Olivia de Médicis ► Victoria Morales

Bonjour comment allez-vous ? Voici le dossier d’inscription à remplir. Je souris à la dame que j’ai devant moi. Je lui réponds gentiment. « Bonjour madame, je vais le remplir de suite. » Je suis née le 29 Février 1998 à Turin en Italie. Je suis la petite dernière d’une fratrie de trois enfants. J’ai bien entendu était voulu, mais je suis née dans une famille riche peu commune… Les Médicis. Oui vous avez bien compris, l’une des plus anciennes familles nobles italiennes.

Mes parents sont des personnes formidables à mes yeux. Je ne les comprends pas toujours, seulement, je trouve qu’ils font tout pour que cela se passe bien pour moi. Mon enfance commence bien, mon frère et ma sœur sont plus ou moins gentils avec moi. Quoi qu’il en soit, je suis contente que l’on s’occupe de moi. Je préfère aussi me dire que je vais grandir dans une belle famille. Sauf qu’il y a une guerre familiale pour le pouvoir et l’argent. Je n’y porte guère d’importance même si mon père se sert de moi afin de me rapprocher de « ses ennemis » comme il les appelle. Je ne vais bien entendu que l’apprendre plus tard.

Je refusais lorsque j’étais enfant d’obéir… Je ne sais pas pourquoi, mais je n’apprécie pas vraiment que l’on me commande. Je découvre aussi le tir à l’arc. Cela m’apaise, la concentration me permet de me calmer, mais surtout de ne pas penser à autre chose. J’apprécie beaucoup essayée de toucher la cible au milieu. Au début, je peux vous affirmer que cela fut un peu difficile pour moi. Enfant, je voulais vraiment le faire. J’ai raté une cible, et ma flèche avec la ventouse est atterrie sur le front du majordome ! Au début, je ne dis rien de peur de faire encore plus de bêtises, et le voilà qu’il se met à rire tout simplement ! Il a un fou rire, je ris à mon tour sous les yeux de ma mère qui ne peut s’empêcher à son tour de rire.

Mon adolescence continue à être à peu près équilibrée entre le tir à l’arc et mes études. Je me plonge un peu plus dans les études aussi puisque mon père me dit que le sport n’est pas un métier. Je découvre aussi l’histoire et la géographie. Je me plonge un peu plus dans l’histoire de notre famille en étudiant cette matière qui me plait beaucoup. Je retrouve aussi en ces études une façon pour moi de me préparer à représenter la famille si la situation l’exige.

Douze ans, je déménage à Monaco, entre mes compétitions et mes affaires, je me dis que je vais avoir du mal à m’intégrer dans ce pays qui ne parle pas du tout italien. Je ne comprends pas vraiment le français, j’ai demandé à avoir des cours en plus à la maison afin de pouvoir communiquer. Mon nouvel entraineur de sport m’explique des choses que je ne comprends pas du tout. Je tente de mieux me concentrer, sauf que cela est vraiment dur pour moi.

De plus, la guerre de la famille m’épuise beaucoup. Je me réfugie le plus possible dans ma chambre afin de ne pas voir toute cette pagaille. Mon père commence à se servir plus de moi pour avoir les informations qu’il veut. Il va me falloir un sacré réveil afin de me sortir de cette situation. Je sais aussi que j’ai de plus en plus envie de voyager. Je le fais uniquement durant mes vacances, mais là j’ai envie de changer d’air afin d’aller bien mieux. Je me rends compte que les stages de tir à l’arc durant les vacances deviennent de plus en plus importants au fil du temps. Au grand damne de mes parents qui souhaiteraient que je reste plus souvent en leurs compagnies.

Le français n’a plus vraiment de secret pour moi maintenant, je continue tranquillement ma petite vie douce. Je continue mes compétitions, je rencontre des gens de différents pays. Je commence aussi une jolie collection de cartes postales que je mets dans un album afin de me remémorer mes souvenirs. Je les revois parfois, j’apprécie beaucoup voyager. Seulement, je ne peux pas le faire plus souvent. Sinon, je devrais changer plus souvent mon passeport, il y aurait bien trop de tampons d’aéroport dessus. Je me dis que je vais aussi en profiter pour réviser par la même occasion un peu plus ma géographie. Curieuse, je ne sais pas pourquoi est-ce que je lis toujours des livres comme ça.

Levant la tête, je vois que la dame est toujours là. Je rempli les cases les unes après les autres. Je dois mettre des mots sur mon caractère. Je ne sais pas pourquoi est-ce qu’ils me demandent ça. Cela peut être sans doute une demande des professeurs. Je soupire, je vois bien que cela est important. « Il faut vraiment que je mette mon caractère ? » La dame me regarde, elle me répond : « Oui il le faut, c’est pour avoir plus d’informations sur votre profil. » Je note alors prestement sur ma feuille curieuse, têtue, voyageuse, sportive, douce, gentille, insociable, patiente, perfectionniste, flemmarde. Je ne sais pas si cela va suffire mais bon, je préfère tout mettre même si je crois que j’ai dû en oublier.

Je constate aussi que l’on me demande des numéros de téléphones en cas d’urgence. Je peux l’avouer que s’il m’arrive quelque chose, je ne regrette pas de voir mes parents si j’ai une jambe cassé ou autre. En tous les cas, j’ai des cousins et des cousines qui vivent aussi ici. Je note tout ça et je regarde ce que je peux faire de plus. Je vois que l’on me demande aussi si j’ai choisi une confrérie. J’en ai choisi et j’espère bien pouvoir y aller. Je fini de remplir le dossier d’inscription, j’y glisse mes diplômes, et la feuille de mes compétitions gagnées.

Je m’inscris aussi à mes différents cursus pour l’année prochaine. Je persiste à croire que rien n’est impossible et que l’on peut toujours réussir. J’ai aussi la fâcheuse tendance à mettre la musique à fond et danser. Je sens que je vais devoir prendre une chambre assez éloignée sinon, je risque fortement de semer la zizanie… Je rends le dossier d’inscription. Je vois que la dame le prend avec un grand sourire, mon père a dû donner un gros chèque…. Cette future année à l’université promet pas mal de choses intéressantes…