Pourquoi avoir inventé un tel bobard alors que tu aurais simplement pu inventer une connerie banale ? Vous vous étiez simplement fourrés dans un mariage gay, ce qui expliquait sûrement la finesse de la décoration, du champagne choisi et de la playlist. Ah, les stéréotypes ! Alors que tu te décomposais légèrement après ta gaffe qui ne pouvait pas vraiment fonctionner étant donné les circonstances, Suzy avait subitement volé à ton secours. Tu avais alors adopté une moue gênée par rapport à l'invité un peu trop curieux puis, tu t'étais faite embarquée par la brune en tant que Natasha. Écarquillant les yeux tout en baissant la tête pour camoufler ton expression surprise et amusée, tu explosas de rire un peu plus loin. Suzy t'épatait pas mal. " T'es tarée j'en peux plus, tu m'as sauvé merci " lui glissas-tu avant qu'elle ne te trouve un défi pourri qui était toutefois à ta hauteur. Observant la table ainsi que les personnes à proximité, tu descendis d'un trait ton verre, prête à faire ton show. " Ça marche Marie-Madelaine tu vas voir ! " t'exclamas-tu en lui balançant ta flûte vide et en retirant tes escarpins. Fonçant le menton levé, tu attrapas le micro d'un mec qui allait entamer un discours avant d'escalader pitoyablement la table trop haute pour toi. Enfin perchée, tu lanças un test minable " Un, deux, ouais ça marche " tu t'étais ensuite tournée vers la salle qui te fixait. Tu avais toute l'attention, le DJ avait même mis en veille la musique qui tournait " C'est pour vous Pedro et Bruno, je vous aime ! " avais-tu lancé à travers la salle tout en pointant du doigt le couple assis côte à côte tout en face. Tu t'étais ensuite tournée vers le mec qui s'occupait de l'ambiance musicale, lui criant de lancer Promiscuous de Nelly Furtado. Une chanson qui avait dix ans mais qui avait fait ta jeunesse, tu avais eu ton premier baiser avec Raphaël sur ce morceau alors que vous étiez défoncés. Le jeune derrière ses platines mis quelques secondes avant de la lancer, cette chanson était totalement déplacée. Sans te démonter, tu t'étais mise à chanter accompagnée de Timbaland, te déhanchant vulgairement. Lorsque le refrain avait débuté, tu avais sauté comme une tigresse vers un mec pas trop mal, rampant jusqu'à lui en gardant ton sérieux. Tout le monde avait ouvert la bouche, les mères présentes avaient même rattrapé leurs gosses, masquant leurs yeux. Grimpant sur le mec assis, tu frottas tes fesses à lui tout en poursuivant ta chanson avec une sensualité extrême. Sans t'y attendre, un gars avait arraché ton micro de ta main, s'excusant du dérangement. Quelques secondes après, alors que tu tirais une tronche de trois kilomètres, une femme t'avait bondi dessus, te foutant une baffe gigantesque tout en te menaçant de te tuer si tu touchais encore à son mari.
T'es tarée j'en peux plus, tu m'as sauvé merci Tu rigoles, incapable de te retenir. C'est bien la première fois que t'oses dire n'importe quoi et surtout, que tu mens sans trembler. Peut-être que ton mensonge était tellement ridicule qu'il était trop évidemment lui-même. Bref, tu lances un défi à la belle blonde qui accepte immédiatement. Ça marche Marie-Madelaine tu vas voir ! Tu la dévisages... "Marie-Madelaine" ? C'était clairement français ça ! Tu te mets à rire encore, ça sonne trop moche mais en même temps, un brin sophistiqué parce que c'est français. Elle retire ses chaussures et se débarrasse de sa flûte pour aller chercher le micro les mains vides. Un, deux, ouais ça marche Oh god... tu ne sais pas à quoi t'attendre, mais t'as déjà trop peur. Tu ris nerveusement en regardant ta "sœur". C'est pour vous Pedro et Bruno, je vous aime ! Tu regardes les deux mariés en souriant puis tu t'enfiles, toi aussi, tout le reste de ta flûte. Tu commences déjà à être un peu feeling, après tout, c'est pas comme si tu supportais bien l'alcool. Louison avait demandé une chanson et le DJ s'est exécuté sans poser de questions. Il devait sans doute faire ce qu'on lui demande, en pensant que ça faisais partie du programme. Elle danse, elle chante, elle aguiche un gars que vous ne connaissez pas... Les gens étaient choqués, tu l'étais aussi. En fait, t'as juste jamais cru qu'elle en ferait autant - tu ne lui en a pas demandé autant ! Mais au bout d'un moment, tu te laisses aller et tu rigoles. Surtout lorsqu'on lui arrache le micro des mains. Louison tente de revenir vers toi mais une femme l'arrête et lui fous une claque, en la menaçant. Immédiatement, tu t'accours vers elles et tu les séparent. Hey ! Tu fronces les sourcils en regardant la dame. C'était pour rire, calmez-vous. Lui dis-tu, avant de te retourner vers Louison. Viens, on va te chercher un autre verre. Parce que c'est gratuit et parce qu'il faut s'éloigner de cette folle en liberté. Tu t'approches encore du bar et tu commandes deux nouveaux verres. T'es dingue toi ! T'éclate de rire. J'ai cru qu'elle allait te tuer ! Mais tu aurais dû voir la tête des deux hommes mariés, là... Je crois qu'ils se doutent de quelque chose !
Après ton show carrément vulgaire, tu avais tout à coup perdu ta soeur de vue. À la place, tu avais gagné la main bien lourde d'une femme dans la gueule. La folle jacassait à propos de son mari. À vrai dire tu ne l'écoutais pas vraiment, mais si elle continuait à te faire saigner les tympans, tu allais la défoncer sévère. Heureusement, Marie-Madeleine aka Suzy avait une fois de plus volé à ton secours. Ne souhaitant pas avoir les flics aux fesses, tu avais calmé le jeu, suivant la brunette jusqu'au bar. Suzy t'avait alors qualifié de dingue, ce qui était bien entendu un compliment à tes yeux. Puis, elle t'avait confié que le couple de mariés semblaient de plus en plus suspicieux envers vous. Vous étiez sûrement grillées mais ils n'avaient vraisemblablement pas envie de ruiner leur mariage en s'imposant entre vous, tant mieux. " Tu crois ? En même temps, si l'autre mange merde qu'on a croisé au début est allé tout bouffonner... " déclaras-tu en attrapant une nouvelle coupe de champagne qui avait rapidement glissé dans ton gosier d'alcoolique en devenir. " Donc... On doit s'attendre à se faire virer dans peu de temps c'est ça ? Je compte pas repartir les mains vides moi, en tant que française, je vais rafler les macarons là-bas ! " avais-tu prononcé déjà pompette tout en ouvrant ton sac pour le remplir de gâteaux. Tu avais complètement disjonctée ce soir. " Tu veux me couvrir froussarde ? "
Tu crois ? En même temps, si l'autre mange merde qu'on a croisé au début est allé tout bouffonner... C'est plausible. Elle prend une nouvelle coupe de champagne et tu l'accompagnes dans sa beuverie. Tu ne supportes vraiment pas l'alcool et aujourd'hui, ça n'a pas changé. Tu n'en a bu rien qu'un jusqu'à maintenant et là, t'es déjà la moitié... au trois-quart... à la fin de ta nouvelle coupe. Tu n'attends rien pour en commander encore un. Faut bien profiter tant que c'est gratuit ! Donc... On doit s'attendre à se faire virer dans peu de temps c'est ça ? Je compte pas repartir les mains vides moi, en tant que française, je vais rafler les macarons là-bas ! Tu ris en la voyant prendre des gâteaux. Tu veux me couvrir froussarde ? Tu arques un sourcil. D'où tu me traites de froussarde, froussarde ? Tu lèves tes deux bras et t'exclame bien haut et fort : MA SOEUR AIME LES MACAROOOOOOONNNNS Là, les gens vous ont bien remarqué. L'un des maris se lève et marche en votre direction, en vous regardant bien droit dans les yeux. Cours. Cours... COURS ! Tu prends le sac de Louison et te retourne pour commencer à courir. Quand tu te rappelles que t'as oubliée Louison, tu fais demi-tour pour aller la chercher et la prendre par le bras. J'AI DIS COUUUUUUURSSS
Ce soir, la blonde était survoltée. Elle se défoulait probablement une dernière fois avant de s'assagir pour les yeux de son Ezio. Louison s'était tout à coup mis en tête de voler une bonne poignée de macarons pour ne pas repartir bredouille. Surtout que les minutes lui étaient désormais comptées à cause de son précédent numéro. Ainsi, alors qu'elle dérobait les pâtisseries, elle défia la brune qui l'accompagnait de faire le guet, usant d'un mot à son encontre qui avait été de trop. En effet, Suzy s'était tout à coup insurgée à sa manière, affichant la française la main dans le sac. La Mather avait tout à coup ressenti un espèce d'arrêt sur image. Cependant, lorsque son amie lui gueula de courir, son coeur se mit à pulser et une dose d'adrénaline avait été libéré dans son sang. Il lui fallu tout de même une poignée de secondes interminables avant de capter qu'un des maris fonçait sur elle. Suzy l'avait d'ailleurs tiré par le bras pour qu'elle réagisse enfin et la suive. Désorientée, la jeune femme avait fini par prendre ses jambes à son cou, regardant en arrière lorsque soudain, elle sentit un obstacle devant elle. Louison venait de se manger la pièce montée en plein dans la gueule et même dans les nichons vue la taille du gâteau. " Oh putain de merde " commenta-t-elle recouverte de crème. Effrontée comme toujours, elle essuya son visage recouvert de gâteau et porta ses mains sucrées à sa bouche. " Délicieux ! Vous allez vous régalez ! " cria-t-elle en poursuivant Suzy à l'extérieur, poussant toutes les personnes qui se trouvaient sur son passage avec violence. " Au feuuuuu ! " s'écria-t-elle les bras levés pour faire fuir les gens avec elle et créer une diversion. Puis, elle était enfin sortie à l'air libre, complètement dégoulinante de chantilly " Suzy mouhaha hèle un taxi, il me voudra pas moi dans cet état " dit-elle à la Dunster en lui courant derrière pour tenter de la pourrir à son tour. Si elles ne quittaient pas le trottoir rapidement, ce serait surtout les invités et les mariés qui allaient les brûler vive.
T'es partie en courant avec les macarons de Louison, mais t'as juste oublié un truc assez important : Louison. T'es revenu vers elle en courant pour repartir avec elle, toujours en courant. Ok mais c'est à des moments comme ça, que tu captes que t'es peut-être trop souvent assise sur ton gros cul à faire la patate... parce que ton cardio ne vaut pas de la merde. Louison s'écrase contre le gâteau et tu t'arrêtes de force, puisque tu tenais son bras depuis le départ. Oh putain de merde Tu te retournes pour la regarder et tu laisses tomber ta tête vers l'arrière, grand sourire aux lèvres. Oh non... Louison, merde ! Tu retiens un fou rire... mais un fou rire tellement violent. T'as couru genre 15 pas et t'es morte, puis là tu te plies en deux, avec une crampe intense. Me fait pas ça maintenant... me fait pas rire maintenant. J'peux pu respirer. Parce que l'avouer à voix haute n'aide pas, tu éclates de rire. En te relevant, tu vois le gros tas vous courir après et tu vois ta vie au ralenti, comme dans les films. Délicieux ! Vous allez vous régalez ! Déclare ton amie, qui n'a, définitivement pas de respect. Faudra te rappeler de ne pas l'inviter à ton mariage ! Fuuuuck elle s'est remise à courir et t'es derrière, à courir la main sur le ventre. ATTEND MOUUUUAAA Plus tu cours = plus tu ris = plus t'es essoufflée et plus tu ris encore. Quelle belle chaîne de merde ! Une fois dehors, la belle vous fraie un chemin d'une façon assez original : Au feuuuuu ! Et comme t'es un peu trop bourrée... LE GROS PEDRO EST EN FEEEEUUUU Comme c'est celui qui vous cours après, à sa sortie de la salle, il y a environ 2-3 personnes qui l'arrosent avec leur verres d'eau. Ah ! Voilà qui va le ralentir. Suzy mouhaha hèle un taxi, il me voudra pas moi dans cet état Tu la rattrapes rapidement et cours à ses côtés, à bout de souffle. C'est d'ailleurs pourquoi tu ne lui réponds pas avant d'arriver quelque part, loin, saines et sauves. Tu te laisses tomber dans l'herbe, les yeux fermés. Au bout de ta vie. Après quelques minutes, tu retrouves ton souffle et tu soupires bruyamment. On rentre ? Je crois que je vais être malade
Pire soirée de l’année. Louison ne pourra pas faire pire. Elle venait de se manger la pièce montée d’inconnus homosexuels dans la gueule, perdant quasiment l’équilibre. À travers la crème pâtissière collée dans ses cils, la blonde percevait son amie morte de rire, super solidarité ! En se retournant brièvement, elle avait vu un ours courir en sa direction, probablement Pedro ou Bruno. Elle s’était alors mise à fuir à toute vitesse, ses cours de sports lui servaient enfin puisqu’elle avait semé sa complice toujours aussi pété de rire. La française adorait faire la folle mais là, elle était en danger. Pour s’enfuir de ce pétrin, elle avait inventé un incendie et son amie en avait rajouté une couche à ce propos, ce qui avait radicalement anéanti la blonde qui courrait comme une attardée avec ses talons. Le gros Pedro. Louison était au bout du rouleau. Enfin à l’extérieur, elle avait aperçu Suzy s’étaler dans le gazon, elle l’avait alors rejoint, toute dégueulasse et s’était évanouie comme une merde à ses côtés « On rentre oui, avant qu’on nous signale et que notre auto portrait soit placardé dans toute la ville, je pense que la récompense sera plus élevée pour ma gueule, traîtresse ! » Louison n’avait effectivement pas oublié le coup bas de la Dunster même s’il était de bonne guerre. Après avoir récupéré ses affaires, Louison s’était munis de son téléphone, trouvant un chauffeur rapidement pour les ramener chez Suzy. Il était hors de question qu’elle se tape le trajet jusqu’à la Mather House, c’était bien trop loin et Louison était à bout de force.
Enfin assises sur la banquette arrière, la française somnolait en cuvant l’alcool qu’elle s’était enfilée. Elle bafouillait n’importe quoi et pensait surtout à l’homme qui la faisait chavirer. Tout à coup, le chauffeur avait pilé net ce qui l’avait totalement réveillé « Wow, fais gaffe mec, je vais dégueuler » lui avait-elle adressé avant de reporter son attention sur Suzy « Ça te gêne pas que je dorme chez toi cette nuit ? Tu vis avec d’autres gens ou c’est ton appartement rien qu’à toi ? » marmonna-t-elle au ralenti en riant au milieu de sa phrase alors qu’il n’y avait rien de drôle « T’façon je m’en fiche, c’est ça ou je dors dehors comme une clocharde, tu peux pas me faire ça sale naine » continua-t-elle à baver tout en faisant glisser ses doigts sur le visage de la jeune femme à ses côtés.
Ouf, la course a été bonne. Tu ne te rappelles même pas de la dernière fois que tu as autant ris... Tu t'allonges dans l'herbe, t'as un peu la tête étourdie. C'est vraiment toi, qui viens de vivre tout ça, là ? Bordel, je ne te reconnais plus, Suzy. On rentre oui, avant qu’on nous signale et que notre auto portrait soit placardé dans toute la ville, je pense que la récompense sera plus élevée pour ma gueule, traîtresse ! Tu souris fièrement, le menton levé et tout. Arrête t'es fière de moi, j'ai jamais été aussi fun ! et le plus triste dans l'histoire, c'est que c'est vrai. T'es trop coincée d'habitude, ça t'avait fait bizarre de vivre une soirée aussi folle. Définitivement, Louison te fait découvrir une partie de toi que tu ne connaissais pas avant.
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Ah ça fait du bien de s'asseoir sur son cul ! Tu laisses ta tête reposer sur le dossier arrière de la voiture, le taxi démarre. Ouf, pourquoi doit-il conduire aussi vite ? Wow, fais gaffe mec, je vais dégueuler Tu respires fort, toi aussi, t'as mal au coeur. J'ai trop bu... marmonne-tu dans ton coin. Tu attrapes le sac à main de Louison, après avoir repensé aux fameux macarons. T'en avales une et lève les yeux au plafond. Ah trop bon Tu mâches la bouche ouverte, tu t'en rends pas compte... Mais il faut te pardonner, t'es tellement bourrée aussi. Ça te gêne pas que je dorme chez toi cette nuit ? Tu vis avec d’autres gens ou c’est ton appartement rien qu’à toi ? Tu regardes finalement ton amie. Euh je vis avec mes cousins Puis Louison ajoute sans même t'écouter : T’façon je m’en fiche, c’est ça ou je dors dehors comme une clocharde, tu peux pas me faire ça sale naine Tu soupires bruyamment. Ok. Mais genre je dors du côté de la table de chevet, je te préviens Parce que tu vas avoir envie de vomir, c'est sur. Et tu ne veux pas avoir à faire les olympiades pour aller à la salle de bain ! Elle te touche le visage et tu fronces les sourcils. Oh... je vais vomir... Tu fermes les yeux pour essayer de te recentrer... sauf que ça t'étourdie plus encore. Tu te tournes, ouvre la fenêtre le plus vite possible et dégueule à travers. Oups. Ça a tout collé à la voiture et une partie est allé sur la voiture qui vous suit. Tu refermes vite la fenêtre et reste sage. Aah je vais mieux !
Les deux jeunes femmes étaient complètement ailleurs, noyées dans l'alcool qu'elles s'étaient enfilé en moins d'une heure ou deux... Louison n'avait plus la notion du temps et elle n'y pensait absolument pas. Elle voulait juste trouver de quoi dormir en sécurité pour décuver. À l'arrière du taxi, la jeune femme somnolait et sortait tout ce qui lui passait par la tête. Elle avait aperçu du coin de l'oeil son amie piquer dans son sac un des macarons. Elle avait bien voulu lui retirer ses sales pattes de son trésor mais elle n'en avait pas eu la force, au lieu de cela, elle s'était lâchement laissée faire. La française avait ensuite demandé l'hospitalité à la Dunster, cherchant également à savoir qui d'autre pouvait habiter avec elle. Elle ne voulait pas se retrouver en sale position face à des inconnus, surtout pas ivre morte. De toute manière, elle ne se voyait pas rentrer à Cambridge. Elle accepta donc les exigences de la jeune femme volontiers, c'était la chef de maison après tout, elle n'allait pas râler. La tête en vrac et l'estomac en feu, la Mather se plaignait contre la fenêtre tandis qu'elle écoutait Suzy. " Ça marche chérie, je roulerais sur toi si j'ai le réflexe pour vomir par terre " lui indiqua-t-elle et alors qu'elle parlait justement de vomi, Suzy avait baissé la fenêtre pour déverser ce qu'elle avait dans le bide. Louison avait observé la scène au ralenti, finissant par porter sa main sur sa bouche, choquée. Elle s'était ensuite retournée sur la banquette pour observer le subtil mélange qui gisait sur le pare-brise de la voiture qui les suivait. " Putain, t'es une horreur meuf, je vais dégobiller à mon tour, au secooooours, ça pue ! " cria-t-elle dans l'habitacle en tentant d'ouvrir la portière pour en sortir alors que le chauffeur roulait toujours en les dévisageant à travers le rétroviseur " J'espère qu'elle n'en a pas foutu sur les sièges, la course va vous coûter cher les filles " leur avait-il adressé en soufflant. Louison avait tout à coup baissé les yeux, se contrôlant pour ne pas rendre les toasts au champagne. " Je paierais mais apparemment, tout va bien m'sieur " le rassura-t-elle en apercevant du vomi autour de la bouche de son amie " Tu as un petit peu de merde autour de la bouche ! Beurrrrk " hurla-t-elle avant d'attraper un mouchoir dans son sac plein de bouffe " Tiens "
[...]
Quelques minutes plus tard, après l'inspection du véhicule par son chauffeur, les deux jeunes femmes s'étaient enfin retrouvées au pied de l'immeuble de Suzy, vivantes mais mal en point. Il était temps de se terrer jusqu'au petit matin et de remettre ça dès que possible. Louison s'était amusée et elle voulait déjà recommencé malgré l'état pitoyable dans lequel elle était. " Bon, je te suis, je vais dormir avec toi, je suis trop contente, mon fantasme se réalise quoi ! "
Ça marche chérie, je roulerais sur toi si j'ai le réflexe pour vomir par terre Tu ne peux que lui souhaiter bonne chance... ou te le souhaiter ? Si elle ne parvient pas à ses fins, tu te doutes bien qu'elle n'avalera pas son vomi en mode "Non mais j'ai pas le choix on fait avec". Peut-être que c'est cette pensée qui t'a levé le cœur et t'a encouragé à baisser ta fenêtre pour... pour vomir, carrément. Putain, t'es une horreur meuf, je vais dégobiller à mon tour, au secooooours, ça pue ! Tu reviens à ton siège, toute blême. Le chauffeur passe un mauvais commentaire et te donne juste envie de l'envoyer chier... mais tu te retiens, sinon tu vas lui vomir dans la face. Tu as un petit peu de merde autour de la bouche ! Beurrrrk. Tiens. Louison sort un mouchoir de son sac et te le tend. Tu le prends pour t'essuyer, toujours une tête de dégoût. Au moins, tu te sens mieux. Merci.
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Que c'est bon de rentrer chez soi ! Tu regardes ton immeuble avec un petit sourire. L'avantage de vomir, c'est qu'après ça, le mal de coeur passe par magie. Tu peux commencer à dégriser un peu, aussi ! Bon, je te suis, je vais dormir avec toi, je suis trop contente, mon fantasme se réalise quoi ! Tu rigoles un peu en l'attrapant par la main. Genre, par peur de la perdre d'ici ta chambre... Mais c'est vrai qu'elle est petite et sournoise. Profite-bien, c'est rare que ça arrive ! Dis-tu en riant. Une fois arrivée en haut, t'ouvre la porte de l'appartement et te rends jusqu'à la porte de ta chambre. J'en peux plus de cette robe. Tu la vires de ton corps, complètement. T'es encore en sous-vêtements hein, relaxe, rien d'grave. Mh. Va falloir que je me trouve de quoi mettre... je dors nue normalement. Dis-tu, en regardant autour de toi. Tu ne trouves absolument rien... mais c'est parce que ta chambre est bien rangée. Tu t'allonges donc sur les draps sans te poser plus de questions et ferme les yeux.