Appel : Denys ► Ash

   « J’aimerais que tu sois là aussi… » Pour la serrer contre moi, pour sentir sa peau contre la mien, son pouls battant en rythme effréné avec le mien, et puis pourvoir l’embrasser, doucement, tendrement… Oui même si ça avait été super, même si je réclamais à demi mots d’autres appels du genre elle me manquait quand même. Je chipotais pour les draps de mon lit, pour la forme, et obtins ainsi une invitation à squatter sa chambre. « C’est beaucoup moins tentant quand tu n’es pas là… Mais oui, je vais aller faire ça alors, puisque tu m’autorises. » Son lit. Son parfum. Sa présence un peu partout dans la pièce. Et assurément que ce soir, avec cet appel dans la tête, je risquais d’avoir des rêves plus que sulfureux entre ses draps. « Je veux pas t’accaparer tout ton temps. Tu vas peut être être crevée de tes visites et sorties. Y’a des trek de folie là bas, et faut que t’aille voir les temples, et je veux des photos aussi hein ? » que je réclamais, avant de céder quand même : « Et si un soir dans la semaine, t’es pas trop naz, et que ça te manque trop, on pourra carrément refaire ça… » Elle me rendait complètement fou au point que cette semaine sans elle s’annonçait être un supplice mais avec des coups de fils du genre, ça allait peut être rendre la séparation un peu moins pénible…

Tu comprenais bien que s'il devait changer ses draps c'est car il venait de se faire plaisir avec sa main, laissant des traces de son plaisir se répandre sur son lit. Tu lui donnais ainsi l'autorisation d'aller passer la nuit dans ta chambre, ton lit, tes draps. Une bonne excuse pour qu'il puisse y passer la nuit, bien qu'il n'avait besoin d'aucunes pour y aller. Ta chambre était sa chambre puisqu'il y avait dormi un nombre incalculable de fois, tout comme tu avais fait de même dans la sienne. T'as pas besoin de mon autorisation Den', je me suis pas gênée quand tu étais en prison. Oh que non. Tu y avait passé du temps dans son lit, quand il te manquait trop, que tu n'avais pas d'appels, de nouvelles. Quand tu voulais juste être auprès de lui mais que c'était impossible. Quant à votre appel, votre coucherie au téléphone, il avait l'air partant pour remettre ça. Autant en avoir le cœur net. Tout d'abord, il voulait que tu profites du Laos, des visites, des treks, des temples, avouant enfin que si t'avais un peu d'énergie et que ça te manquait, que vous pourrez remettre ça. Et il le disait pas banalement. Il avait prononcé ce 'carrément' qui donnait un tout autre sens à sa phrase et qui te faisait comprendre qu'il voulait bien recommencer. J'ai toujours du temps pour toi, et de l'énergie, pour un moment aussi bon en ta compagnie... T'avais beau être fatiguée, énervée, contrariée, il arrivait facilement à te faire changer d'humeur pour te donner envie de lui. Et y avait pas à insister beaucoup pour ça, il savait bien comment te titiller, t’appâter. Mais promis je vais t'envoyer plein de snaps de ce que je vais visiter. L'aventurier qu'il est avait grand besoin d'en prendre plein la vu et de vivre l'expérience à travers les photos des autres. T'allais lui faire se plaisir.