( amalthia/jamal ) rencontre imprévue.

11h20. Plus les jours défilaient, plus tu savais que t'avais fais le bon choix. Aller au Loas était surement la meilleure décision que tu as prise depuis longtemps. Changer d'air, voir d'autres personnes que celles que tu vois tout les jours, hormis les étudiants mais bon. Tu ne passais pas tout ton temps avec eux. Ton équipe était sympa en plus, tu étais tombé dans la bonne. Du moins, c'est ce que tu pensais pour l'instant. Ça pourrait changer dans les jours qui viennent. Une fois que la compétition aura bien commencée. Pour l'instant, tu profitais un peu seul pour visiter ce magnifique pays. T'avais déjà vu de magnifiques paysages et tu te disais que si personne ne te retenais à Boston et New-York, tu serais bien resté ici. Mais ce n'est pas le cas. Il y avait beaucoup de personnes qui attendaient déjà ton retour. Un jour, tu te dis que tu partiras des états-unis pour vivre enfin ta vie, seul comme un grand et ne plus être redevable envers personne. Même si tu doutes quand même que ce jour arrivera. C'est tard que tu t'étais levé ce matin. T'étais complètement ko. Le décalage d'horaire avait encore un effet néfaste sur toi. Mais t'allais pas non plus te plaindre, c'était cool ici. Et puis, t'étais un peu en vacances. Tu t'étais dirigé, après avoir prit ta douche et t'être habillé, dans un café qui avait l'air pas mal et qui n'était pas très loin de ton hôtel. Tu t'étais assis à une des tables encore vide et attendit qu'un serveur vienne à ta rencontre. Pendant ce temps, tu regardais la déco sympa du café, mais ton regard se stoppa net lorsque tu l'aperçu rentrer, à son tour, dans le café. Tu y avais pensé à ça. A la croiser. Mais pas maintenant, pas ici... puis en fait t'étais pas tellement sur à cent pour cent. Mais c'était bien elle. T'allais pas faire comme ci tu l'avais pas vu parce que ça ne te ressemble pas de faire ça. Et puis, t'es pas du genre discret quand tu essayes de l'être, donc bon. Hey! Amal'... dis tu en haussant la voix légèrement. Il n'y avait que toi et deux autres personnes dans le café, donc t'avais pas vraiment besoin de hurler non plus et de t'afficher toi et elle aussi. Tu lèves légèrement la main pour montrer l'endroit où tu étais. Vous ne vous étiez pas quittés en très bons termes. Mais pas en mauvais non plus. Vous vous étiez recroisés depuis six mois. Depuis qu'elle t'avais quittée. T'étais pas rancunier. Tu pouvais comprendre. Même si t'avais été blessé. Énormément blessé. Et puis, Amalthia n'est pas le genre de fille que tu peux détester. Tu l'as aimé et même si elle t'as quittée, elle l'a fait dans les règles de l'art. Elle a été honnête et tu ne peux pas lui reprocher ça.

@Amalthia M. Skoll

Je n’étais pas sûre de savoir si j’arriverais à me plaire en arrivant au Laos. Disons que ce pays n’est pas tellement le genre de pays où j’ai l’habitude de partir en vacances. Avec mes parents, nous partions souvent dans des îles absolument magnifiques où la pauvreté n’est pas tellement visible des touristes, ce qui m’allait très bien comme ça. Depuis que je suis à Harvard, nous partions aussi souvent dans des pays assez exotiques et paradisiaques pour le Summer Camp. Comment dire que le Laos ne représente rien de paradisiaque à mes yeux puisqu’il s’agit d’un pays assez pauvre et ça se voit. Certes, on peut voir de magnifiques choses ici comme des temples absolument dingues ou des paysages naturels assez beaux mais.. on est loin du confort auquel je suis habituée. Mais mes parents ont été clairs avec moi quand je leur ai fait part de mon envie de rester à Boston cet été : Amalthia, il faut que tu montres l’exemple. Amalthia, il faut que tu continues à la bonne image de la famille Skoll. Parce qu’à entendre mes parents, ça ne peut faire que du bien à l’image de ma famille de me voir dans un pays comme le Laos, au milieu de gens « modestes » voir « très modestes ». Facile à dire pour eux, ils sont bien au chaud sous les cocotiers d’Hawaï pendant que je suis ici. S’il y a bien un endroit où j’apprécie me rendre tous les matins, c’est au café Parisien dans le centre ville de Vientiane. Il me rappelle les cafés que je fréquente quand je vais à la Fashion Week à Paris avec ma mère tous les ans, j’aime cette ambiance et les pâtisseries Françaises qui sentent bon rien qu’en passant devant le petit café. Habillée d’une petite robe bleue électrique, les cheveux attachés en queue de cheval pour libérer ma nuque afin de ne pas avoir trop chaud dès le matin, j’entre dans le café avec la ferme intention de me commander un bon café et un croissant afin de le déguster tranquilement avant d’aller rejoindre l’équipe dans laquelle j’ai été répartie. Je m’approche du comptoir quand j’entends une voix que je ne m’attendais pas entendre ici m’interpeler, Hey! Amal'... Mon regard se tourne vers la voix pour apercevoir Jamal et je tourne immédiatement la tête dans la direction opposée en fermant les yeux. Mon coeur bat tellement fort dans ma poitrine que j’ai l’impression qu’il va s’échapper de celle-ci pour atterrir sur le comptoir. Un serveur qui passe derrière moi pose sa main sur mon épaule et me demande si je vais bien dans un Anglais peu correct et j’hoche la tête en grimaçant, cherchant une grande inspiration afin de me redresser. Courage Ama. Je me tourne vers Jamal et je m’avance vers lui, un faux sourire crispé sur le visage.  « Jamal.. » Ma voix ne cache pas ma surprise de le voir ici et je me racle la gorge afin d’éclaircir ma voix alors que ma main se pose sur le dossier de la chaise installée face à lui. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Je ne pensais pas le trouver ici, au Summer Camp. Comme si je n’avais pas assez peur de le croiser dans Boston en temps normal, je ne peux pas avoir un break cet été ? Notre rupture est plus douloureuse que ce que j’avais prévu et je comptais sur ces vacances loin des Etats-Unis pour guérir de tout ça.

Alors que tu essayais d'attirer son attention, elle, au contraire, faisait comme ci elle ne t'avais pas vu. Ta mâchoire se crispa d'un coup. Elle abusait. Elle était même pas capable de te regarder. Bon d'accord, elle n'était surement pas à l'aise de te revoir, surtout ici, mais quand même. La voyant, elle était très mal à l'aise. Tu pouvais comprendre, mais quand même. En fait, tu te demandais vraiment sur le coup si t'avais bien fait de l'interpeller. T'aurais surement mieux fait de prendre tes jambes à ton cou et te barrer discrètement. Et puis, c'est vrai que toi aussi t'étais un peu mal à l'aise de la voir. La voir te faisait mal au fond, mais ça te faisait tellement de bien à la fois. Elle te manquait énormément, mais t'étais pas du genre à courir après les gens. Elle avait prit sa décision, soit... tu acceptais. Mais décidément, tu ne voulais pas mettre un terme à, pourquoi pas, une amitié qui pourrait naître. En général, t'es resté plutôt en bon terme avec toutes tes exs. Mais il est vrai que Amalthia n'est pas une ex comme les autres. Amalthia, elle était spéciale. Elle l'est toujours d'ailleurs. C'est avec soulagement et surprise qu'elle te fit enfin face. Enfin si on peut dire ça comme ça. « Jamal.. » dit elle tout en s'approchant de la table où tu étais assis. Elle avait la voix tremblante et tu savais ce que cette voix voulait dire. Elle était loin d'être à l'aise et tu savais pertinemment qu'elle n'avait envie que d'une chose... faire demi-tour. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Tu poses ton regard dans le sien et te racla la gorge nerveusement. Puis tu te dis que ce n'était pas le moment de partir en vrille toi aussi. Tu préféra donc faire comme ci rien était. Comme ci, rien ne c'était passé. Comme ci t'avais oublié alors que c'est loin d'être le cas. En fait, t'avais envie que d'une chose, lui dire que t'étais venu là pour choper tout ce qui bouge. C'était à moitié vrai, mais tu te ravisa et lui dit simplement - Je prend des vacances. Je participes à la compétition. - tout en affichant un sourire et te frottant les mains d'un air compétiteur. - J'suis un raisin. [...] assis toi, je vais pas te manger. T'es toute blanche, manges un truc. - dis tu tout en désignant la chaise en face de toi, d'un signe de tête. D'un côté, ça te bouffes de faire comme ci tout allait bien, mais t'étais en vacances, t'avais pas envie de te prendre la tête. Tout tes soucis, tu les avais laissés à Boston, à NY. Ici, c'est comme ci t'étais un autre. Comme ci, tout allait bien. T'as pas non plus l'habitude de voyager donc bon, tu voulais profiter de chaque moment. Et c'était encore mieux si elle était là. Mais tu savais bien que, de son côté, ça n'allait pas être aussi facile. - Je me disais bien que t'allais venir. Je sais pas pourquoi. Et puis c'est tellement plus facile quand c'est papa/maman qui payent. - Oups. Fallait vraiment que tu en fasses une. C'était plus fort que toi. Ton expression c'était tout à coup assombrie.

@Amalthia M. Skoll

Je crois que ce qui m’a fait le plus mal dans cette histoire, c’est le fait que Jamal m’ait menti. Être tombée amoureuse d’un gars comme lui, c’était déjà assez compliqué à gérer pour moi et pourtant, j’y ai mis tout mon coeur. J’ai même rencontré toute sa famille, tout ça pour apprendre qu’il m’avait caché des choses assez graves en fin de compte. Certes, on ne vient pas du même monde mais j’avais réussi à m’accommoder de ce qu’on avait. Cette relation m’avait même permise de comprendre que je pouvais aisément fréquenter des personnes de statut social différent du mien mais qu’il fallait que je m’adapte au milieu dans lequel je me trouvais. Alors quand j’allais chez les parents de Jamal à New-York, je faisais attention à ce que je portais et à ce que je disais aussi. J’ai donc décidé de rompre, ne sachant pas du tout quoi faire en découvrant que Jamal trainait dans des histoires de drogue : je n’ai même pas voulu avoir de détails à ce propos, ayant trop peur de ce que je pourrais bien découvrir. Le truc, c’est que j’ai rompu, et qu’il a accepté et je crois que ça m’a fait mal aussi. Qu’il ne se batte pas pour moi, pour nous, même un minimum. Ca m’a juste donné l’impression qu’il s’en fichait, que je n’étais qu’une fille parmi d’autres. Nous ne sommes pas en mauvais terme mais j’évite comme je peux de le croiser, parce que mon coeur bat encore trop fort en sa présence et que je ne peux pas me permettre d’aimer quelqu’un comme lui. Je le mets mal à l’aise, j’arrive à le voir à la manière dont il se racle la gorge même s’il essaye de rester le plus neutre possible dans sa manière de me regarder et de parler. Je prend des vacances. Je participes à la compétition. Je me mords la lèvre et j’hoche la tête alors qu’il continue, J'suis un raisin. [...] assis toi, je vais pas te manger. T'es toute blanche, manges un truc. Je regarde la chaise devant moi qu’il désigne et je me tâte. Allez, j’me vois mal repartir comme ça de toute manière. Je tire la chaise et je m’assoie, posant mon sac à mes pieds en lui disant, « On risque de se croiser à quelques épreuves alors. J’suis une mûre. » Je lui souris, me surprenant même de penser que ça me manque quand même un peu, tout ça. Nous. J’attrape la petite carte au milieu de la table pour regarder ce qu’ils ont de bon à manger et j’opte tout de suite pour un croissant et un café alors que Jamal dit, Je me disais bien que t'allais venir. Je sais pas pourquoi. Et puis c'est tellement plus facile quand c'est papa/maman qui payent. Immédiatement, mon regard se lève vers lui et mes sourcils se froncent.  « Qu’est-ce que tu essaies de faire là, au juste ? » Mon ton est beaucoup plus froid, mes paroles plus sèches. Il ne s’en rend peut-être pas compte, mais c’est le genre de remarque qui me fait de la peine venant de sa part. « Moi qui pensait qu’on avait dépassé ce stade » Le stade où on se juge par rapport au fait que j’ai beaucoup d’argent et pas lui. Que j’suis née avec une cuillère en or dans la bouche et pas lui. Je secoue la tête, « Je sais même pas pourquoi j’suis restée » Je lâche la carte que j’avais toujours en main et je me penche pour attraper mon sac. C’est lui qui a merdé dans l’histoire, pas moi et je pense n’avoir rien fait pour mériter ce genre de jugement.

« On risque de se croiser à quelques épreuves alors. J’suis une mûre. » La recroiser. C'est tout ce que tu demandais toi. En fait, étant persuadé qu'elle allait participer au Summer Camp cet été, c'est en partit pour ça que t'avais décidé aussi d'y participer. Sans ça, t'aurais réfléchis à deux fois. Quoi que ça te permet un peu de voyager. Tu lui souris, ne disant rien de plus puis prends , à ton tour, une deuxième carte. Puis, tu sais pas ce qui t'as pris. T'avais besoin de lâcher la bombe. Tout aurait pu bien se passer. Mais non. En fait ouais, on pouvait officiellement le dire. T'étais un connard. Non en fait, tu souffrais tellement plus que tu voulais te l'admettre que t'en étais devenu connard. Mais ça tu le savais. T'avais essayé de te contenir, mais tu avais tellement mal que la seule façon d'exprimer ce mal être. Ce manque d'elle. T'avais lâché cette bombe, tout simplement en regardant ta carte. Faisant mine de rien. T'avais même pas calculé en lui disant que ça allait la blesser. Même si au fond, c'est ça que tu cherchais aussi. « Qu’est-ce que tu essaies de faire là, au juste ? » T'osais presque pas la regarder. A sa voix, t'avais compris que t'aurais pas du. Que tu venais de tout gâcher en un quart de seconde. En quelques mots. « Moi qui pensait qu’on avait dépassé ce stade » C'est là que tu as eu envie de lui dire que c'était quand même à cause d'elle si ils en étaient là. Après tout, toi même tu t'en fichais qu'elle vienne d'une famille bourgeoise.
Tu aimais cette façon dont elle s'habillait, tu aimais ses petites façon de faire, limite à lever le petit doigt lorsqu'elle buvait du thé. Bon, peut-être pas à ce point, mais ça y ressemblait. Mais en fait, ce que t'aimais surtout, c'est cette façon aussi d'être aussi coincée d'un côté et de se lâcher complètement en ta présence. Comme ci, avec toi, elle se sentait libre d'être la personne qu'elle voulait être. Plus t'y pensais, plus t'avais mal. Ces mois sans elle, t'en crevait presque. Tu daignes enfin lever ton regard vers elle lorsqu'elle déposa la carte sur la table et qu'elle se baissa pour attraper son sac. T'avais envie de la retenir. De l’interdire de quitter cette table. Mais tu ne pouvais pas. C'était plus fort que toi. En fait, tout ce que tu te disais c'est qu'elle n'avait jamais pu t'accepter toi comme t'étais, avec tes défauts, ton parcours. Malgré l'amour que tu lui portais. « Je sais même pas pourquoi j’suis restée » Tu te demandais toi aussi. Te crispant les mâchoires, tu disais rien. Tu te retenais. Tu voulais pas qu'elle parte, mais t'étais trop fier pour lui dire. D'un signe de tête, toujours mâchoires crispée, yeux sombres tu lui désignes la porte toujours la carte des menus en main - Je te retiens pas alors. - Fierté à la con.

@Amalthia M. Skoll

Sonnée. Je suis complètement sonnée en l’entendant me faire cette remarque. J’ai l’habitude, qu’on me fasse ce genre de réflexion et j’ai toujours mis ça un peu sur le compte de la jalousie de la part des gens. Parce que venir d’une des familles les plus fortunées su Canada, ça a forcément une répercussion sur ma vie sociale et sur l’aspect que les gens ont de moi. Venant de n’importe qui, cette réflexion ne m’aurait pas atteinte mais venant de Jamal.. venant de Jamal ça fait mal. Parce que si au début de notre relation, le fait qu’il viennent d’une famille si pauvre m’a fait un peu peur et a été un obstacle dans notre relation, les choses se sont pourtant améliorées par la suite. J’ai rencontré sa famille, j’ai fréquenté des endroits que je n’aurais jamais fréquenté avant.. je pense que Jamal a eu un impact assez positif sur moi, même si mes parents ne voyaient pas tellement d’un bon oeil que je sortais avec un gars qui venait du Bronx, un quartier assez craignos de New-York on ne va pas se mentir. Je ne comprends juste pas pourquoi il dirait un truc pareil alors que j’ai accepté de passer du temps avec lui. Est-ce que c’était ça le but, en fait ? M’inciter à m’assoir pour pouvoir me lancer une réflexion de ce genre dans le but de me faire de la peine ? Le pire, c’est de le voir me regarder sans rien me dire, alors qu’il voit clairement qu’il vient de me blesser et que je m’apprête à partir. Pire, son Je te retiens pas alors. a comme l’effet d’un couteau qui vient me transpercer le coeur. J’arrête tous mes mouvements pour le regarder et je sens la colère mêlée à la peine m’envahir. Je vais exploser, je le sens. « Et si t’essayais plutôt un « Désolé Amal, j’sais pas pourquoi j’ai dit ça », hein ? » Sourcils toujours froncés, je sens un voile de larmes brouiller ma vision. « Pourquoi est-ce que ça semble impossible pour toi de t’excuser quand tu m’fais du mal ou que tu fais du tord à notre relation ? » J’arrive à ne pas hausser le ton, à rester calme même si ma voix vacille un peu. « Parce que c’est à cause de ta fierté à la con qu’on est plus ensemble Jamal » Si seulement il s’était excusé de m’avoir menti, s’il m’avait dit qu’il arrêterait les trafics, on serait certainement encore ensemble à l’heure qu’il est. Mais nan, il a préféré que je file entre ses doigts quand j’ai découvert ses mensonges. Pas une once d’excuses, il n’a rien fait pour m’empêcher de partir et je lui en veux tellement pour ça.

Cette putain de réflexion, tu ne lui avais pas faite pour rien. Tu savais qu'elle l'avait entendue bon nombre de fois. Tu savais que quelques fois, ça la blessait et c'est peut-être pour ça que tu l'avais faite. Même si au fond, tu n'avais aucune envie de la voir mal, triste et en colère à cause de toi. Amal avait quand même était la seule fille dont tu étais tombé amoureux dans ta vie et avec qui tu étais resté le plus longtemps. Elle avait énormément comptée dans ta vie. Tu avais encore du mal à avaler l'idée qu'elle et toi, c'était bel et bien terminé. Tu avais souvent pensé, après votre rupture, resté en assez bon terme avec elle. Etre amis. Mais impossible. C'était juste impossible tout compte fait. Ce comportement, ce n'était pas toi. Elle le savait bien. Et c'était ça le pire. Elle ne te pardonnerais surement jamais de lui avoir dit ça. Mais tu assumerais les conséquences. De toute manière, foutu pour foutu. « Et si t’essayais plutôt un « Désolé Amal, j’sais pas pourquoi j’ai dit ça », hein ? » Ça te brisait le coeur, mais tu ne pouvais pas. « Pourquoi est-ce que ça semble impossible pour toi de t’excuser quand tu m’fais du mal ou que tu fais du tord à notre relation ? » T'hausse simplement les épaules - Pourquoi je te dirais ça si je ne le pense pas ? - Puis, la haine t'envahis d'un coup en pensant à ses derniers mots. Elle aurait mieux fait de se taire pour le coup. Tu fronces les sourcils tout en plongeant ton regard, triste, amère dans le sien. - Que je fais quoi ? Tord à notre relation ? Quelle relation ? - T'as pas envie de t'emballer, de t'afficher devant tout le monde.  « Parce que c’est à cause de ta fierté à la con qu’on est plus ensemble Jamal » Sur ce coup, elle n'avait pas tord. T'avais une putain de fierté, mais tu l'avais mise de côtés bon nombre de fois pour elle. Surtout lorsqu'elle l'a quittée. Ce fameux jour et elle lui a brisé le coeur. - Mais, je sais que j'ai des tords... Mais si je t'ai caché des choses, c'est parce que j'avais peur surement que tu me quittes pour ça. Je n'aurais pas du te mentir, je suis d'accord. Mais si j'ai fais ça c'était pour aider mes parents. Je fais des heures de malades et pourtant, je gagne que dalle. J'avais besoin de cet argent! Mais ouais, toi tu connais pas ça. Etre dans la merde! - Tu hausses le ton. De plus en plus. Elle a pas le droit de jouer sur ça. T'as été au commissariat plus d'une fois à cause de tes magouilles, certes, mais t'aurais préféré que ça se passe autrement. Toi aussi t'aurais aimé être haut placé, avoir un job de fou, mais c'est pas le cas et elle n'a pas accepté cette vie là. Quoi faire de plus ? La forcer ? Non, t'es pas comme ça. T'as préféré la laisser filer en silence et t'en mordre les doigts. T'es pas du genre à pleurer, loin de là, mais les nerfs étaient tellement à chaud que tes yeux s'humidifiaient de plus en plus. Putain, merde. - Allez, vas t'en! - dis tu tout en portant ta main à ta tête, que tu venais légèrement de baisser sur la fameuse carte que tu ne lisais même pas à vrai dire. Et à vrai dire, t'avais même plus faim.

@Amalthia M. Skoll

Depuis le début c’est lui qui a merdé. Quand j’ai découvert qu’il trainé dans ses trucs louches, il a arrêté de me mentir et je pense que c’est surtout le fait qu’il m’avait mené en bateau pendant tout ce temps qui m’a brisé le coeur et qui m’a forcé à le quitter. Aussi parce que.. on parle pas d’un petit truc sans aucune gravité, on parle de drogues. Et ça allait carrément au delà de mes principes, c’était beaucoup trop pour moi et je l’ai pas supporté. Dire à mes parents que j’étais en couple avec un technicien de ma fac, okay. Ils n’aimaient pas ça, mais okay. Dire à mes parents que je sortais avec un dealer ? C’était pas concevable du tout. Et le pire dans tout ça, c’est que jamais il ne se serait excusé. Ouais, j’sortais avec un gars avec une fierté grosse comme une pastèque mais demander pardon à la personne qu’on est censé aimer, c’est pas sorcier, si ? Pourquoi je te dirais ça si je ne le pense pas ?  Je le regarde et mon coeur se serre. Il n’est donc pas désolé. Pas désolé de m’avoir menti, pas désolé d’avoir tué notre relation. Oui, parce que le trophée de la raison de notre échec lui revenait à lui, pas à moi.   Que je fais quoi ? Tord à notre relation ? Quelle relation ?  J’avale ma salive et je baisse les yeux juste un court instant pour essayer de retenir mes larmes. Malgré mes airs de fille froide et hautaine, y’a une petite Amalthia derrière qui est super sensible, surtout quand il s’agit de Jamal en fait. Je réponds alors en le regardant droit dans les yeux, « Celle où tu me disais que tu m’aimais. » Et où j’t’ai cru, mais je commence à me demander si ça aussi ça n’était pas un mensonge.  Mais, je sais que j'ai des tords... Mais si je t'ai caché des choses, c'est parce que j'avais peur surement que tu me quittes pour ça. Je n'aurais pas du te mentir, je suis d'accord. Mais si j'ai fais ça c'était pour aider mes parents. Je fais des heures de malades et pourtant, je gagne que dalle. J'avais besoin de cet argent! Mais ouais, toi tu connais pas ça. Etre dans la merde!  Non, je ne sais pas ce que c’est que d’être dans la merde, mais ça ne veut pas dire que je ne comprends pas pourquoi il a fait ça. Le problème, c’est que de l’argent, on peut en gagner de pleins de manière ; en vendant de la drogue, c’est la pire de toutes. Il baisse la tête et je sens que ça le touche, tellement qu’il me lance un Allez, vas t'en! pour que j’évite de le voir comme ça. Pourtant, je reste assise, immobile en le regardant. Je suis silencieuse, j’essaye de reprendre mes esprits pour éviter de crier et d’attirer l’attention sur nous dans le café. « Si ta famille avait besoin d’argent, j’aurais pu vous aider. » Et le pire, c’est que je l’aurais fait sans même rechigner. « Mais vendre de la drogue, Jamal.. » Je secoue la tête, ma voix se veut douce et plus calme que tout à l’heure. « Non seulement tu participes à l’addiction de gamins qui se détruisent en prenant cette merde ou qui même parfois en meurt mais en plus, tu traînes avec des gens absolument pas fréquentable et.. » Petite pause avant de décider de lâcher la bombe, « J’ai peur pour toi » Dis moi juste que tu vas arrêter.. que j’peux t’aider avec ta famille, qu’on peut reprendre la vie qu’on avait avant. Celle où j’étais heureuse avec toi à mes côtés.

« Celle où tu me disais que tu m’aimais. » Cette relation là. Ah oui, celle que t'as fichue en l'air. T'as honte en fait. Elle a réussit à te faire éprouver de la honte envers toi-même. Elle n'avait pas eut à faire grand chose d'ailleurs. « Si ta famille avait besoin d’argent, j’aurais pu vous aider. » Tu lèves, de nouveau, le regard vers elle, puis fronces les sourcils. Non mais sérieux. Elle croyait sérieusement que t'aurais été capable de lui demander le moindre centime ? C'était mal te connaître. Demander de l'argent à sa belle-famille. C'était inenvisageable pour toi. Tu préfères rien répondre. J'étais comme ça et s'en était presque énervant. Insupportable même. Pas possible de savoir ce que tu penses. Tu secoues lentement la tête puis baisse la tête de nouveau. Tu ne savais plus quoi dire pour te défendre, parce qu'il n'y avait pas grand chose que tu pourrais lui sortir. Puis, d'un coup elle s'était adoucie. Surement parce qu'elle avait cette tristesse que tu te forçais à cacher. « Mais vendre de la drogue, Jamal.. » Oui, tu savais que vendre de la drogue n'était pas la meilleure chose à faire pour gagner du fric. « Non seulement tu participes à l’addiction de gamins qui se détruisent en prenant cette merde ou qui même parfois en meurt mais en plus, tu traînes avec des gens absolument pas fréquentable et.. » Oui enfin bon. Tu ne traînais quand même avec des tueurs. Là elle avait complètement tord. Mais tu n'étais pas non plus ici pour parler de tes potes. Oui, tu parlais peu, t'avais plus envie de parler. Tu la regardais simplement. T'avais l'impression que t'étais au tribunal et qu'on te faisait la morale. Chose que tu détestais. Puis lorsqu'elle posa littéralement son regard dans le tien pour te dire « J’ai peur pour toi », tu arques un sourcil et prit enfin la peine de lui dire - Je suis un grand garçon. T'as pas à avoir peur. J'ai toujours réussis à me débrouiller seul. A faire mes propres choix. Il faut m'accepter ou pas. - Puis, tu te lèves et t'avances vers elle d'un pas lent. Une fois à sa hauteur, tu hoches la tête et lui dit - Je pense que c'est mieux pour toi et moi qu'on évite de se recroiser à l'avenir. On est définitivement pas compatibles toi et moi [...] - Tu restes plongé dans ses yeux durant de nombreuses secondes, puis continue - [...] on sait tout les deux que je suis pas fais pour être avec une fille comme toi. Tu souffriras toujours avec moi. - Elle est tellement parfaite et toi tellement naze pensa tu. Tu l'aimais comme un dingue, mais elle méritait beaucoup mieux et même si ça te faisait mal rien que d'y penser, c'était mieux comme ça.

@Amalthia M. Skoll

Je sais très bien que Jamal n’aurait jamais osé me réclamer le moindre petit dollar. Le moindre petit cents même. Mais ça m’emmerde de me dire qu’il ou sa famille avaient besoin d’aide et qu’il ne m’a rien dit. J’veux dire.. d’accord, sa famille est loin d’avoir la même situation financière que la mienne mais je ne pensais pas que c’était au point qu’il doive dealer pour se faire de l’argent. Et aussi honorable que ça puisse paraître, vendre de la drogue était loin d’être une solution. C’est de l’argent facile, de l’argent sale et quand j’ai découvert qu’il faisait ça, je n’ai pas pu m’empêcher de me dire qu’il a dû s’en servir les rares fois où je le laissais me payer le cinéma ou le dîner. On a beau dire que parce que je suis une fille de riche je ne connais pas la valeur de l’argent, c’est faux. Mes parents étaient loin d’être riches quand ils se sont rencontrés et c’est mon père qui a bâti sa fortune. Par la sueur de son front et toutes heures, les soirées, les week-end qu’il a passé au bureau sans que je ne le vois. Je connais la valeur de l’argent parce que mon père a dû travailler comme un fou pour arriver là où il est. Alors la drogue, cet argent sale, ça m’a rendu malade. Surtout que ce monde n’est pas un milieu de bisounours et ça m’a forcément fait peur pour lui. « Je suis un grand garçon. T'as pas à avoir peur. J’ai toujours réussis à me débrouiller seul. A faire mes propres choix. Il faut m'accepter ou pas. » Je secoue la tête en souriant très légèrement, « Comme si on contrôlait ce genre de sentiment.. » La sentiment de peur pour un proche n’est pas toujours rationnel. Encore aujourd’hui, j’ai peur pour lui quand je me dis qu’il fait partie de ce milieu et ça ne se contrôle pas. En tout cas moi, je n’y arrive pas. Il se lève et instinctivement, je fais de même en le regardant s’approcher. Oui, malgré toutes les choses vraiment pas cool qu’il vient de me dire, je sens mon petit coeur s’emballer dans ma poitrine. « Je pense que c'est mieux pour toi et moi qu'on évite de se recroiser à l'avenir. On est définitivement pas compatibles toi et moi […] » Et bim, le petit coeur loupe un battement, les yeux s’humidifient à nouveau mais je continue à garder mon regard plongé dans le sien, n’arrivant même pas à sourciller. «  [...] on sait tout les deux que je suis pas fais pour être avec une fille comme toi. Tu souffriras toujours avec moi. » Des excuses. Tout ça, ça n’est qu’un tissu d’excuses. Un rire nerveux sort de ma gorge, je me pince la lèvre inférieure et je dis sur un ton mi-triste, mi-amusé : « Parce que tu crois que les p’tits fils à papa d’Harvard m’ont pas déjà fait souffrir ? » Je citerais le pire, celui qui a le trophée de l’ex le plus lâche : Antwan. Je reprends alors les mots qu’il a dit tout à l’heure, mais à ma sauce : « J’suis une grande fille, t’as pas à avoir peur de me faire souffrir » Surtout que tu l’as déjà fait, Jamal. Et tu continues en m’incitant à venir te parler pour me sortir par la suite une série de choses qui ne font que me blesser. Je fais un pas vers lui, un pas peut-être de trop, un pas qui nous rapproche un peu plus. On avait pas été si proches depuis.. un bon moment. Mes yeux droits dans les siens, j’ajoute alors presque dans un murmure. « Et puis de toute façon… on choisit pas de qui on est amoureux. » Parce qu’il faut être clair : bien sûr que je l’aime encore. Et j’aimerais tellement qu’il mette sa fierté de côté pour s’excuser de m’avoir menti. Qu’on discute d’une solution afin de pouvoir être ensemble à nouveau.