Invité
est en ligne
Invité
Si Alan, ... je pense que ce sera exactement comme dans la version sorcier.
Au sein d’un des parcs fleuris de Boston, alors que les brises faisaient danser l’ensemble de la végétation présente, elles contrastées avec l’immobilité des tables en marbre, arborant sur leur hauteur un damier à deux couleurs et 64 cases. Celles-ci, alignées les unes aux autres, étaient le théâtre d’affrontement entre les grands stratèges que pouvait être certains habitants de la ville de Boston. En effet, nombreux étaient les parfaits inconnus qui se positionner l’un en face de l’autre pendant de nombreuses heures avec comme simple plaisir de s’emparer du roi de son adversaire.
Jeff était de ceux-là. Quand il n’était pas occupé avec ses amis et qu’il ne trouvait guère une occupation pour rendre sa journée intéressante, il aimait se rendre parfois dans ce lieu pour jouer aux échecs. Ce côté stratégique l’avait toujours fasciné dans ce jeu, jeu découvert d’ailleurs grâce à sa seconde figure paternelle, le parrain de la mafia napolitaine. Fabricio disait toujours “Appeler les échecs un jeu, c’est le limiter injurieusement”. Pour lui, les échecs étaient mêmes une façon de réfléchir, il avait une manière de voir ce jeu presque spirituel tel un credo pour sa propre vie.
Il était désormais assis, seul avec une place vide en face de lui, les pièces restantes de la partie qu’il venait de disputer encore en place. Sans un mot, il observait l’échiquier. Mais plus que d’observer réellement un simple plateau, il refaisait dans sa tête la partie, essayant de se souvenir des coups et des moments marquants de cette dernière. Il n’avait joué qu’avec un jeune garçon intrigué et avait essayé de lui enseigner de manière ludique un jeu qui peut s’avérer complexe et très austère au début. Le petit bout avait semblé avoir apprécié cette petite expérience et alors que sa mère l’avait appelé pour visiblement rentrer, il lui adressa un au revoir d’un signe de la main. Signe que Jeff failli ne pas voir tellement il était absorbé par le plateau.
Il avait découvert cet endroit très tôt à son arrivée à Boston et avait désormais fait de ce rendez-vous une habitude qui lui plaisait beaucoup. À force de parties multiples, il avait désormais atteint un niveau très honorable et peu pouvait se targuer de l’avoir battu. Mais alors qu’il commençait à replacer les pièces blanches dans leurs positions initiales, un potentiel futur adversaire se permit de venir replacer le roi noir également dans sa position opposée.
@Alan Landrum
(Invité)