Invité
est en ligne
Invité
Et puis, comme une illumination soudaine, Sloan se redressa et la regarda en fronçant les sourcils. « Putain j'ai pas de capote. » dit-il avant d'exploser de rire. C'était bien sa chance ça. Pour une fois que Suzy semblait prête à s'offrir à lui, c'était lui qui n'était pas prêt. Il plongea son regard dans celui de sa belle et lui lança des yeux qui voulaient dire qu'est ce que je fais, j'vais en chercher ou pas et puis, sans chercher à comprendre plus loin, il se recula et descendit du lit. « J'vais en chercher, j'en ai pour cinq minutes. » marmonna-t-il entre ses dents en attrapant son jean. Il l'enfila en quatrième vitesse, il prit une veste à capuche qui traînait là bien avant leur arrivé et la mise avant de la zipper jusqu'en haut, histoire que personne ne voit qu'il était torse nu. Rapidement, il se tourna vers elle et mit la capuche sur sa tête. « J'arrive ... Tu ... Tu ne bouges pas de là hein. » lança-t-il avec hâte. Il sortit de la chambre et revint deux secondes après, il s'approcha du lit et vint déposer un doux baiser sur ses lèvres avant de partir pour de bon. « Attends-moi sous les couettes, j'me grouille. » dit-il en se mettant à courir, appuyant comme un fou sur le bouton d'ascenseur. Il était juste hors de question qu'il ne bousille sa chance de passer aux choses sérieuses avec Suzy pour une sale histoire de capote.
A. Suzy Underwood & Sloan Bushnell
Sloan appuyait comme un fou sur l'interrupteur comme si cela allait le faire venir plus vite. Il était impatient, encore sous le poids des émotions que ce rapprochement avait provoqué en lui. Il tourna sa tête en arrière en espérant ne pas y trouver Suzy, il voulait qu'elle reste là, qu'il la retrouve à son retour, qu'elle n'ait pas changé d'avis entre deux. Il savait que s'il mettait trop de temps, elle pourrait réfléchir à sa situation, à leur situation et peut-être renoncer à lui offrir sa virginité ce soir. L'Eliot devait se dépêcher, coûte que coûte. Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, il entra dedans et s'acharna sur le bouton le menant à la réception. « Allez ... » grogna-t-il face à la lenteur de la machine. Quand il fut en bas, il sortit avec hâte de la cabine de fer et se précipita dehors. Le froid se plaqua sur ses joues bouillantes, accentuant toujours un peu plus cette notion de course contre la montre. Malheureusement pour lui, il habitait dans un quartier où le luxe côtoyait l’opulence avec un certain mauvais goût, il dû se mettre à courir pour rejoindre la supérette la plus proche. Par chance, elle était encore ouverte. Sloan entra dedans et manqua d'ailleurs de se prendre les portes transparentes qui ne s'étaient pas ouvertes suffisamment vite à son goût. Il se rua dans le rayon concerné, prit la première boîte de capote qu'il trouva et regagna la caisse où il posa brusquement la boîte sur le petit roulant. Il n'avait que ça et cela était loin de le gêner, il voulait juste que ça avance plus vite. Lorsque ce fut enfin son tour, la gros caissier le regarda avec un air suspicieux. « C'est pour faire des ballons. » trancha-t-il en rigolant à sa propre connerie. Voyant que cela ne faisait absolument pas rire le caissier, il poussa un soupir sans précédent. « Vous ... vous pouvez vous dépêcher ! » grogna-t-il sur un air beaucoup moins commode. Sa patience avoisinait le zéro, aussi, lorsqu'il eut enfin terminé de payer, il ne salua pas le gros caissier et partit en direction de l'hôtel. Il fourra la boîte dans les poches de son sweat et se mit à courir, il n'avait clairement pas de temps à perdre. Il grimpa les quelques marches de la réception et traversa le hall à grandes enjambées. Une fois devant l'ascenseur, il leva les yeux au ciel. « Putain c'est pas possible ! » râla-t-il entre ses dents. Deux vieux se tenaient là, voulant aussi monter. S'il y a bien une chose qu'il ne supportait pas, c'était les gosses et les vieux. Ils avaient le don de l'exaspérer. Sans chercher à comprendre plus loin, il se mit à leur hauteur et rappuya une nouvelle fois sur le bouton, par pure réflexe. Mémé à côté de lui le regarda faire, elle le dévisagea avant qu'elle ne découvre le paquet de capotes qui dépassait de moitié de sa poche de sweat. L'Eliot essaya tant bien que mal de les ignorer, se retenant de faire une remarque désobligeante. Les portes s'ouvrirent enfin et mémé le devançant en entrant en première, suivit par son vieux mari. Sloan soupira et entrouvrit les bras d'indignation, à deux doigts de les pousser pour qu'ils aillent plus vite. Après de longues secondes, les deux vieilles carcasses se calèrent dans le fond de la cabine. Etant plus rapide, le beau brun mit son badge et appuya sur le dernier étage avant de croiser les bras, impatient. Il tourna la tête vers mémé qui galéra à aller jusqu'au panneau de contrôle. Et là, la grosse blague, elle appuya sur trois, quatre boutons au pif, ne sachant plus trop à quel étage ils résidaient. Exaspéré, au bout de sa vie, l'Eliot avait envie d'en prendre un pour taper sur l'autre. « Bon, c'est bon là ! » s'exclama-t-il en les fusillant du regard. Finalement, au bout de quelques minutes, les portes se fermèrent et l'ascenseur se leva, les embarquant entre les étages. Il fit un premier arrêt, les portes s'ouvrirent mais rien ne se passa, puisque les deux guignols s'étaient gourés. Excédé, Sloan se racla la gorge, il n'avait qu'une envie, finir le voyage à pied. Deuxième arrêt, troisième arrêt, pareil. Miracle, ils descendirent au quatrième arrêt, le laissant seul avec son destin dans la cabine. Il ne savait pas vraiment si Suzy était encore là ou pas. Alors, lorsque l'entrée de sa suite d'hôtel apparut devant lui, il descendit de l'ascenseur. Bon. Les affaires de la belle brune étaient encore là, avec un peu de chance elle était encore là. Il dézippa sa veste et se dirigea vers la chambre où il vit une petite tête dépasser des couettes. Un large sourire apparut sur son visage, il en était presque soulagé. Sloan balança la boîte sur le lit, juste à côté d'elle et ne pu s'empêcher de râler. « Désolé, j'suis tombé sur des antiquités dans l'ascenseur, ils avaient oubliés l'étage de leur chambre. » soupira-t-il. Bref. Il enleva son sweat à capuche, ses chaussures et accessoirement, son jean avant de grimper sur le lit. « A nous deux. » murmura-t-il en s'approchant d'elle. Suzy était encore là et, le sourire qu'elle lui renvoyait laissait entrevoir un peu de malice. Serait-elle nue sous les couettes ?
Ok Sloan il part pressé. S'il aurait pu voler, tu crois qu'il l'aurait fait - ou mieux, se téléporter. Lorsqu'il disparait de la chambre, tu fais un tour rapide à la salle de bain pour te refroidir un peu et surtout, voir si t'avais pas l'air d'un monstre. Tu voudrais quand même pas avoir l'air de n'importe quoi pour ta première nuit d'amour, si ? De retour dans la chambre, tu t'es déshabillée entièrement, seul ta chevelure courte et blonde t'habillait les épaules. Tu retournes de nouveau sur le lit de l'Eliot qui devait pratiquer pour les Olympiades à l'heure actuelle et, tu te glisses sous les draps de soie. T'as pas oublié le confort de son lit, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Tu fermes les yeux et les réouvre quelque secondes plus tard pour fixer le plafond. Un long soupir quitte tes lèvres, déjà impatientes de retrouver ses jumelles. T'es tellement confortable en fait et il met tellement plus de temps que tu pensais, que tu t'endormirais presque comme ça. Sauf qu'à chaque fois que ta tête deviens lourde, tu te réveilles brusquement. Il faut pas que tu t'endormes, Sloan va te tuer. Et tu vas te tuer aussi. Tu ne voudrais quand même pas ça, hein ?
Pour éviter que ça se reproduise, tu t'assois, le dos contre la tête de lit. Tu regardes partout autour de toi, tu hésites même à envoyer un message à Lily. Sauf que, putain, ça manquerait de classe et surtout de tact. Tu décides donc d'éviter. Les pensées coquines te reviennent à l'esprit, tu te mords la lèvre inférieure en faisant un petit sourire malicieux. Oh, qu'est-ce que t'as hâte. Mais par-dessus tout, t'as hâte d'être de nouveau avec lui. Tu repenses à l'excitation qu'il a eu dans son boxer, à la hâte qu'il avait en courant jusqu'à l'ascenseur. Ça t'arrache un petit rire, il est mignon. Il est le bon, quoi. Tu regrettes pas de lui faire ce cadeau, tu ne regrettes pas du tout. En fait tu repenses brièvement à Bahi et de la façon que ça s'est terminé - peut-être que c'était le destin. Peut-être que c'était ce qui était prévu pour toi, de subir une déception et que ce soit le cousin de ton meilleur ami qui te retrouve. Tu n'y avais jamais songé comme ça avant maintenant, tu reprends un peu de ton sérieux, tu perds ton sourire. Ton cœur chamboule, ton envie de lui faire l'amour est de plus en plus pressante. Au même moment, l'ascenseur fait un bruit qui te sort de tes pensées. C'est Sloan qui est arrivé enfin. Tu te couvres des couvertures lorsqu'il rentre dans la chambre. Le beau brun jette la boîte de capote sur le lit, près de toi et tu y jettes un coup d'oeil rapide, avant de replonger ton regard dans le sien. Désolé, j'suis tombé sur des antiquités dans l'ascenseur, ils avaient oubliés l'étage de leur chambre. Il prend le soin de se déshabiller avant de revenir sur le lit. A nous deux. Un petit rire quitte tes lèvres et tu poses tes mains sur son visage lorsqu'il arrive près de toi. Il t'a manqué, déjà. Est-ce que c'est possible ou bien c'est de la folie ? Tu l'embrasses pour une énième fois, le cœur remplis de joie et surtout, d'amour. Ta bouche ne peut s'empêcher de sourire même en l'embrassant, c'est que t'es trop heureuse. Le jeune homme se glisse sous les draps avec toi, l'une de tes mains descend à sa taille, puis jusqu'à ses fesses. Tu t'amuses à le tirer par son caleçon pour qu'il se rapproche encore plus de toi... c'est que t'aimais tout à l'heure, quand il se frottait. Tes lèvres se précipitent maintenant à son cou que tu dévores, que tu bombardes de baisers. Tu remontes à son oreille, lui lèche le lobe sensuellement. C'est pas juste que tu sois encore habillé... c'est moi qui suis censée être prude, pas toi. Murmure-tu, tout bas. Tu n'as jamais eue une voix aussi sensuelle, aussi sexy. Tu t'étonnes presque toi-même, parce que tu découvres en même temps que lui cette partie de toi que tu ne connaissais pas.