TAKE ON ME ◊ DENYS

J’avais moi-même eue une passe où je donnais sans vraiment recevoir, sauf que certaines personnes s’en sont moquées et depuis ce temps, j’aimais penser à moi avant toute chose. C’est avec le temps que nous apprenons de nos erreurs et voilà que je voulais être une personne totalement différente. Combien de fois Tate m’avait affirmé que j’ai changé sauf que c’est plus fort que moi. Lorsque Denys m’avouait s’être battu en prison, la seule chose que je faisais c’est poser ma main contre ma bouche, légèrement ouverte. « Nooooon, alors tu serais devenu un vilain garnement ? » Me moquant de mon ami, la seule chose que je voulais c’est qu’il soit heureux. Pour ma part, les relations amoureuses ne sont vraiment pas faites pour moi et hors de question que je puisse flancher la première. Sauf qu’à ce qu’il me disait, j’ai eu un peu peur que les autres détenus s’en soient pris à Denys mais nous ne sommes pas ici pour pleurer ou même s’apitoyer sur notre sort. Ce petit jeu allait nous mener dans la débauche sauf que ça allait nous aider à ne plus penser aux choses qui s’attaquaient à notre petite personne. Sauf que j’avais vraiment envie de frapper Denys quand celui-ci me demandait si j’avais couché avec Marin. C’est une histoire dont je ne suis particulièrement pas fière sauf que j’étais loin d’être dans un bon état d’esprit, surtout avec la mort de mon père. Le jeune homme devait se demander pourquoi je lui demandais de ne pas m’approcher pendant le Summer Camp et je ne lui ai pas donné d’explications à ce sujet. Arquant un sourcil, je ne pouvais m’empêcher d’hausser les épaules, faisant la gueule à mon ami. « Alors tu l’as ta réponse. » Je me souvenais de la journée du mariage, jamais je n’avais pensé voir Marin débarquer, la bouche en cœur. Laissant échapper un petit soupir, je fis un signe de la tête que non quand ce dernier me disait qu’il n’y aurait plus de questions sur lui. « T’inquiètes, c’est pas grave. » Sauf que le jeu prenait une nouvelle tournure, surtout après lui avoir demandé s’il avait déjà couché avec deux autres femmes. Petit sourire angélique sur les lèvres, je faisais comme si de rien n’était. « Pourquoi pas, c’est un truc à essayer une fois dans sa vie. Non ? » Il y avait pas mal de fantasmes dans ma tête sauf que c’était le premier qui m’était venu en tête. « Puis de toute manière, j’étais curieuse. » Je faisais comme Denys tout à l’heure quand il m’a demandé si j’avais déjà couché avec Marin. N’ayant pas trop envie de penser à mes histoires amoureuses, je ne suivais presque plus les consignes avant de prendre un nouveau verre, qui ne faisait pas partie du jeu. Bon sang que ça faisait un bien fou. « Bon allez, à toi. »

Quand Denys m’avouait que le mot garnement n’était pas très viril, je ne pouvais m’empêcher de lui tirer la langue, carrément joueuse sur ce coup-là. « Arrête un peu Zacharias, tu n’as rien d’un bad boy, tu l’as dit toi-même être un bisounours. » Le jeu que je proposais prenait une toute nouvelle tournure, surtout quand le jeune homme me parlait de Marin. Ça restait un sujet tabou pour moi et avec comment j’ai réagis, Denys était au courant que je n’avais pas vraiment envie de parler de cela. Non parce que depuis que je lui avais dit de rester loin de moi, le pauvre Perol ne semblait pas savoir où se donner de la tête, surtout avec mes sautes d’humeur qui étaient assez fréquentes. La seule chose qu’il eut droit c’est un message texte pour lui dire de rester loin de moi pendant tout le long du Summer Camp, sans aucune explication de plus. Lorsque mon ami venait à s’excuser, je pose ma main contre son épaule, comme pour lui dire que ce n’était rien. « C’est bon, je vais quand même pas te bouder pendant toute la soirée. » J’étais présente dans son appartement pour lui changer les idées et pas pour rester dans mon coin, les bras croisés en ne disant aucun mot sur son comportement. Ça ne me ressemblait aucunement pas. Prochaine question, un truc dont j’étais curieuse jusqu’à ce que le brun puisse me dire qu’il ne l’avait jamais fait. « Pour ma part, c’est deux hommes alors ça ne me dérange pas. » Il avait sa réponse, oui ça peut me déranger qu’une autre femme puisse toucher l’homme que j’aimais devant moi. Venant à ouvrir la boîte de pizza, comme j’allais mourir de faim, je ne pouvais m’empêcher de regarder Denys avec un petit sourire malicieux. « Laisse-moi deviner, elle est blonde c’est ça ? » Prenant une part, j’en offre une à mon ami pour refermer la boîte par la suite. Après avoir pris une bouchée de mon repas, ce dernier sortis une phrase qui me faisait plus sourire qu’autre chose. « Tu vas rester surpris mais jamais je n’ai touché à un sextoy. » Ça peut être étrange sauf que c’est la vérité. J’aimais mieux toucher un vrai homme qu’un jouet de caoutchou. Rien qu’à cette idée, ça me répugnait plus qu’autre chose et rien qu’en voyant sa tête, il ne semblait pas me croire. « Disons que ça ne m’a jamais vraiment attiré. » De toute façon, je pouvais très bien appeler un de mes bons coups pour coucher le soir même et rentrer chez moi après avoir passé un agréable moment. Terminant ma pointe de pizza, je me lèche les babines avant de pouvoir chercher une nouvelle question pour mon très cher ami. Après quelques secondes, mon petit sourire revint à la surface. « Je n’ai jamais envoyé de photos coquines. » La seule chose que j’avais envie, c’est qu’il puisse boire un nouveau verre puisqu’il y a très longtemps que je n’ai pas vue mon amie terminer son verre en face de lui.