicker sans le regretter. J’embraye sur la I93 nord et pousse la vitesse à fond, passant rapidement le cap de la limite permise. Rien n’à foutre, les policiers me connaissent bien. Bientôt, la moto roule à plus de 200 km/h et elle tremble dans le vent. Moi, je demeure impassible, concentré sur la route devant nous, zigzagant entre les voitures. Je pousse un peu plus, monte jusqu’à près de 240 km/h avant de ralentir pour prendre une sortie à l’extérieur de la ville. Je fais demi-tour et remonte sur l’autoroute, poussant à nouveau pour atteindre une vitesse semblable. Je ne te ramène pas tout de suite au bar, m’arrêtant plutôt à quelques rues de là pour pouvoir te parler en paix. Lorsque j’arrête la moto, mon corps semble encore sous l’effet des vibrations de ce dernier. « Satisfaite? »

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SIN & NESRYNE

LE. KIFF.TOTALE. Il y va à fond sur l'accélérateur pour ma plus grande joie. Il serpente entre les voitures, se faisant klaxonner quand il les dépassait à la dernière minute pour se glisser devant eux tout en prenant encore plus de vitesse. Je m'amusais comme un enfant dans un tour de manège. Je ne faisais que rigoler tout en savourant la monter d'adrénaline qui se répand dans tous mes membres. On allait à toute allure sur l'autoroute, dépassant au-delà de la limite. Je m'en fichais éperdument, je voulais qu'il aille à fond. J'étais bien loin d'être effrayée, au contraire, c'est exactement ce que je demandais. Ce sentiment de liberté, que restreignait une voiture, était indescriptible. Je rêvais tant de pouvoir mettre enfin ma main sur un engin comme cette beauté et vivre cette sensation à tout moment. Malgré mes économies, je ne parviendrais pas à l'avoir avant certain moment, surtout en pigeonnant dans mes épargnes pour réparer mon vieux taco qui faisait trop souvent des siennes. Finalement, on retourne en ville, dépassant notre point départ. Il se stationne dans l'une des rues à proximité du bar, coupe le contacte et petit à petit, je redescends de mon nuage d'ectasie. Dos tourné à moi, je ne pouvais pas lire son expression quand il me pose la question « Très » lui dis-je, n'arrivant pas à me défaire de mon sourire d'abruti. « Soit pas casse-couille, avoue que t'en as profité. » Pour ce qui est de moi, c'est le cas.

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A. Sin Richmond & Nesryne S. Strauss
« Très » Je souris malgré moi, ce petit tour aura eu le don de me calmer un peu, de me redonner la pêche. « Soit pas casse-couille, avoue que t'en as profité. » Je me tourne lentement, mon sourire disparu pour ne pas m’avouer vaincu aussi facilement face à toi. « J’suis loin d’être casse-couille bébé, c’est toi qui s’est assise sur ma moto sans demander la permission je te rappelle. » Je retire mon casque et me relève, posant ce dernier sur mon siège en haussant un sourcil. « Mais ouais, j’en ai profité à fond. » Cette fois, je t’offre ce petit sourire en coin qui doit bien être ma marque de commerce maintenant. « Pourquoi tu conduis pas ta propre bécane exactement si t’aimes autant la sensation? » C’est une question sincère, tu sembles pratiquement plus accro à ces engins que moi et c’est moi l’heureux propriétaire là.

HJ: Pardon c'est court ><

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SIN & NESRYNE

Nous y revoilà encore. Monsieur ne veut pas en démordre sur le fait que je me suis ''permise'' de m'asseoir sur sa bécane. Pire qu'un gamin qui refuse qu'on touche à son jouet. Et encore ces surnoms débiles de macho, bébé, poupée et j'en passe encore. Je ne fais aucun commentaire, car il m'a tout de même fait profiter d'une balade d'enfer , mais je ne crois pas pouvoir me taire aussi longtemps sur à ce sujet . Je lève les yeux en l'air sur sa pique et retire à mon tour mon casque. « Tu vois, ça ne fait pas si mal de l'admettre. » dis-je satisfaite d'avoir pu récolter enfin un sourire de lui. Je descends de la motocyclette en ayant toujours cette arrière sensation des vibrations du moteur de l'appareil. « Eh bien, pour la simple et bonne raison que son prix est bien au-dessus de mes moyens. Si j'avais la mienne, je ne serais pas là à m'amuser à essayer la tienne. » dis-je tout en regardant l'engin, toujours avec cet air rêveur. « Mais il y aura un jour où j'en l'aurai et je compte sur moi d'en profiter à max. » promets-je plus à moi-même qu'à lui. « En y repensant, j'ai complètement oublié les formalités. Pardonne moi. Je me présente, Nesryne. » je lui tends la main pour une poignée.

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A. Sin Richmond & Nesryne S. Strauss
« Tu vois, ça ne fait pas si mal de l'admettre. » J’hoche la tête avec un petit sourire amusé. C’est vrai, que ce n’est pas si mal. M’enfin. Tu descends à ton tour de la moto et retire ton casque avant de répondre à ma question. « Eh bien, pour la simple et bonne raison que son prix est bien au-dessus de mes moyens. Si j'avais la mienne, je ne serais pas là à m'amuser à essayer la tienne. » Touché. Je passe une main sur mon menton, mes doigts s’attardant sur ma barbe de quelques jours en t’évaluant d’un nouvel œil. « Mais il y aura un jour où j'en l'aurai et je compte sur moi d'en profiter à max. » T’as un certain charme quand tu parles de tout ça, t’es passionné, ça se voit bien. « Je vois.. » J’aime une fille qui soit aussi passionné. « En y repensant, j'ai complètement oublié les formalités. Pardonne-moi. Je me présente, Nesryne. » J’accepte ta main et la serre dans la mienne, j’suis pas un ogre quand même. « Sin.. » C’est devenu un automatisme pour me de me présenter comme ça, de me faire appeler par ce surnom. Peu de gens savent le nom qui m’a été donné à la naissance. Pour moi, ma vie a réellement commencé quand j’ai rejoint le club. « Je te ramène à tes copines? »

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