Appel Denys vers Ash

Si on n’avait pas été fâchés, Ash aurait été la première à qui j’aurais annoncé l’arrivée surprise de Pri et sa petite famille, peut être même qu’Ashleigh aurait pu faire le déplacement, comme Delilah l’avait fait, pour profiter du court séjour de mon frangin pour le rencontrer officiellement… Mais rien ne s’était passé ainsi et sentant la déception dans la voix de mon interlocutrice, je tâchais de la rassurer, parlant des autres occas’ et d’une en particulier : THE good news que je ne pouvais plus lui cacher plus longtemps. Priape allait se marier avec Talya l’an prochain. J’en profitais pour demander aussitôt à Ash de m’accompagner. Elle s’amusa, jouant celle qui n’avait pas compris la demande, me faisant préciser et clarifier, et m’interrogeant sur les autres que j’avais pu invité. « J’en ai parlé à Maxime ça compte ? » rigolai-je avant de répondre à sa question précédente : « Non, pas en tant que cavalière. En tant que styliste. J’ai besoin d’un costard et j’y connais rien, faut que tu me conseilles… » Ouais bon, comme je pouffais, la plaisanterie ne risquait pas de marcher. Et je repris d’ailleurs, tout à fait sérieusement : « En tant que cavalière bien sûr. En tant que petite amie même. » J’en avais assez qu’on soit fâché, elle me manquait et puis j’avais besoin d’elle, et pas que pour m’habiller chic clairement… « Y’a un autre truc dont Priape m’a parlé aussi… » commençai-je alors, beaucoup moins enthousiaste d’un coup. Sauf que je fus coupé dans mon élan par un drôle de bruit de fond qui résonna dans mon combiné : « C’est quoi ça ? T’as adopté un bébé laotien ? » lançai-je, taquin.  

Son grand frère allait se marier l'an prochain, forcément que Denys allait y aller et il voulait en plus de ça que tu l'accompagnes. Question qui te fit plaisir, qui étirait un sourire sur tes lèvres, tu en oubliais pas moins les autres points d'interrogations vous concernant. Tu trouvais donc là un moyen de commencer à creuser, sur votre lien, votre relation, et celle avec d'autres potentiels filles. Okay surtout une en particulier, dont tu avais besoin d'en savoir plus. Est ce que tu étais donc la première à qui il demandait de l'accompagner ? Est ce que c'était pour être sa cavalière ? Le grec plaisantait en évoquant Maxime, puis comme quoi il te voulait comme styliste pour son costard. Et s'il rigolait, s'il était pas sérieux et que tu le savais, tu prenais une voix très sérieuse et sincère. C'est vrai faut te trouver le costard idéal qui te fera ressembler à un pingouin. Un petit rire, une pensée au bal de fin d'année où tu aurais déjà pu le voir dans une telle tenue, tu n'avais pas envie de manquer cette occasion pour le mariage de Priape. Il avoua finalement que oui comme cavalière il te voulait, peut être même comme petite amie. Tu ne pus t'empêcher de sourire et te pincer la lèvre inférieure, prête à répondre, mais devancer par son aveu d'une autre nouvelle, ainsi que par Naélie qui se mettait à faire des siennes. Fallait qu'elle se réveille juste maintenant. Elle pouvait pas attendre cinq ou dix autres minutes ? Je t'écoute que tu lui dis en calmant la petite fille comme tu peux, essayant de rester le tel loin d'elle pour qu'il n'entende plus de son. Tu ignorais volontairement la question sur le bébé laotien. Tu disais qu'il t'a parlé d'un autre truc. De quoi ? Histoire qu'il n'oublie pas ses dernières paroles, toi tu lui rappelles. Espérant aussi qu'il va oublier les pleurs entendus. La tutu pas loin, tu tentes de la donner à la petite pour qu'elle se calme avec.

 C’est avec humour, ne voulant d’abord pas tomber dans le sérieux, surtout que notre dispute était encore fraiche, et pas forcément résolue ?, bref je répondis en mode taquin que c’était en tant que styliste et conseillère que je la voulais, rôle qu’elle accepta et sur lequel elle appuyait même en me charriant sur ma future allure de pingouin. « Non, mais je peux peut être y aller en bermuda non ? » Je redoutais d’avoir l’air d’un clown dans une de ces tenues BCBG auxquelles je n’avais nullement l’habitude. Et ensuite, je mettais finalement clairement et sérieusement les termes qu’il fallait sur mon invitation : je voulais Ash en tant que cavalière…. Et en tant que petite amie. Aveu qui fut suivi rapidement d’un début de confidence concernant les autres choses que mon frère m’avait confié. Mon début de phrase fut coupé par un début de pleurs de bébé, au du moins quelque chose qui y ressemblait. Ma blague sur l’adoption qu’elle aurait fait tomba à l’eau, mon interlocutrice ne rebondissant uniquement sur ce que j’avais commencé à raconter. Ok, bizarre, intriguant… Puis finalement je repensais au petiot de Maxime et je me dis que peut être c’était lui que j’avais entendu. Surement même. Reprenant le fil de mes confidences, je poursuivais : « Bah Priape s’est mis en tête que… Enfin il pense que ça serait mieux pour moi que… que je vienne m’installer à Sydney. Dès que mon bracelet sera retiré. Et pas que pour les vacances… »  Nouvelle lubie de Pripri qui éclairait surement le commentaire qu’il avait laissé sur mon instagram. « Il a trouvé une fac qui accepterait de me reprendre là où mon cursus s’est arrêté à Harvard, il dit que je trouverais facilement du taf à côté, il veut même m’héberger… »  Et clairement, le ton éteint de ma voix et mon enthousiasme absent, ça voulait tout dire sur ce que moi je pensais de cette idée.  

Quand tu te mets à te moquer de la situation, de le voir en tenue de pingouin, forcément lui il envisage une autre solution. Tu grimaces même s'il ne peut pas le voir. Non Denys, tu peux pas venir en bermuda a un mariage, encore moins celui de ton frère. Encore moins s'il est témoin. Tu sais d'avance qu'il sera beau, c'est juste la tenue trop bien habillée qui le dérange. Mais pour un jour il pourra faire l'effort. Il finit par dire qu'il veut que tu sois sa cavalière, même sa petite amie. Coupée dans ton élan par une nouvelle à venir. Tu veux savoir ce qu'il a d'autres à t'annoncer. Comme un mauvais pressentiment. Tu sens que quelque chose va pas, que ça sera pas une bonne chose. Peut être à cause du ton de sa voix... Pui Naélie qui fait des siennes, c'est l'occasion pour le pousser à te parler afin qu'il en oublie les pleurs de la petite fille. Là, le drame. Quand il évoque l'installation à Sydney, pas besoin qu'il précise que c'est pas juste pour des vacances. Sinon il l'aurait dit d'une autre façon. Il aurait employé d'autres mots aussi. Heureusement t'es sur le lit, parce que tu te serais écroulée. Son frère lui a même trouvé une université... Qu... Quoi ? Voix nouée, ta déception se fait entendre. Franchement, vous êtes encore en froid, tu te serais grandement passée de ce genre d'annonce. C'est une blague ? Pourquoi ? T'es pas bien à Boston ? Flot de questions qui trahissent tes craintes, tes inquiétudes. Le voir partir ? Perdre vos habitudes de films, de pétards, de nuits ensemble. Tu vois les semaines de lui en prison, cette distance, ce manque, et clairement t'es pas prête à supporter ça encore une fois. Pas aussi loin, un pays différent... Tu peux pas partir et te rendant compte de tes mots, seulement une fois sortie, tu reprends : je veux dire... je veux pas tu partes... Tu donnais pas cher de votre relation s'il partait là bas. T'allais le perdre, dans tous les sens du terme. Et ça tu pouvais pas le concevoir...

"Mais même si c'est un beau bermuda?"  protestai-je avec une voix de gosse, tentant malgré le ton sans appel de la jeune femme. J'avais surtout pas l'habitude d'être tiré par 4 épingles lais c'était le mariage de mon frère et ça n'arriverait qu'une fois, connaissant le coco Talya était la bonne. La femme de sa vie. Et chaque moment que j'avais pu passer avec eux m'avait confirmé cette impression. J'invitais ensuite Ashleigh comme cavalière et petite amie, précisant ensuite, ton bien moins enthousiaste, que j'avais appris autre chose de la bouche de mon frère. Révélations d'abord entre coupé par des pleurs d'enfants ? Qui m'intriguèrent avant que je ne pense au petit de Max qui fêtait ses un an. Ça devait être lui que j'entendais. Me recentrant sur ce que j'avais à raconter, l'idée de mon frangin que je rentre à Sydney, définitivement. Je sentis immédiatement que l'annonce faisait un effet bombe sur Ash. "Non mais non... C'est pas moi qui veux partir. Je suis bien là. "  Surtout quand elle était là. Surtout quand on ne se disputait pas. " Priape pense que ça serait mieux pour moi de reprendre mes études et d'être avec eux... Et j'avoue que comme on vient juste de se réconcilier lui et moi j'ai pas réussi à lui dire clairement qu'il était hors de question que je parte."  Expliquai-je confessant ma faiblesse devant mon aîné. "Parce qu'il est hors de question que je m'en aille. Je ne veux pas non plus Ash." Et ça faisait du bien d'entendre qu'elle, elle ne voulait pas que je parte. "J'ai juste pas eu le courage de lui dire... Je suis nul. J'ai répondu que j'allais réfléchir."  Racontai-je en me remémorant ma conversation avec Priape

Tu ne pus te retenir de rire en l'écoutant essayant de gratter pour avoir à porter un beau bermuda pour le mariage. Costard ou bermuda, tu seras beau, mais c'est plus à ton frère qu'il faudra que tu tentes cette négociation, qu'à moi. Parce que comme tu venais de le dire, qu'il soit en costard cravate ou en bermuda et tong, toi ça t'allais, tu le trouverais parfait dans tous les cas. Et puis tu t'étais bien souvent rebellée, plus jeune, lors des repas mondains que tu devais assister à cause de ton père, pour ne pas être celle qui allait chipoter sur la tenue pour un tel événement. Déjà, si tu venais à y aller l'an prochain, ça serait pour lui, parce que t'es loin d'être ce genre de nana qui raffole des mariages, des robes blanches et de l'amour à overdose. Et si tu t'étais détendue avec cette insistance pour le bermuda, cette petite discussion, ce fut bien l'opposé quand il lâcha sa bombe : celle de son emménagement à Sydney, que son aîné avait déjà tout prévu. Pour le coup, le Priape il descendait de quelques rangs dans ton estime. Il tentait de t'enlever ton meilleur ami, ton confident, ton pilier, et ça tu l'avais en travers de la gorge. Ca se sentait à ta voix, ton flot de questions. Peut être que vu que c'était tendu entre vous depuis le mariage, malgré votre réconciliation peut après, il avait omit de te parler de ses envies d'aller là bas, en Australie. De se rapprocher de son frère, de sa famille. De ne plus se sentir bien ici, de ne pas y voir d'avenir à cause de la prison et Harvard. Peut être t'avais loupé des signes qu'il voulait partir... Mais non, il t'assurait que c'était pas le cas, qu'il n'avait aucune envie de partir et être bien ici. Ce qui te donna un léger sourire mais ne résout en rien la 'question'. Maintenant que tu sais qu'ils ont perdu un frère et une sœur, tu comprends mieux le côté papa poule de son aîné, mais quand même, Denys va sur ses vingt quatre ans, il est adulte et assez grand pour faire ses propres choix, savoir ce qui est le mieux pour lui. Tu comprends aussi qu'il n'a pas osé lui tenir tête, bien trop content de le retrouver. Denys tu le connais bien, il est pas très conflit et il peut vite culpabiliser. Et toi tu allais sûrement le faire culpabiliser aussi, à presque lui interdire de partir, te rattrapant pour dire que tu ne voulais pas, plutôt. T'as envie de reprendre tes études ? que tu demandes, prenant sur toi pour ne pas faire ton égoïste. Pour penser à ce que lui il veut, il a besoin, il aimerait. Est ce que déjà il souhaitait reprendre ses études ? Parce qu'aux dernières nouvelles, ce qu'il étudiait c'était plutôt un frein pour lui qu'une ouverture de porte pour son avenir. Tu veux vraiment pas, ou bien sa proposition te tente d'un côté ? T'avais besoin de savoir, pas qu'il prenne des pincettes. Est ce que ça lui plaisait au fond de s'imaginer là bas, au côté de son aîné ?

Petit sourire flatté en l’écoutant me répondre que qu’importe la tenue, je serais beau, elle ajoutait ensuite que c’était avec Priape qu’il fallait que je négocie. « Il va vouloir un mariage parfait. Il est fou de Talya, il va mettre la barre haut… » imaginai-je alors d’avance, voyant déjà mon aîné stressé, veillant à chaque détail, voulant que tout soit planifié et correspondant au désir de la future madame Zacharias. Oui, donc, j’allais pas y échapper, je ne pourrais probablement pas faire d’impasse sur le costard. Et si le début de la conversation au sujet de mon frangin se passa bien, la suite, mes révélations quant à ses projets, changèrent la donne. Je sentais à la voix de mon interlocutrice que le projet départ pour Sydney ne lui plaisait pas plus qu’à moi, pire : elle semblait presque paniquer, avec son flot de questions, s’interrogeant sur ce que je voulais, craignant que j’aie véritablement envie de m’en aller. Point sur lequel je la rassurais aussitôt : non, aucune envie de quitter Boston et à sa question suivante : « Non… J’avais déjà pas envie l’an dernier, j’ai accepté de reprendre en 2016 pour lui faire plaisir déjà. » Alors oui j’avais été un peu triste, un peu ‘secoué’ et déboussolé de me faire virer, mais à présent que j’étais dans le monde du travail, je me rendais de plus en plus compte que c’était ce qu’il me fallait, que je n’avais pas envie de raccrocher à nouveau avec les études, retourner sur les bancs d’une fac etc. Mais Ash ne semblait toujours pas convaincu, alors je clarifiais mon ressenti : « J’adore mon frère. J’aime vraiment passer du temps avec lui, avec sa petite famille, et ils me manquent tous, un truc de dingue, je m’en rends encore plus compte avec ces quelques jours passés avec eux, mais pour autant j’ai pas envie de m’en aller… J’ai pas envie de laisser mes amis, ma vie ici… Et surtout, j’ai pas envie de te perdre toi. » Parce qu’on savait elle comme moi qu’immanquablement si je déménageais définitivement pour Sydney, ça serait ce qui se produirait.  

C'était avec Priape qu'il fallait négocier pour le bermuda, mais Denys savait que ça allait être mort vu que son aîné avait envie d'un mariage parfait, à mettre la barre haute, ce qui en disait long sur le fait que le bermuda allait être rayé de la liste. Ca sera juste pour une journée, t'inquiète que tu le rassures donc. Une journée, c'était pas énorme non ? Et si ça avait pas été aussi tendu entre vous, tu aurais pu le rassurer autrement, en lui glissant que de toute façon tu pourrais le lui enlever le temps de quelques minutes entre le repas et le dessert... La situation ne s'y prêtait pas donc non. Le sujet clos, c'était une autre annonce qui tombait, une moins drôle, moins bonne. Denys à Sydney. Denys loin de Boston, loin des Etats-Unis. C'était quelque chose que tu ne voulais pas. Il était rentré dans ta vie, pas pour en partir. Et des tas de choses à faire ensemble, y en avait à l'appel. Visiter l'Angleterre, l'Australie, la Grèce. Faire l'Afrique du Sud. Faire d'autres randonnées. Aller en France. Lui faire conduire cette Ferrari ou Lamborghini. Participer à d'autres Spring Break ensemble, faire un Summer Camp, même plusieurs. Non, tu n'avais pas envie qu'on te l'arrache. Priape à sa petite vie, sa famille, pourquoi tient-il absolument à embarquer Denys ? Il peut faire sa vie ailleurs, pas obligé d'être collé à lui, c'est pas un enfant. Même si une part de toi peut comprendre, le reste est trop buté. Malgré tout, tu ne veux pas te la jouer comme son aîné, tu ne veux pas penser à toi, à ce que toi tu penses qui est bien pour Den'. C'est à lui de choisir, de décider. Alors, tout d'abord, ses études, souhaite t-il vraiment les reprendre ? Il est catégorique. Non. Il était déjà revenu en 2016 pour faire plaisir à ses frères, et là il allait devoir recommencer ? C'était donc à une autre question qu'il fallait éclairer ses envies : si une part de lui veut y aller ou s'il veut absolument rester à Boston. Sa voix semble affirmative, pas du tout hésitante, quand il explique son lien avec Priape, le manque de sa famille, mais aussi sa vie ici qu'il aime, ses amis. Terminant sur le dernier point, celui qui te touche le plus, te fait le plus plaisir, ton pouce caresse le ventre de Naélie, de façon plus tendre, plus posée, signe que ses paroles ont un effet positives sur toi. J'ai pas envie de te perdre aussi mais... je préfère que tu te sentes bien qu'importe que ce soit là bas, ou ici... Tu avales difficilement ta salive, comme si avouer ça te demandait un effort surhumain, mais tu préfères le savoir heureux, même si ça veut dire être loin de lui...

Ash se faisait rassurante quant à mes craintes vestimentaires  qui s’évaporèrent de toute façon vite quand ensuite il fut question des autres projets du futur marié. Priape voulait que je vienne m’installer à Sydney. Il avait tout planifié dans sa tête, pour mon bien certes, et moi j’avais pas eu le cran de lui dire que je ne voulais rien de tout ça, répondant juste que j’allais y réfléchir, pas assez de courage devant sa mine réjouie quand il m’avait annoncé tout ça. Et parler de tout ça avec Ash au bout du fil, ça rendait ce déménagement encore plus réel, oppressant. Alors bien sûr, tant que j’étais sous bracelet j’avais l’excuse de mon assignation, mais un jour où l’autre il allait falloir que j’avoue ma décision de rester sur Boston à mon frère. Parce que malgré tout le manque, la difficulté d’être loin de ma famille, j’avais ici ma cousine, mes amis, et surtout, surtout surtout, j’avais Ash. Et même nos récents différents n’enlevaient rien au fait qu’elle était essentiel à mon bien être et que je ne me voyais pas m’installer à des milliers de kilomètres d’elle. « Pour le moment, je voudrais être au Laos… » avouai-je alors avec un soupir. « Tu me manques trop… J’ai envie de te voir Ash. »  

Ca te faisait du bien de savoir que déjà, lui, il n'envisageait pas d'aller vivre là bas. Que malgré le manque de son frère et sa famille, il voulait rester ici. Qu'il n'était même pas hésitant sur la question. Juste qu'il savait pas comment le dire à son frère. Ca te rassurait mais tu lui faisais comprendre que tu voulais son bonheur, et si cela c'est à Sydney, loin de toi... tu encaisserais. Okay, tu le prendrais sûrement mal le moment venu, même quand il l'avouerait, car ça serait te laisser de côté, t'abandonner, tirer un trait sur toi, sur vous, mais c'était lui avant tout, même avant toi... Ce à quoi il répondant par son envie d'être actuellement au Laos. Pour être avec toi ? Car c'était vague le pourquoi il voulait être au Laos, encore plus quand certains sujets ne sont pas encore abordés. Ce qu'il clarifie sans que tu lui demandes, sur le manque qu'il ressent de cet éloignement entre vous. Cette envie de te voir aussi. Les paupières fermées, tu t’imprègnes de ces mots. Justement... Je repars demain avec Lucky, je devrais arriver vendredi mais tard... Un regard à Naélie, à nouveau endormie, tu reprends, t'en voulant déjà de lui cacher la petite : je vais par contre aller chez Maxime, il a besoin que je m'occupe de deux trois choses chez lui car il veut louer son appartement pour la fin de l'été, histoire de se faire des sous en plus. Toi même impressionnée par ce mensonge que tu viens de sortir, sans y avoir réfléchit. Les mots sont sortis tout seuls et tu t'en veux déjà de lui mentir mais franchement, t'as déjà du mal à dormir et à la gérer alors que tu fais rien de spécial de tes journées. Lui qui accumule deux boulots, c'est vraiment pas juste de devoir lui ajouter une petite de six mois qui fait ses dents non ? Et avec la nouvelle de Priape, il a sûrement à faire que d'avoir une petite sur le dos...