Piper&Alek • Mad world

•  Les yeux fermés, le corps apaisé, je n'ai pas conscience de ce qui est en train de se passer autour de moi. La tête dans les étoiles, l'esprit imaginant un nombre incroyable d'histoire, j'étais calme, d'un calme olympiens. Je pense même que mon corps ne devait faire aucun mouvement, comme dans un comas profond, j'étais totalement heureux. Vous connaissez cette sensation d'apaisement ? Cette sensation de bien être que vous ressentez lorsque vous êtes endormi ? Je la ressentais en ce moment précis. J'aimais bien le Summer Camp, ce n'était pas tous les jours faciles, mais jusqu'à maintenant je pense que je m'en sortais pas mal. J'étais vacancier cette année, aucune envie de me prendre la tête avec les épreuves. Endormi depuis je ne sais pas combien de temps, j'ouvris les yeux en sursaut, me rappelant mon rendez-vous avec Piper, enfin, rendez-vous c'est un bien grand mot, on a juste prévu d'aller boire un, ou même plusieurs verres on va pas se mentir, ensemble. Un rapide coup d’œil à l'horloge accroché au mur de ma chambre, il me reste trente minutes, trente putain de minutes pour me bouger le cul. Je saute limite de mon lit, manquant par la même occasion de me casser la gueule à plusieurs reprises. Grand sens de l'équilibre, comme toujours. Je cours, enfin, sans vraiment courir, juste je me dépêche, et après m'être préparé assez rapidement, je finis par arriver au bar où l'ont étaient censé se retrouver. Elle est pas là, putain j'me suis dépêché, j'ai limite failli me prendre un bus de touriste en pleine gueule sur le chemin, mais elle est pas encore arrivé. La prochaine fois obligé j'arrive en retard. Alors, commandant deux verres d'un alcool régional dont je ne pourrais pas vous ressortir le nom, je m'installe, tapant du pied en attendant qu'elle pointe le bout de son nez. •

Le Summer Camp, l'un des moments les plus attendus par les étudiants d'Harvard. Depuis ma première année, j'aime y participer, c'est toujours sympa et puis, on peut faire aussi de nouvelles connaissances. Cette année par contre, j'ai décidé de me la jouer cool en étant une simple vacancière. Ouais, pas d'activité, de courses, de championnat ou autre truc dans ce genre-là. Cette année, il n'y aura pas de prise de tête. La preuve, je larve complètement dans mon lit. La télévision est éteinte, mon ordinateur lui par contre est allumé. Oui, hors de question de partir sans. Avec, je peux au moins regarder des séries. Je suis plongeais dans mon dernier épisode de Fear The Walking dead, quand soudain, mon regard se pose sur l'heure. Et merde, je suis en retard. Oui, même à l'autre bout de la planète, je trouve le moyen d'être en retard. Qu'ai-je de si important à faire ? En soit rien, enfin, je vais boire quelques verres avec Alek, un ami, plutôt beau dans son genre, mais il ne vaut mieux pas qu'il soit au courant de ça. Attrapant mon téléphone, je remarque qu'il ne s'est pas rechargé. En même temps, si je ne le branche pas, je vais avoir du mal. Tant pis, Alek prendra son mal en patience. Je me dépêche de me préparer, histoire de ne pas débouler en pyjama. Enfin, à moitié à poil quoi. Une fois prête, je cours presque vers notre lieu de rendez-vous, le Parisien Café. Ouais, j'aurais préféré qu'il me paye un tour à Paris, mais bon. Entrant, je cherche du regard sa tête blonde. Bon, il tire la tronche, mais ça, j'y suis habituée. Je vois qu'il nous a commandé deux verres, à moins qu'ils soient pour lui ?. Nah, m'enfin, il va encore un peu attendre, parce que j'ai faim. Après avoir acheté une petite pâtisserie, j'arrive enfin à lui. "Salut grincheux, désolée pour mon retard, mais....j'étais très occupée", dis-je en faisant une fausse grimace, prenant place sur une chaise. Trop occupée à baver sur Daniel Sharman oui. Bref, je lui fais un grand sourire, ouvrant le petit emballage de la pâtisserie. "Alors, tu t'amuses bien ?".

• J'me souviens du moi plus jeune, de l'Alek qui se moquait bien de faire du mal ou non. J'étais un enculé, une petite merde tout droit sortie du trou du cul de l'enfer, un tat de morve qui finirait par être balancer dans une déchetterie, j'aurais finit comme ce putain de poisson rouge que tu as eu gamin et qui est mort dans son bocal, dans les chiottes, et t'aurais finit par tirer la chasse. J'me suis rendu compte de tout ça, j'me suis rendu compte du mal que j'ai pu faire à toutes ces filles. Bon, c'est pas pour autant que j'suis aller m'excuser, vous imaginez la scène ? "Hey salut, j'm'excuse de t'avoir baiser". J'me sentirais mal sérieusement. J'avais finit par me ranger, par devenir une bonne personne si on peu dire ça comme ça. Père de famille, homme marié, avec des objectifs, des ambitions, des envies. Et puis, tout c'était arrêté, d'un coup, par ma faute. Le jeune homme bien sous tout rapport était redevenu un enculé de première, un mec à foutre au bucher pour le laver de ces pêchés. J'pouvais pas faire retour arrière, désormais, je devais vivre avec ça, je devais vivre avec le souvenir d'une vie que j'ai gâché, une vie qui aurait pu être encore plus belle qu'elle ne l'était. J'avançais, avec du mal, mais j'avançais, petit à petit je m'habituais, même si c'était pas facile tous les jours, je m'y faisais. Ce Summer Camp était là pour me changer les idées, et ça même si par moment cette période de l'année faisait remonter des souvenirs, je m'accrochais à la vie pour ne pas sombre encore un peu plus, arriver au point mort, au point de non retour. Assis à cette table, j'étais persuadé de passer une bonne soirée, Piper, elle me changeait les idées, elle avait un petit truc qui me donnait envie d'apprendre à la connaitre encore plus, de percer le mystère qu'elle était. C'est pourquoi lorsqu'elle daigna enfin faire son entrée, je ne lui en voulait pas au final, pour son retard. "Très occupé hein... J'ferais comme si t'étais à l'heure !" C'est une fille, elle a du se perdre sur instagram ou une connerie du genre, j'suis loin d'être dupe. Elle prend place face à moi, me demandant si je m'amusais bien. Seul ? S'amuser ? Compliqué un peu. Je me contente de hausser les épaules, poussant le verre que je lui avais commander face à elle. "Ouais je m'éclatais tellement que te voir venir et tout gâché, ça m'attriste !" Que je lâche, un large sourire sur les lèvres. J'sais pas pourquoi, mais j'aime l'embêter, la chercher. •

Je ne sais pas ce que peux bien faire ma sœur, je sais qu'elle est déprimée en ce moment à cause de l'autre con. Ma sœur est la personne la plus importante au monde. Elle n'est pas que ma jumelle, enfin fausse jumelle, bien au contraire. Si je le pouvais, j'irais le brûler ou non, je m'occuperais de lui briser les couilles. C'est une meilleure idée. Je n'aime pas la voir triste, mais bon, avec le temps, ça ira. De toute façon, c'est bien connu, les mecs sont des cons. Pas tous certes, mais ils se font rare. Puis, il y a les hommes comme Alek, sympa, cool mais mystérieux à la fois. Bon, si on met de côté le fait qu'il soit bel homme. Je le connais depuis un moment, enfin, connaître est un grand mot. Je ne sais pas grand chose de lui, puisque la plupart du temps, on se taquine. Sauf que là, vu mon retard, il va plus vouloir me tuer que me taquiner. Je me dépêche d'arriver, bien que sur place, la nourriture m'appelle. Oui, je suis un ventre sur patte, je suis tout le temps entrain de manger. En arrivant vers Alek, je décide de le taquiner, tout en lui donnant une fausse excuse pour mon retard. "Mais je suis à l'heure mon chaton, les 5 minutes ne comptent pas", bah non, ça rentre même dans le règlement de l'heure du rendez-vous. On accepte 5 minutes de retard, pas plus. Prenant place en face de lui, je demande de ses nouvelles tout en me battant avec ma pâtisserie. Bon, j'abandonne pour le moment, prenant le verre qu'il a glissé vers moi. "Merci pour le verre !", dis-je en le portant à mes lèvres, m'étranglant presque à sa réplique. Je ris, secouant la tête tout en portant ma main au niveau de mon cœur. "C'est avec grand plaisir et c'est avec joie, que je vais te pourrir le reste de la soirée", dis-je avec un immense sourire. "Tiens ouvre ça s'il te plaît", je lui demande en lui balançant ma pâtisserie. Je le regarde faire, fronçant les sourcils avant de lui demander, "Bon, sérieusement, qu'est-ce que tu as fait de beau aujourd'hui ?". Je ne sais pas ce qu'il fait de ses journées. Est-ce qu'il est avec ses amis ? Seul ? Est-ce qu'il est plutôt du style à visiter ou ne rien foutre de ses journées ?.

• J’commence à en avoir marre d’être entouré de gens qui ont, ou qui ont eu envie de crever. C’est quoi cette nouvelle mode qui me donne la gerbe ? Genre la vie elle est pourri, les gens c’est pas des gentils ils se moquent de moi, j’ai une maladie j’veux crever, quoi que non, j’vais me suicider comme ça c’est plus rapide. Sérieusement ? On en est sérieusement arrivé à ce stade-là ? Le stade ou on ne fait pas face à nos problèmes et ou on les laisse nous ronger, nous pourrir de l’intérieur comme un cancer ? J’ai jamais été pour cette vision de la vie, ou de la non vie plutôt, et ça, depuis des années. La première personne que j’ai rencontré qui en était à ce stade-là, c’était Jude, depuis nos huit ans ont trainent ensemble, depuis nos huit ans, j’ai appris à faire face à la maladie, ou plutôt, à la dépression des gens malades, aux pulsions suicidaires de mes couilles qui leur passent par la tête, et, Jude avait fini par reprendre gout à la vie, ou plutôt, il apprenait à prendre gout à la vie. Alors, vous avez vraiment cru que j’allais moi même m'enfoncer dans toute cette merde ? Évidemment que j'me suis senti mal quand j'ai enfin réalisé tout le bordel que j'avais foutu, évidemment que pendant l'espace d'une seconde, j'ai eu envie de me faire passer dessus par un train. Sauf que non, j'ai vite compris que pour avancer, je devais essayer de reprendre gout à la vie, de rencontrer de nouvelles personnes avec qui le feeling pourrait passer. Piper, elle faisait partie de ces personnes, elle était drôle, belle, et plutôt amusante quand elle s'y mettait. Mais Piper, elle est pas à l'heure. "Mais vu que moi j'étais aussi cinq minutes en retard, ça fait que t'as dix minutes de retard non ?" Souriant comme si je venais de résoudre un théorème qui casse la tête aux plus grands chercheurs, j'attrape le gâteau qu'elle me lance dessus, pas doué de ces doigts qu'elle est, l'ouvrant avec facilité tout en l'écoutant rentrer dans mon jeu de oh combien à quel points j'étais triste de la voir ici. Lui donnant sa pâtisserie, je reporta mon attention sur elle. "Ce que j'ai fait aujourd'hui ? Alors déjà, si j'ai eu cinq minutes de retard c'est que je dormais, pire qu'un vieux... Ensuite, cette après-midi à part bronzer à la plage, honnêtement j'ai rien fait de fou. [...] Et toi alors ? Vas'y, j'écoute le résumé de ta journée !" Et par la même occasion, la raison qui t'a fait arrivé en retard. Jouant avec mon verre que je porte à mes lèvres pour en boire une gorgée, j'attends sa réponse.  •

Elle a clairement eu envie de se tuer elle aussi, pour un mec. What the fuck ? Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il lui passe par la tête ? Il n'est clairement pas fait pour elle, Julia mérite beaucoup mieux. Du coup, j'ai le droit à du Taylor Swift toute la journée, et dieu sait à quel point j'en ai marre de cette chanteuse. Je vais finir par écouter du Métal, au moins, ça ira beaucoup mieux. Le monde est triste, les gens le sont aussi. Pas moi, j'ai décidé de vivre ma vie, de la croquer à pleines dents. On ne vit qu'une fois -sauf d'après certaines personnes-, il faut donc en profiter. Je commence donc par être en retard à mon rendez-vous avec Alek, histoire de bien commencer notre petite soirée. Il ne m'en voudra pas, du moins je l'espère, dans le pire des cas, je lui ferais mon sourire d'ange. Ou je lui montrerai un nichon une fois bourrée. En face de lui, il commence déjà son petit jeu en me taquinant. Bizarrement, j'aime bien ça, il me fait rire. Je m'excuse de mon retard en donnant une fausse raison, mais bon, il est quand même loin d'être con. Il me répond avec son sourire, satisfait de sa répartie. Ah bah là, il m'en bouche un coin, c'est le cas de le dire. "Je...euh...euh...je t'ai dit merci pour le verre ?", ouais parlons d'autre chose, parce que là, le sujet n'est pas en ma faveur. Occupons le petit, tiens qu'il ouvre ma pâtisserie. Son petit cerveau sera bien trop concentré sur sa tache. Je le questionne sur sa journée et visiblement, elle semble être aussi amusante que la mienne. Reprenant mon petit gâteau, je le regarde tel un trésor. J'en prends un bout, avale, puis m'éclaircis la voix pour lui répondre. ""Pas grand chose...j'ai larvé dans mon lit, puis piscine et Fear The Walking Dead a eu raison de moi....Enfin, Daniel Sharman plutôt...ce mec est un Dieu vivant...et puis me voilà devant toi", je serais une facile rien que pour lui tiens. Bref, je viens de vendre, en donnant en quelque sorte la raison de mon retard. Ouais, je ne suis clairement pas douée. Faisons à nouveau diversion ! "Tu en veux ?", je lui demande avec une petite voix, tout en lui tendant le petit gâteau. En plus de ça, je lui fais mon plus beau sourire. Enfin, non, là, je ressemble plus au Joker.

•• Pourquoi la vie n’est pas toute rose ? Pourquoi à chaque fois que tout va bien, une couille finit par surgir avec un putain de sourire sur le visage et qui s’annonce « Salut, j’viens niquer ta vie » ? J’demande pas non plus à vivre dans un monde de bisounours ou tout est beau, parceque j’sais bien que j’finirais par péter un câble et tuer tout le monde, trop de bonheur d’un coup, ça me réussit pas, m’faut un juste milieu pour être bien, mais, j’ai pas demandé non plus à ce que ça soit l’enfer, parceque bordel, ces gens qui décident que ouais, ils s’en foutent ils profitent du peu de temps qu’ils leurs restent à vivre et après tchao j’me laisse crever, ça m’énerve, j’comprends pas, j’arrive pas à piger. Si on te laisse une chance, si petite soit-elle, de pouvoir t’en sortir, pourquoi ne pas essayer ? C’est mieux de souffrir puis crever plutôt que mourir endormi, complètement anesthésié ? Mon choix est vite fait, j’préfère mourir sur la table d’opération pour ne rien sentir et me dire qu’au moins, j’aurais essayé, plutôt que de me rentrer en tête que j’peux crever d’un jour à l’autre, que la maladie est en train de m’emporter. Bon, j’sais bien que j’peux crever d’un jour à l’autre, mais ça, c’est tout le monde. Putain, faut que j'arrête avec toutes ces pensées malsaines, je secoue la tête intérieurement, car si je fais ça en vrai, Piper va surement me prendre pour un fou. "C'est la deuxième fois oui..." Fier de moi, fier de l'avoir déstabilisé en un rien de temps, je finis par m'occuper de son sachet qu'elle n'arrivait pas à ouvrir. Je finis ensuite par lui raconter ma journée plus que banale, lui retournant la question, et là... Je manque de m'étrangler avec l'alcool qui passe dans ma gorge. Me ressuyant les lèvres et posant mon verre sur la table, je la fixe, plongeant mon regard dans le sien. "T'es en retard parceque t'as pas su décrocher d'une série ?" Je secoue la tête de gauche à droite, au final, je ne lui en veux pas, j'fais juste ça pour la faire chier. Comme pour changer de sujet et se faire pardonner, elle me tend son gâteau, sauf que je ne peux m'empêcher d'éclater de rire, n'acceptant pas son cadeau. "Tu penses vraiment que c'est avec un gâteau que tu vas pouvoir te faire pardonner ? Un gâteau à moitié mangé en plus !" En gros c'est prends mes restes et oublie la raison de mon retard. •

Personnellement, je n'ai jamais pensé à la mort. Pourquoi est-ce que je voudrais faire ça ? Bon ok, au début, j'avais des envies de meurtre envers mes parents. Ils m'ont séparé de ma sœur et le pire, c'est que ma mère m'a forcé à vivre à New-York avec elle et son mec. Bon, aujourd'hui, je l'adore, mais là n'est pas la question. Alors quand je vois ma soeur dans cet état, j'ai envie de la frapper. D'accord, à la place, elle m'a fait chanter du Céline Dion en plus de boire plusieurs verres d'alcool. Super étrange ma sœur, surtout quand on est dans un bar avec pas mal d'hommes. Bref, en face d'Alek, je suis juste entrain de me faire toute petite. Il me taquine, j'aime bien ça, mais là, je m'enfonce plus qu'autre jour. J'essaye de faire diversion, mais ça ne marche pas. Levant les yeux au ciel, je fais la moue tout en le regardant m'ouvrir mon sachet. Bah, ouais, je n'ai pas de force et ces petits sachets sont super difficiles à ouvrir. Enfin, visiblement pas pour Alek. Je grogne en reprenant mon gâteau, lui racontant à mon tour ma superbe journée. Dodo + Piscine + Fear The Walking Dead pour en finir à notre rendez-vous. Sauf qu'une fois de plus, je m'enfonce plus qu'autre chose. Ah ben merde, il en vient même à s'étouffer. "Évite de t'étouffer, je serais obligée de te faire du bouche à bouche", et on sait tous qu'il aimerait trop ça. Ouais, j'étais faible, cette série me rend faible ce qui est étrange vu que je déteste ce qui touche aux morts-vivants et au sang qui valse dans tout les sens. Secouant la tête, je fais non de mon index, avalant ma gorgée. "Non, je suis en retard, car le beau Sharman m'a envoûté mon cher", je lui réponds avec un immense sourire. Un beau blond aux yeux bleus un peu comme....bah comme Alek....Mouais, sauf qu'Alek, il ne viendrait pas me sauver des zombies lui. Voulant changer de sujet, et surtout pour me faire pardonner, je lui tends mon petit gâteau. What the fuck, même avec mon sourire d'ange et mes yeux de petit chat, il n'en veut pas ?. "What ? Mes lèvres ont touché ce gâteau, donc ce n'est pas n'importe quel gâteau ok ?", non mais quel goujat celui-là. Je le fusil du regard pour le faire chier, reprenant mon gâteau que je mange sous ses yeux. Voilà, nah, il n'y a plus rien. "Bien, je t'achèterai un gâteau, s'il ne faut que ça pour me faire pardonner". Quoique, je pourrais lui faire un petit gâteau moi-même et j'y mettrai du poison dedans ! Qui a dit que je n'avais jamais pensé à la mort ?. "Bon, on va ailleurs ? On va lâcher la bête qui est en toi !", je lui demande, reposant mon verre sur la table. J'ai envie de prendre l'air, de marcher, de m'amuser quitte à ce qu'on se pose dans un autre bar plus tard.

• Plus j’y réfléchis et plus j’me dis que j’suis loin d’avoir la vie de tous ces gros connards prétentieux à la mord moi le nœud que l’ont voit dans tous ces films qui nous donnent la gerbe. Cette vie faites de luxe, de rire et de trahison à la amour gloire et beauté ne me donnent pas envie. J’ai pas envie d’avoir un enfant star travaillant à Disney, une femme mannequin en pleine dépression suite à la rupture de son contrat avec l’un des plus grands couturiers du pays, un frère cocaïnomane suçant des bites pour avoir sa dose et une petite sœur qui passerait son temps à balancer tous ce fric que mes ancêtres ont gagné durement, pour qu’elle finisse ensuite par se faire violer par je ne sais quel ivrogne qui l’aurait vu passer par là et qui n’aurait eu qu’une envie, lui faire regretter d’être riche, de balancer tout son bonheur de la sorte, alors que lui, misérable petit homme, il est triste, malheureux comme un gnome. Alors venez pas me casser les couilles. J'suis tout à fait conscient d'avoir merdé, mais aujourd'hui, j'ai décidé d'aller de l'avant. Jamais je ne pourrais récupérer ma vie d'avant, je devais me contenter d'en construire une nouvelle et vivre avec le poids de mes erreurs. "Dit pas ça j'vais faire en sorte de m'étouffer après." Haussant rapidement les sourcils comme signe de provocation, je me frappa d'une main le front au moment où elle commença à baver sur Daniel j'sais pas quoi. "T'sais quoi, j'vais même pas répondre à cette réponse digne d'une adolescente de douze ans !" Et bim, petit pic bien placé. Elle m'a cherché aussi. Ne me demandez pas de décrire cette relation qu'on a, entre nous deux, tout est naturel, tout est fait sans prise de tête, de l'humour, des envies partagés, rien de plus, rien de méchant ou autre, et c'est ça qui me plaisait, le fait que tout soit naturel, que rien ne soit forcé ou sur-joué. Elle essaie de me vendre ce gâteau comme si c'était l'une des merveilles du monde, mais honnêtement, j'ai pas tellement faim pour le moment, alors je refuse, l'écoutant se plaindre une fois de plus, balayant ces paroles d'un geste de la main. Et là, elle me fait une proposition que je ne saurais refusé, lâcher la bête qui est en moi, je ne sais pas vraiment ce qu'elle entendait, mais j'étais plutôt partant. Buvant mon verre d'une traite, je le claque sur la table pour me lever, emboitant le pas à la jeune femme. "On a la plage pas loin si tu veux qu'on aille s'y poser un petit peu..." Je propose, n'ayant aucune idée de ce qu'elle avait derrière la tête. •

Je me dis que certaines personnes ont une vie pire que la mienne, alors pourquoi se morfondre pour telle ou telle raison ?. Il faut vivre à fond sans se prendre la tête. Certes, c'est parfois difficile de faire comme si de rien n'était, mais pourtant, il faut tout de même essayer. J'ai décidé de rire et t'emmerder les gens. Ce soir, je vais rire avec Alek. Lui, c'est mon...je sais pas trop comment le définir. On s'entend bien, on s'amuse pas mal ensemble et pourtant, je ne sais pas grand chose de cet homme. Dans ce café, on se taquine, on se lance des piques, mais ce n'est rien de bien méchant, bien au contraire. "Chéri, tu aimerais trop sentir mes lèvres sur les tiennes, alors calme ton petit copain avant que ton excitation soit à la vue des autres", dis-je en souriant, donnant un coup de tête vers son entre-jambes. Bah quoi, il me provoque, je fais de même. Je lui raconte ensuite ma journée, mon explication se terminant sur la raison de mon retard. La réaction d'Alek me fait rire, mais sa main qui balaye mes mots lui vaut une tape dessus. "Hey, tu es juste jaloux parce que tu ne me fais pas le même effet !". Est-ce que je mens bien au moins ? Non parce que bon, je suis à la limite de me convaincre moi-même. Non mais, d'où il me traite de gamine de 15 ans ?! Ptit con va, bon là, j'ai rien sous la main, mais si je le pouvais, je lui aurais balancé un truc dans la tronche. Finissant mon gâteau, je lui propose de partir, d'aller ailleurs. Alek me propose de faire un tour à la plage et je hoche de la tête. La plage, c'est cool, puis s'il me fait chier, je le noie. Quittant le petit café, nous marchons côte à côté jusqu'à la plage. Bon, ce n'est certes pas à côté, mais au moins, ça va me faire digérer le gâteau. Quoique, dans un autre sens, ça veut dire que je vais entendre les conneries d'Alek pendant plus longtemps. Sur la plage, je retire mes chaussures tout en m'appuyant sur l'épaule d'Alek. Hmm, j'aime sentir le sable sur mes pieds bien que, "Merde, je ne vais pas pouvoir remettre mes chaussures". Je grimace, hausse les épaules puis, attire Alek par la main vers l'eau. J'en profite pour me mouiller les pieds, de toute façon, au point où j'en suis ça ne me fera pas de mal. "Si jte paye, tu sautes dans l'eau ?", ça serait marrant à voir. Tant que lui finit dans l'eau, moi ça me va en plus, ça me ferait bien rire..