ANDREW MCKINLEY ► Tyler Posey

Je ne sais pas par où commencer, certain me dirons : par le début, voyons ! Ce qui peut sembler logique en somme… mais peut être que je devrais vous racontez ce que je suis devenu aujourd’hui, pour que vous compreniez mon passé. Je suis étudiant en médecine, en spécialisation cancérologue, depuis maintenant 4 ans. J’ai intégré l’université d’Harvard, car je vis ici depuis mes dix ans ; mais aussi parce que cette université est très bien coté niveau enseignement médical. Je ne vis plus au sein du cocon familiale – quoi qu’Alex, mon meilleur ami de toujours, fait partie de ma famille, même si nous n’avons pas de lien du sang. Nous vivons dans une grande maison, ce n’est pas un palace, mais là-bas on se sent bien ! Au début, nous étions plusieurs, mais nous nous sommes retrouvés que tous les deux à la rentrée. J’ai tout de suite craqué en voyant cette grande pièce au sous-sol, c’était décidé ; j’en ferais ma chambre ! Car oui, la maison que nous habitions avait besoin de quelques « travaux » mais cela ne nous dérangeait pas. Au jour d’aujourd’hui, je suis un étudiant plutôt heureux. J’aime mon cursus médecine, ma place au sein de l’équipe de Lacrosse, et surtout celle que j’occupe parmi ma confrérie. Mais tout ceci n’est que très récent, je commence toujours à sortir la tête de l’eau, à voir le bout du tunnel … comme on dit.

Je suis né à Monterrey, au Mexique ! Je suis né dans une famille plutôt modeste, seul mon père travaillait car ma mère n’a jamais fait d’étude. Il était mécanicien, et gagnait le strict minimum…mais peu importe, nous vivions heureux. Surtout que mes chers parents ont eu une dépense imprévue, en effet, ce n’est pas un enfant qu’ils ont eu, mais deux. Je ne suis pas venu au monde seul, mais accompagné d’une autre personne ! Nos parents ont longuement pensés à nos prénoms, et finalement on opptés pour des prénoms très proches : Andrew et Andrey. Nous étions heureux, malgré le manque de moyen. J’étais très fusionnelle avec ma sœur jumelle, il était rare de nous voir loin de l’autre. Mais une autre personne est entrée dans ma vie, très rapidement : Alex. Il est rapidement devenu mon meilleur ami, comment, pourquoi ? C’est assez simple en fait, je dirais même qu’on pourrait appeler ça : un coup du destin. Nos mères respectives ont accouchés à quelques jours d’intervalle dans le même hôpital. Elles ont sympathisés, et de là, est né une profonde amitié. Nous avons donc grandit ensemble, puisque nos mères se voyaient régulièrement. A tous les trois, Alex, Andrey et moi-même, formions le trio de choc ! Mais ça s’était avant…

Agé de seulement 10 ans, ma sœur tomba gravement malade. Après plusieurs tests, les médecins détectèrent une leucémie à Andrey. Mes parents s’effondrèrent, notre vie de famille n’était plus qu’une photo posée sur la table de nuit de la chambre de ma sœur jumelle. Les allers-retours entre l’hôpital et la maison épuisait tout le monde, et plus les jours passaient, plus la maladie prenait du terrain. Mon père décida que nous devions déménager à Boston, là-bas les médecins étaient plus compétents qu’ici, et qu’ils pourraient guérir Andrey. Nous avons tout quitté – dont mon meilleur ami – pour atterrir dans cette grande ville. J’ai eu du mal à m’habituer à ce changement brutal de vie, mais surtout d’arriver dans une nouvelle école sans Andrey, et sans Alex. Mon côté sportif et clown de service m’ont permis de me faire des amis, mais rien ne valait l’amitié de mon meilleur ami. J’ai donc intégrer l’équipe de football du collège, et après plusieurs mois, j’ai changé pour Lacrosse. Tandis que je vivais ma vie d’adolescent, ma sœur se battait toujours contre sa maladie. Malgré les soins apportés à l’hôpital, les médecins annoncèrent à mes parents qu’Andrey n’avait plus que deux ans à vivre. Comment voulez-vous continuer de vivre comme si de rien était, quand vous apprenez à seulement 16 ans, que votre sœur jumelle n’atteindra même pas sa majorité ? Pour qu’elle puisse vivre ses derniers moments en paix, Andrey est revenue vivre à la maison. Il m’était impensable de la laisser partir, c’était ma moitié, sans elle, je n’étais qu’un enfant banal – et je ne voulais pas l’être. Mes parents ont acceptés que je suive des cours à domicile pour rester près de ma sœur. Seule ma place dans l’équipe de Lacrosse fut mon lien avec l’extérieur – et j’en avais besoin pour évacuer toute cette colère en moi. Pourquoi elle, et pas moi ? J’aurais donnerais ma vie pour qu’elle soit en bonne santé. J’ai passé deux ans avec elle, à lui lire mes devoirs, lui parler de notre avenir que l’on aurait pu avoir… riant ensemble quand je lui disais qu’elle se serait marié à Alex un jour, nous dormions ensemble chaque soir… et chaque bonne nuit était un déchirement… car il nous rapprochait de la fin. Et puis se jour arriva, ce jour que je n’oublierais jamais… il neigeait dehors, et Andrey était trop faible pour se lever. J’ai passé la matinée à lui fabriquer un bonhomme de neige pour la voir sourire à nouveau – oui, à 18 c’est puérile, mais qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour sa sœur ? Nous avons passé l’après-midi devant le feu de cheminé, et avant d’aller se coucher ma sœur a fait une énième crise… mais elle fut fatale. Le 5 janvier 2010, cette journée est gravé au plus profond de mes tripes … et croyez-moi, jamais vous ne me verrez ce jour-là. Depuis ce jour, je vis avec ce vide en moi, un vide qui ne sera jamais comblé puisqu’elle était la seule à pouvoir le faire. Ma décision fut prise, je deviendrais le meilleur cancérologue de l’hôpital de Boston, et je lutterais contre cette putain de maladie qui a emporté ma sœur. La seule note positive de cette année, fut mes retrouvailles avec Alex… je me demande d’ailleurs comment j’aurais pu remonter la pente si nous nous n’étions pas retrouvé cette année-là !

Les années passent, mais les souvenirs restent… Je vis au jour le jour car je sais que l’on peut quitter cette terre du jour au lendemain. Certains diront que je vis dans l’excès, mais pour moi, je vis pour deux ! Je vis la vie qu’Andrey aurait dû avoir ! Aucune fille n’a réussi à franchir la barrière de mon cœur, bien qu’une certaine Malia a failli y arriver… mais ça c’était avant qu’elle ne tombe amoureuse de mon meilleur ami. Je me suis mis en retrait pour leur laisser vivre leur histoire, même si depuis plusieurs mois déjà, je les voyais s’éloigner. Aujourd’hui, je rentre en doctorat, et je compte bien réussir mon année – tout en continuant de vivre à fond. Je sais que certain dirons que la médecine et la fête à tout va ne sont pas compatible, mais sans cela… je finirais par exploser. J’ai ce besoin constant de boire à en oublier mon nom, d’accumuler les conquêtes sans m’attacher, je dois être occupé H24 pour arrêter de penser.