HELP ME PLEASE !!! I'm dying right now (ft. Charlie)

Il me fallait clairement des cours sur la manière de se comporter avec les gens !! A peine avais-je fait ma remarque que j’avais compris que mon ton n’était pas celui que prendrait une personne normale douée dans les relations sociales. Je me sentais d’autant plus mal quand Charlie s’excusa de m’avoir offensée. A cet instant, je me mis littéralement à grogner avant de tenter de réparer mon comportement « Rrhhha non, mais pardon, c’est moi !! Excuse-moi, je ne suis pas foutue de comprendre un compliment quand y’en a un...je …tu m’as pas offensée, je t’assure, c’est juste que… » Je me grattais la tête en cherchant à justifier mon comportement, mais clairement à quoi bon chercher ? Je n’ai pas d’excuses : « Je ne suis juste pas douée avec les gens… alors que toi » La main qui était encore dans mes cheveux descendit pour mieux pointer du doigt la blonde en même temps que j’avais prononcé mes dernier mots. Le constat était pourtant claire, nan ? J’avais devant moi une Quincy, premier signe évident de sociabilité…Puis Charlie était aussi membre de cette association étudiante qui me l’avait désignée comme Marraine. Et ce rôle, elle le tenait sans broncher !! Pourtant dieu sait que je ne suis pas un cas facile « Je te facilite pas la tâche avec mon caractère de merde, mais toi tu restes à ma disposition…alors euhmm…Merci. Merci de ta patience »

Quelques instant plus tard on traversait la rue, on arrivait enfin devant l’établissement que je cherchais depuis ce matin « J’espère juste avoir retenue le chemin qu’on a parcourue parce que…parce que dans le cas contraire, tu te doutes que je vais t’appeler en pleurant parce qu’en tant que petit poucet indiscipliné, j’ai complètement oublié de jeter des cailloux derrière moi pendant le trajet !! » Un peu d’humour pour me rattraper ne ferait pas de mal, du moins je l’espérais. Soudain, une boule fit son apparition dans mon ventre, signe de ma nervosité. Je l’aurais presque oubliée celle-là, tiens !! Ca y’est, les choses commençaient à prendre vraiment tournure à partir de maintenant : Fini Yale, Bonjour Harvard ! Je soupirais une dernière fois, pour tenter d’évacuer mon stress, pressant nerveusement et maladroitement mes affaires contre moi, l’air peu rassuré… « Ce n’est qu’une simple première journée, n’est-ce pas ? » demandais-je à voix haute alors que j’aurais préféré ne pas me poser cette question publiquement…et pourtant, quand je tournais la tête pour observer Charlie, je me rendis compte que sa présence, et le fait qu’elle entende cette remarque stupide de collégienne flippée, ne me dérangeait pas plus que cela…voire même pas du tout ! « N’est-ce pas ? » cette fois-ci, c’est bien à elle que je lui posais la question…ainsi elle me ferait sans doute relativiser.

HELP ME PLEASE ! I'm dying right now 

Joan était toute gênée et c’était vraiment mignon, mais ce coup si je me retenais de le lui faire remarquer pour ne pas l’offenser une nouvelle fois. Enfin, ‘offenser’, n’était visiblement pas le mot puisqu’elle insista sur le fait que ce n’était pas de ma faute mais qu’elle n’était simplement pas douée avec les gens. Puis elle me pointa du doigt pour me faire comprendre que j’étais tout l’inverse. Pourtant il y avait plein de fois où je mettais les pieds dans le plat. J’étais pas toujours très douée en société, je faisais juste un effort, je restais souriante et tentait d’aider mon prochain. Ca me semblait être un comportement évident, après tout j’étais en route pour devenir chirurgienne, alors oui, le contact avec les patients n’était pas le même qu’un simple médecin, mais le résultat était le même : on aidait son prochain. Et Joan me remercia de ma patience, comme si c’était quelques choses d’extraordinaire que de la supporter. Je secouais lentement la tête de gauche à droite. « T’as pas un caractère de merde. » insistais-je avant d’ajouter d’un air amusé : « Enfin…. J’ai connu pire. » C’est sûr que j’avais eu à faire à plus chiant qu’elle. Que ce soit des mère inquiètes pour leurs enfants, des toxico violents… on voyait tout un tas de monde à l’hôpital, alors des Joan un peu anxieuse, ça ne me dérangeait pas. En fait je préférais même ça !

On arrivait enfin près du bâtiment où Joan avait cours et elle nota sans plus attendre qu’elle n’était pas sûr de se souvenir du chemin. Je pouffais de rire en entendant ça. « Tu t’en souviendra t’en fais pas. C’est pas bien compliqué. Puis en cas de doute : google maps. » Ouais c’était comme ça que je m’étais repéré durant une bonne partie de ma première année ainsi que de ma seconde année. Tout le monde était un peu perdu dès qu’une nouvelle salle s’inscrivait sur son emploi du temps, c’était normal. Un court silence s’installa et Joan souffla un coup. Son stresse était palpable, presque au point de me nouer l’estomac aussi. Je hochais vivement la tête alors qu’elle attendait que je la rassure. « ça va bien se passer. » Je marquais une courte pause, observant le bâtiment où elle avait cours avant d’ajouter : « Je peux venir avec toi si tu veux, je te forcerai à te sociabilisé avec des personnes de ton cours, comme ça tu seras pas seule. Et tu pourras parler de ton stresse avec les autres. Tu verras qu’ils sont tous dans le même cas que toi. » Ouais, j’avais encore le temps avant mon cours, donc je pouvais tout à fait m’incruster durant les premières minutes du sien, la présenter à des étudiants avec lesquels, j’en étais persuadée, elle n’oserait pas commencer une discussion sans que je l'y pousse. Puis une fois qu’elle aurait deux trois personnes avec qui parler et évacuer son stress, je pourrais retourner vers mes quartiers pour un superbe cours de neuroscience ; cours que, ironiquement, j'avais raté en bonne partie l'année dernière à cause de cette foutu tumeur au cerveau.

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Je n’ai pas un caractère de merde, m’avait assuré Charlie. A cela, j’avais ri franchement !! « Mon dieu si mes proches pouvaient t’entendre !! » continuais-je de rire, en me disant qu’en plus, des proches, je n’en avais pas beaucoup ! « On en reparlera dans quelques semaines ou quelques mois…tu vas finir par te dire que je suis une chieuse ! » je lui adressais un clin d’œil, avant de réaliser que j’avais beau m’amuser de ma situation comme je le pouvais, rien n’effaçait le stress qui grandissait en moi !! Encore pire quand on arrivait enfin devant l’établissement. L’idée de Google Maps ne passa clairement pas dans l’oreille d’une sourde, car j’étais presque persuadée que je finirais par en venir à ça dès demain ! « Bonne idée !! Harvard va devenir mon nouveau lieu Favoris ! » Tentais-je d’en plaisanter…mais rien n’à faire, l’angoisse montait et montait toujours, si bien que j’avais carrément ressenti le besoin presque vitale de souffler pour évacuer un trop plein.

Je me sentais suffisamment en confiance avec Charlie pour oser avouer ou révéler mon stress, et j’avoue que j’en étais moi-même étonnée. Non pas que la Quincy n’était pas digne de confiance, loin de là…c’était plus moi qui ne savait pas faire confiance habituellement. Sa proposition de m’accompagner à mon cours fit naitre un nouveau sourire attendri et gênée sur mes lèvres, tandis que je tournais la tête pour lui dire « Arrête, me propose pas ce genre de trucs…ça fait genre la mère qui veut trop aider son enfant pour son premier jour d’école ! » Et dieu sait que je connaissais bien la situation pour l’avoir tenter avec mon propre fils ! « Merci, mais… non merci. Et puis je vais être honnête, je pense que le premier jour, je vais avoir du mal a parler, que je sois aidée ou pas. Mais t’es gentille de me venir en aide » Ce qui me faisait penser qu’il y avait un truc sur lequel j’avais besoin d’un aide, et qui plus est urgente ! Charlie me semblait être la personne idéale pour cela.

« Oh pendant que j’y pense, par contre : J’ai tout un tas de papier à remplir pour valider l’obtention de ma bourse et … comment dire, j’ai jamais été très papiers et administratif. Ça finit toujours en gros n’importe quoi » Dois-je vous parler des formulaires d’inscription de la garderie d’Ilias, ou de son école en pré-maternelle ? Ceux qui sont remplis de de correcteur blanc pour cacher toutes les ratures à cause de mentions inexactes ??! Nan…vaut mieux pas. « Est-ce que tu aurais un moment dans la semaine, après les cours si possible, pour venir m’aider ? » lui demandais-je tout en réfléchissant au fat que je devais aussi respecter mon emploi du temps au magasin d’informatique et…les horaires pour aller chercher Ilias à l’école. « Tu pourrais passer à l’appart un soir, je nous commande à manger - c’est mieux si tu veux pas mourir – et …tu me fils un coup de main pour les remplir afin que je bâche tout ça une bonne fois pour toute ? » Charlie pourrait tout à fait refuser, si elle le souhaitait ! Mais c’est vrai que c’était finalement la première à laquelle je pensais pour me venir en aide…Et sans doute aussi la plus apte ! Mais, si elle venait à la maison, il allait falloir que je la mette au parfum…pour Ilias.

Je n’ai pas un caractère de merde, m’avait assuré Charlie. A cela, j’avais ri franchement !! « Mon dieu si mes proches pouvaient t’entendre !! » continuais-je de rire, en me disant qu’en plus, des proches, je n’en avais pas beaucoup ! « On en reparlera dans quelques semaines ou quelques mois…tu vas finir par te dire que je suis une chieuse ! » je lui adressais un clin d’œil, avant de réaliser que j’avais beau m’amuser de ma situation comme je le pouvais, rien n’effaçait le stress qui grandissait en moi !! Encore pire quand on arrivait enfin devant l’établissement. L’idée de Google Maps ne passa clairement pas dans l’oreille d’une sourde, car j’étais presque persuadée que je finirais par en venir à ça dès demain ! « Bonne idée !! Harvard va devenir mon nouveau lieu Favoris ! » Tentais-je d’en plaisanter…mais rien n’à faire, l’angoisse montait et montait toujours, si bien que j’avais carrément ressenti le besoin presque vitale de souffler pour évacuer un trop plein.

Je me sentais suffisamment en confiance avec Charlie pour oser avouer ou révéler mon stress, et j’avoue que j’en étais moi-même étonnée. Non pas que la Quincy n’était pas digne de confiance, loin de là…c’était plus moi qui ne savait pas faire confiance habituellement. Sa proposition de m’accompagner à mon cours fit naitre un nouveau sourire attendri et gênée sur mes lèvres, tandis que je tournais la tête pour lui dire « Arrête, me propose pas ce genre de trucs…ça fait genre la mère qui veut trop aider son enfant pour son premier jour d’école ! » Et dieu sait que je connaissais bien la situation pour l’avoir tenter avec mon propre fils ! « Merci, mais… non merci. Et puis je vais être honnête, je pense que le premier jour, je vais avoir du mal a parler, que je sois aidée ou pas. Mais t’es gentille de me venir en aide » Ce qui me faisait penser qu’il y avait un truc sur lequel j’avais besoin d’un aide, et qui plus est urgente ! Charlie me semblait être la personne idéale pour cela.

« Oh pendant que j’y pense, par contre : J’ai tout un tas de papier à remplir pour valider l’obtention de ma bourse et … comment dire, j’ai jamais été très papiers et administratif. Ça finit toujours en gros n’importe quoi » Dois-je vous parler des formulaires d’inscription de la garderie d’Ilias, ou de son école en pré-maternelle ? Ceux qui sont remplis de de correcteur blanc pour cacher toutes les ratures à cause de mentions inexactes ??! Nan…vaut mieux pas. « Est-ce que tu aurais un moment dans la semaine, après les cours si possible, pour venir m’aider ? » lui demandais-je tout en réfléchissant au fat que je devais aussi respecter mon emploi du temps au magasin d’informatique et…les horaires pour aller chercher Ilias à l’école. « Tu pourrais passer à l’appart un soir, je nous commande à manger - c’est mieux si tu veux pas mourir – et …tu me fils un coup de main pour les remplir afin que je bâche tout ça une bonne fois pour toute ? » Charlie pourrait tout à fait refuser, si elle le souhaitait ! Mais c’est vrai que c’était finalement la première à laquelle je pensais pour me venir en aide…Et sans doute aussi la plus apte ! Mais, si elle venait à la maison, il allait falloir que je la mette au parfum…pour Ilias.

HELP ME PLEASE ! I'm dying right now 

J’étais ravie d’aider Joan. Déjà parce que c’était un peu pour ça que j’avais rejoint l’association étudiante, et aussi parce que, qu’on le veuille ou non, une bonne action ça remontait le moral. Je me sentais utile et c’était très agréable. Je lui proposais de venir avec elle en cours histoire de l’aider à briser la glace avec ses nouveaux camarades de classe et Joan compara ça à une mère lors du premier jour d’école de son enfant. J’avoue que la comparaison m’échappait un peu, ma mère nous ayant quitté alors que je n’avais que quatre ans, je ne me souvenais pas l’avoir entendu dire ça un jour. Et mon père… et bien en général il n’était simplement pas là pour me déposer à l’école, donc personne ne m’avait jamais proposé ce genre de chose. « Peut-être que tu réveilles en moi mon côté maternelle. » plaisantais-je. « Mais il faut que tu te forces à parler le premier jour. Parce que si tu n’parles pas le premier jour, les jours suivant ce sera de plus en plus difficile de te faire des amis. » Le premier jour c’était le moment parfait pour faire des rencontres, il y avait toujours des nouveaux étudiants, même après la première année, et, que ce soit des étudiants transférés comme Joan, ou des redoublant, comme moi, il y avait toujours quelqu’un avec qui se lier d’amitié le premier jour. Les jours suivants c’étaient en général plus délicat, puisque bien souvent les groupes d’amis c’étaient déjà formés et il était difficile de s’y faire une place.
Joan profita du moment pour me demander de l’aide avec un autre soucis : la paperasse. Honnêtement je n’avais jamais eu à remplir un papier pour obtention de bourse, mais j’avais l’habitude de la paperasse. Après tout je bossais à mi-temps dans un hôpital, puis j’avais été vice-présidente de la Quincy House et autant dire que pour l’un, comme pour l’autre, il y avait de l’administratif. Sans compter tous les papiers que je devais remplir depuis presque deux ans en tant que patiente. Donc des papiers pour validation de bourse… ça ne pouvait pas être bien compliqué ! « Oui pas de soucis j’ai du temps. Mon emploi du temps n’est pas très chargé puisque je redouble mon année. J’ai déjà validé pas mal de matière donc… j’ai beaucoup de temps libre. » Bon, ce temps libre j’allais certainement le passer à l’hôpital pour des check-up et des séances de chimio, ou alors à me sentir mourir chez moi à cause des effets secondaires, mais ça, Joan ne le savais pas. Et ça resterai comme ça jusqu’à ce que ce soit le bon moment pour le lui annoncer. Je savais bien, pour l’avoir pendant un moment caché à mes proches, que ce n’était pas le meilleur des plans, mais bon. Je n’étais pas encore assez proche de Joan pour lui dire ce genre de chose. Et puis je n’allais pas lâcher ça comme ça, il fallait trouver le bon moment… si toute fois il y en avait un. D’ailleurs elle ne devait même pas savoir que j’avais redoublé… enfin bon ça ce n’était un secret pour personne. « Tu me diras quand, et tu me donneras ton adresse et je ramènerai des cookies. »

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