(lenny) see you again

Lenny J. Malcolm & Hecate Malcolm

see you again

Les Malcolm, famille toquée depuis plus de vingt ans maintenant. Le pire c'est qu'on peut même pas dire qu'y a un cas isolé: Lenny est taré, Hendrix... l'était tout autant, et moi, well.. j'suis un savant mélange des jumeaux. Avec une tendance plus prononcée vers Lenny, mais c'est un peu logique vu que j'ai passé les dix dernières années exclusivement avec lui. Je pose mon verre sur la petite table proche du transat, tout en écoutant mon aîné qui râle en s'installant, réclamant encore et toujours son massage. "Allez! Je me suis tapé des heures d'avion là, j'en ai besoin." Mouais, il a qu'à aller chez un kiné, putain! Mais bon, je proteste, je proteste, mais c'est limite automatiquement que mes mains trouvent leur place sur son dos, commencent à se balader tout en massant, et au passage, j'me rince l'oeil, ouais. "Ah je préfère ça." Je soupire en riant légèrement, plantant à peine mes ongles dans son dos avant de reprendre mon massage calmement. « J'suis trop gentille avec toi. » faux, j'lui rend juste ce qu'il me donne, en fait. Mais j'aime bien le taquiner. Le questionner, aussi, ayant l'impression que son dos est plus large, plus musclé qu'avant. "Peut-être j'ai pas fait attention." Comment est-ce que je peux remarquer des trucs que lui-même ne voit pas ? Qu'est ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Et à mesure que mes mains descendent le long de son échine, je finis par me décider à tout lâcher pour boire.. Non sans faire gueuler Lenny de frustration. "T'es sérieuse là? Tu viens à peine de commencer." Je fronce le nez, ignorant volontairement la remarque en prétextant avoir la bouche pleine, buvant mon verre cul sec, encore une fois. Sauf que même ma proposition de jacuzzi ne lui convient pas. "Mais j'veux pas d'un jacuzzi, je veux un massage, un vrai massage! Avec des mains." Parfois, je me demande qui c'est le plus grand, de nous deux. Je secoue la tête, prête à obtempérer - parce que je ne peux rien refuser à Lenny - mais finalement, il se tourne pour me faire face. "Vas-y allonge toi sur le ventre et que ça saute." - « Hein ? » Prise au dépourvu, je le fixe d'abord avec incompréhension, avant de m'allonger, cédant à l'autorité dans sa voix. « Je croyais que tu voulais un massage ? » Que je demande quand même, une fois correctement placée sur le ventre.

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J'me demande si j'suis pas fou... Ou mal dans ma tête plutôt. À chaque fois que ce genre de situation arrive... Que ça devient bizarre et ambigu avec elle... Bah je sens le malaise de ouf, ça me perturbe à fond et malgré tout? Je continu et je m'y enfonce. Au fond? J'aime ça... Et je sais que c'est putain de malsain, de mal tout court mais c'est plus fort que moi. J'ai essayé de tout arrêter, plusieurs fois même! Mais j'y arrive pas. Ça me rend dingue. Là encore j'suis là, à lui demander un massage, à la mater discrètement, et maintenant? C'est moi qui vais lui faire un massage. Par fierté d'abord, pour lui montrer que moi je maitrise le massage, le vrai. Mais aussi pour lui faire plaisir... Pour la retrouver et aussi pour la toucher. J'ai envie d'me cogner quand j'pense comme ça mais j'arrive pas à lutter. J'fais finir en enfer si il existe j'vous jure. « J'suis trop gentille avec toi. » ou pas hein! Elle est mignonne des fois mais le plus souvent elle m'en fait baver. Donc si je le mérite ce massage bordel! Et comme j'ai un super pouvoir de persuasion, elle me le fait la seconde suivante et j'aime tellement ça... J'me sens revivre là même si je sens qu'encore une fois ça devient louche, qu'elle me touche d'une façon dont elle ne devrait pas. Alors j'suis pas fou, je le sens bien qu'elle aussi elle... Non arrête Lenny putain, arrête! Respire et oublie, kiff juste ton moment puis éteint ton cerveau. Et voilà que c'est elle qui stop tout, comme ci elle l'avait senti aussi que ça dépassait la ligne rouge. Sauf que moi j'suis frustré un max là et que non, j'peu pas m'arrêter sur ça désolé. Du coup j'essai d'la faire changer d'avis, elle commence presque et là c'est moi qui en décide autrement, lui demandant de se retourner « Hein ? » ouais elle est surprise et il y a de quoi mais je m'en fou. J'ai pas envie d'en débattre dix ans, qu'elle s'exécute un point c'est tout. Et elle capitule rapidement. Oui je sais, je suis autoritaire « Je croyais que tu voulais un massage ? » ni une ni deux je prenais l'huile posé au sol pour lui en mettre plein le dos, montant à califourchon sur elle, répondant "Tais toi et prends en de la graine." ouais, j'vais te montrer ce que c'est qu'un vrai massage! Puis j'avoue... J'vais sans doute en profiter comme un sale vicieux mais pas grave, j'irais me noyer dans l'alcool après pour oublier une fois de plus.

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On finira damnés, tous les deux. Parce que j'suis pas folle, je vois bien ses épaules qui s'affaissent au contact de mes doigts, son silence pesant alors que mes mains descendent dans son dos, avec de moins en moins de pression, le massage devenant simples caresses, papouilles, tout ce que vous voulez, quoi. Et je m'arrête. Parce que merde, il est parti tout le mois de juillet pour s'écarter de ça, justement, et moi, je retombe tout droit dans le panneau. Mais quitte à finir en Enfer, s'il existe.. Autant que ce soit sous l'empreinte de ses doigts sur ma peau. Je me décide alors à m'allonger sur le transat comme il l'indique avec autorité, sans manquer au passage de rappeler que c'était bel et bien lui qui avait demandé un massage et non pas l'inverse. "Tais toi et prends en de la graine." Roulement des yeux, je m'allonge entièrement, tête appuyée entre mes bras croisés. « Ok, ok. » J'abdique, je ferme les yeux, je souffle comme si je me préparais à la plus longue apnée de ma vie. Ce qui, en soit, n'est pas si faux, puisque j'arrête de respirer rien qu'en sentant Lenny s'installer au dessus de moi. Il est où le bouton pour mettre les émotions sur "off" ? Mordant ma lèvre inférieure presque à sang, je ferme les yeux, je prends une grande respiration. « Me casse pas en deux, Len. » Mécanisme d'autodéfense : Raconter de la merde. Parce que si je me concentre sur le contact de ses mains sur mon dos, j'vais péter les plombs. Sauf que ma tête fonctionne plus, et c'est mon coeur qu'est sur pilote automatique. « Oh, tu veux peut-être que .. » Je passe une main dans mon dos, peinant à atteindre le noeud de mon maillot dans cette position. Pour un massage.. être dos nu, c'est peut-être plus pratique, non ?

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J'fais vraiment n'importe quoi. En plus de l'inciter à des insanités, je m'auto flagelle à mort à chaque fois. J'dois aimer me torturer faut croire parce que là franchement j'vois pas. Là c'est moi qui veux la masser et limite je lui laisse pas le choix quoi. Le pire c'est qu'elle allait céder et me faire le miens... J'suis maso' je vous jure. Elle roule les yeux avant de s'exécuter, se retournant à plat ventre, tête entre ses bras « Ok, ok. », et là je passe en mode beau gosse. L'escaladant en mettant de la crème sur son dos avant... De commencer THE massage. Ouais, un vrai de vrai, le massage qui fait du bien, le massage sensuel, celui qui donne envie de fondre mais aussi de faire un tas d'autres choses... Non Lenny stop. Je la sens se contracter un moment, me lâchant même un vulgaire « Me casse pas en deux, Len. », que je renvoyais d'un "Non j'vais te casser en quarte." ouais rien que pour la faire chier. Je lui ferais pas de mal, bien au contraire... Puis progressivement, je la sens se détendre et du coup... Je la masse plus sensuellement encore, profitant du contact de chaque parcelle de sa peau douce, chacune de ses côtes, glissant mes doigts le long de sa colonne quand elle finit par dire « Oh, tu veux peut-être que .. », se tortillant pour tacher de tirer sur la ficelle de son haut de maillot. Je souriais en coin à la regarder galérer avant que je n'y glisse mes doigts d'un "Attends..." pour tirer doucement dessus et lui détacher. Un instant hésitant, je sentais que là ça devenait vraiment.... Pourtant j'avais encore le mains poser sur elle et... Je reprenais le massage doucement, me mordant très très fort la lèvre inférieur. Calm down, il ne faut pas s'excit'... Paniquer, il ne faut paniquer.

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C'est une mauvaise idée. Une très mauvaise idée, que de laisser Lenny me faire un massage. Parce que de nous deux, j'suis celle qui a le moins de résistance. La preuve, j'abdique en une poignée de secondes, venant m'allonger pour laisser le brun commencer un massage dont lui seul a le secret. J'crois que j'aimerais jamais un massage autant que les siens. Après.. Vas savoir si j'suis objective, dans l'affaire. "Non j'vais te casser en quatre." Je grogne légèrement, je gigote, mais rapidement, je m'immobilise, totalement absorbée par les gestes de ses mains dans mon dos. J'en profite, peut-être un peu trop, mes mains serrées contre le rebord du transat, lèvres pincées. Qu'est ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Arrête, Cat. Je ferme les yeux, je me détends, je le laisse aller et venir contre mon dos, puis, à force de le sentir éviter le noeud de mon maillot, je prends les devants, tentant tant bien que mal de défaire ce dernier. "Attends..." Finalement, c'est Lenny qui vient tirer sur la corde, pour libérer mon dos, entièrement mis à nu. Le noeud défait,  je souffle, un court instant. Pourquoi est-ce qu'un geste aussi con me semble terriblement érotique ? « Merci.. » Murmurais-je simplement après un bref silence, aussi bien de son côté que du mien. Le massage reprend, mon dos se détend, mais dans ma tête, c'est un vrai raz de marée. J'arrive pas à penser de façon rationnelle, déjà de base, mais là c'est pire encore. Comment j'vais m'en tirer ? Comment est-ce que je peux me sortir d'une situation dont je n'ai PAS envie de me sortir ? Mais il le faut .. Pas pour moi, mais pour lui. Et chaque fois que je me répète ça, j'sens ses mains sur mon dos, et je perds le peu de bonne conscience que j'ai. Il est ma kryptonite, et il le sera toujours... « Len.. » Je me tortille pour qu'il me laisse me redresser, alors que je prends sa main dans la mienne pour suspendre ses gestes qui durent déjà depuis de longues minutes. Et j'suis face à lui, pantelante, toujours aussi larguée. Et je prends la solution de secours, en venant l'enjamber pour monter sur ses jambes, proche, bien trop proche de lui, et .. me blottir dans ses bras. Comme j'le faisais déjà étant gamine. Et comme je continuerais de le faire à 30 ans, 50 ans même. Et je dis rien. J'ai rien besoin de dire, j'crois que lui comme moi... On sait qu'on doit pas emprunter cette pente dangereuse, alors après avoir reculé, le temps de croiser son regard, je murmure: « Faut que j'aille remplir des papiers pour la fac. » Je cherche même pas à faire dans le compliqué niveau excuse. Il est pas con, il sait que je me dérobe, là. J'pense que mon regard même me trahit. Et lui qui a toujours été plus raisonnable que moi, il faut qu'il me laisse partir.

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Est-ce que c'est l'endroit combiné au contexte qui m'fait autant dérailler? J'veux dire que jusqu'ici... J'ai toujours esquivé au max toute ambiguïté et voilà que c'est moi qui mettait les deux mains dedans et à fond quoi. J'sais pas pourquoi, peut-être parce que je ne l'ai pas vu et surtout pas touché depuis un mois? Et que là inconsciemment j'veux rattraper ça? Tsss en vrai j'ai pas d'excuse, j'suis juste malsain. Le pire c'est qu'au début ça reste soft mais comme elle me l'a fait, moi même je me mets à la masser de façon un peu trop... Fin voilà. Mais là où j'deviens plus maitre de moi? C'est lorsque d'elle même, elle veut détacher son maillot, là j'suis désolé mais j'arrive plus à lutter. Je reste un instant à la fixer alors qu'elle me murmure un « Merci.. » et je me mords la lèvre en reprenant le massage en détaillant bien son corps de mes mains. Le massage se transforme progressivement, incluant des caresses au passage. J'en pars tellement dans mes pensées, que mes doigts viennent à glisser le long de sa colonne, descendant toujours plus bas lorsqu'elle finit par me réveiller d'un « Len.. » se tortillant pour sortir de mon étreinte. Moi je continu de la fixer l'air hagard, perdu l'espace d'un moment, jusqu'à ce qu'elle prenne ma main dans la sienne pour que je m'arrête et me réveil. Alors je la regarde dans les yeux, cligne plusieurs fois des paupières puis baisse le regard comme me rendant compte des choses. Je respire fort là, le coeur bat fort avec, mais Hecate vient alors m'escalader pour s'asseoir sur moi et se blottir contre moi. Mais je reste figé, pensif sur ce que je venais de faire là, sur ce que je pensais à l'instant même, sur ce que j'avais envie de faire. C'est horrible. Je me hais quand je pense ainsi... Mais malgré ça, son câlin me rassurait alors je la serrais un peu contre moi mais pas trop, pas comme j'aurais pu la serrer 5 minutes plus tôt. Puis elle recule et nos regards se croisent « Faut que j'aille remplir des papiers pour la fac. » je la fixe, toujours un peu paumé et me contente d'hocher la tête brièvement "Ouais OK." ouais, j'avoue que la tout de suite c'est tout ce que je trouve à dire. Je me suis auto choqué, j'en bandait presque putain j'suis affreux. Du coup je la fais descendre pour me lever, inspirant un grand coup pour me servir un verre de plus et le boire cul sec pour ensuite me passer une main dans mes cheveux humides et sauter à la flotte pour aller me refroidir la tête comme la... fin bref. Lenny, ce mois que tu as passé au Laos... Tu viens tout simplement de le foutre en l'air.

Lenny J. Malcolm & Hecate Malcolm

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Faut être idiot pour ne pas voir qu'il y a quelque chose qui cloche, qui ne va pas, et qu'il faut que j'arrête tant que j'le peux. Le problème quand on est en lutte constante entre sa tête et son coeur, c'est que c'est la troisième guerre mondiale pour moi, et j'ai du mal à choisir un côté. Parce que d'un côté, la caresse de ses mains sur mon dos, à frôler mes côtes, pour remonter finalement le long de ma colonne vertébrale, c'est juste ... dingue. Et de l'autre côté, je sais qu'il va le regretter, et j'veux pas avoir à croiser son regard comme ce soir là où on s'était embrassé. J'veux pas avoir à revivre ça... J'ai trop peur de merder, de le perdre, et j'crois pas que j'pourrais y survivre, sérieusement. Et pourtant, je me redresse, complètement déboussolée, ne parvenant pas à faire autre chose que venir sur ses genoux, blottie contre lui, comme une enfant alors que putain, j'en suis plus une. On a grandi, tous seuls, sans personne pour nous guider, et il est là le souci. Et j'sais pas s'il est encore temps de corriger le tir. Nos regards accrochés, l'excuse fuse, excuse conne, clairement, mais j'pense qu'il a compris la chose, vu qu'il obtempère sans vraiment résister cette fois. "Ouais OK." Il bouge, je me redresse, passant nerveusement, fébrile, mes doigts dans mes mêches blondes. Lui, s'enfile un verre d'une traite, et moi, j'hésite à me vider la bouteille. J'vais me venger en bas, plutôt. « Ok.. A tout à l'heure. » J'attrape ma serviette, je m'enroule dedans, et je file, droite comme un piquet, vers l'ascenseur, n'entendant qu'un bruit venant de la piscine alors que je m'engouffre dans l'habitacle. De toute évidence, la piscine, c'était pas une bonne idée, et moi, j'avais besoin d'un bain. Ptet que j'vais m'y laisser couler.