let's be remembered ► ft. romane

« Je vais être papa, Erika. » Il était vrai que ce n’était plus du tout pareil désormais. Le jeune homme était un père en devenir alors que la jeune femme n’avait aucune restriction. Il était plus simple pour elle d’agir ainsi, sachant qu’elle n’avait pas de petit ami et qu’elle était encore moins enceinte. Romane, quant à lui, était fiancé aux dernières nouvelles, et allait être père. La jeune femme se sentit, l’ombre d’un instant, quelque peu malaisée face à la situation dans laquelle ils se retrouvaient tous les deux. Mais ce malaise partit promptement quand le jeune homme se remit à l’embrasser, la ramenant vers les casiers. Le corps de la jeune femme frissonna un instant, l’effet que lui faisait Romane était toujours présent. La brunette descendit ses mains dans le bas du dos du jeune homme et continua de l’embrasser. Le corps de Romane était toujours fidèle à ce dernier : musclé, bien défini et surtout très plaisant à toucher. La jeune femme avait toujours apprécié le physique du jeune homme, n’hésitant jamais à lui en faire la remarque lorsqu’elle le croisait à la salle de sports. Il en était de même pour le jeune homme face à elle, de ce qu’elle en savait. Deux sportifs, aimant prendre soin d’eux, il était évident que l’attirance physique serait toujours omniprésente, peu importe les situations dans lesquelles ils se trouveraient. « Décidemment, tu me fais toujours autant d’effet. » Erika lâcha cette phrase entre deux baisers fougueux. Ce n’était pas d’un effet sentimental dont elle parlait, mais bien de l’effet sexuel. Et rien n’avait changé, elle avait toujours autant envie de lui.

J'étais en train de faire n'importe quoi et pourtant j'avais l'impression de ne pas pouvoir y résister. Ma faiblesse... On était en plein dedans! Ses mains glissaient dans mon dos me laissant aller un long frisson qui parcourrait mon corps en vague avec son geste tandis qu'on continuait de s'embrasser avec gourmandise. Car oui... Ce qui se passait là n'était que pure gourmandise et rien de plus, malgré que ce soit déjà de trop. Mais voilà quoi! Erika était juste magnifiquement parfaite. Sexy, charmante, elle avait tout pour plaire alors il fallait avouer qu'il était dure d'y résister, surtout après y avoir déjà gouter et donc de savoir ce que contenait la marchandise pour parler poliment. C'est d'ailleurs entre deux baisers qu'elle me glissa « Décidemment, tu me fais toujours autant d’effet. » et j'allais pas m'en plaindre! Je ne me retenais pas de lui retourner le compliment dans un murmure près de son oreille "Et toi don...", mon visage glissant contre le sien en déposant quelques baisers en passant, mon regard revint se river dans le sien alors que j'attrapais ses cuisses pour la soulever, passant ses jambes autour de ma taille. La prenant dans mes bras je l'embrassais de nouveau mais soudain, la porte du vestiaire s'ouvrit et réflexe de base, j'arrêtais net ne bougeant plus comme pour faire genre "on ne nous voit pas...", entendant des pas qui passaient non loin dans une autre rangée de casier. Mon regard rivé sur le côté en silence, j'écoutais ces pas s'arrêter avant d'entendre un bruit de casier qui s'ouvrait pour se refermer puis... Les pas repartir direction la sortie. C'est dans un grand soupir qui voulait dire "Ouuuuf...", que là j'étais revenu à moi. Regardant ma sexy brunette dans mes bras quelques secondes, je fini par la reposer doucement en disant "Non il faut pas faire ça. Faut que j'arrête mes conneries. J'suis désolé...", avant de m'écarter, retournant près de mon casier pour souffler un coup à la limite de l'envie de me gifler. Je faisais n'importe quoi...

Oh Romane. Il avait cet effet sur Erika que celle-ci adorait. Et c’était tellement facile pour eux deux de profiter de l’instant présent auparavant. Quand celui-ci n’attendait pas d’enfant. Ils n’avaient pas peur de se faire prendre, ce n’était pas un jeu dangereux. C’était simplement un jeu amusant entre eux deux. Et ils adoraient cela. Et c’était parfait. Mais maintenant, tout avait changé. Ils avaient tous deux envie l’un de l’autre mais certaines contraintes dans la vie de Romane faisaient que c’était beaucoup moins facile qu’avant. Et Erika le savait. Mais bref, après quelques instants de doute, le jeune homme se remit à l’embrasser fougueusement. Au plus grand bonheur de la jeune femme qui n’hésita pas à lui mentionner à quel point il lui faisait de l’effet. « Et toi don… » La jeune femme souria aux dires du jeune homme. Ils continuèrent de s’embrasser et Romane la souleva. Erika entoura la taille de Romane de ses jambes, tout en continuant de l’embrasser. Mais un bruit de porte se fit entendre. Les deux se figèrent, question de ne pas laisser savoir qu’ils étaient là. Avec chance, la personne étant entré dans les vestiaires était aussitôt reparti suite à un arrêt rapide à son casier. Romane lâcha un soupir. Effectivement, c’était passé près. Il la regarda avant de la reposer par terre. « Non il faut pas faire ça. Faut que j'arrête mes conneries. J'suis désolé... » Et il retourna vers son casier. En un sens, il avait raison. Tous deux jouaient avec le feu présentement. Si jamais quelqu’un les surprenait, Romane se ferait sûrement passer un énorme savon par sa fiancée, et Erika aurait une très mauvaise réputation. Mais en même temps, jouer avec le feu rendait les choses tellement plus intéressantes et excitantes… « Personne ne nous a surpris, Romane. » Elle ne dirait rien de plus, seulement les faits. Les faits étaient qu’ils pouvaient aller ailleurs – les douches par exemple – et qu’ils auraient encore moins de chances de se faire surprendre. Mais en même temps, elle ne voulait pas forcer Romane à faire quelque chose s’il serait pour le regretter par la suite. Elle reste donc debout, face à lui, à une distance tout de même très raisonnable.

On avait vraiment eut chaud là! Pour un peu et on me chopait entrain de tromper ma fiancée... Vive l'image de marque! Sans compter que Teodora allait me faire la peau et surement pire à Erika la connaissant. Et puis merde j'avais l'impression d'être un animal là! À pas pouvoir m'empêcher de grimper sur elle, comme ci c'était plus fort que moi alors qu'au fond je savais très bien que je pouvais me tenir. Mais le fait était là... J'étais un salop. « Personne ne nous a surpris, Romane. », grrr mais c'est qu'elle persistait à me provoquer en plus de ça! Même si... Elle avait raison d'ailleurs. La fixant quelques secondes en silence il était clair que j'aurais pu reprendre, l'attraper pour l'embarquer dans un coin voir sous les douches et enchainer nos folies mais là je n'arrivais à penser qu'au bébé... M'adossant contre les casiers, je soupirais, y collant ma tête à regarder en l'air l'air plus dégouté que jamais... "Putain... On aurait dû se croiser au Summer Camp Lady... Là au moins j'aurais foncé sans hésiter et... J'me serais pas senti frustré comme un gros con." ouais, j'avais les boules d'un sens mais de l'autre je n'avais pas envie de faire un truc que j'allais regretter après en regardant Teo dans les yeux. Alors, sans doute qu'une petite déception valait mieux qu'un gros regret. Je repris l'air pensif en reposant les yeux sur elle "Dis moi... Comment ça se fait que t'es toujours pas de mec toi?", ouais, je posais la première question qui me venait à l'esprit, espérant que ça me face passé tout ça.

C’était passé proche. Un peu plus et quelqu’un les surprenait. Dans tel cas, tous deux auraient signés leur arrêt de mort. C’était évident. Mais peut-être était-ce justement cela que Gabrielle appréciait. C’était en un sens ce que l’on pouvait appeler un « jeu dangereux » et ça rendait cela plus intéressant. L’interdit attire toujours plusieurs personnes, et Gabrielle n’y échappait pas. Le fait que Romane soit fiancé l’attirait encore plus vers lui. Et c’était mauvais, mais elle ne pouvait pratiquement rien n’y faire. Et bien que celui-ci arrêta net, il semblait visiblement frustré de la situation. Ce qui était bon en un sens, ça prouvait qu’il aurait bien aimé aussi. « Putain... On aurait dû se croiser au Summer Camp Lady... Là au moins j'aurais foncé sans hésiter et... J'me serais pas senti frustré comme un gros con. » Malheureusement, ils ne s’étaient pas croisés. Ou si oui, que très très vaguement et pendant un millième de seconde. « Si seulement. » À ce moment-ci, elle aussi souhaitait l’avoir réellement croisé au Summer Camp. Son été aurait été meilleur, en un sens. Mais tous deux avaient été occupés de leur côté. Et c’était bien ainsi aussi. La jeune femme lui faisait toujours face, à quelques casiers de lui. Elle était toujours en sous-vêtements, ne se rendant pas compte de son accoutrement. « Dis-moi... Comment ça se fait que t'aies toujours pas de mec toi? » Bonne question. Si simple mais si compliquée à la fois. Ce fit rire la jeune femme. « Très bonne question. Je crois qu’en personne indépendante que je suis, je n’ai toujours pas trouvé chaussure à mon pied! » Ou alors si, elle l’avait trouvé. Il y avait quatre ans de cela. Ce jeune australien prénommé Austin. Mais il était si loin. Et elle ne lui avait pas adressé la parole depuis des mois. Et pour l’instant, elle ne voyait pas l’intérêt d’être en couple.

« Si seulement. », comme moi Erika badait qu'on est avorté notre parti de sexe surprise et je la comprenais d'autant plus! Car elle rien ne l'en privait. Et quand j'y pense... Il fut un temps qui commençait à se faire lointain, j'étais comme elle, alors je savais d'avantage l'effet frustrant que ça laissait. Je soupirais, me bouffant la lèvre nerveusement à penser quand elle se mit à rire à ma question et c'était tant mieux! Ça détendait la tension « Très bonne question. Je crois qu’en personne indépendante que je suis, je n’ai toujours pas trouvé chaussure à mon pied! », je la regardais le sourire aux lèvres, ouais ça aussi je savais ce que c'était et ça me rappelait bien des souvenirs! Baissant les yeux vers ma serviette que je repris en main je répondais alors "Ouais je vois. T'inquiète pas va... Ça viendra quand tu t'y attendra le moins, tu verras.", relevant les yeux sur elle, je lui jetais ma serviette pour la taquiner! Sacré Erika!